Scott Walter – L’Abbé
Scott Walter – L’Abbé : On retrouvera dans l’Abbé un certain nombre de personnages du Monastère, ce qui n’est guère étonnant, puisque Walter Scott l’a conçu comme une suite de celui-ci. Mais ils apparaissent un peu marginaux dans ce deuxième roman, parce qu’ils ont été rattrapés par l’histoire : l’église presbytérienne est en train de conquérir l’Écosse, de sorte que de graves dangers menacent ceux qui tiennent à conserver leur foi catholique.
Halbert Glendinning a épousé Marie d’Avenel, et s’est converti à la nouvelle foi ; comme il est de basse extraction, il cherche à faire valoir son mérite au service de James Stuart, comte de Murray, régent du royaume d’Écosse. Son frère Édouard est élu abbé de Sainte-Marie après le décès du père Eustache, en faveur duquel l’abbé Boniface s’était démis de ses fonctions, et il aura fort à faire pour défendre sa foi catholique face au raz-de-marée protestant qui déferle sur l’Écosse.
Marie d’Avenel ne peut pas avoir d’enfant. Elle s’ennuie dans son château. Un jour elle assiste à la noyade d’un petit garçon. Elle appelle ses serviteurs au secours et ils sauvent l’enfant, Roland Graeme. Elle élève l’enfant comme s’il était son propre fils, mais d’une façon déplorable, malgré les objurgations de ses domestiques et de son chapelain, le grave et sévère puritain Henri Warden.
Les véritables héros de l’histoire sont donc Roland Græme et Catherine Seyton, une jeune fille volontaire et très belle, qui lui a été présentée par sa grand-mère lors des pérégrinations qui ont suivi son renvoi du château d’Avenel. Roland et Catherine, qui éprouvent une certaine attirance l’un pour l’autre, n’ont pourtant d’autre but que de faire retrouver son trône à Marie Stuart, figure centrale du roman et prisonnière au château de Lochleven sous la garde de la mère du régent ; et les deux jeunes gens, à peine moins âgés que la reine, sont prêts à tout pour faire aboutir leur dessein.
On comprend de ce fait que l’Abbé soit un peu plus agité que le Monastère, mais le lecteur n’en boudera pas pour autant son plaisir, loin de là !
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