GABORIAU Émile – Livres Audio
GABORIAU, Émile – La Clique Dorée
Donneuse de voix : Saperlipopette | Durée : 14h 23min | Genre : Romans
« Sans une seconde d’indécision, il se leva, et d’une voix profonde :
– Je ne vous dirai pas que je vous aime, Henriette, prononça-t-il… Je ne vous dirai pas que vous perdre, ce serait mourir, et qu’on ne tient pas à la vie dans ma famille… vous le savez, n’est-ce pas ?… Eh bien ! malgré cela, si mes craintes sont fondées, et je tremble qu’elles ne le soient, je n’hésiterais pas à vous dire : Quoi qu’il doive en résulter, Henriette, au risque même d’être séparés, à tout prix, par tous les moyens en notre pouvoir, nous devons lutter pour empêcher le mariage du comte de la Ville-Haudry et de Sarah Brandon !… »
– Je ne vous dirai pas que je vous aime, Henriette, prononça-t-il… Je ne vous dirai pas que vous perdre, ce serait mourir, et qu’on ne tient pas à la vie dans ma famille… vous le savez, n’est-ce pas ?… Eh bien ! malgré cela, si mes craintes sont fondées, et je tremble qu’elles ne le soient, je n’hésiterais pas à vous dire : Quoi qu’il doive en résulter, Henriette, au risque même d’être séparés, à tout prix, par tous les moyens en notre pouvoir, nous devons lutter pour empêcher le mariage du comte de la Ville-Haudry et de Sarah Brandon !… »
GABORIAU, Émile – Les Hommes De Paille
Émile Gaboriau (1832-1873) est un écrivain français, considéré comme le père du roman policier par sir Arthur Conan Doyle.
Vincent Favoral est caissier dans une banque, dirigée par le Baron de Thaller. Il est très économe, avare même, et fait mener à sa femme et à ses enfants une vie difficile et austère.
Un samedi soir, alors qu’il est sur le point de dîner avec sa famille et des amis, il reçoit la visite inattendue de son patron. Peu après la police vient l’arrêter, pour détournement de 12 millions de francs. Vincent Favoral, aidé de sa famille et de ses amis, parvient à s’enfuir, laissant les siens la cible des amis et voisins, ruinés, qui réclament leur argent à grands cris.
Mais Vincent Favoral est-il aussi coupable qu’on le croit ? A-t-il détourné ces sommes colossales seul, ou est-il victime d’une machination ?
Un samedi soir, alors qu’il est sur le point de dîner avec sa famille et des amis, il reçoit la visite inattendue de son patron. Peu après la police vient l’arrêter, pour détournement de 12 millions de francs. Vincent Favoral, aidé de sa famille et de ses amis, parvient à s’enfuir, laissant les siens la cible des amis et voisins, ruinés, qui réclament leur argent à grands cris.
Mais Vincent Favoral est-il aussi coupable qu’on le croit ? A-t-il détourné ces sommes colossales seul, ou est-il victime d’une machination ?
Les Hommes de paille et sa suite, La Pêche en eau trouble, constituent les deux volets de L’Argent des autres, roman policier haletant, autant que peinture sociale qui nous emmène dans le monde de la banque et de la Bourse, au temps du Second Empire.
Illustration : Tavik Frantisek Simon, La Bourse de Paris (1913).
GABORIAU, Émile – Les Cotillons Célèbres (Deuxième Série)
« La littérature courante et le roman soi-disant historique ont depuis longtemps défiguré toutes ces femmes célèbres, parvenues de l’amour, reines de la main gauche, de par leur esprit ou leur beauté. Héroïnes de drames ou de roman, les maîtresses des rois de France ont dû subir toutes les vicissitudes de l’intrigue ou de la mise en scène, tantôt placées sur le nuage, tantôt traînées au ruisseau.
J’ai entrepris de restituer à ces femmes célèbres leur véritable physionomie.
Au milieu de toutes les contradictions des chroniques et des mémoires, j’ai cherché la vérité, voilà tout !
Quant à ce titre des Cotillons célèbres, que d’aucuns trouveront peut-être un peu vert, je l’ai emprunté à S.M. le roi de Prusse. Il y a longtemps que trop de gens travaillent pour le roi de Prusse : il n’est pas malheureux qu’une fois par hasard, il se trouve avoir travaillé pour quelqu’un. » (Préface des Cotillons célèbres)
- Les Maîtresses légendaires,
- Agnès Sorel,
- Les Amours de François Ier,
- La Comtesse de Chateaubriant,
- Anne de Pisseleu, Duchesse d’Étampes,
- La Belle Ferronnière,
- Diane de Poitiers,
- Marie Touchet,
- Le Vert-Galant,
- La Belle Gabrielle,
- Catherine-Henriette d’Entragues, Marquise de Verneuil,
- Mademoiselle de Hautefort et Mademoiselle de La Fayette.
- Agnès Sorel,
- Les Amours de François Ier,
- La Comtesse de Chateaubriant,
- Anne de Pisseleu, Duchesse d’Étampes,
- La Belle Ferronnière,
- Diane de Poitiers,
- Marie Touchet,
- Le Vert-Galant,
- La Belle Gabrielle,
- Catherine-Henriette d’Entragues, Marquise de Verneuil,
- Mademoiselle de Hautefort et Mademoiselle de La Fayette.
La première série des Cotillons célèbres est accessible à partir de cette adresse.
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GABORIAU, Émile – Mademoiselle De Hautefort Et Mademoiselle De La Fayette
« C’est à Lyon, en 1630, que Louis XIII, parmi les filles d’honneur de sa mère, remarqua Mademoiselle de Hautefort. C’était une toute jeune fille encore. Elle était blanche et rose. Ses grand yeux bleus, voilés de longs cils, avaient une admirable expression, ses cheveux d’un blond cendré étaient d’une richesse incomparable, enfin un très grand air, tempéré par une tenue presque sévère, relevait encore cette beauté précoce. La modestie, aussi bien que la beauté de Mademoiselle de Hautefort, touchèrent profondément Louis XIII.
[…]
La beauté de Mademoiselle de La Fayette était le contraire vivant de celle de Mademoiselle de Hautefort. Petite, frêle et brune, toute sa force semblait s’être réfugiée dans ses grands yeux. Louis XIII ne tarda pas à la prendre en affection et Mademoiselle de La Fayette s’éprit d’une grande tendresse pour ce roi déshérité de vraie tendresse.
[…]
Mais, pour Richelieu, Mademoiselle de La Fayette, au couvent, visitée par le roi, était tout aussi dangereuse. C’est alors qu’il s’avisa de donner à Louis XIII un ami au lieu d’une maîtresse, Cinq Mars. M. Alfred de Vigny nous a fait verser des larmes sur la mort du Grand Écuyer de Louis XIII. »
[…]
La beauté de Mademoiselle de La Fayette était le contraire vivant de celle de Mademoiselle de Hautefort. Petite, frêle et brune, toute sa force semblait s’être réfugiée dans ses grands yeux. Louis XIII ne tarda pas à la prendre en affection et Mademoiselle de La Fayette s’éprit d’une grande tendresse pour ce roi déshérité de vraie tendresse.
[…]
Mais, pour Richelieu, Mademoiselle de La Fayette, au couvent, visitée par le roi, était tout aussi dangereuse. C’est alors qu’il s’avisa de donner à Louis XIII un ami au lieu d’une maîtresse, Cinq Mars. M. Alfred de Vigny nous a fait verser des larmes sur la mort du Grand Écuyer de Louis XIII. »
Mademoiselle de Hautefort et Mademoiselle de La Fayette.
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GABORIAU, Émile – Catherine-Henriette D’Entragues, Marquise De Verneuil
« Les cloches qui avaient sonné le glas funèbre de la duchesse de Beaufort vibraient encore, que déjà Henri IV songeait à pourvoir sa cour d’une nouvelle maîtresse. Il s’en allait « escarmouchant du cœur » avec l’une ou avec l’autre, lorsque le hasard, aidé d’une mère peu scrupuleuse, Marie Touchet, jeta sur son passage la belle et fière Henriette d’Entragues.
[…]
Une partie de chasse fut le théâtre de la première entrevue. Le roi, tout aussitôt, mordit à cet appât irrésistible de deux yeux ardents d’une vivacité plus que provocante. Les traits d’Henriette, sans avoir la régularité de ceux de Gabrielle, étaient peut-être encore plus séduisants. Et puis, n’était-elle pas encore embellie du piquant attrait de la nouveauté ?
[…]
La base des premiers protocoles furent passés. La modeste, séduisante et spirituelle d’Entragues mettait sa capitulation au prix de 100 000 écus. Ce chiffre formidable fit pousser les hauts cris à Henri IV. Il marchanda même, oui ! Il marchanda ! »
[…]
Une partie de chasse fut le théâtre de la première entrevue. Le roi, tout aussitôt, mordit à cet appât irrésistible de deux yeux ardents d’une vivacité plus que provocante. Les traits d’Henriette, sans avoir la régularité de ceux de Gabrielle, étaient peut-être encore plus séduisants. Et puis, n’était-elle pas encore embellie du piquant attrait de la nouveauté ?
