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lundi 26 mars 2018

Fiction N°149 - Livres !

                       Fiction N°149 - Livres                     

FANTASTIQUE
Le Monde Supérieur par Jack Vance
La petite fille et les collines par Zenna Henderson
Quatre roses pour Lucienne par Roland Topor
L’enfant de l’amour par Otis Kidwell Burger
SCIENCE-FICTION
Dangereuse étoile par Robert Lory
Lorelei par Jacqueline H. Osterrath
Un système infaillible par Miriam Allen DeFord
Chronoléthite par Guy Scovel
Amitié sur Mars par Terry Carr
À quoi rêve le moribond par Sydney Van Scyoc
RUBRIQUES
Ici, on désintègre !
L’écran à quatre dimensions


Ernst Mosch Und Seine Original Egerländer Musikanten - Rauschende Birken !

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Captain Cook Und Seine Singenden Saxophone - La Paloma !

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MÉRIMÉE Prosper – Livres Audio !

            MÉRIMÉE Prosper – Livres Audio           


MÉRIMÉE, Prosper – Les Bohémiens

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 35min | Genre : Poésie

Mihály Munkácsy - Famille de bohémiens
Les Bohémiens est un long poème de Pouchkine traduit en prose par Prosper Mérimée en 1890.
« Ainsi par le pouvoir des vers, dans ma mémoire obscurcie, revivent les visions des jours écoulés parmi la liesse ou l’ennui. Dans ces lieux, longtemps, longtemps a retenti l’effrayante voix de la guerre. Là le Russe a marqué une frontière à Stamboul. Là notre vieil aigle, à la double tête, entend redire encore ses gloires passées. C’est là, au milieu de la steppe, sur des retranchements en ruines, que je rencontrai les chariots des Bohémiens, ces paisibles fils de la liberté. »
Les Bohémiens.
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2

MÉRIMÉE, Prosper – La Chambre Bleue

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 42min | Genre : Nouvelles

La Chambre bleue, par Eugène Courboin (1902)
Il y a parfois dans la vie des cas de conscience difficiles à résoudre ; vaut-il mieux laisser égorger un voyageur inconnu, ou déshonorer et perdre la femme qu’on aime ?
est le problème posé par Prosper Mérimée dans La Chambre bleue.
La Chambre bleue.
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3

MÉRIMÉE, Prosper – Les Voleurs

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 33min | Genre : Correspondance

John Frederick Lewis - José María Hinojosa « El Tempranillo » (132-1834)
Prosper Mérimée est l’auteur de cinq Lettres adressées d’Espagne (1842) au directeur de la Revue de Paris.
Les Voleurs (Lettre troisième) est destiné à faire connaître un célèbre bandit José Maria qui sévissait en Andalousie, puis de la frontière portugaise jusqu’au Royaume de Murcie, dont la tête était mise à prix et dont la générosité et la courtoisie égalaient la dangerosité.
« P.S. : José Maria est mort depuis plusieurs années. – En 1833, à l’occasion de la prestation de serment à la jeune reine Isabelle, le roi Ferdinand accorda une amnistie générale, dont le célèbre bandit voulut bien profiter. Le gouvernement lui fit même une pension de deux réaux par jour pour qu’il se tînt tranquille. »
Les Voleurs.
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4

MÉRIMÉE, Prosper – Histoire De Rondino

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 13min | Genre : Contes

Brigand montagnard
Histoire de Rondino, nouvelle très courte de Mérimée, est à ajouter à la vingtaine, plus étoffée, déjà lue sur le site.
« Ce conte a paru pour la première fois dans le National en 1830. Il était précédé de cet avertissement :
« Un voyageur nous transmet les détails suivants, qu’il a recueillis à son passage à Turin, sur un brigand fameux, exécuté il y a trois mois environ. »
D’abord, ce petit conte n’était pas signé. Mais la paternité de Mérimée ne semble pas être remise en question. » (Notice)
Rondino était un « brigand » assez exceptionnel et très honnête :
« Jamais il ne volait ; seulement, quand ses munitions étaient presque épuisées, il demandait au premier passant un quart d’écu pour acheter de la poudre et du plomb. »
À des bandits lui proposant de s’associer avec eux, il répond :
« Pour qui me prenez-vous ? je suis un honnête proscrit, et non un voleur. Ne me faites plus de semblables propositions, ou vous vous en repentirez. »
Histoire de Rondino.
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MÉRIMÉE, Prosper – Arsène Guillot

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 5min | Genre : Nouvelles

Arsène Guillot
La nouvelle Arsène Guillot fut publiée en 1844, juste après l’admission de Mérimée à l’Académie française et quatre ans après Colomba (thème semblable de la vengeance).
Arsène est une jeune et jolie femme qui a mené une vie de courtisane et meurt en proie à un vif repentir. Née dans la misère, elle tente de se suicider mais c’est par vengeance, et non par amour, qu’elle a voulu se tuer à cause d’un homme. « Et puis, je me suis dit que si je me détruisais, ça lui ferait de la peine et que je me vengerais… La fenêtre était ouverte, et je me suis jetée… »
Le trio madame de Piennes, riche dame dévote et sermonneuse, Max de Salligny, libertin assagi, et la jeune Arsène fait songer au roman d’amour La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette qui se déroule près de trois cents ans plus tôt.
Écouter un extrait : Chapitre 01.

