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mercredi 7 septembre 2016

Clotis Josette – Le Temps vert !

          Clotis Josette – Le Temps vert           

Clois JOsette - Le Temps vert - Bibliothèque numérique romande - photo Lecybersurfeur Aubrac le village et les trucs en arrière planClotis Josette – Le Temps vert : Le Temps vert est un roman méridional, une œuvre de jeunesse d’une fougueuse et naïve fraîcheur : Adrienne Verdier, la jeune narratrice, évoque avec bonheur sa première enfance dans une ferme de l’Aveyron, auprès de grands-parents rudes mais aimants. Puis vient le remariage de sa mère et le départ pour la ville (Béziers, puis Villefranche-du-Rouergue). L’opulence trompeuse des premiers temps fait place à la déchéance sociale, car le beau-père passe sa vie dans les cabarets et boit toutes les économies de la famille. Avec leur air emprunté et leur patois rocailleux, Adrienne et ses sœurs sont constamment en butte aux quolibets des autres enfants, mais ni la faim ni le mépris n’entameront la rage de vivre des trois petites montagnardes. La seule planche de salut pour Adrienne est l’école, le certificat d’études, puis le brevet, qui doit lui permettre de sortir de la misère. Mais au moment de rejoindre son premier poste d’institutrice, elle ressent comme un vide existentiel devant une profession qui l’oblige à paraître autre que ce qu’elle est. Sur le chemin du départ, perdue dans un champ, elle entend le puissant appel de la terre, et fidèle à ses origines paysannes, se jure de retourner dans le village qui l’a vue naître. Ce sera un départ vers l’inconnu…
L’écriture de ce roman où rien n’indique qu’il s’agisse d’une autobiographie – mais le récit d’Adrienne ressemble à s’y méprendre à une suite de souvenirs – est simple et dépouillée ; les épisodes racontés sont souvent douloureux, parfois très joyeux mais sans jamais d’emphase ni d’artifice. C’est le trajet d’une petite fille sage dont la vie est bousculée par la mort de son père et le remariage de sa mère, et dont la famille est confrontée plus d’une fois à la faim et à la misère.
Née à Montpellier le 8 avril 1910, Josette Clotis adorait la littérature. Son premier roman, elle l’écrit à l’âge de 18 ans soutenue par Henri Pourrat lui aussi originaire du sud de la Loire. Ce sera Gallimard qui le publiera en 1932. La même année, elle entre comme journaliste à Marianne, un hebdomadaire littéraire fondé par la NRF qui se présente comme “l’hebdomadaire de l’élite intellectuelle française et étrangère” C’est là qu’elle va rencontrer André Malraux en 1933, lui-même en train de se séparer de Clara. De cette relation naîtront deux enfants. Toute leur histoire d’amour est racontée entre les pages 101 et 106 d’ André Malraux, une passion d’Anissa Benzakour-Chami paru en 2001 ou encore dans l’ouvrage de sa meilleure amie Suzanne Chantal, Le Cœur battant paru chez Grasset en 1976. Elle mourra accidentellement le 12 novembre 1944 en glissant d’un marchepied dans une gare, coupée en deux par un train à l’âge de 34 ans. (éléments tirés de Véronique Ginouvès, article Josette Clotis, Calendrier de l’Avent du domaine public 27.12.2014.)
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