BOCCACE Jean – Livres Audio
BOCCACE, Jean – Le Médecin Joué
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 48min | Genre : Contes
Pas très flatteuse pour l’Université de Bologne (fondée en 1088 et considérée comme la première et la plus ancienne université européenne) cette neuvième nouvelle de la huitième journée :
Le Médecin joué
« Et véritablement rien n’est plus ordinaire, dans notre bonne ville de Florence, de voir ceux qui ont été prendre à l’université de Bologne, soit le grade d’avocat, soit celui de médecin, soit celui de notaire, ne cacher, sous leurs longues robes, qu’une sotte présomption, fruit de leur crasse ignorance. »
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Le Médecin joué (Éditions Barbier, 1846).
BOCCACE, Jean – L’Avare Corrigé – La Caspienne, Ou La Nouvelle Convertie
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 24min | Genre : Contes
L’Avare corrigé (Première Journée, Nouvelle 08) contient une satire de son temps d’un ton assez rare chez Boccace :
« Arriva à Gênes un courtisan français, nommé Guillaume Boursier ; c’était un gentilhomme plein de droiture et d’honnêteté, parlant avec autant d’esprit que d’aisance, généreux et affable envers tout le monde. Sa conduite était fort opposée à celle des courtisans d’aujourd’hui, qui, malgré la vie dépravée qu’ils mènent et l’ignorance dans laquelle ils croupissent, ne rougissent pas de se qualifier de gentilshommes et de grands seigneurs, et qui auraient plus de raison de se faire appeler du nom de ces animaux à longues oreilles, dont ils ont, pour la plupart, les mœurs et la stupidité, plutôt que la politesse de la cour. »
La Caspienne, ou La Nouvelle Convertie (Journée III, Nouvelle 10) n’est pas pour toutes les oreilles. L’assimilation de l’acte sexuel et de l’expression de amour de Dieu (L’Homme-Diable et la Femme-Enfer) n’est pas à écouter par tous, d’autant plus que Boccace ne nous épargne aucun détail !
Le mot « pornographie » n’existait pas encore en 1350 : il aurait bien convenu !
Le mot « pornographie » n’existait pas encore en 1350 : il aurait bien convenu !
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : La Caspienne, ou La Nouvelle Convertie (Éditions Barbier, 1846).
BOCCACE, Jean – Le Mari Cocu, Battu Et Content – Le Valet Joueur
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Contes
Fin de Le Mari cocu, battu et content (Septième Journée, Nouvelle 7)
« Depuis cette aventure, Egano crut avoir et la femme la plus vertueuse et l’intendant le plus affectionné qu’il fût possible de trouver. Béatrix et son amoureux rirent plus d’une fois de cette scène singulière. L’aveugle prévention du mari les mit dans le cas de se voir en toute liberté. Et ils en profitèrent pour multiplier leurs jouissances tout le temps qu’Hannequin demeura à Florence, d’où il ne partit que pour aller à Jérusalem. »
Le Valet joueur (Neuvième Journée, Nouvelle 4) :
« Les dangers du goût du jeu et l’amour du vin… Fortarigue jura qu’il renoncerait à l’un et à l’autre »,mais il n’y renonça pas !
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Le Mari cocu, battu et content (Éditions Barbier, 1846).
BOCCACE, Jean – Le Sortilège – Rien De Plus Trompeur Que La Mine
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 25min | Genre : Contes
Le Sortilège, ou Le Pourceau de Calandrin (Journée VIII, Nouvelle 06)
« Il me suffira de vous dire que le crédule Calandrin avait dans le voisinage de Florence une petite maison de campagne, le seul bien que sa femme lui eût apporté en dot. Entre autres choses, il retirait tous les ans de cette espèce de métairie un cochon gras, qu’il était dans l’usage d’aller tuer et saler dans le mois de décembre. Sa femme l’y accompagnait ordinairement. »
Rien de plus trompeur que la mine (Journée VI, Nouvelle 05) nous confirme que Giotto, ce créateur de beauté, était très laid. Il raillait lui-même sa laideur qui est le sujet de ce conte de Boccace.
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Portrait de Giotto (XVe).
BOCCACE, Jean – Les Deux Fugitifs – À Bon Rat, Bon Chat
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 32min | Genre : Contes
Les Deux Fugitifs (Cinquième journée, nouvelle III) :
« Il y eut autrefois dans Rome, ville qui a été longtemps la première du monde, et qui est peut-être aujourd’hui la dernière, à cause de ses débordements, il y eut, dis-je, un jeune homme, nommé Pierre Boccamasse, d’une famille aussi ancienne qu’illustre, qui devint amoureux d’une jeune beauté, dont le père, d’une naissance obscure, mais fort estimé des Romains, s’appelait Giglivosse. Comme ce jeune gentilhomme était d’une jolie figure, et avait des manières aimables, il n’eut pas de peine à rendre Angeline sensible à son amour. La passion dont il était dévoré ne fit qu’augmenter par la tendresse que la belle lui témoignait. »
À bon rat, bon chat (Journée IX, nouvelle 6) :
« Blondel, qui vit bien qu’il n’y avait rien de bon à gagner en luttant contre Chiaque, pria Dieu de faire sa paix avec lui. Dans la suite, il eut grand soin de ne pas se moquer de lui. »
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Les Deux Fugitifs (Éditions Barbier, 1846).
