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mercredi 9 novembre 2016

LES DÉBUTS DE LA TERREUR !

             LES DÉBUTS DE LA TERREUR            



CONTEXTE HISTORIQUE
L’historiographie révolutionnaire, très développée au XIXe siècle bien qu’elle prît souvent la forme des opinions professées par ses auteurs, qu’ils soient de gauche (Michelet) ou de droite (Taine), passa rapidement dans l’iconographie sous forme d’événements extraits de leur contexte. Les sujets de Mademoiselle Cazotte et de la princesse de Lamballe en sont des exemples bien connus. Ils se situent au moment de la chute de la monarchie (10 août 1792) et des terribles massacres de septembre. Les élections à la Convention se sont soldées par la proclamation de la République, le 21 septembre, au lendemain de la victoire de Valmy. Le peuple de Paris poussait à la refonte totale des structures politiques de la France, accusant, non sans raison, la monarchie d’avoir profité de la guerre, pourtant déclarée par les Girondins : « Les imbéciles ! Ils ne voient pas que c’est nous servir », avait dit la reine.

Les deux événements représentés révèlent les graves tensions sociales de cette période, où les opposants à la Révolution et les aristocrates étaient accusés de tous les maux. Les massacres de septembre furent le point de départ de l’éradication de la noblesse en France. Ils anticipaient sur la Terreur, véritable lutte à outrance contre une noblesse ennemie de la Révolution. Les dérives en sont bien connues : ce furent en effet les sans-culottes qui payèrent le plus lourd tribut à la guillotine.
ANALYSE DES IMAGES
Elisabeth de Cazotte sauve la vie de son père à la prison de l’Abbaye de Claude-Noël Thévenin

Jacques Cazotte (1719-1792), littérateur préromantique maître du fantastique (Le Diable amoureux, 1772), était hostile à la Révolution. Enfermé à la prison de l’Abbaye à Paris, il évita de justesse l’exécution sommaire, grâce à l’intervention de sa fille qui accepta de boire du sang. Ce qui ne l’empêcha pas de mourir guillotiné deux jours après, officiellement condamné par le Tribunal révolutionnaire. La scène a été relatée en particulier par Gérard de Nerval dans Les Illuminés (1852). Mais le tableau est antérieur à cette publication. Thévenin oppose les figures lumineuses de Cazotte et de sa fille à celles de leurs bourreaux. L’œuvre se veut à la fois réaliste et religieuse, ainsi que le montre le regard tourné vers le ciel de l’écrivain. La mort en Dieu – la jeune fille apparaît comme l’image matérialisée de la pureté – arrête la main des assassins : l’hésitation des sans-culottes de droite s’oppose à l’ordre donné à gauche. La liaison entre les deux parties du tableau se fait autour du regard du vieillard qui entraîne la main d’un sans-culotte brisant l’élan d’une hache. Ce nœud de gestuelle et de regards est le dernier reste des registres de la peinture classique, registres qui partaient de la réalité située dans le bas des tableaux jusqu’au niveau divin situé dans le haut. Œuvre romantique, le tableau marque encore l’idée de la supériorité de Dieu sur la réalité.



Mort de la princesse de Lamballe de Léon-Maxime Faivre

Tout cela se trouve très estompé dans l’œuvre de Faivre, inspirée d’un passage de l’Histoire de la Révolution de Michelet, ainsi que le rappelle le livret du Salon de 1908. Le tableau représente une scène plutôt violente, alors que Michelet, très littéraire, ménage le peuple exécuteur, qu’il soutient, tout en magnifiant la princesse, « nue comme Dieu l’avait faite ». Faivre, simple illustrateur du texte de l’historien, accentue cependant le clivage entre les protagonistes, que Michelet au contraire s’applique à minimiser. Cette scène réaliste, objective, montre dans toute sa violence l’après-exécution, la foule assemblée autour du cadavre dévêtu ; ce n’est que dans le fond que surgissent les sabres des tortionnaires. Faivre évite soigneusement de montrer la décapitation elle-même, trop dure, et qui aurait dévalorisé le peuple dans son combat de justice. L’œuvre date de 1908, c’est-à-dire de l’époque de la république victorieuse. Si l’esprit diffère de Michelet à Faivre, c’est aussi que le premier est un romantique, tandis que Faivre est un homme de la démocratie capitaliste et du matérialisme triomphants. Pourtant, l’artiste oppose la pureté d’un corps de femme dévêtue (elle est nue dans l’esquisse du musée de Vizille) transcendée par la mort à la rusticité du petit peuple de Paris.
INTERPRÉTATION
Ces deux œuvres s’inspirent de drames vécus par des femmes lors des événements de septembre 1792. Mais ces femmes sont opposées à la Révolution. L’une passive, assassinée pour avoir été l’amie de la reine, l’autre, active, tentant de sauver son père dans une attitude empreinte d’honneur et de religiosité. Deux tableaux, deux époques. Si celui de Thévenin se présente de façon classique, mettant en lumière des héros transfigurés par l’amour filial alors qu’ils sont environnés de sans-culottes déchaînés, symboles de mort, celui de Faivre est totalement objectif dans sa représentation. S’il ménage un peuple prenant conscience de ses excès, il transfigure aussi la princesse de Lamballe, figure irradiée de lumière par la mort. Thévenin est sans doute critique à l’égard des révolutionnaires les plus durs parce que l’artiste réalise son œuvre sous Louis-Philippe, souverain du juste milieu. Avec Faivre, la République entame son autocritique : elle ne condamne pas le peuple, dont le combat est jugé légitime, mais elle observe ses excès et reconnaît ses erreurs. C’est le sens conféré par le peintre aux figures des poissardes et des enfants, ceux-ci symbolisant l’avenir. La démocratie ne peut se contenter de crimes, ce qu’exprime le geste accusateur de la vieille femme qui indique le corps nu de la princesse à un commissaire politique. La république ne peut se fonder sur l’assassinat. En ce sens, Thévenin et Faivre se rejoignent.


