Dormienne Louise – Les Caprices du Sexe
Dormienne Louise – Les Caprices du Sexe (Renée Dunan ?) : Louise, fille du marquis de Bescé, découvre la sexualité, par un soir d’été, en surprenant un couple de paysans, puis son frère et sa maîtresse. Fuyant une expérience décevante avec son fiancé, elle s’enfuit à Paris. Mais s’ensuit alors une succession de petits boulots mal payés et le tribut en pratiques sexuelles exigé d’une jeune femme pour conserver son emploi. Alors autant se vendre, décide-t-elle ! Et être une hétaïre “souverainement perverse”, experte et célèbre …jusqu’à son mariage où elle deviendra présidente de la “Ligue pour la chasteté avant le mariage”.
Humour, irrévérences, critiques de la morale bourgeoise à l’égard des femmes : certains trouveront ce roman plutôt cru. Mais c’est bien écrit et bien plus qu’une simple juxtaposition de scènes érotiques !
Renée Dunan est née en 1892, dans une famille d’industriels. Elle fut éduquée, comme beaucoup de jeunes filles de son milieu, dans un couvent jusqu’à 16 ans. Touche-à-tout aux intérêts multiples, successivement ou simultanément socialiste, anarchiste, dadaïste, pacifiste, naturiste, voyageuse et féministe, elle fut surtout une femme de lettres de talent qui connut le succès dans l’entre-deux guerres. Sa carrière débute, en 1919, par la critique littéraire : elle écrit pour de nombreuses revues. Écrivaine, journaliste, critique, poétesse, directrice de collections, activiste, ses écrits abordent des thématiques multiples : essais, romans policiers, philosophie, érotisme, récits antiques et préhistoriques, histoire, merveilleux scientifique, espionnage, aventures, occultisme, ésotérisme. “Le diable m’emporte si je m’entête dans un genre”, écrit-elle en 1919… Elle publie aussi plusieurs romans érotiques sous divers pseudonymes. Le doute subsiste : est-elle l’auteur des Caprices du Sexe, publié en 1926 ? Il semblerait qu’après son écriture, l’éditeur pratiqua de nombreux ajouts et coupures (notamment de passages sur les dangers de la syphilis qui s’intégraient mal dans le genre, estimait-il) et qu’ainsi, par la suite, elle refusa de reconnaître comme sienne l’œuvre publiée. Elle serait décédée en 1936.
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