BOCCACE, Jean – Grisélidis, Ou La Femme Éprouvée – À Femme Avare, Galant Escroc
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 36min | Genre : Contes
Grisélidis, ou La Femme éprouvée (Journée X, Nouvelle 10) est la dernière des cent nouvelles du Décaméron (72 sur le site déjà publiées).
« Un des plus illustres et des plus célèbres descendants de la maison de Saluces fut un nommé Gautier. Sans femme, sans enfants, et n’ayant aucune envie de se marier ni d’avoir des héritiers, il employait son temps à la chasse. Cette façon de penser et de vivre déplaisait fort à ses sujets ; ils le supplièrent si souvent, et si vivement de leur donner un héritier, qu’il résolut de céder à leurs prières. Ils lui promirent de lui choisir une femme digne de lui par sa naissance et ses vertus. « Mes amis, leur dit-il, vous voulez me contraindre de faire une chose que j’avais résolu de ne faire jamais, parce que je sais combien il est difficile de trouver dans une femme toutes les qualités que j’y désirerais, et qui établiraient la convenance entre deux époux. Cette convenance est si rare, qu’on ne la trouve presque jamais. Et combien doit être malheureuse la vie d’un homme obligé de vivre avec une personne dont le caractère n’a aucun rapport avec le sien ! »»
Pauvre Grisélidis !
À femme avare, galant escroc (Journée VIII, Nouvelle 1) :
« Croyant avoir remarqué qu’il ne déplaisait pas, il se hasarda à lui faire parler, pour la prier de payer d’un tendre retour les sentiments qu’elle lui avait inspirés, lui promettant de s’en rendre digne par son empressement à faire tout ce qui pourrait lui être agréable. La belle, après bien des façons, consentit à se rendre à ses désirs, à condition qu’il garderait un secret inviolable, et qu’il lui donnerait deux cents écus dont elle avait besoin.
Gulfart fut si choqué de l’avarice de la dame, dont il ne l’aurait jamais soupçonnée, que peu s’en fallut que son amour ne se changeât en aversion ; cependant il se radoucit, et résolut de la tromper. »
C’est bien fait pour Ambroise !
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Grisélidis, ou La Femme éprouvée (Éditions Barbier, 1846).
BOCCACE, Jean – La Double Défaite – La Femme Justifiée
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Contes
La Double Défaite (Journée VII, Nouvelle 06) :
« Dans la bonne ville de Florence, si féconde en événements de toutes les sortes, il y eut autrefois une jeune et belle demoiselle, de noble extraction, qui fut mariée à un chevalier d’un mérite distingué. Comme il arrive souvent qu’on se lasse de manger toujours du même pain, quelque bon qu’il soit, la belle devint amoureuse d’un jeune gentilhomme, nommé Lionnet, fait au tour, plein d’agréments, mais d’un naturel peu courageux, sans doute parce que sa famille n’était pas fort ancienne dans les armes. »
La Femme justifiée (Journée VII, Nouvelle 08) :
« Il y eut autrefois à Florence un très-riche négociant, nommé Henriet Berlinguier, entiché, comme c’est assez l’ordinaire des gens de sa profession, de la manie de s’anoblir par le mariage. Il épousa, dans cette vue, une femme de condition, nommée madame Simone, qui n’était pas du tout son fait. Comme son commerce l’obligeait à faire de temps en temps des absences, sa femme qui n’aimait pas à chômer, devint amoureuse d’un jeune homme, nommé Robert, qui lui avait fait sa cour avant qu’elle se mariât. »
On remarque que dans cette « bonne ville de Florence » les femmes ont une fréquente attirance pour l’adultère quelle que soit leur condition, même si le mari est riche ou a « du mérite » (la nouvelle 07 intermédiaire s’appelle Le Mari cocu, battu et content !).
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : La Femme justifiée (éditions Barbier, 1846).
BOCCACE, Jean – Le Psautier De L’abbesse – Cornes Pour Cornes – Perronnelle, Ou La Femme Avisée
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 29min | Genre : Contes
Trois histoires de femmes peu sages.
Le Psautier de l’abbesse (Journée IX, Nouvelle 02) :
« Il y a en Lombardie un monastère fameux par sa sainteté et l’austérité de la règle qu’on y observe. Une femme, nommée Isabeau, qui réunissait en elle la noblesse et la beauté, l’habitait depuis quelque temps. Un jour un de ses parents vint la voir à la grille avec un ami, cet ami était jeune et bien fait. La nonain le sentit, et en devint dès ce moment éperdument amoureuse. »
NB: Le mot Psautier a trois sens :
1. Recueil des psaumes.
2. Espèce de voile dont quelques religieuses se couvrent la tête et les épaules.
3. Grand chapelet monastique, inventé, dit-on, par saint Dominique, et nommé psautier parce qu’il contient autant de grains que David a composé de psaumes (150).
2. Espèce de voile dont quelques religieuses se couvrent la tête et les épaules.
3. Grand chapelet monastique, inventé, dit-on, par saint Dominique, et nommé psautier parce qu’il contient autant de grains que David a composé de psaumes (150).
Cornes pour cornes (Journée VIII, Nouvelle 08) :
« Depuis ce jour, chaque femme eut deux maris, et chaque mari eut deux femmes, sans qu’il s’élevât jamais la moindre contestation entre eux pour la jouissance. »
Perronnelle, ou La Femme avisée (Journée VII, Nouvelle 02) est achevé par un Boccace coquin et libertin.
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Le Psautier de l’abbesse (Éditions Barbier, 1846).