Dr. RAYMOND MOODY : "La Vie après la Vie" !


Dr. RAYMOND MOODY : "La Vie après la Vie" 




Documentaire sur Raymond Moody (0h57), qui est un docteur en philosophie et médecin américain, né le 30 juin 1944, surtout connu pour ses travaux précurseurs sur l'Expérience de Mort Imminente nommée EMI, ou NDE de l'anglais Near Death Experience.
L'expérience d'une NDE ou EMI, se réfère aux mystères vécus par certains rescapés d'accidents, voire lors d’occasions exceptionnelles, ou par exemple, au cours d'interventions chirurgicales.
Il a recueilli pendant plus de vingt ans les témoignages de personnes qui ont connu une expérience de mort imminente, et a publié trois ouvrages sur le sujet : "La vie après la vie", "Lumières nouvelles sur la vie après la vie", et, "La Lumière de l'au-delà".
Raymond Moody est un précurseur de l’étude des EMI. Son premier livre "La vie après la vie" en 1975, est le premier ouvrage publié sur le sujet qui a permis de faire connaître ses expériences, et qui a attiré l'attention du public sur l'après-vie.
Il remarque que les témoins sont unanimes à dire que leurs expériences sont inexprimables. Ce qu’un témoin en dit, ne serait qu’un effort pour l’exprimer en images avec ses mots, et coïncide avec les autres témoignages sur le sujet...
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Ces cas que la science ne sait pas encore très bien expliquer, ont été dûment répertoriés à travers le monde, et pris en compte par les scientifiques.
Ce documentaire retrace quelques témoignages d'expériences vécues, avec la participation du docteur Raymond Moody.

LÉONARD DE VINCI ET LE MYSTÈRE DU SAINT SUAIRE DE TURIN !

LÉONARD DE VINCI ET LE MYSTÈRE DU SAINT SUAIRE DE TURIN


Ce documentaire, Léonard et le mystère du suaire de Turin (0h42), tente d'élucider l'origine très controversée du suaire, entre les dires de ceux qui pensent à un réel linceul ayant recouvert Jésus de Nazareth lorsqu'il fut mis au tombeau, et ceux qui pensent que c'est un faux.

Le suaire de Turin, aussi connu sous le nom de linceul de Turin, est un drap en lin ancien qui montre l'image d'un homme présentant des traces de tortures physiques correspondant à une crucifiction. Il est conservé dans la chapelle royale de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin, en Italie.
 

Pour certains, il s'agit d'une contrefaçon médiévale ou de l'œuvre d'un artiste, réalisée à des fins de dévotion ou de tromperie. Pour d'autres, le drap serait une relique, le Saint-Suaire, linceul ayant recouvert Jésus de Nazareth lorsqu'il fut mis au tombeau. Parmi eux, certains attribuent d'ailleurs à l'apparition de son image sur les fibres une origine miraculeuse. 
L’Église catholique romaine a beaucoup à se reprocher en ce qui concerne le fait de cacher, manipuler ou déformer la vérité. St Paul lui-même, savait manipuler les écritures pour les accommoder à sa sauce. D’après la datation au carbone 14 des échantillons prélevés en divers endroits, le suaire de Turin daterait du Moyen-Âge.


Depuis 1994, une hypothèse largement diffusée, a été soutenue par Lynn Picknett et Clive Price, selon laquelle le suaire de Turin serait l'œuvre de Léonard de Vinci. Cette hypothèse a connu une médiatisation importante.
Léonard de Vinci aurait remplacé vers 1490, pour le compte de la maison de Savoie, le linceul apparu à Lirey, lequel aurait ainsi bien été une peinture. De Vinci aurait appliqué un linge ancien sur un bas-relief réaliste, sculpté par lui et chauffé. Puis il aurait photographié plusieurs fois un corps humain sur le faux suaire enduit de nitrate d'argent, sur lequel il aurait ajouté son propre visage. Les auteurs de cette théorie soutiennent en effet, qu'il existe une ressemblance suffisante entre les autoportraits de Léonard de Vinci et la figure du linceul.


Il y a eu jadis plusieurs suaires en différents lieux depuis le Moyen-âge jusqu’à la Révolution. XV siècles avant Léonard de Vinci, les apôtres ont écrit : "Cherchez la gloire de Jésus, mais pas son linceul."

HITLER S'EST-IL SUICIDÉ OU ÉCHAPPÉ ?

 HITLER S'EST-IL SUICIDÉ OU ÉCHAPPÉ ?  


