Rechercher dans ce blog

mercredi 14 mars 2018

GOBINEAU Joseph Arthur (De) – Livres Audio !

 GOBINEAU Joseph Arthur (De) – Livres Audio 


GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Nouvelles Asiatiques (Œuvre Intégrale)

Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : 12h 45min | Genre : Nouvelles

Joseph Arthur de Gobineau - Nouvelles asiatiques, illustration de Maurice de Becque
Les Nouvelles asiatiques sont un recueil de l’écrivain français Joseph Arthur de Gobineau, paru en 1876. Par asiatiques, il faut entendre orientales et spécialement persanes. Gobineau a été premier secrétaire de la légation française en Perse (aujourd’hui l’Iran) de 1854 à 1863, et y a brillamment réussi en s’intégrant à cette société très différente de son pays d’origine. (Source : Wikipédia).
Le recueil est désormais disponible sur Littérature audio.com dans son intégralité.

Consulter la version texte de ce livre audio.
Page vue 4 055 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
9

GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – La Guerre Des Turcomans

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 10min | Genre : Nouvelles

La Guerre des Turcomans, illustré par Maurice de Becque
Goulam-Hussein, ou Aga ou Meshhdy-Aga-Beg (il a les trois noms) a divorcé de sa cousine Leila qui a ensuite épousé ses trois autres cousins, puis est entré dans l’armée, une curieuse armée où les soldats sont sans commandement, parce que les officiers s’enrichissent en vendant les équipements, la poudre et la nourriture de combattants éventuels souvent sans fusil qui se trouvent aux prises avec les Turcomans (ou Turkomans ou Turkmènes), peuple de race turque répandu en Asie centrale.
« Les Turkomans sont, comme chacun sait, des gens terribles. Ils font constamment des incursions, qu’ils appellent « tjapaô », dans les provinces de l’Iran Bien Gardé qui avoisinent leurs frontières, et ils enlèvent par centaines les pauvres paysans. Ils vont les vendre aux Ouzbeks de Khiva et de Bokhara. »
La vie de ce pauvre Aga est un enfer semé de moments de joie qui excitent plus le rire que les larmes.
La Guerre des Turcomans (1876) est une des six Nouvelles asiatiques d’Arthur Gobineau, grand voyageur, diplomate en poste à Téhéran où il fut ministre plénipotentiaire et qui parle de ce qu’il a vu.
« Vois-tu, frère, tous les Iraniens sont des brutes, et les Européens sont des sots… ; ils ne comprennent pas que tout chez nous, les habitudes, les mœurs, les intérêts, le climat, l’air, le sol, notre passé, notre présent rendent radicalement impossible ce qui, chez eux, est le plus simple. »
Les Européens en prennent aussi pour leur grade, surtout quand ils sont officiers !
Écouter un extrait : Chapitre 01.

Page vue 10 408 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
5

GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Akrivie Phrangopoulo

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 30min | Genre : Nouvelles

Naxos
Arthur de Gobineau a connu, entre autres, une carrière de diplomate et a publié sous le titre Souvenirs de voyages quatre nouvelles Le Mouchoir rougeLa Chasse au caribouAdélaïde et Akrivie Phrangopoulo, souvenir de son séjour en Grèce où il fut ministre plénipotentiaire de France.
Les scènes du récit se passent dans les Cyclades, à Naxos, Antiparos et Santorin. Le roman d’amour de Norton, commandant anglais de l’Aurora, et de la jeune et belle Grecque Akrivie Phrangopoulo est surtout l’ occasion pour l’auteur de décrire, avec des images éclatantes de beauté et de vérité, des paysages enchanteurs.
Lever du soleil sur Naxos :
« La mer, calme d’un calme profond, bleue comme une pervenche, non ridée mais plissée coquettement pour faire miroiter sur son sein les faisceaux de la jeune lumière ruisselant d’en haut en cascades étincelantes, allait chercher bien loin, au bout de l’horizon oriental, ce qui restait des nuances délicates du crépuscule du matin. Elle se teignait à plaisir et dans un cercle de plus en plus large de cette pluie de fleurs safranées ou d’un rose pâle, et peu à peu le safran devint orange, le rose se parsema d’écarlate, des filons d’or coururent de toutes parts, et une clarté éblouissante, chaude, dominatrice, électrisa la nature entière. »
Éruption du volcan de Santorin :
« On le voyait à chaque seconde se crevasser et s’ouvrir à de nouveaux courants de feux. Le bruit était si épouvantable, qu’il fallait se parler ou plutôt se crier mutuellement dans les oreilles pour parvenir à s’entendre, et encore, quand le monstre prenait sa voix de tête, était-on forcé d’attendre qu’il eût fini ses exclamations. À chaque instant, il lançait au hasard des volées de pierres ponces, de pierres à demi-calcinées, de cailloux tirés du fond de ses entrailles, et il fallait se tenir en garde contre cette meurtrière libéralité. Rien de plus imposant et de plus majestueux. »
Écouter un extrait : Chapitre 01.

