Clotis Josette – Le Temps vert

L’écriture de ce roman où rien n’indique qu’il s’agisse d’une autobiographie – mais le récit d’Adrienne ressemble à s’y méprendre à une suite de souvenirs – est simple et dépouillée ; les épisodes racontés sont souvent douloureux, parfois très joyeux mais sans jamais d’emphase ni d’artifice. C’est le trajet d’une petite fille sage dont la vie est bousculée par la mort de son père et le remariage de sa mère, et dont la famille est confrontée plus d’une fois à la faim et à la misère.
Née à Montpellier le 8 avril 1910, Josette Clotis adorait la littérature. Son premier roman, elle l’écrit à l’âge de 18 ans soutenue par Henri Pourrat lui aussi originaire du sud de la Loire. Ce sera Gallimard qui le publiera en 1932. La même année, elle entre comme journaliste à Marianne, un hebdomadaire littéraire fondé par la NRF qui se présente comme “l’hebdomadaire de l’élite intellectuelle française et étrangère” C’est là qu’elle va rencontrer André Malraux en 1933, lui-même en train de se séparer de Clara. De cette relation naîtront deux enfants. Toute leur histoire d’amour est racontée entre les pages 101 et 106 d’ André Malraux, une passion d’Anissa Benzakour-Chami paru en 2001 ou encore dans l’ouvrage de sa meilleure amie Suzanne Chantal, Le Cœur battant paru chez Grasset en 1976. Elle mourra accidentellement le 12 novembre 1944 en glissant d’un marchepied dans une gare, coupée en deux par un train à l’âge de 34 ans. (éléments tirés de Véronique Ginouvès, article Josette Clotis, Calendrier de l’Avent du domaine public 27.12.2014.)

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