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TOURGUENIEV, Ivan – Étrange Histoire

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 2min | Genre : Nouvelles

Étrange Histoire
Un fonctionnaire, de passage dans une ville russe de province, fait la connaissance d’une énigmatique Sophie et assiste à une séance de magnétisme où il retrouve un vieux précepteur mort qu’il avait demandé à voir. Il apprend plus tard que Sophie a disparu, sans avertir personne.
Cette Étrange Histoire (1870) de Tourgueniev, traduite par Mérimée, est pour les personnages l’occasion de discuter sur les fantômes ou sur les miracles.
Ainsi :
« (Ardalion, le domestique) me dit avec un sourire enjoué :
« Si monsieur voulait voir des morts ? »
Je le regardai avec stupéfaction.
« Oui, continua-t-il à voix basse, nous avons ici un homme pour cela. Mon Dieu, c’est un pauvre garçon, sans lettres, et pourtant il fait des choses extraordinaires. Si par exemple on se présente à lui et qu’on veuille voir n’importe quel défunt de sa connaissance, il vous le montre tel quel.
— Comment cela ?
— C’est son secret, car bien que ce soit un homme qui n’a pas étudié, à vrai dire, qui ne sait pas dire deux…, il a la foi, il est fort dans les choses divines. »
ou encore :
«« Vous n’admettez pourtant pas les miracles ? m’écriai-je à la fin. »
« Assurément je les admets, répondit tranquillement Sophie. Comment ne pas admettre les miracles ? Est-ce que l’Évangile ne nous dit pas qu’avec de la foi autant qu’un grain de sénevé, on peut remuer les montagnes ? Qu’on ait de la foi, et on fera des miracles. »»
Traduction : Prosper Mérimée (1803-1870).
Étrange Histoire.
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MÉRIMÉE, Prosper – Les Âmes Du Purgatoire

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 45min | Genre : Nouvelles

Prosper Mérimée - Les Âmes du purgatoire
Les Âmes du purgatoire est le nom d’un tableau, inconnu, point de départ et d’arrivée de l’histoire de la vie de Don Juan de Marana qui ne se termine pas comme celle de Don Juan Tenorio aux enfers, mais dans un couvent « où il mourut comme un saint ».
« J’ai tâché de faire à chaque don Juan la part qui lui revient dans leur fond commun de méchancetés et de crimes. Faute de meilleure méthode, je me suis appliqué à ne conter de don Juan de Maraña, mon héros, que des aventures qui n’appartinssent pas par droit de prescription à don Juan Tenorio, si connu parmi nous par les chefs-d’œuvre de Molière et de Mozart. », précise Mérimée dans ce conte historique aux multiples rebondissements.
Écouter un extrait : Chapitre 01.

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MÉRIMÉE, Prosper – Deux Nouvelles Brèves

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 10min | Genre : Nouvelles

Invasion de rats
« Il y a bien des années, les gens de Hameln furent tourmentés par une multitude innombrable de rats qui venaient du Nord, par troupes si épaisses que la terre en était toute noire, et qu’un charretier n’aurait pas osé faire traverser à ses chevaux un chemin où ces animaux défilaient. Tout était dévoré en moins de rien [...] Souricières, ratières, pièges, poison étaient inutiles. On avait fait venir de Bremen un bateau chargé de onze cents chats ; mais rien n’y faisait. » (Le Joueur de flûte de Hameln)
« Qui me dira qui du Valencien ou de l’Andalous est le plus brave ? Qui me dira quelle est la plus belle des femmes ? — Je vous dirai quelle est la plus belle des femmes : c’est Aurore de Vargas, La Perle de Tolède. »
Le Joueur de flûte de Hameln.
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Tous nos livres audio gratuits pour Prosper Mérimée :


MENDÈS Catulle – Livres Audio !

