GOBINEAU Joseph Arthur (De) – Livres Audio
GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Nouvelles Asiatiques (Œuvre Intégrale)
Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : 12h 45min | Genre : Nouvelles
Les Nouvelles asiatiques sont un recueil de l’écrivain français Joseph Arthur de Gobineau, paru en 1876. Par asiatiques, il faut entendre orientales et spécialement persanes. Gobineau a été premier secrétaire de la légation française en Perse (aujourd’hui l’Iran) de 1854 à 1863, et y a brillamment réussi en s’intégrant à cette société très différente de son pays d’origine. (Source : Wikipédia).
Le recueil est désormais disponible sur Littérature audio.com dans son intégralité.
01. La Danseuse de Shamakha
02. L’Illustre Magicien
03. Histoire de Gamber-Aly
04. La Guerre des Turcomans
05. Les Amants de Kandahar
06. La Vie de voyage
02. L’Illustre Magicien
03. Histoire de Gamber-Aly
04. La Guerre des Turcomans
05. Les Amants de Kandahar
06. La Vie de voyage
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GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – La Guerre Des Turcomans
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 10min | Genre : Nouvelles
Goulam-Hussein, ou Aga ou Meshhdy-Aga-Beg (il a les trois noms) a divorcé de sa cousine Leila qui a ensuite épousé ses trois autres cousins, puis est entré dans l’armée, une curieuse armée où les soldats sont sans commandement, parce que les officiers s’enrichissent en vendant les équipements, la poudre et la nourriture de combattants éventuels souvent sans fusil qui se trouvent aux prises avec les Turcomans (ou Turkomans ou Turkmènes), peuple de race turque répandu en Asie centrale.
« Les Turkomans sont, comme chacun sait, des gens terribles. Ils font constamment des incursions, qu’ils appellent « tjapaô », dans les provinces de l’Iran Bien Gardé qui avoisinent leurs frontières, et ils enlèvent par centaines les pauvres paysans. Ils vont les vendre aux Ouzbeks de Khiva et de Bokhara. »
La vie de ce pauvre Aga est un enfer semé de moments de joie qui excitent plus le rire que les larmes.
La Guerre des Turcomans (1876) est une des six Nouvelles asiatiques d’Arthur Gobineau, grand voyageur, diplomate en poste à Téhéran où il fut ministre plénipotentiaire et qui parle de ce qu’il a vu.
La Guerre des Turcomans (1876) est une des six Nouvelles asiatiques d’Arthur Gobineau, grand voyageur, diplomate en poste à Téhéran où il fut ministre plénipotentiaire et qui parle de ce qu’il a vu.
« Vois-tu, frère, tous les Iraniens sont des brutes, et les Européens sont des sots… ; ils ne comprennent pas que tout chez nous, les habitudes, les mœurs, les intérêts, le climat, l’air, le sol, notre passé, notre présent rendent radicalement impossible ce qui, chez eux, est le plus simple. »
Les Européens en prennent aussi pour leur grade, surtout quand ils sont officiers !
GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Akrivie Phrangopoulo
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 30min | Genre : Nouvelles
Arthur de Gobineau a connu, entre autres, une carrière de diplomate et a publié sous le titre Souvenirs de voyages quatre nouvelles Le Mouchoir rouge, La Chasse au caribou, Adélaïde et Akrivie Phrangopoulo, souvenir de son séjour en Grèce où il fut ministre plénipotentiaire de France.
Les scènes du récit se passent dans les Cyclades, à Naxos, Antiparos et Santorin. Le roman d’amour de Norton, commandant anglais de l’Aurora, et de la jeune et belle Grecque Akrivie Phrangopoulo est surtout l’ occasion pour l’auteur de décrire, avec des images éclatantes de beauté et de vérité, des paysages enchanteurs.
Les scènes du récit se passent dans les Cyclades, à Naxos, Antiparos et Santorin. Le roman d’amour de Norton, commandant anglais de l’Aurora, et de la jeune et belle Grecque Akrivie Phrangopoulo est surtout l’ occasion pour l’auteur de décrire, avec des images éclatantes de beauté et de vérité, des paysages enchanteurs.