Hitler : La traque, est un documentaire (0h50) de la série Les énigmes de l'Histoire, qui revient sur le mystère du suicide ou de la fuite du dictateur. Les livres d'Histoire relatent que le Führer s'est suicidé dans son bunker, à Berlin, le 30 avril 1945. Cependant, certains pensent qu'il aurait mis en scène son suicide et se serait envolé pour l'Argentine, en pleine débâcle du IIIè Reich. Les soldats russes censés avoir retrouvé son corps, affirment l'avoir incinéré, mais sans preuves, comment être sûr qu'Hitler s'est vraiment suicidé ?
Il y a soixante et onze ans, la Seconde Guerre mondiale s'achevait dans un bunker du centre de Berlin, avec l'entrée au cœur du IIIe Reich des soldats russes et le suicide d'Adolf Hitler, le 30 avril 1945. Une question subsiste : Où est passé son corps ? Une note secrète du directeur du FBI J. Edgar Hoover a déclaré que : "Les responsables de l’Armée américaine en Allemagne n’ont pas localisé le corps d’Hitler, ni de source fiable pour confirmer la mort d’Hitler."
La théorie d'une mise en scène a toujours été alimentée, depuis des décennies, par les plus sceptiques. Les rumeurs fusent.
Les livres d'Histoire relatent qu'Adolf Hilter et sa femme, Eva Braun, se sont suicidés côte à côte, mais ce qu'il s'est passé ensuite est longtemps resté un mystère. Les dernières images d'Hitler vivant remontent au 20 avril 1945. Le dictateur sait que la fin approche. L'Armée rouge n'est plus très loin de son bunker. Sa décision est prise : Il n'abandonnera pas Berlin, mais il ne sera pas pris vivant.
Hitler et Eva Braun se marient avant de préparer leur suicide. Blondi, la chienne du dictateur, sert de cobaye pour tester du cyanure. Le 30 avril 1945, Eva Braun avale le poison. Hitler choisit finalement de se tirer une balle dans la tête.
Quelques heures plus tard, les soviétiques pénètrent dans la chancellerie. L'un de leurs chefs, le Maréchal Joukov, n'a qu'une obsession, trouver Hitler. Pendant trois jours, les soviétiques fouillent tous les recoins. Le 4 mai, les cadavres d'Hitler et d'Eva Braun sont trouvés dans un trou d'obus, à 5 ou 6 mètres du bunker, leurs corps calcinés...
La suite est un incroyable jeu de piste. Les restes d'Hitler partent pour la banlieue de Berlin, puis sont enterrés dans la forêt de Rathenow. Moscou les fera exhumer pour pratiquer une nouvelle autopsie, probablement sur ordre de Staline. Fin 1945, les dépouilles d'Hitler et d'Eva Braun sont enterrées à Magdebourg, dans une cour.
Nombreuses sont les rumeurs entourant la mort d'Adolf Hitler, le dictateur allemand de la Seconde Guerre mondiale. Hitler aurait-il réussi à fuir en Amérique du Sud où il y aurait passé la fin de ses jours ? C’est ce qu’affirme Simoni Renee Guerreiro.
Cette doctorante brésilienne pense connaître la vérité sur la fin de la vie du dictateur allemand. Selon elle, après avoir fui l’Allemagne, Hitler se serait rendu en Argentine, puis au Paraguay, avant de s’installer au Brésil, protégé par des alliés séjournant au Vatican, a-t-on pu lire dans le DailyMail.
Selon une autre théorie, Hitler aurait utilisé un tunnel secret au-dessous de la capitale allemande reliant une station de métro qui pourrait avoir facilité l’évasion du Führer, qu'il aurait fait construire pour cette raison.
Une enquête des services secrets argentins indiquerait que le Führer du troisième Reich aurait réussi à fuir par la mer Baltique après avoir voyagé dans un sous-marin depuis l’Espagne, avant l’arrivée des troupes soviétiques à Berlin en avril 1945. Il aurait pu trouver refuge sur une base de recherche au Groënland, protégé par de riches industriels. Il y serait resté 11 ans, puis aurait quitté la base craignant l’arrivée imminente d’un commando israélien.
Accompagné par sa femme Eva Braun, il aurait ensuite rejoint l’Amérique du Sud, protégé par des fidèles du IIIè Reich. Plusieurs États auraient pu fermer les yeux sur cette cavale et auraient même accepté de le rencontrer secrètement...
L'affirmation selon laquelle Hitler et certains hauts officiers de la Schutzstaffel SS ont quitté l’Allemagne et ont fui vers l'Amérique du Sud n'est pas nouvelle. Nil Nikandrov observe : "Tous les dirigeants du Troisième Reich ont fui vers l'Amérique latine". Dans son ouvrage bien documenté, Le Mythe de survie d'Hitler, Donald McKale identifie la source la plus ancienne du mythe de la fuite d'Hitler vers l'hémisphère Sud comme venant de l’abandon inattendu d'un sous-marin allemand au début de Juillet 1945 à Mar del Plata, en Argentine.
Plusieurs journaux de Buenos Aires, au mépris des déclarations de la Marine argentine, ont dit que des canots de sauvetage largués avaient été vus et d'autres sous-marins aperçus dans la région.
Le 16 Juillet 1945, le Chicago Times publiait un article sensationnel sur "Les Hitler ayant filé vers l'Argentine."
Aussi, l’opération Paperclip ou Overcast, fut menée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par l'état-major de l'Armée des États-Unis afin d'exfiltrer et de recruter près de 1.500 scientifiques allemands issus du complexe militaro-industriel de l'Allemagne nazie pour lutter contre l'URSS et récupérer les armes secrètes du Troisième Reich.
Ces scientifiques effectuèrent des recherches dans divers domaines, notamment sur les armes chimiques comme le Zyklon B, sur l'usage des psychotropesnote, sur la conquête spatiale, sur les missiles balistiques et sur les armes à longue portée. Ce qui laisse penser certains que le dictateur serait lui aussi parti avec ou comme eux...
Dans les années 1970, on déterre de nouveau les restes incinérés d'Hitler, puis les cendres sont répandues dans les égouts, mais le KGB aurait conservé quelques reliques : Un uniforme, un pistolet et un crâne...
La preuve la plus confondante qu’Hitler ait survécu à la chute de l’Allemagne réside donc peut-être en Russie. Du fait de l’occupation soviétique de l’Allemagne, les restes supposés d’Hitler furent promptement dissimulés et envoyés en Russie pour ne jamais être revus. Cela jusqu’en 2009, quand un archéologue de l’État du Connecticut, Nicholas Belladone, a été autorisé à pratiquer un test d’ADN sur un des fragments de crâne récupéré.
Ce qu’il a découvert a déclenché une réaction en chaine à travers les communautés du renseignement et des scientifiques. Non seulement l’ADN ne correspondait à aucun des échantillons supposés d’Hitler, mais ils ne correspondaient pas non plus à l’ADN connu d’Eva Braun. Donc, la question est : Qu’est-ce que les soviétiques ont découvert dans le bunker et où est Hitler ? Les archives du KGB recèlent encore quelques secrets...
Ce n’est pas la première fois que le suicide du dictateur est remis en cause par différentes théories, et ce malgré l’expertise dentaire qui prouvait que la dépouille retrouvée dans le Führebunker de Berlin était bien celle d’Adolf Hitler.
Même si plusieurs personnes affirment qu’il est bien mort en Amérique du Sud, les années ne concordent jamais : 1958 pour les uns, 1964, 1972, 1984 pour les autres, mais jusqu’à présent, aucune réelle preuve. Le mystère reste entier...