           MENDÈS Catulle – Livres Audio               


MENDÈS, Catulle – La Nouvelle Mariée

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 14min | Genre : Nouvelles

Soir de noces
Les paroles ci-dessous de La Nouvelle Mariée (1883), le soir de ses noces, donnent un aperçu du ton de ce conte :
« Je viens au fait. Je vous ai épousé, parce que vous êtes riche, mais je voudrais ne pas être votre femme, parce que vous êtes hideux, physiquement et moralement. Au contraire, un désir éperdu m’attire vers le jeune homme qui marche sous nos fenêtres. Situation nette : vous, haï ; lui, adoré. Oh ! je sais bien que vous êtes mon maître, car vous m’avez acquise ! vous pouvez, – tout de suite, – entrer dans ce lit où l’on m’a couchée, et d’où je vous dédaigne. Je ne me défendrai pas ! je me soumets. Après le marché fait, libre à vous de prendre possession… »
La Nouvelle Mariée.
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MENDÈS, Catulle – La Petite Servante

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 18min | Genre : Nouvelles

Jeune servante
Le destin cruel, en 1876, de Germaine, La Petite Servante qui semble moins souffrir de sa triste condition que nous qui la voyons vivre aussi soumise…
« On lui avait appris à coudre, mais on ne lui avait pas appris à lire. Lire, pour les personnes de la condition de Germaine, ce n’est pas salutaire. Lire porte à penser, et, une fois que l’on pense, on ne raccommode pas si bien les chemises. Les domestiques l’estimaient peu, parce qu’elle était silencieuse, obéissante et dévouée à sa maîtresse. Elle ne sortait jamais, si ce n’était le dimanche, pour aller à l’église. »
« Elle cousait. Elle avait toujours ses grands yeux bêtes et doux. Jamais âme n’avait été aussi seule que la sienne. Elle n’était pas triste pourtant. »
Un beau récit émouvant de Catulle Mendès, même si le parfum en est un peu décadent.
La Petite Servante.
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MENDÈS, Catulle – Monstres Parisiens (Deuxième Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 50min | Genre : Nouvelles

Monstres parisiens
Blanche de Caldelis et La Dame seule nous présentent des héroïnes apparemment vertueuses mais nous retrouvons dans Madame de Fleurence et dans Les Faux Amants les « monstres » familiers à Mendès (cf. la première sélection de Monstres parisiens).
Comparez en effet la dame seule : « Grande, pâle, maigre, toujours plus amaigrie, et si belle avec vos profonds yeux d’or brun, cerclés d’un sombre azur, fixes, presque effrayants, pareils à des yeux de ressuscitée, vous avez traversé, seule, les luxes et les joies de la vie pari­sienne ; la longueur glaciale de votre robe noire était une traînée de deuil dans les fêtes. Point de mari, aucun amant, pas même une câline amie dont la tendresse charme le cœur sans l’a­paiser, comme un fruit trompe la soif. Cependant une vie intense incessam­ment vous dévorait, visible dans vos yeux caves, où deux braises fauves ne cessaient pas de luire, se ravivant à se consumer. »
et Madame de Roseboise : « Mais rien ne nous empêche de penser que Mine de Roseboise a quelque part dans Paris, par delà des ponts, un jeune ami, bien discret, obscur, inconnu, à qui elle ne craint pas d’avouer les imperfections encore exquises de sa beauté savante. » (Les Faux Amants)
Écouter un extrait : Les Faux Amants.

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MENDÈS, Catulle – La Vie Et La Mort D’une Danseuse

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 26min | Genre : Nouvelles

Catulle Mendès - La Vie et la mort d'une danseuse
Naples, Catane, Modène, Florence, Milan, Londres, Vienne, Paris, Saint-Pétersbourg, puis… La Porte Saint-Martin, un bal de barrière. Telle fut la carrière de Marietta de douze ans à la soixantaine… Cette histoire de la grandeur et de la décadence d’une étoile italienne est racontée, avec un grand accent de vérité, dans La Vie et la mort d’une danseuse (1886).
« À Paris, les poètes se souviennent encore de Marietta Dall’Oro, la belle mime aux lèvres de grenade, qui leur jetait des poignées de soleil au visage et faisait tournoyer dans la valse de Giselle la furia des tarentelles napolitaines. En huit jours, la signorina fut célèbre et se révéla Parisienne ; elle eut tout ce qu’il convenait d’avoir : des équipages de luxe, un domestique nègre, et le baron de Chalmy, qu’elle ruina comme un ange, et une loge aux Bouffes pour les soirs où elle ne dansait pas. »
La Vie et la mort d’une danseuse.
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MENDÈS, Catulle – Monstres Parisiens (Première Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 5min | Genre : Nouvelles

Monstres parisiens
Ces cinq nouvelles choisies de Monstres parisiens ont chacune pour héroïne une jeune femme… non irréprochable. Légèreté du ton, légèreté des parisiennes évoluant dans un milieu mondain que semble bien connaître Catulle Mendès.
Écoutez les aventures de la petite baronne libertine de La Pénitente, de Colette « une vraie toquée toute charmante » (La Sœur aînée), de la fausse espionne autrichienne (Les Étrangères), de Madame de Rosavène éprise d’une vie « excessive » et de la malheureuse joueuse La Baronne de Trèfle.
Écouter un extrait : La Pénitente.