Page vue 7 530 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |

GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Histoire De Gambèr-Aly

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 5min | Genre : Nouvelles

Histoire de Gambèr-Aly, illustré par Maurice de Becque
Il est conseillé de se reporter au billet présentant La Danseuse de Shamakha pour connaître les intentions de Gobineau écrivant ses six Nouvelles asiatiques(1876) dont cinq sont maintenant publiées.
Le conte persan Histoire de Gambèr-Aly raconte les multiples aventures, dans un pays où règnent les petites combines et la corruption, du fils d’un père, artisan peintre pauvre et prétentieux, et d’une mère prudente, admirative et autoritaire :
« Je m’étais précautionnée, dit-elle, d’un astrologue excellent ; je lui ai donné deux sahabs crans (trois francs). Il m’a bien promis que Gambèr-Aly, s’il plaît à Dieu, deviendrait premier ministre ! Il le deviendra, j’en suis certaine, car aussitôt j’ai cousu à son cou un petit sac contenant des grains bleus pour lui porter bonheur, et des grains rouges pour lui donner du courage, je lui ai mis aux deux bras des boîtes à talismans où sont renfermés des versets du livre de Dieu, qui le préserveront de tous malheurs, inshallah ! inshallah ! inshallah !
- Inshallah ! avait répondu Mirza-Hassan (le père) d’une voix profonde et avec docilité.
Et voilà comme Gambèr-Aly fut lancé dans l’existence. »
Le conte nous dira si ce fils « deviendra premier ministre » ou non.
Écouter un extrait : 01.

Page vue 5 425 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |

GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – La Chasse Au Caribou

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 40min | Genre : Nouvelles

Gobineau chasse carubou
La conception et la formulation de l’amour ne sont pas les mêmes à Paris et à Terre-Neuve, comme en témoigne la mésaventure de Charles Cabert.
« Quand, dans les villes d’Europe, une jeune fille bien née est, par hasard, touchée d’une intuition de cette espèce (à savoir la certitude d’aimer), elle sait qu’elle n’a qu’une chose à faire, qu’elle n’a au monde qu’un devoir, et un devoir le plus impérieux de tous les devoirs, c’est de penser ce qu’elle peut, mais, avant tout et surtout, et quelle que soit sa conviction, de n’en rien montrer. Sa considération, son honneur, son prestige est à ce prix. [...] Il n’en va pas de même dans le nouveau monde. Si une femme aime un homme, elle désire l’épouser ; si elle veut l’épouser, il faut qu’elle se charge directement de cette affaire, car c’est une affaire, et la plus sérieuse, et la plus positive qu’elle puisse jamais conduire. Si Juliette aspire à Roméo, il faut qu’elle s’arrange de façon à réussir par elle-même et le plus vite possible. Le vieux Capulet n’interviendra que pour offrir sa bénédiction. »
Écouter un extrait : Chapitre 01.