[…]
La base des premiers protocoles furent passés. La modeste, séduisante et spirituelle d’Entragues mettait sa capitulation au prix de 100 000 écus. Ce chiffre formidable fit pousser les hauts cris à Henri IV. Il marchanda même, oui ! Il marchanda ! »
Catherine-Henriette d’Entragues, marquise de Verneuil.
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GABORIAU, Émile – La Belle Gabrielle
« Cette beauté était si remarquable que ce nom de « Belle » lui avait été donné comme un titre naturel.
C’était une blonde aux yeux bleus et limpides ; ses cheveux, légèrement ondés, semblaient d’or fin. Son nez était droit et délicat, sa bouche petite, pourprine et souriante. Son teint était clair, d’une blancheur et d’une transparence admirables.
Quant à son esprit, il était des plus fins et des plus déliés. »
C’était une blonde aux yeux bleus et limpides ; ses cheveux, légèrement ondés, semblaient d’or fin. Son nez était droit et délicat, sa bouche petite, pourprine et souriante. Son teint était clair, d’une blancheur et d’une transparence admirables.
Quant à son esprit, il était des plus fins et des plus déliés. »
GABORIAU, Émile – Le Vert-Galant
« « Vive Henri IV
Vive ce roi galant
Ce diable à quatre
A le triple talent
De boire, de s’battre
Et d’être un vert galant. »
[…]
« J’aimons les filles
Et j’aimons le bon vin. » (Henri IV)
Certes ce couplet ne dût pas coûter de grands efforts d’imagination au roi, mais il fit plus pour sa popularité que ses victoires et sa proverbiale bonté.
Nous sommes toujours, les vrais – Gaulois, gaîté et gaillardise sont les fleurs naturelles du terroir – lorsque notre maître sent, pense, agit comme nous. Ce n’est plus un maître, c’est un des nôtres. Il est à nous et nous sommes à lui.
[…]
« Oui, la gaillardise est un instrument d’autorité, un moyen d’ascendant » écrit le marquis de Belloy.
[…]
Cet habile homme de gouvernement sut créer une France forte et une, et qui, au faîte de sa puissance, rêva une fédération européenne et la paix universelle. »
Vive ce roi galant
Ce diable à quatre
A le triple talent
De boire, de s’battre
Et d’être un vert galant. »
[…]
« J’aimons les filles
Et j’aimons le bon vin. » (Henri IV)
Certes ce couplet ne dût pas coûter de grands efforts d’imagination au roi, mais il fit plus pour sa popularité que ses victoires et sa proverbiale bonté.
Nous sommes toujours, les vrais – Gaulois, gaîté et gaillardise sont les fleurs naturelles du terroir – lorsque notre maître sent, pense, agit comme nous. Ce n’est plus un maître, c’est un des nôtres. Il est à nous et nous sommes à lui.
[…]
« Oui, la gaillardise est un instrument d’autorité, un moyen d’ascendant » écrit le marquis de Belloy.
[…]
Cet habile homme de gouvernement sut créer une France forte et une, et qui, au faîte de sa puissance, rêva une fédération européenne et la paix universelle. »
GABORIAU, Émile – Marie Touchet
« Les amours de Charles IX et de Marie Touchet forment un contraste remarquable avec les amours de tous les rois dont nous venons de parler.
Ici, point de bruit, point de faste, point de scandale. Marie Touchet n’est pas une favorite ambitieuse, c’est une maîtresse dévouée. Charles IX eut ce rare bonheur d’être aimé pour lui-même.
[…]
La beauté de Marie Touchet était éblouissante et son esprit était aussi incomparable que sa beauté.
[…]
Elle méritait de tout point l’anagramme que son amant fit plus tard sur son nom : Marie Touchet : Je charme tout. »
Ici, point de bruit, point de faste, point de scandale. Marie Touchet n’est pas une favorite ambitieuse, c’est une maîtresse dévouée. Charles IX eut ce rare bonheur d’être aimé pour lui-même.
[…]
La beauté de Marie Touchet était éblouissante et son esprit était aussi incomparable que sa beauté.
[…]
Elle méritait de tout point l’anagramme que son amant fit plus tard sur son nom : Marie Touchet : Je charme tout. »
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