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MENDÈS, Catulle – Le Cadeau De La Petite Noël

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 16min | Genre : Contes

Le Cadeau de la petite Noël
Dans Le Cadeau de la petite Noël notez bien ce passage : « Mais ce qui charma le plus Rose Noël, ce fut une babouche persane, brodée de petites perles, qu’elle aperçut dans un vieux plat de cuivre repoussé. « Ah ! la jolie pantoufle ! vous ne savez pas ce que vous devriez faire ? Puisque c’est Noël, mettez-la dans votre cheminée, ce soir. » Et ce qu’elle conseillait, elle le fit ; elle plaça la babouche derrière les lourds rideaux. « Le petit Noël doit être mon parent, puisque je m’appelle comme lui. Je lui dirai de vous apporter un joli cadeau. »»
et laissez vous entraîner par l’imagination de Catulle Mendès…
Le Cadeau de la petite Noël.
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MENDÈS, Catulle – La Fille Garçon – La Tueuse D’écho – Le Mangeur De Rêve

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 40min | Genre : Nouvelles

Jean Béraud - Les Buveurs (détail)
Trois nouvelles publiées en 1883 plutôt sombres de couleur…
Dans La Fille garçon, le poète-romancier évoque le souvenir de sa camarade Antoinette à 16 ans « Elle était extraordinaire. Ce qu’on ignore, elle le savait ; ce qu’on chuchote, elle le criait. Tous les cynismes de parole : un matin elle m’appela du haut de l’escalier : « Conçois-tu cela ? ma mère vient de renvoyer cette pauvre Mariette, parce que le cocher lui a fait un enfant ! » (ce passage est cité parce qu’il a son importance dans la conclusion de la nouvelle)
La Tueuse d’écho est la confession d’une prostituée cherchant l’oubli dans l’absinthe. Le titre se justifie ainsi : « Voilà pourquoi je bois autant que je puis. L’absinthe enroue, le genièvre aussi. Après avoir bu, je n’ai plus le son de parole que j’avais dans le temps. Et, à force d’avaler tout ce qui sèche et brûle la gorge, j’espère bien arriver à ne jamais plus entendre, quand je tire le bras aux hommes de la rue, la voix douce dont j’appelais maman et dont je disais que je l’aimais à mon premier amoureux. »
L’enchaînement est facile avec Le Mangeur de rêve, condamnation de la drogue et de ses ravages :
« O délicieuse et sinistre drogue ! que tu sois la pâte épaisse, pesante, qui s’agglutine, ou que tu te dérobe, quintessenciée, sous l’argent des pilules, – dawamesk ou haschichine, – tu es terrible, Haschich !
Oui, tu es adorable ; oui, tu donnes la langueur exquise ou la joie effrénée, la paix, comme Dieu, l’orgueil, comme Satan ; oui, par toi, l’on oublie ! Hors des médiocrités de la vie réelle, loin de la sottise rampante et des devoirs étroits, l’homme par toi s’élève, avec les ailes de la délivrance, dans les chimères et dans les victoires. Tu es la fausse clé du paradis ! [...] Hélas ! tu es un bourreau subtil. À force d’exaspérer les forces vives des cœurs et des esprits, tu les brises, ces cœurs, tu les tues, ces esprits. Rien de ce qui doit être aimé ne semble plus digne de l’être, rien de ce qui peut être rêvé ne paraît plus digne d’une pensée. »
Écouter un extrait : La Fille garçon.

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MENDÈS, Catulle – Don Juan Au Paradis

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 14min | Genre : Nouvelles

Don Juan
Avant d’écouter cette nouvelle de Catulle Mendès célébrant la memoire de Don Juan, il est suggéré par l’auteur de se rappeler les vers de Don Juan aux enfers de Baudelaire.
« Quand il comparut, – après les formalités, très simplifiées pour lui, de l’agonie et de la mort, – devant le Juge qui, choisissant le bon grain de l’ivraie, ouvre aux élus les portes paradisiaques et précipite les damnés à l’éternelle géhenne, Don Juan, selon qu’il est écrit dans le livre de Charles Baudelaire, ne daigna point se montrer ému. [...]
A l’aspect de cet adolescent qui avait eu, dès la terre, l’immortalité de la grâce, les vierges du ciel révèrent d’un ciel qu’elles ne connaissaient pas, et soupirèrent, charmées ; elles faisaient des vœux, se parlant bas entre elles, pour qu’aucune charge grave ne s’élevât contre l’accusé, pour qu’il fût admis dans l’impérissable joie, salaire des innocences ou des repentirs ; elles auraient plaisir à se promener en sa compagnie… »
Don Juan au paradis.
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Tous nos livres audio gratuits pour Catulle Mendès :