Page vue 6 055 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |

GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – La Vie De Voyage

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h | Genre : Voyages

La Vie de voyage, illustré par Maurice de Becque
Aux trois Nouvelles asiatiques de Gobineau déjà lues s’ajoute ici La Vie de voyage qui relate les impressions ressenties par un jeune couple européen, très curieux d’histoire et de géographie, arrivé à Constantinople, puis s’acheminant vers Trébizonde et la Perse, partageant la vie d’une importante caravane et recueillant quantité d’anecdotes sur les mœurs de leurs compagnons « orientaux » de voyage.
Ne chercher aucune intrigue dans ce récit exotique remarquablement rédigé.
« Il est des dons de ce monde dont le pis aller se pourrait accepter, et le sentiment puissant de la nature est du nombre. Quand on voit bien et qu’on aime ce qu’on voit, qu’on le possède pleinement avec ce que l’intuition inventive de l’esprit lui fait contenir, on se rend maître de la nature elle-même ; on plane sur ses crêtes ; on descend en ses profondeurs. »
« Quand la nature physique n’est pas imprégnée de la nature morale, elle donne peu d’émotions à l’âme, et c’est pourquoi les scènes les plus éblouissantes du Nouveau-Monde ne sauraient jamais égaler les moindres aspects de l’ancien. »
Illustration de Maurice de Becque (1878-1928) pour La Vie de voyage (source : Wikisource).
Écouter un extrait : Chapitre 01.

Page vue 7 161 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |

GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – L’Illustre Magicien

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 50min | Genre : Nouvelles

L'Illustre Magicien, illustré par Maurice de Becque
Ce conte persan extrait des Nouvelles asiatiquesnous montre comment un amour féminin peut arracher à sa torpeur un homme irrésolu prêt à succomber aux promesses d’un derviche qui l’a ensorcelé.
« On apporta une douzaine de balles de fusil ; il les mit sur les charbons, et elles commencèrent bientôt à entrer en fusion, d’autant plus qu’il activait le feu avec son souffle. Puis il prit, dans la ceinture de coton noir qui soutenait son pantalon, une petite boîte d’étain, où Mirza-Kassem aperçut de la poudre rouge. Le derviche en prit une pincée et la jeta sur le plomb ; peu d’instants étaient écoulés que, se penchant, il dit d’une voix calme :
- C’est fait !
Et il mit sur le sopha, devant Mirza-Kassem, un lingot d’un jaune pâle, que celui-ci reconnut immédiatement pour être de l’or. »
Écouter un extrait : Chapitre 01.

Page vue 7 813 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |

GOBINEAU, Joseph Arthur (De) – Scaramouche

Donneur de voix : Gustave | Durée : 2h 44min | Genre : Romans

Scaramouche
Joseph Arthur, comte de Gobineau, (1816-1882) mena une vie laborieuse de journaliste avant de faire carrière dans la diplomatie. Il est tristement connu pour son Essai sur l’inégalité des races humaines, ouvrage pseudo-scientifique qui devait devenir la bible des nazis, mais certaines de ses œuvres purement littéraires sont remarquables. Le plus modeste et innocent Scaramouche, sa première œuvre en prose de quelque importance, suit les aventures d’une troupe de la commedia dell’arte en l’Italie. Publiée dans L’Unité en 1843, ce court roman picaresque, inspiré d’une nouvelle de Gozzi, est dans veine du Capitaine Fracasse de Th. Gauthier.
Écouter un extrait : Chapitre 01.

Page vue 9 131 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |

Tous nos livres audio gratuits pour Joseph Arthur de Gobineau :


12>

GIRAUDOUX Jean – Livres Audio !

            GIRAUDOUX Jean – Livres Audio           


GIRAUDOUX, Jean – Juliette Au Pays Des Hommes

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 4h 30min | Genre : Romans

Juliette au pays des hommes
Le roman :
Gérard s’est allongé sur l’herbe en attendant que les écrevisses viennent se prendre au piège – il rêve et recense les éléments de son bonheur. À sa fiancée Juliette, qui le rejoint, il paraît soudain l’être le plus prosaïque, le plus provincial, le plus terre à terre qui soit.
Avant de l’épouser, la jeune, jolie et rêveuse (elle aussi !) Juliette veut revoir ces autres hommes dont elle a noté le nom (parfois tout ce qu’elle sait d’eux) et nourri les songes de son adolescence. Elle part pour Paris. De Rodrigue qui lui a fait aimer les bêtes sauvages à l’archéologue Daudinat et au Slave Boris, elle espère dans ces rencontres d’hommes supérieurs trouver le bonheur, l’idéal, l’inconnu. Les jeunes filles de Giraudoux aiment la fantaisie mais aussi le réel, les nuages, mais aussi la terre ferme ! Juliette ira retrouver l’humain qui lui est destiné, Gérard le fiancé paisible, le provincial, en fait le meilleur.
L’humour de Giraudoux, comme son érudition, ne le quitte pas une seconde, et il va même jusqu’à s’inscrire dans la liste des Grands visités de Juliette à qui il lit sa Prière sur la tour Eiffel dont nous avons donc deux exemplaires !
Écouter un extrait : Chapitres 01 et 02.