LES SECRETS RÉVÉLÉS DE LA BIBLE !

      LES SECRETS RÉVÉLÉS DE LA BIBLE     


Les secrets révélés de la Bible, est un documentaire (1h48) sur la naissance de la première religion monothéiste connue, le christianisme, une enquête avec ses découvertes archéologiques au carrefour de la science, de l'histoire et de la foi, qui revient à l'origine des textes, loin de celle qu'on nous fait croire...
Construite sur une réflexion de plusieurs années, cette enquête nous transporte des prémices de la religion monothéiste aux causes de la destruction de Jérusalem, en passant par les premières croyances en un dieu unique universel. Un cheminement nourri de textes historiques et de découvertes archéologiques qui permettent de mieux éclairer des événements qui peuvent sembler obscurs au commun des mortels. Entre-autres, quand est né le judaïsme ? Quelles étaient les croyances des premiers israélites ? Comment la Bible a-t-elle été écrite ?
Ce documentaire confronte les investigations sur les textes religieux et les découvertes archéologiques en Terre sainte depuis la fin du XIXe siècle.
La Bible hébraïque a été rédigée et retravaillée à des époques très différentes par quatre groupes distincts de scribes. Si plusieurs assertions de la Bible se révèlent fantaisistes, d'autres sont corroborées par les découvertes faites sur le terrain.

Cette collaboration exceptionnelle entre chercheurs montre qu'à l'époque d'Abraham la première religion monothéiste était loin d'être une entité cohérente. La plupart des israélites ont, par exemple, longtemps adoré des dieux païens. Par ailleurs, nombre d'entre-eux pensaient que dieu avait une épouse qui était elle-même une idole vénérée.
Ce n'est qu'après la destruction de Jérusalem que les juifs, exilés à Babylone, ont commencé à concevoir l'existence d'un dieu unique et universel, et c'est durant l'exil, entre 597 et 538 avant J.-C., qu'ont été rédigés les cinq premiers livres de la Bible. Ces deux tragédies, la perte de Jérusalem et l'exil, ont constitué un terreau fertile sur lequel s'est développé un ensemble de croyances qui ont ensuite donné naissance au christianisme, à l'islam et à notre monde moderne.

Un ègyptologue britannique, Flinders Petrie, dirige des fouilles à Thèbes, la nécropole antique au sud de l'Egypte, près des rives du Nil en 1896. C'est là qu'a lieu l'une des plus grandes découvertes de l'archéologie biblique. Du sable émerge soudain le coin d'un monument royal sculpté dans la roche. C'est la fameuse stèle du pharaon Merenptah, érigée à la gloire du fils de Ramsès le Grand.
Aujourd'hui, elle est exposée au musee du Caire. Les anciens égyptiens appelaient cela une stèle de victoire. Elle commémore une victoire sur des peuples étrangers. Les inscriptions hièroglyphiques célèbrent la victoire de Mèrenptah sur la Libye, son ennemi à l'ouest, mais le texte mentionne aussi ses conquêtes à l'est, sur deux petites lignes dans lesquelles il y est écrit : "Ashkelonest déporté. On s'est emparé de Guèzer, Yanoam dans la vallée du Jourdain a été conquis. lsraël est anéanti, sa semence n'est plus." L'histoire a démenti les vantardises du pharaon.

Loin de marquer sa disparition, la stèle de Mèrenptah signale l'apparition sur la scène internationale d'un groupe éthnique dans les montagnes centrales du sud de Canaan. La chronologie égyptienne, très fiable, situe l'évènement en 1.208 avant Jésus-Christ. La stèle de Mèrenptah indique que ce peuple, appelé les israélites, vivait dans le pays de Canaan, un territoire qui comprend aujourd'hui lsraël et la Palestine, il y a plus de 3.000 ans. Les premiers israelites sont surtout connus à travers les épisodes les plus célèbres de leur histoire, tels que Abraham et lsaac, Moïse et les dix commandements, David et Goliath.
En assurant la survie de leur culte, la Bible hébraïque a donné naissance au judaïsme, une des plus anciennes religions. Les juifs ont transmis au monde en héritage la foi en un dieu unique. Cette croyance est le fondement de deux religions monothéistes, le christianisme et l'islam. Le monothéisme, appelé Ancien Testament par opposition au Nouveau Testament, fait partie de la culture mondiale.

Les israélites étaient à l'origine des cananéens de classe pauvre et des esclaves vivant dans des cités soumises à l'autorité du pharaon. Ces cités étaient séparées en deux parties, la partie haute pour les riches, et basse pour les autres. Au treizième siècle avant J.-C., les habitants des cités basses se sont révoltés contre la domination des riches pour aller fonder des colonies plus à l'ouest.
Pour pouvoir se démarquer de l'ancienne religion cananéenne, ils ont adoptés un nouveau dieu unique, Yahweh. Ce dieu aurait vraisemblablement été emprunté à une peuplade vivant au sud de Canaan. Leur nouveau dieu ainsi que cette histoire d'Exode et autres récits bibliques, romancés et enjolivés par des interventions divines, leur ont servis de catalyseur pour se légitimer comme peuple et assurer la cohésion du groupe.




