LA BATAILLE DE VALMY - 20 SEPTEMBRE 1792
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La fuite du roi en juin 1791 est significative de son refus d’une monarchie constitutionnelle et met en évidence sa collusion avec les puissances étrangères. Le 27 août 1791, la déclaration de Pillnitz, signée par l’Autriche et par la Prusse, marque la volonté des monarques européens d’agir pour le maintien de l’ordre monarchique en France et d’enrayer la contagion révolutionnaire en Europe. La guerre semble dès lors inévitable. Les Girondins veulent répandre les principes de 1789 au-delà des frontières et prônent une guerre de propagande, tandis que le roi voit dans un conflit le seul moyen de rétablir l’absolutisme en France.
Malgré une rude opposition – celle de Robespierre notamment au Club des jacobins –, l’Assemblée législative déclare la guerre au « Roi de Bohême et de Hongrie » le 20 avril 1792. Cependant, l’armée française n’est pas prête à entrer en campagne. Elle compte 133 000 hommes, artilleurs non compris. En son sein coexistent l’ancienne armée royale – les « culs blancs » – et la garde nationale renforcée par l’arrivée de sans-culottes volontaires – les « bluets » –, qui ne sont pas amalgamés à l’armée régulière. Le commandement est désorganisé par l’émigration de nombreux cadres issus de la noblesse : 3 864 officiers n’ont pas pu être remplacés. Le 18 août 1792, une armée de 150 000 Prussiens et Autrichiens placés sous le commandement du duc de Brunswick entre en France, et le début des opérations militaires se révèle rapidement catastrophique : l’ennemi prend Longwy le 20 août, Verdun le 29, et s’ouvre ainsi la route de Paris. Les troupes de Dumouriez, accourues de Sedan, et celles de Kellermann, venues de Metz, opèrent leur jonction à Sainte-Menehould, en Champagne, le 19 septembre 1792 et arrêtent l’invasion étrangère sur le plateau de Valmy. Parmi les jeunes officiers qui accompagnent Kellermann se trouvent deux princes de sang royal : Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, et son frère cadet le duc de Montpensier.
Les victoires de Valmy et de Jemmapes, dont Louis-Philippe s’enorgueillit d’avoir été l’un des artisans, tiendront une place privilégiée dans l’idéologie orléaniste. Devenu roi-citoyen en 1830, Louis-Philippe Ier commandera à des artistes tels Horace Vernet, Éloi Firmin Feron ou Henry Scheffer des œuvres où il pose parmi les grandes figures militaires de l’an Ier. Il entend ainsi inscrire son règne dans la continuité de la Révolution et de l’Empire.
Malgré une rude opposition – celle de Robespierre notamment au Club des jacobins –, l’Assemblée législative déclare la guerre au « Roi de Bohême et de Hongrie » le 20 avril 1792. Cependant, l’armée française n’est pas prête à entrer en campagne. Elle compte 133 000 hommes, artilleurs non compris. En son sein coexistent l’ancienne armée royale – les « culs blancs » – et la garde nationale renforcée par l’arrivée de sans-culottes volontaires – les « bluets » –, qui ne sont pas amalgamés à l’armée régulière. Le commandement est désorganisé par l’émigration de nombreux cadres issus de la noblesse : 3 864 officiers n’ont pas pu être remplacés. Le 18 août 1792, une armée de 150 000 Prussiens et Autrichiens placés sous le commandement du duc de Brunswick entre en France, et le début des opérations militaires se révèle rapidement catastrophique : l’ennemi prend Longwy le 20 août, Verdun le 29, et s’ouvre ainsi la route de Paris. Les troupes de Dumouriez, accourues de Sedan, et celles de Kellermann, venues de Metz, opèrent leur jonction à Sainte-Menehould, en Champagne, le 19 septembre 1792 et arrêtent l’invasion étrangère sur le plateau de Valmy. Parmi les jeunes officiers qui accompagnent Kellermann se trouvent deux princes de sang royal : Louis-Philippe d’Orléans, duc de Chartres, et son frère cadet le duc de Montpensier.
Les victoires de Valmy et de Jemmapes, dont Louis-Philippe s’enorgueillit d’avoir été l’un des artisans, tiendront une place privilégiée dans l’idéologie orléaniste. Devenu roi-citoyen en 1830, Louis-Philippe Ier commandera à des artistes tels Horace Vernet, Éloi Firmin Feron ou Henry Scheffer des œuvres où il pose parmi les grandes figures militaires de l’an Ier. Il entend ainsi inscrire son règne dans la continuité de la Révolution et de l’Empire.