BEAUNIER André – Livres Audio
BEAUNIER, André – Le Dernier Jour (Deuxième Partie)
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 15min | Genre : Romans
Ici se termine Le Dernier Jour d’André Beaunier.
Le sympathique frère Siméon, cultivé et spécialiste de la culture et des jardins, nous permet par ses interventions de connaître bien exactement les réactions de gens bien différents à l’approche de la mort générale… qui comme nous le savons tous était un calcul raté du prieur.
« Au bout de la première semaine, le bruit de la fin prochaine du monde s’étant répandu au-delà du village où était le couvent, loin dans la campagne, jusqu’aux villes et aux châteaux, une quantité de gens de toutes sortes arrivèrent, qui apportaient au couvent les dépouilles de leurs existences. Ils prétendaient ainsi montrer leur abandonnement volontaire aux intentions divines, leur consentement qui allait, pour ainsi dire, à une approbation manifeste. »
« Le frère Siméon, qui les blâmait, ne compta point leur démontrer que la vie est digne de prédilection provisoire ; mais il leur dit, en cachant sa gaieté :
- Allez, ce n’est que partie remise ; et, puisque la mort vous tente, je vous promets que vous mourrez : patience, d’ici-là. »
- Allez, ce n’est que partie remise ; et, puisque la mort vous tente, je vous promets que vous mourrez : patience, d’ici-là. »
Il fallait son humour dans un pareil sujet !
BEAUNIER, André – Le Dernier Jour (Première Partie)
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 16min | Genre : Romans
Les ouvrages de Jules Verne, de Wells ou de Rosny aîné (voir La Mort de la Terre), etc, consacrés à la fin du monde sont nombreux.
André Beaunier (1869-1925) romancier et critique littéraire (Revue des deux mondes, Le Gaulois, Le Figaro…) a imaginé lui aussi l’approche de la fin mêlant dans son roman Le Dernier Jourconsidérations banales et spéculation religieuse et philosophique.
Les scènes se passent dans un couvent très fréquenté par des passages de pèlerins et dirigé par un prieur qui a annoncé comme très proche la fin du monde.
« À Tours, les gardiens de la grande église ayant ouvert la porte pour laudes et matines, un loup entra, mordit la corde qui pendait à la cloche et carillonna : un peu après ce tocsin, le feu prit à l’église, dont il ne resta pierre sur pierre.
Il y avait la peste en Italie et le Vésuve lançait des flammes qui montaient jusqu’à lécher les nuages. Il y avait en Gaule une terrible mortalité des plus nobles seigneurs et des pontifes les plus religieux.
Ils avaient vu partout misère et famine. La pluie, depuis de longs mois, rendait la terre de Flandre un cloaque. Le débordement des rivières obligeait, ici ou là, les villageois à quitter leurs habitations et à se réfugier sur les collines… Les paysans de Bretagne ne voulaient plus travailler. Les champs étaient en friche, depuis deux années, et les prairies couvertes d’une ivraie mortelle aux troupeaux. »
Il y avait la peste en Italie et le Vésuve lançait des flammes qui montaient jusqu’à lécher les nuages. Il y avait en Gaule une terrible mortalité des plus nobles seigneurs et des pontifes les plus religieux.
Ils avaient vu partout misère et famine. La pluie, depuis de longs mois, rendait la terre de Flandre un cloaque. Le débordement des rivières obligeait, ici ou là, les villageois à quitter leurs habitations et à se réfugier sur les collines… Les paysans de Bretagne ne voulaient plus travailler. Les champs étaient en friche, depuis deux années, et les prairies couvertes d’une ivraie mortelle aux troupeaux. »
Que va-t-il arriver ? La terreur s »empare de la plupart des gens.
À suivre…