DÉLITS D'ÉLUS ET PILLEURS D'ÉTAT !

  DÉLITS D'ÉLUS ET PILLEURS D'ÉTAT, PHILIPPE PASCOT DIT TOUT !  


Philippe Pascot présente ses livres sur la mafia des élus (1h07) et dénonce les abus du système politique en France. Il a écrit deux livres, Délits d'élus et Pilleurs d’État, dans lesquels il recense les incroyables abus, privilèges, corruptions, affaires judiciaires des élus et politiciens français. Son nouveau livre se nomme Du goudron et des plumes.
Maire adjoint d'Évry auprès de Manuel Valls pendant 9 ans, ancien conseiller régional, Chevalier des Arts et des Lettres, Philippe Pascot a 25 ans de vie politique derrière lui et a fréquenté la plupart des élus politiques de premier plan. Il milite pour une transparence totale de l'exercice politique et est engagé dans de nombreux combats de société.
Ses ouvrages recensent tous les abus dont la classe politique française profite sur votre dos, dont leurs affaires judiciaires, malgré qu'elles ou ils soient réélu(e)s, leurs aberrants et inconnus privilèges, les lois faites pour eux, etc.
Dans ces quelques vidéos présentées sur cette page, car il y en a d'autres, on apprend que le salaire minimum d'un député est de 13.500€ pour 21% de temps de travail, que vingt députés gagnent 800.000€ par mois, qu'un élu paie 2 fois moins d'impôts qu'un salarié, qu'un seul sénateur peut voter pour 100 autres, que 160 députés se sont payés des villas ou appartements avec l'IRFM, qu'un élu a le droit de cumuler 5 retraites sans plafonnement, et que certains sont des délinquants récidivistes qui se font réélire sans difficulté, sans oublier la députée PS, Sylvie Andrieux, qui se rend à l'Assemblée avec un bracelet électronique, pourtant condamnée par la justice, etc.
Son premier livre, Délits d'élus, écrit avec la journaliste Graziella Riou Harchaoui, dresse une liste non exhaustive de politiciens à partir de faits avérés, jugés ou en passe de l'être et relayés par les médias. Ce premier volet s'attarde sur 400 d'entre eux, dont environ 200 sont présents sur des listes en 2014. "Plus tu es un truand, plus tu as de chances d'être réélu !" Dit-il !
Élus mis en examen et/ou en garde à vue, placés en détention provisoire, condamnés pour trafic d’influence, impliqués dans des affaires de mœurs, pour avoir truqué des marchés publics ou confondu leur compte en banque avec celui de la collectivité qu’ils administrent..., ce livre démontre qu’aucun parti n’échappe aux dérives et/ou aux tentations qu’offrent l’accès au pouvoir et à l’argent public, le vôtre !
Sans concession ni parti pris, les auteurs rappellent que le meilleur allié des élus condamnés ou mis en examen est l’ignorance des électeurs et/ou leur "capacité à l’oubli." Leur propos est donc de remémorer les faits.
(Pour acheter les livres : maxmilo.com)
Son deuxième livre, Pilleurs d’État, dénonce les incroyables abus, privilèges, et corruptions des élus et politiciens français. "Si tous les élus ne sont pas pourris, beaucoup sont complices !" Dit-il. Philippe Pascot recense dans cet ouvrage les abus "légaux" dans lesquels tombe la classe politique française : Salaire exorbitant, exonération d’impôts, retraite douillette, cumuls, emplois fictifs, déclarations d’intérêts et d’activités bidons et tant d’autres petits arrangements entre amis.
Derrière une volonté affichée de transparence et de moralisation de la sphère politique, nos élus entretiennent leurs propres intérêts au travers de lois de plus en plus incompréhensibles, quand nous, simples citoyens, devons nous serrer la ceinture. "Plus les gens se taisent, plus la dictature s'installe !" Dit-il !
C'est avec ce genre d'informations et de vidéos que l'on peut prendre conscience que la spécialité des hommes politiques est la maitrise du langage, de la propagande, et de la désinformation. Ils ont l'art, la manière, et le savoir faire, pour toujours se faire passer pour des vertueux, des serviteurs, alors qu'ils sont très souvent incompétents, qu'ils sont essentiellement intéressés, qu'ils se servent, usent et abusent, quelles que soient les conditions de votre argent, de vos impôts.
Ils nieront, emploieront même une dialectique telle que "dire que les politiciens sont tous pourris, ce n'est pas vrai", alors qu'objectivement, les faits parlent contre eux, et que plus l'on monte dans la pyramide des élus, plus la probabilité qu'ils abusent du système et se servent à la place de nous servir, est avéré.
En dehors d'une ultra-minorité, nous ne pouvons plus du tout faire confiance à la majorité de nos élus. Le fossé entre les élus et les citoyens se creuse de jour en jour. Les mensonges récurrents, les tromperies, les propagandes, les promesses jamais tenues, ont lassé avec raison nombre de nos concitoyens.
(agoravox)
Les révélations sur le train de vie des élus sont choquantes ! Et tout cela, sans compter leurs avantages : Chauffeur et voiture de fonction, restaurant, voyages, internet et téléphone, vêtements, primes, versements faits par les lobbies et les multinationales, pas de peine judiciaire ou peu pour les élus politiques délinquants, même récidivistes...
Citoyen(nes), continuez à vous priver pour eux si vous appréciez leur système, sinon, réagissez si cela ne vous plait pas. Levez-vous, sans attendre l'autre... !
"Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres n’est pas victime ! Il est complice !" George Orwell

mardi 8 novembre 2016

LA SÉPARATION DE L'ÉGLISE ET DE L'ÉTAT !

