Didier Charles – Chavornay
Didier Charles – Chavornay : À Pise, la Comtesse d’Arberg, épouse d’un homme dont elle a commencé à reconnaître les défauts est l’objet de l’intérêt de deux hommes. Le comte de Campomoro, un noble fier de sa naissance, est habitué à ce que les femmes ne lui résistent pas. Il est prêt à tout pour posséder la comtesse. Au contraire, Chavornay vient des montagnes suisses, d’une famille très modeste. Son éducation lui a fait rencontrer ces élites qu’il fréquente mais dont il ne sera jamais totalement accepté, faute de naissance. S’ignorant lui-même, sans situation ni fortune, son amour est cependant plein de délicatesse. Charles Didier oppose ainsi autour de la comtesse quatre hommes nobles ou parvenus dont les caractères ne recoupent pas les origines : le docteur Vital, le parvenu, se joint aux machinations de Campomoro, le noble. Alors que le comte d’Arberg, malgré ses limites, ne manque pas de panache et que Chavornay, le déraciné, retrouve au contact de la nature la noblesse et la pureté des mœurs alpines.
Charles Didier décline de manière originale dans ce roman italien (son cadre de prédilection) le mythe de la pureté et de l’authenticité de la vie dans les Alpes établi dans la littérature depuis Jean-Jacques Rousseau. Le drame, romantique, est réduit ici à son prisme essentiel. Mais de l’émotion, des tableaux bien construits (qui n’échappent malheureusement pas, parfois, aux préjugés du temps) : la forme rachète le fond.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire