LEMOYNE André – Livres Audio
LEMOYNE, André – Pensées D’un Paysagiste
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 35min | Genre : Philosophie
Les Pensées d’un paysagiste du poète et romancier André Lemoyne (1822-1907), auteur de Le Moulin des prés, d’Une idylle normande et d’Alise d’Évranpubliés sur le site valent la peine d’être connues. Cet échantillonnage vous donnera peut-être envie de les écouter :
« À quelques lieues de Paris, le chemin de fer passe à travers un cimetière. À la vue des cyprès et des pierres blanches fuyant aux deux bords de la route, on se demande : à quoi bon marcher si vite pour en arriver là ? »
« Les bons vers sont comme les bons vins, ils gagnent à vieillir. »
« Il est des heureux qui naissent pour aimer, d’autres pour être aimés. »
« Les serments se prêtent, mais ne se donnent pas : ce qui explique leur grand nombre. »
« Jusqu’à présent personne n’a pu me prouver que Dieu n’existait pas : donc j’y crois. »
« Après cette vie terrestre, où donc irai-je ? Où sont allés ceux que j’aime. Le reste m’importe peu. »
« Les carpes aiment la boue, la truite les eaux limpides. Ainsi dans le monde moral : à chacun son élément, ce qui tue les uns fait vivre les autres. »
« Les grands prosateurs sont presque aussi rares que les grands poètes. »
« On sort toujours plus grand d’une promenade au Louvre. Quand on a pu saluer dans leurs œuvres Léonard de Vinci, Rembrandt, Titien ou Raphaël, on a vécu quelques instants dans la famille des grands esprits. Au déclin du jour, on les quitte à regret, et, du fond des galeries, les divins maîtres vous accompagnent longuement de leurs regards placides et de leur indéfinissable sourire ; et souvent la nuit heureuse est toute peuplée de beaux rêves, grâce à leur radieux souvenir. Je sais une éminente artiste du Théâtre-Français qui, chaque semaine, fait pieusement au Louvre un pèlerinage de deux ou trois heures. »
LEMOYNE, André – Le Moulin Des Prés
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 40min | Genre : Romans
Dans Le Moulin des prés les personnages vivent toujours dans une pureté morale exceptionnelle. Cette fois-ci le récit a pour théâtre la Saintonge où de belles pages vous attendent.
« À six kilomètres de la ville, le hameau de Saint-Christophe étage coquettement ses maisons à tuiles rouges tout au fond d’une herbeuse vallée, où le sifflet des locomotives n’a pas encore troublé le chant des coqs et le mugissement des bœufs.
Un cours d’eau rapide, affluent de la Charente, y fait vaillamment tourner le moulin à six paires de meules du père Guillaume, dit le Moulin-des-Prés, dans une fraîche presqu’île à la fourche des eaux. »
« À six kilomètres de la ville, le hameau de Saint-Christophe étage coquettement ses maisons à tuiles rouges tout au fond d’une herbeuse vallée, où le sifflet des locomotives n’a pas encore troublé le chant des coqs et le mugissement des bœufs.
Un cours d’eau rapide, affluent de la Charente, y fait vaillamment tourner le moulin à six paires de meules du père Guillaume, dit le Moulin-des-Prés, dans une fraîche presqu’île à la fourche des eaux. »
André Lemoyne (1822-1907), comme dans Une idylle normande, nous surprend par la conclusion de son roman.
Serait-elle sublime, inhumaine ou impossible, dans notre société contemporaine, la réaction finale du héros ? À vous de juger…
Serait-elle sublime, inhumaine ou impossible, dans notre société contemporaine, la réaction finale du héros ? À vous de juger…
LEMOYNE, André – Alise D’Évran
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h | Genre : Nouvelles
André Lemoyne est vraiment le peintre des belles âmes. Après Une idylle normande (1874), Alise d’Évran (1876), dans le même décor mi-breton mi-normand, nous fait vivre un nouveau conte de fées sans fée ni surnaturel.
« On ne voyait jamais personne au fond des avenues, mais parfois deux sveltes amoureux, en robe fauve et lustrée, un chevreuil et sa chevrette, venus en curieux jusqu’au bord des anciennes douves, vous regardaient passer de leurs grands yeux naïfs, aussi tranquilles dans ce vieux parc oublié que sous les hautes futaies de la Belle au bois dormant. »
« On ne voyait jamais personne au fond des avenues, mais parfois deux sveltes amoureux, en robe fauve et lustrée, un chevreuil et sa chevrette, venus en curieux jusqu’au bord des anciennes douves, vous regardaient passer de leurs grands yeux naïfs, aussi tranquilles dans ce vieux parc oublié que sous les hautes futaies de la Belle au bois dormant. »
Lui, parlant à sa vieille tante aveugle :
« Je veux vivre enfin en liberté, au grand air, avec vous, ma tante chérie. Je viens vous revoir, pour vous entendre, pour vous aimer, car je ne vous ai ni assez vue, ni assez aimée jusqu’à présent. Nous avons trop vécu séparés l’un de l’autre. Il me tarde de réparer tant d’années perdues pour le cœur. Nous ferons tous deux, vous appuyée à mon bras, de longues promenades au soleil, qui ne vous fatigueront pas. »
« Je veux vivre enfin en liberté, au grand air, avec vous, ma tante chérie. Je viens vous revoir, pour vous entendre, pour vous aimer, car je ne vous ai ni assez vue, ni assez aimée jusqu’à présent. Nous avons trop vécu séparés l’un de l’autre. Il me tarde de réparer tant d’années perdues pour le cœur. Nous ferons tous deux, vous appuyée à mon bras, de longues promenades au soleil, qui ne vous fatigueront pas. »
Elle, irrésistible : « ll ne put se défendre d’admirer avec un sourire d’artiste les libres inflexions d’un cou charmant, vigoureux et d’un blanc mat, que faisaient valoir, dans toute l’harmonie de ses lignes, le corsage un peu échancré et l’opulente chevelure châtain clair relevée à grandes ondes de moire avec des miroitements superbes. Il remarqua également de petites oreilles merveilleuses dans leur volute diaphane, oreilles musicales si jamais il en fut, vraies fleurs de chair où de fins diamants tremblaient comme deux gouttes de rosée. »
LEMOYNE, André – Une Idylle Normande
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 55min | Genre : Nouvelles
Une idylle normande (1874), ouvrage couronné par l’Académie française, écrit par André Lemoyne (1822-1907 ), poète et romancier, se passe au pays cher à Maupassant et témoigne d’un grand talent ignoré.
Un comte au grand cœur, un peintre paysagiste célèbre, fervent adorateur de la nature, et une jeune femme touchante de vérité rivalisent d’honnêteté dans cette histoire, bien éloignée du trio traditionnel amant, mari, maîtresse.
Un comte au grand cœur, un peintre paysagiste célèbre, fervent adorateur de la nature, et une jeune femme touchante de vérité rivalisent d’honnêteté dans cette histoire, bien éloignée du trio traditionnel amant, mari, maîtresse.
« Ce grave paysagiste, revenu, sans mot dire, des pays étrangers, bronzé par les soleils du Nil, et déjà célèbre à un âge où tant d’autres commencent à peine à faire parler d’eux, il était là, marchant tout près d’elle, réglant son pas sur le sien, et l’enveloppant de ses regards discrets, dont il essayait d’assoupir les lueurs, qui révélaient une rare énergie dans l’homme, et dans l’artiste une douceur infinie. »
Il n’est pas sûr que l’auditeur devine à la fin du chapitre II comment le romancier terminera son récit…
Il n’est pas sûr que l’auditeur devine à la fin du chapitre II comment le romancier terminera son récit…
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