LA SÉPARATION DE L'ÉGLISE ET DE L'ÉTAT 


CONTEXTE HISTORIQUE
L’imminence de la Séparation 

À l’orée du siècle, les relations de la France avec le Saint-Siège s’enveniment du fait de la politique anticléricale menée par Émile Combes et de l’intransigeance du nouveau pape Pie X. Le 29 juillet 1904, le gouvernement décide de rompre les relations diplomatiques avec le Vatican. Dès lors, la voie est ouverte à la séparation de l’Église et de l’État.

Il s’agit en fait d’une revendication ancienne (et essentielle) des républicains dont l’anticléricalisme s’apparentait à une « foi laïque », rationaliste et positiviste, en partie issue des Lumières. Le progrès, la science, l’éducation devaient faire reculer l’ignorance, l’obscurantisme et la superstition. Le pouvoir civil devait soumettre le pouvoir religieux et l’exclure de la vie politique et de la société.
ANALYSE DES IMAGES
Une allégorie riche en symboles

Émile Combes est déjà en action. Sa francisque s’apprête à trancher le nœud gordien (central) aux robustes entrelacs forgés par des siècles d’histoire. Fort réjoui, Voltaire lui donne la force nécessaire. Nouveau « Dieu » dont la pureté laïque et franc-maçonne ne saurait être mise en doute, le philosophe des Lumières envoie ses rayons bénéfiques à l’exécuteur. La République est consentante. Figurée en « Marianne de petite vertu », elle s’efforce de tendre la corde et s’attend à la séparation tout en continuant à s’interroger et en hésitant à la regarder vraiment en face. L’Église, représentée par le pape, continue d’être surveillée de près par Émile Combes. Fort mécontente de l’opération, elle subit, incapable d’apprécier la situation à sa juste valeur. Au premier plan, à terre, tranchant avec la surface bien dégagée sur laquelle se déroule l’action, un moine grassouillet au nez rouge (un chartreux ?) cuve son vin, une bouteille pleine dans les bras, une croix dans la main (croix sur laquelle un verre est gravé…).

Une fois le nœud tranché, la République ne reconnaîtra, ne salariera, ne subventionnera plus aucun culte. Mais elle assurera la liberté de conscience et garantira le « libre exercice des cultes », comme le mentionneront les deux premiers articles de la loi promulguée le 9 décembre 1905.

Le thème de la séparation de l’Église et de l’État a maintes fois été traité de cette façon-là par les caricaturistes, mais avec des tonalités partisanes plus ou moins républicaines et plus ou moins anticléricales. L’anticléricalisme de cette lithographie riche en symboles est par exemple très accentué. Le moine à terre en est une preuve, tout comme les détails de la tenue du pape, qui relèvent de la moquerie pure et simple, tout en insistant sur l’opulence de l’Église, son étrangeté et son extériorité par rapport à la société civile.
INTERPRÉTATION
La Séparation, œuvre du « combisme »

Cette lithographie, jamais reproduite jusqu’à ces dernières années, évoque une date essentielle de l’histoire de France. Si son côté partisan ne nous aide pas à comprendre que la loi de séparation fut finalement une loi de liberté et de conciliation (en dépit de son côté radical, net et bien tranché…), l’œuvre nous permet de saisir les passions extrêmes qui opposèrent, au tournant du siècle, cléricaux et anticléricaux (y compris les appels à la résistance, les menaces et condamnations lancées par Pie X après le vote de la loi et, en 1906, au moment des Inventaires).

Donnant une place centrale à Émile Combes alors que la loi, fruit d’un travail collectif, fut promulguée après la chute de son gouvernement, cette allégorie correspond bien aux deux idées principales que chacun se fait encore aujourd’hui de cet épisode historique. D’une part le « petit père Combes », ancien séminariste devenu anticlérical, est bien à l’origine de la Séparation en dépit de ses penchants concordataires. D’autre part, le « combisme » mis en œuvre par le bloc des Gauches fut bien une politique de combat menée sans fard et soutenue activement par une partie non négligeable de la population, afin qu’advienne cette République laïque tant désirée mais maintes fois ajournée.


lundi 7 novembre 2016

LE CHARISME DE HITLER !

                 LE CHARISME DE HITLER              



CONTEXTE HISTORIQUE
La conquête du pouvoir par Hitler
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, rien ne semblait prédestiner Adolf Hitler (1889-1945) à devenir le maître incontesté de l’Allemagne dès 1933, ni ses origines sociales ni sa trajectoire personnelle : cet illustre inconnu, fils d’un modeste douanier autrichien, s’essaya sans beaucoup de succès à la peinture, avant de s’engager comme soldat durant la Grande Guerre. L’ayant démobilisé pour cause de blessures, l’armée le chargea après la fin des hostilités de surveiller les groupuscules extrémistes de Munich, parmi lesquels se trouvait un noyau d’ouvriers allemands qui se distinguaient par leurs virulents idéaux nationalistes et racistes. Entré en contact avec eux, Hitler adhéra bientôt au parti national-socialiste allemand des travailleurs (NSDAP) fondé en 1920 contre les accords de Versailles, la République bourgeoise de Weimar et le grand capitalisme, dont il devint le chef. Découvrant alors qu’il possédait de réels talents d’orateur et de démagogue, il les exploita à des fins politiques, dans un premier temps pour acquérir une certaine audience populaire dans les brasseries munichoises, dans un second temps pour étendre les assises du parti nazi (2 000 membres fin 1920, 55 000 fin 1923), nouer des liens avec les milieux d’extrême droite et doter le NSDAP d’une organisation paramilitaire propre (S.A.). Toutefois, la tentative avortée de putsch à Munich, les 8 et 9 novembre 1923, entraîna l’emprisonnement de Hitler, période durant laquelle il rédigea Mein Kampf, et l’interdiction du parti nazi. A sa sortie de prison, treize mois plus tard, il parvint néanmoins, grâce à la célébrité acquise durant son procès, à reconstituer son parti et à renforcer sa propre influence politique.
ANALYSE DES IMAGES
Une rhétorique savamment calculée 