Page vue 2 328 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
8

GIRAUDOUX, Jean – Armistice À Bordeaux

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 33min | Genre : Histoire

Bordeaux en 1940
L’armistice du 22 juin 1940 est une convention signée en forêt de Compiègne entre le représentant du Troisième Reich allemand et celui du gouvernement français de Philippe Pétain afin de mettre fin aux hostilités ouvertes par la déclaration de guerre de la France envers l’Allemagne le 3 septembre 1939, marquées notamment par la bataille de France déclenchée le 10 mai 1940.
L’armistice établit les conditions de l’occupation par l’Allemagne de la France, le sort des personnes capturées, déplacées ou occupées, la neutralisation des forces françaises, et le paiement de compensations économiques à l’Allemagne. En France, tout le territoire national reste sous souveraineté française après la défaite militaire, y compris l’empire colonial. La France conserve une armée, mais sans capacité militaire. Certaines parties du territoire de la métropole passent cependant sous administration allemande, à des degrés divers, en violation du traité d’armistice : la Moselle et l’Alsace, le nord de la France. (Wikipédia)
Jean Giraudoux, écrivain à « l’âme franco-allemande », vécut toute sa vie le drame de la rupture entre la France et l’Allemagne (cf. Siegfried et le Limousin). Le 23 juin 1940, il écrit Armistice à Bordeaux, premier texte de refus et d’espoir. Tous les écrits qu’il publie de 1940 à 1944 s’élèvent contre l’idée de « responsabilité collective » que développe le gouvernement de Vichy.
Quelles belles envolées patriotiques dans cette attente de la signature !
Armistice à Bordeaux.
Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)


Page vue 1 853 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
6

GIRAUDOUX, Jean – Premier Rêve Signé

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 20min | Genre : Nouvelles

Jean Giraudoux jeune
Premier Rêve signé est daté de 1907 ; Giraudoux avait 22 ans et n’était pas connu.
Ne pas oublier qu’il s’agit de la transcription d’un rêve, afin de ne pas être surpris par des incohérences et des situations impensables.
« Le mari d’Alouette nous présenta au Pape :
- Je suis, dit-il, petit-fils de conseiller de Préfecture, fils de sous-préfet, Préfet moi-même. Voici l’amant de ma femme, voilà son amante. Ce sont, en vérité, deux petits enfants ; ils s’aiment tant qu’ils ne peuvent plus se séparer. »
Quand le songe se termine :
« Je me suis réveillé un matin de pluie, las et désolé ; mes membres gisaient sur mon lit, séparés, si naturellement inertes que j’hésitais à les rassembler autour de ma taille, qui me serrait comme un corset. Un rêve m’a amené Alouette ; quel rêve me la ramènera ?
Plût à Dieu qui est dans le ciel, qu’elle fût vivante, par l’univers, ici ou là. Je l’aurais attendue, immobile, me nourrissant de miches et de châtaignes, sûr de sa venue et de son règne, simple, immobile et patient, comme les arbres attendent la pluie. »
Premier Rêve signé.
Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)


Page vue 2 097 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
4

GIRAUDOUX, Jean – Portrait De La Renaissance

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 10min | Genre : Histoire

Le Festival des eaux à Bayonne, tapisserie d'après Antoine Caron
Après le souvenir de Polyeucte de Corneille ravivé en 1926 par Polioute de Jacques Bainville,voiciPortrait de la Renaissance, « un des derniers écrits de Jean Giraudoux, qui devait servir d’introduction à un volume que l’École des Sciences Politiques fit imprimer en novembre 1943 pour ses élèves et anciens élèves prisonniers de guerre ». (Note de l’éditeur)
« Entre toutes plantes, toutes bêtes, tous nuages, ceux de Ronsard, d’Agrippa d’Aubigné, de Henri II se reconnaissent à cette profondeur de teinte et à ce scintillement, les écailles de la carpe, le rouge des roses, le blanc de l’hermine, les lys du royaume. C’est la gloire. »
Illustration : Le Festival des eaux à Bayonne, tapisserie d’après Antoine Caron (1580-1581).
Portrait de la Renaissance.
Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)


Page vue 2 144 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
4

GIRAUDOUX, Jean – La Prière Sur La Tour Eiffel

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 32min | Genre : Nouvelles

Le Trocadéro vu de la Tour Eiffel (1925)
En célébrant la tour Eiffel, Giraudoux rejoignait Chagall, mais aussi Apollinaire, Cendrars, Cocteau…
Lisez ces quelques lignes et vous déciderez si vous voulez prolonger la lecture d’un texte intellectuel parfois abscons, mais qui « parle » beaucoup.
« C’est le premier mai. Chaque mal infligé à Paris est guéri aujourd’hui par le grand spécialiste. Quand un plomb saute dans un ministère, c’est le fondateur même de l’École supérieure d’électricité qui accourt. Quand un tramway déraille, c’est l’équipe des dix premiers polytechniciens qui vient le remettre dans sa voie. Chaque bourgeois vers midi, après ces cures merveilleuses, a le sentiment que si son bouton de pardessus sautait on alarmerait la rue de la Paix, et l’Observatoire si sa montre s’arrête. [...]
– Et voici la tour Eiffel ! Mon Dieu, quelle confiance il possédait en la gravitation universelle, son ingénieur ! Sainte Vierge, si un quart de seconde l’hypothèse de la loi de la pesanteur était controuvée, quel magnifique décombre ! Voilà ce qu’on élève avec des hypothèses ! Voilà réalisée en fer la corde que lance au ciel le fakir et à laquelle il invite ses amis à grimper… J’ai connu Eiffel, je grimpe… Mon Dieu qu’elle est belle, vue de la cage du départ, avec sa large baguette cousue jusqu’au deuxième, comme à une superbe chaussette ! Mais elle n’est pas un édifice, elle est une voiture, un navire. Elle est vieille et réparée comme un bateau de son âge, de mon âge aussi, car je suis né le mois où elle est sortie de terre. Elle a l’âge où l’on aime sentir grimper sur soi des enfants et des Américaines. Elle a l’âge où le cœur aime se munir de T.S.F. et de concerts à son sommet. Tout ce que j’aime dans les transatlantiques je l’y retrouve. Des parfums incompréhensibles, déposés dans un losange d’acier par un seul passant, et aussi fixes dans leur altitude qu’un cercueil dans la mer tenu par son boulet ; mais surtout des noms de Syriens, de Colombiens, d’Australiens, gravés non sur les bastingages, mais sur toutes les vitres, car la matière la plus sensible de cette tour et la plus malléable est le verre. Pas un visiteur étranger qui ne soit monté là avec un diamant… On nous change à chaque instant d’ascenseur pour dérouter je ne sais quelle poursuite, et certains voyageurs, débarrassés de leurs noms et prénoms dès le second étage, errent au troisième les yeux vagues, à la recherche d’un pseudonyme ou d’un parrain idéal. »
La Prière sur la Tour Eiffel.
Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)