Lever du soleil sur Naxos :
« La mer, calme d’un calme profond, bleue comme une pervenche, non ridée mais plissée coquettement pour faire miroiter sur son sein les faisceaux de la jeune lumière ruisselant d’en haut en cascades étincelantes, allait chercher bien loin, au bout de l’horizon oriental, ce qui restait des nuances délicates du crépuscule du matin. Elle se teignait à plaisir et dans un cercle de plus en plus large de cette pluie de fleurs safranées ou d’un rose pâle, et peu à peu le safran devint orange, le rose se parsema d’écarlate, des filons d’or coururent de toutes parts, et une clarté éblouissante, chaude, dominatrice, électrisa la nature entière. »
Éruption du volcan de Santorin :
« On le voyait à chaque seconde se crevasser et s’ouvrir à de nouveaux courants de feux. Le bruit était si épouvantable, qu’il fallait se parler ou plutôt se crier mutuellement dans les oreilles pour parvenir à s’entendre, et encore, quand le monstre prenait sa voix de tête, était-on forcé d’attendre qu’il eût fini ses exclamations. À chaque instant, il lançait au hasard des volées de pierres ponces, de pierres à demi-calcinées, de cailloux tirés du fond de ses entrailles, et il fallait se tenir en garde contre cette meurtrière libéralité. Rien de plus imposant et de plus majestueux. »
« La mer, calme d’un calme profond, bleue comme une pervenche, non ridée mais plissée coquettement pour faire miroiter sur son sein les faisceaux de la jeune lumière ruisselant d’en haut en cascades étincelantes, allait chercher bien loin, au bout de l’horizon oriental, ce qui restait des nuances délicates du crépuscule du matin. Elle se teignait à plaisir et dans un cercle de plus en plus large de cette pluie de fleurs safranées ou d’un rose pâle, et peu à peu le safran devint orange, le rose se parsema d’écarlate, des filons d’or coururent de toutes parts, et une clarté éblouissante, chaude, dominatrice, électrisa la nature entière. »
Éruption du volcan de Santorin :
« On le voyait à chaque seconde se crevasser et s’ouvrir à de nouveaux courants de feux. Le bruit était si épouvantable, qu’il fallait se parler ou plutôt se crier mutuellement dans les oreilles pour parvenir à s’entendre, et encore, quand le monstre prenait sa voix de tête, était-on forcé d’attendre qu’il eût fini ses exclamations. À chaque instant, il lançait au hasard des volées de pierres ponces, de pierres à demi-calcinées, de cailloux tirés du fond de ses entrailles, et il fallait se tenir en garde contre cette meurtrière libéralité. Rien de plus imposant et de plus majestueux. »
GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Histoire De Gambèr-Aly
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 5min | Genre : Nouvelles
Il est conseillé de se reporter au billet présentant La Danseuse de Shamakha pour connaître les intentions de Gobineau écrivant ses six Nouvelles asiatiques(1876) dont cinq sont maintenant publiées.
Le conte persan Histoire de Gambèr-Aly raconte les multiples aventures, dans un pays où règnent les petites combines et la corruption, du fils d’un père, artisan peintre pauvre et prétentieux, et d’une mère prudente, admirative et autoritaire :
« Je m’étais précautionnée, dit-elle, d’un astrologue excellent ; je lui ai donné deux sahabs crans (trois francs). Il m’a bien promis que Gambèr-Aly, s’il plaît à Dieu, deviendrait premier ministre ! Il le deviendra, j’en suis certaine, car aussitôt j’ai cousu à son cou un petit sac contenant des grains bleus pour lui porter bonheur, et des grains rouges pour lui donner du courage, je lui ai mis aux deux bras des boîtes à talismans où sont renfermés des versets du livre de Dieu, qui le préserveront de tous malheurs, inshallah ! inshallah ! inshallah !
- Inshallah ! avait répondu Mirza-Hassan (le père) d’une voix profonde et avec docilité.
Et voilà comme Gambèr-Aly fut lancé dans l’existence. »
Le conte nous dira si ce fils « deviendra premier ministre » ou non.
« Je m’étais précautionnée, dit-elle, d’un astrologue excellent ; je lui ai donné deux sahabs crans (trois francs). Il m’a bien promis que Gambèr-Aly, s’il plaît à Dieu, deviendrait premier ministre ! Il le deviendra, j’en suis certaine, car aussitôt j’ai cousu à son cou un petit sac contenant des grains bleus pour lui porter bonheur, et des grains rouges pour lui donner du courage, je lui ai mis aux deux bras des boîtes à talismans où sont renfermés des versets du livre de Dieu, qui le préserveront de tous malheurs, inshallah ! inshallah ! inshallah !
- Inshallah ! avait répondu Mirza-Hassan (le père) d’une voix profonde et avec docilité.
Et voilà comme Gambèr-Aly fut lancé dans l’existence. »
Le conte nous dira si ce fils « deviendra premier ministre » ou non.
GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – La Chasse Au Caribou
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 40min | Genre : Nouvelles
La conception et la formulation de l’amour ne sont pas les mêmes à Paris et à Terre-Neuve, comme en témoigne la mésaventure de Charles Cabert.
« Quand, dans les villes d’Europe, une jeune fille bien née est, par hasard, touchée d’une intuition de cette espèce (à savoir la certitude d’aimer), elle sait qu’elle n’a qu’une chose à faire, qu’elle n’a au monde qu’un devoir, et un devoir le plus impérieux de tous les devoirs, c’est de penser ce qu’elle peut, mais, avant tout et surtout, et quelle que soit sa conviction, de n’en rien montrer. Sa considération, son honneur, son prestige est à ce prix. [...] Il n’en va pas de même dans le nouveau monde. Si une femme aime un homme, elle désire l’épouser ; si elle veut l’épouser, il faut qu’elle se charge directement de cette affaire, car c’est une affaire, et la plus sérieuse, et la plus positive qu’elle puisse jamais conduire. Si Juliette aspire à Roméo, il faut qu’elle s’arrange de façon à réussir par elle-même et le plus vite possible. Le vieux Capulet n’interviendra que pour offrir sa bénédiction. »
GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – La Vie De Voyage
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h | Genre : Voyages
Aux trois Nouvelles asiatiques de Gobineau déjà lues s’ajoute ici La Vie de voyage qui relate les impressions ressenties par un jeune couple européen, très curieux d’histoire et de géographie, arrivé à Constantinople, puis s’acheminant vers Trébizonde et la Perse, partageant la vie d’une importante caravane et recueillant quantité d’anecdotes sur les mœurs de leurs compagnons « orientaux » de voyage.
Ne chercher aucune intrigue dans ce récit exotique remarquablement rédigé.
« Il est des dons de ce monde dont le pis aller se pourrait accepter, et le sentiment puissant de la nature est du nombre. Quand on voit bien et qu’on aime ce qu’on voit, qu’on le possède pleinement avec ce que l’intuition inventive de l’esprit lui fait contenir, on se rend maître de la nature elle-même ; on plane sur ses crêtes ; on descend en ses profondeurs. »
« Quand la nature physique n’est pas imprégnée de la nature morale, elle donne peu d’émotions à l’âme, et c’est pourquoi les scènes les plus éblouissantes du Nouveau-Monde ne sauraient jamais égaler les moindres aspects de l’ancien. »
« Quand la nature physique n’est pas imprégnée de la nature morale, elle donne peu d’émotions à l’âme, et c’est pourquoi les scènes les plus éblouissantes du Nouveau-Monde ne sauraient jamais égaler les moindres aspects de l’ancien. »
Illustration de Maurice de Becque (1878-1928) pour La Vie de voyage (source : Wikisource).
GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – L’Illustre Magicien
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 50min | Genre : Nouvelles
Ce conte persan extrait des Nouvelles asiatiquesnous montre comment un amour féminin peut arracher à sa torpeur un homme irrésolu prêt à succomber aux promesses d’un derviche qui l’a ensorcelé.
« On apporta une douzaine de balles de fusil ; il les mit sur les charbons, et elles commencèrent bientôt à entrer en fusion, d’autant plus qu’il activait le feu avec son souffle. Puis il prit, dans la ceinture de coton noir qui soutenait son pantalon, une petite boîte d’étain, où Mirza-Kassem aperçut de la poudre rouge. Le derviche en prit une pincée et la jeta sur le plomb ; peu d’instants étaient écoulés que, se penchant, il dit d’une voix calme :
- C’est fait !
Et il mit sur le sopha, devant Mirza-Kassem, un lingot d’un jaune pâle, que celui-ci reconnut immédiatement pour être de l’or. »
- C’est fait !
Et il mit sur le sopha, devant Mirza-Kassem, un lingot d’un jaune pâle, que celui-ci reconnut immédiatement pour être de l’or. »
GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Scaramouche
Joseph Arthur, comte de Gobineau, (1816-1882) mena une vie laborieuse de journaliste avant de faire carrière dans la diplomatie. Il est tristement connu pour son Essai sur l’inégalité des races humaines, ouvrage pseudo-scientifique qui devait devenir la bible des nazis, mais certaines de ses œuvres purement littéraires sont remarquables. Le plus modeste et innocent Scaramouche, sa première œuvre en prose de quelque importance, suit les aventures d’une troupe de la commedia dell’arte en l’Italie. Publiée dans L’Unité en 1843, ce court roman picaresque, inspiré d’une nouvelle de Gozzi, est dans veine du Capitaine Fracasse de Th. Gauthier.
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