Pleinement conscient de ses capacités d’orateur, Hitler insiste longuement dans Mein Kampfsur l’importance de la propagande, centrale dans l’idéologie nazie et la culture totalitaire, et en particulier des discours pour galvaniser les foules : ceux-ci devaient être simples et accessibles, ne contenir qu’un nombre réduit d’idées et d’informations. En conséquence, Hitler s’adressait toujours au peuple selon la même logique simpliste et répétitive. Prononcés sur un ton tantôt déclamatoire, tantôt incantatoire, ses discours faisaient appel à une rhétorique gestuelle empruntée aux orateurs antiques, associant le geste à la parole. L’importance qu’il attachait aux effets gestuels et aux expressions du visage apparaît dans la série de clichés réalisée en 1925 par Heinrich Hoffmann (1885-1957), photographe du parti nazi dès ses origines puis iconographe attitré et ami personnel de Hitler. Ces instantanés ont été pris alors que Hitler, debout devant l’objectif, mime un discours imaginaire, adoptant tour à tour une pose combative, impérative, ironique et visionnaire, et que, derrière lui, un gramophone diffuse le discours en question. Ses gesticulations – bras levés, poings serrés, index tendu… – de même que les mimiques exaltées de son visage – moue volontaire, yeux exorbités ou rêveurs, bouche hargneusement ouverte, lèvres esquissant un sourire ironique… – sont autant d’effets destinés à renforcer la teneur de ses propos et à communiquer son état d’esprit aux auditeurs. Tel un comédien, Hitler parvenait de la sorte à dédoubler sa personnalité pour se mettre lui-même en scène dans le but de concentrer l’attention sur sa personne puis de rassembler les masses autour de lui. Face au public, il avait coutume d’adopter une pose méditative avant d’entamer son discours, lequel suivait une sorte de progression : commencé lentement, il s’enflait au fur et à mesure que le ton montait, s’accompagnant alors de gestes virulents, puis se calmait. Si ces photographies présentent ainsi un intérêt documentaire considérable pour apprécier le charisme que dégageait la personne de Hitler, ce dernier n’en jugea pas de même puisqu’il demanda par la suite à Hoffmann de détruire les négatifs de ces photographies, après avoir diffusé certaines d’entre elles. Conscient du pouvoir des médias et en particulier de la photographie, Hitler – l’homme le plus photographié de son temps – contrôlait en effet soigneusement son image officielle, privilégiant les portraits solennels et pompeux au détriment des instantanés et des clichés pris en privé. C’est ainsi qu’il s’entoura de quelques photographes officiels et prit l’habitude de marquer d’un coin les photographies qu’il ne voulait pas voir publier. Cependant, Hoffmann, qui était pourtant tout dévoué à Hitler, ne lui obéit pas cette fois et conserva secrètement les négatifs, qui furent publiés bien plus tard dans la presse.


INTERPRÉTATION
L’adhésion des masses 

Cette automise en scène qui caractérisait les discours de Hitler permet de mieux comprendre les raisons de la confiance aveugle et de l’idolâtrie qu’il suscitait parmi ses auditeurs. Son charisme et son ascendant résidaient en effet en grande partie dans la puissance de son élocution et dans l’emploi d’une rhétorique gestuelle. Il sut également très bien exploiter les anciens et les nouveaux médias – citons entre autres la mise en scène élaborée des grands rassemblements en plein air, la photographie dans la presse, la radio, la technique d’amplification du son dans les meetings, ainsi que les actualités cinématographiques. Des discours simplificateurs aux accents prophétiques et une propagande habile lui permirent ainsi de faire passer au peuple son message, lequel se résumait à quelques concepts idéologiques fondamentaux – la communauté nationale, la pureté de la race, la haine de l’ennemi bolchevique et juif –, et de lui communiquer sa vision d’un avenir grandiose et prospère pour l’Allemagne. Fort de cette assise populaire, Hitler parvint à exploiter le mécontentement général suscité par la crise économique de 1929 pour se hisser au pouvoir, tout en prenant appui sur le parti de droite et en obtenant le soutien financier de quelques grands groupes industriels. Nommé à la tête de la chancellerie du Reich par le président Hindenburg le 30 janvier 1933, il se consacra à la mise en place et à la consolidation du nouveau régime, créant un Etat totalitaire dans lequel la propagande jouait un rôle de tout premier plan. Destinée à embrigader les masses, elle était envahie par le culte du Führer, dont elle offrait une image glorieuse. Les grandioses cérémonies nationales-socialistes contribuèrent à accroître son immense popularité : à ces occasions, la monstrance de la personne de Hitler s’accompagnait d’un rituel soigneusement codifié par Goebbels, dans lequel de nombreux artifices tels que les effets de lumière des projecteurs ou une apparition savamment calculée du chef renforçaient son aura. Ainsi conditionnée et galvanisée par l’orateur, la foule était atteinte d’une sorte d’ivresse collective, d’une transe dans laquelle se réalisait la fusion de la communauté mystique avec son Führer. Exceptionnelle, cette « domination charismatique » (Max WEBER, Economie et société. Trad. fr. Paris, 1971, p. 249-261.) constitue ainsi l’une des clés du succès du pouvoir hitlérien.



samedi 5 novembre 2016

MAC MAHON, MARÉCHAL ET DUC D'EMPIRE !