Page vue 2 462 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
5

GIRAUDOUX, Jean – Le Cerf

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 43min | Genre : Nouvelles

Saint Hubert
Étrange conte sur la désaffection d’un grand ami des chiens et des chevaux, pour tous ces animaux, à la suite du la mort de son fils qui l’a complètement perturbé. De pareils sujets sont rarement traités, et il faut remercier Jean Giraudoux (à 25 ans) de nous faire vivre, avec sa justesse descriptive, la dépression et la « résurrection » du grand Fontranges dans la nouvelle Le Cerf écrite en 1907.
« Le cerf d’ailleurs semblait avoir une mission précise. Il se rapprocha encore d’un pas compté et sans piétinement, si près que Fontranges vit son propre reflet dans des larges prunelles en amande. Puis, comme si la faveur divine de n’avoir pas peur, de regarder l’humanité, de lui donner des leçons de courage, était soudain ravie à l’animal, il s’effraya, bondit et disparut. »
Tout, alors, change dans la vie de ce chasseur devant l’Éternel.
Rappelons en quelques mots la Légende de Saint Hubert :
« Depuis le xve siècle on dit que le seigneur Hubert était si passionné de chasse qu’il en oubliait ses devoirs. La légende rapporte qu’il n’avait pu résister à sa passion un Vendredi saint, et n’ayant trouvé personne pour l’accompagner, était parti chasser sans aucune compagnie. À cette occasion, il se trouva face à un cerf extraordinaire. En effet, celui-ci était blanc et portait une croix lumineuse au milieu de ses bois.
Hubert se mit à pourchasser le cerf mais celui-ci parvenait toujours à le distancer sans pour autant se fatiguer. Ce n’est qu’au bout d’un long moment que l’animal s’arrêta et qu’une voix tonna dans le ciel en s’adressant à Hubert en ces termes :
Hubert ! Hubert ! Jusques à quand poursuivras-tu les bêtes dans les forêts ? Jusques à quand cette vaine passion te fera-t-elle oublier le salut de ton âme ? » (Wikipédia)
Le Cerf.
Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)


Page vue 2 572 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
6

GIRAUDOUX, Jean – Les Provinciales (Seconde Partie)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 51min | Genre : Nouvelles

Claude Monet - La Grande Creuse au pont de Vervy
La deuxième partie des Provinciales débute par trois brèves allégories :
Le Printemps : « C’était le printemps, frère de l’été. Vous n’auriez pas su distinguer le blé du gazon, ni l’amitié de l’amour ; le ciel était lointain, et montait jusqu’au soleil ; les haleines des hommes ne ternissaient plus l’air, et ne s’y continuaient pas comme une rivière boueuse dans un fleuve transparent ; les trains seuls, à l’horizon, fumaient ; c’étaient les pluies fines tombant de l’azur comme si midi avait sa rosée ; c’était un petit ruisseau, amoureux de son eau, et qui courait après elle, murmurant en vain des noms. »
La Nostalgie : « Ô Nostalgie, adieu ! ma lampe s’est allumée d’elle-même, là-bas, et mon chien m’attend, allongé en sphinx devant la porte qu’il ne comprend plus. Adieu. » « Adieu, toi qui nous enveloppes dans le souvenir comme dans la robe de Nessus, qui poses tes mains à tout moment sur nos oreilles de sorte que nous n’entendons le bonheur que par bouffées incohérentes, pareils à des enfants espiègles quand jouent les orgues. »
À l’amour, à l’amitié : « Il n’y a plus d’amitié ; il n’y a plus, amie, d’amour ; il n’y a plus, sur ta robe, sur ton visage, qu’un miroitement et qu’un rayonnement sous lequel tu tremblotes toute. »
Ces poèmes en prose sont suivis de La Pharmacienne, histoire amusante de la mésaventure d’un agent voyer (de la voirie) qui,voyant mal, s’était trompé de femme…
Illustration : Claude Monet, La Grande Creuse au pont de Vervy (1889, détail).
Allégories.
Télécharger le mp3 (Clic-droit, « Enregistrer sous… »)


Page vue 3 147 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
8

GIRAUDOUX, Jean – Les Provinciales (Première Partie)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 5min | Genre : Nouvelles

Claude Monet - La Grande Creuse au pont de Vervy
Les Provinciales (1909) sont la première œuvre littéraire de Giraudoux et se passent dans le paradis perdu de son enfance, dans le Limousin, à Bellac et à Pellevoisin.
La première partie du recueil contient trois nouvelles : De ma fenêtreSainte Estelle et Le Petit Duc, où abondent comparaisons et métaphores campagnardes insolites qui laissent pressentir le grand poète en prose que deviendra le petit Jean.
« Tout le jour des rayons maladroits se brisent sur des surfaces qu’ils croyaient molles, et qui vous les renvoient durement, alors que le soleil m’est encore invisible, et n’a pas quitté les champs. Ils vous viennent des toits, sur lesquels un vernis inépuisable coule, d’un œil-de-bœuf qui n’ose les laisser pénétrer dans les greniers, de la rivière, si profonde que les poissons y sont à l’ombre. Les murs, les murs s’étendent, et emmagasinent de la chaleur pour l’hiver ; les mouches voltigent sans crainte autour des toiles d’araignées où elles prennent et sucent des moucherons. Puis, peu avant la nuit, le soleil lui-même arrive, escorté de nuées, de bruits et de couleurs. Avant d’enfoncer dans l’horizon, il y jette sa robe, apparaît nu et jaune, et allume de grands incendies d’où montent les fumées qui bourrent les nuages. Alors notre père Voie passe. Le soleil se couche quand il est passé. On me couche avec le soleil. »
Joli sujet de thèse : « les images du style giralducien »…
Illustration : Claude Monet, La Grande Creuse au pont de Vervy (1889, détail).
Écouter un extrait : De ma fenêtre.

Page vue 3 831 fois | Envoyer à un(e) ami(e) Envoyer à un(e) ami(e) |
6

Tous nos livres audio gratuits pour Jean Giraudoux :


12>

Fiction N°97 - Livres !

                         Fiction N°97 - Livres                     


SCIENCE-FICTION
Autant en apporte le temps par Poul Anderson
Les Anges de Colère par Nathalie Charles-Henneberg
L’amateur d’armes par Claude Cheinisse
Tremblement de temps par Miriam Allen deFord
Le vaisseau qui chantait par Ann McCaffrey
La route de Driegho par Michel Demuth
FANTASTIQUE
La gare par Mildred Clingerman
CHRONIQUES ET RUBRIQUES
Asimov et son empire par Damon Knight
Ici, on désintègre ! (Revue des Livres)



Fiction N°96 - Livres !

                        Fiction N°96 - Livres                      

SCIENCE-FICTION
Une situation d’avenir par William Morrison et Frederik Pohl
Deux heures de sursis par Arcadius
Les sables bleus de la terre par Robert F. Young
Une caisse de pruneaux par Julia Verlanger
La fin des maux par Clifford D. Simak
FANTASTIQUE
Asmodaï ou Le piège aux âmes par Jean-Louis Bouquet
Les petits monstres par Charles G. Finney
Une fenêtre sur le passé par Francis Carsac
CHRONIQUES ET RUBRIQUES
Ici, on désintègre ! (Revue des Livres)
L’écran à quatre dimensions (Revue des Films)
Jusqu’à la moelle par Isaac Asimov
Damon Knight et la quête aux merveilles par Pierre Versins



Fiction N°95 - Livres !

                         Fiction N°95 - Livres                     

SCIENCE – FICTION
Le dernier gentleman par Clifford D. Simak
Le retour des cigognes par par Michel Ehrwein
L’ami de la famille par Richard Wilson
Perfidies-blues par Jean-Charles Pichon
Les tortues en folie par Stephen Barr
Lettre à une ombre chère par Gérard Klein
FANTASTIQUE
Le moine et la déesse par Leslie Bonnet
Miss Frost par Christopher Wood
CHRONIQUES ET RUBRIQUES
Fandom français par Pierre Versins
Ici, on désintègre ! (Revue des Livres)
L’écran à quatre dimensions (Revue des Films)



Fiction N°94 - Livres !

                       Fiction N°94 - Livres                       

SCIENCE-FICTION
Entre le tonnerre et le soleil par Chad Oliver
Noeud dans le temps par John Wyndham
Les calmars d’Andromède par Jérôme Sériel
L’épave d’un autre monde par Algis Budrys
FANTASTIQUE
Une histoire épouvantable par Gaston Leroux
Le joueur de flûte par Anne Merlin
Faut-il choisir ce métier ? par Henri Damonti
La Masse par John W. Vandercook
L’oeil par Sibyl Bangor
Entre deux rideaux par Jean-Pierre Klein


L'apogée de l'Empire : wagram !

              L'apogée de l'Empire : wagram               




https://issuu.com/ricardbailles/docs/histoire_-_collections_-_lapogee_de

Philippe Muray - Les Mutins de Panurge - Exorcismes spirituels !

 Philippe Muray - Les Mutins de Panurge - Exorcismes spirituels