MAC MAHON, MARÉCHAL ET DUC D'EMPIRE 


CONTEXTE HISTORIQUE
Maréchal et duc d’Empire
Issu d’une famille d’origine irlandaise, Mac-Mahon est sorti de Saint-Cyr en 1827 avant d’acquérir une brillante réputation de chef militaire lors de la conquête de l’Algérie. Sa carrière s’est accomplie sous le Second Empire, d’abord pendant la guerre de Crimée, où il s’est distingué en s’emparant du bastion de Malakoff le 8 septembre 1855, ce qui a permis la prise de Sébastopol et le succès final de la coalition franco-anglaise contre la Russie. Quatre ans plus tard, il était à la tête d’une partie des armées françaises en Italie. Commandant du deuxième corps d’armée, il remporte sur l’armée autrichienne, en Lombardie, le 4 juin 1859, la victoire de Magenta, ce qui lui vaut d’être élevé par Napoléon III à la dignité de maréchal et duc d’Empire sur le champ de bataille.
ANALYSE DES IMAGES
Une des dernières œuvres d’Horace Vernet
Ce grand portrait est un des derniers tableaux de cette envergure peints par Horace Vernet, un des artistes les plus en vue de l’époque et spécialiste reconnu de la peinture historique et de la peinture de bataille. Habitué aux commandes officielles, il était l’un des principaux artistes commandités par Louis-Philippe pour le musée de Versailles, notamment pour la galerie des Batailles et les salles d’Algérie. Dès 1824-1826, le jeune peintre avait reçu commande de portraits de maréchaux pour les Tuileries, mettant au point, dans ses portraits de Gouvion Saint-Cyr et de Molitor (Versailles, musée national du Château), une formule de figure en pied « en situation » qu’il reprit souvent par la suite. C’est le cas ici, où il allie le portrait et la peinture militaire : sur le champ de bataille de Magenta, Mac-Mahon franchit une palissade, au milieu des cadavres et à la tête de ses soldats, sur la droite. Le fond de la toile est occupé par la bataille elle-même. Mac-Mahon regarde vers la gauche, la longue vue dans sa main droite et la casquette dans sa main gauche, dans un mouvement simple et une pose volontairement vivante et spontanée.
INTERPRÉTATION
Mac-Mahon incarne pour beaucoup les équivoques de la IIIe République naissante. Bien que succédant à Thiers en 1873 à la présidence de la République, il s’est en réalité efforcé de préparer les conditions d’une restauration monarchiste. La division entre orléanistes et légitimistes a eu finalement raison de ce projet. Sa démission en 1879 symbolise la victoire définitive du camp républicain, après la majorité qu’elle parvient à conserver aux élections de 1877 et celle qu’elle conquiert au Sénat en 1879. 
La légende du portrait ne doit cependant pas induire en erreur : c’est le militaire victorieux, le maréchal d’Empire que Vernet a représenté, et non l’homme politique dont le destin était encore voilé au moment où le tableau fut peint.


BAZAINE, COMMANDANT DE L'EXPÉDITION DU MEXIQUE !

BAZAINE, COMMANDANT DE L'EXPÉDITION 

DU MEXIQUE



CONTEXTE HISTORIQUE
Achille Bazaine (Versailles, 1811-Madrid, 1888) était entré dans l’armée en 1831. Après avoir servi en Algérie et en Espagne, il fut promu général, se distingua lors de la guerre de Crimée et de la campagne d’Italie. Envoyé au Mexique en 1862, il devint célèbre en s’emparant de Puebla en 1863 et fut fait maréchal de France en 1864. Cependant l’expédition décidée par Napoléon III pour établir un empire latin et catholique ouvert aux intérêts français devait être l’un des grands échecs de la politique extérieure du Second Empire. La guérilla, les menaces américaines et la lassitude de l’opinion française contraignirent Napoléon III à abandonner l’empereur Maximilien d’Autriche, qu’il avait installé sur le trône du Mexique en 1863. En 1867, Bazaine quitta le Mexique avec les dernières troupes françaises. Maximilien, qui avait refusé de l’accompagner, fut arrêté et fusillé.
ANALYSE DES IMAGES
Bazaine est ici portraituré sur le terrain de la campagne militaire du Mexique. Le vainqueur de Puebla pose avec dignité : il est accoudé sur une carte d’état-major, son bâton de maréchal en évidence entre sa casquette et ses gants blancs. A l’arrière figure une pièce d’artillerie. La végétation, réduite au strict minimum (un cactus au second plan à droite et quelques arbres fermant l’horizon), rappelle l’exotisme de l’expédition. Des officiers à cheval semblent conduire un bataillon. Le visage de Bazaine, plein d’autorité, se détache à contre-jour sur un ciel clair.
INTERPRÉTATION
Beaucé, honorable peintre de batailles dans la veine d’Horace Vernet, exposa régulièrement au Salon de 1839 à 1868. Parmi les commandes que lui adressa l’administration du Second Empire pour le musée de Versailles figurent deux portraits : celui du maréchal comte d’Ornano, exposé au Salon de 1863, et celui de Bazaine, exposé au Salon de 1867, année où le maréchal revint du Mexique. On ne saurait oublier, à cet égard, que Le Fifre de Manet avait été refusé au Salon de 1866. Ces deux œuvres révèlent à l’évidence deux conceptions radicalement différentes de la peinture : pour Beaucé, il s’agit d’un exercice académique qui ne vise qu’à célébrer l’ordre établi au prix d’une simple illusion du vrai, alors que Manet, lui, cultive une approche résolument moderne du sujet et de sa représentation. Il est intéressant de constater combien la mimésis conventionnelle de Beaucé sert ici à maquiller, sous les apparences de l’autorité, l’échec de l’expédition du Mexique dont Bazaine avait été le commandant en chef.