APOUKHTINE Alexeï – Livres Audio
APOUKHTINE, Alexeï – Les Archives De La Comtesse D***
Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : 2h 13min | Genre : Romans
Alexis Nikolaïevitch Apoukhtine est un nouvelliste, un romancier et un poète russe né le 15 novembre 1840 à Bolkhov, gouvernement d’Orel (Russie) et décédé le 17 août 1893 à Saint-Pétersbourg (Russie).
Le roman épistolaire, qu’il a écrit en 1890, Les Archives de la comtesse D***, a été publié après sa mort. Il faut souligner l’originalité du procédé : on ne dispose que des lettres reçues par la Comtesse, mais jamais celles qu’elle a envoyées. Ce qui en fait un personnage mystérieux, ce qui est paradoxal car elle est justement la destinataire de toutes ces lettres !
« Entends-tu comme nous courons, comme nous nous hâtons de travailler, et demain il ne restera aucune trace de nous ; crois que tout ce qui t’inquiète et t’afflige maintenant disparaîtra ainsi ; et la vie même s’en ira sans laisser nul vestige. Pourquoi se souvenir, pourquoi se révolter et se tourmenter ? Ne regrette pas le passé ; ne crains pas l’avenir ; sois sans inquiétude ; pardonne et oublie ! »
« Entends-tu comme nous courons, comme nous nous hâtons de travailler, et demain il ne restera aucune trace de nous ; crois que tout ce qui t’inquiète et t’afflige maintenant disparaîtra ainsi ; et la vie même s’en ira sans laisser nul vestige. Pourquoi se souvenir, pourquoi se révolter et se tourmenter ? Ne regrette pas le passé ; ne crains pas l’avenir ; sois sans inquiétude ; pardonne et oublie ! »
Traduction : J. Wladimir Bienstock (1868-1933).
APOUKHTINE, Alexeï – Le Journal De Pavlik Dolski
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 35min | Genre : Nouvelles
Apoukhtine (1840-1893) a surtout publié des poèmes lyriques, et est resté en dehors des luttes politiques qui secouaient la Russie. En 1892 il rédigea la nouvelle Entre la mort et la vie (version 1, version 2) et un an auparavant Le Journal de Pavlik Dolskiqui relate quelques moments importants de la vie du héros atteint par la maladie et tourmenté par la vieillesse et l’approche de la mort. Quelques pages sobres et si vraies !
« Je dois avouer que de retour chez moi, j’éprouvai d’abord une sorte de soulagement. Au moins la situation était claire : plus de trouble à craindre ni d’espoir ; rien ne m’empêcherait plus de continuer mon journal. Je l’ai entrepris en vue d’y résumer ma vie passée, et je me suis laissé entraîner par les événements présents ; désormais, il n’y aura plus de présent ; il n’y aura plus que le passé. »
« Si chaque homme éprouvait une fois dans sa vie ce que j’ai éprouvé, c’est-à-dire s’il avait senti nettement un de ses pieds dans la tombe, la haine cesserait entre les hommes. La vie humaine est enfermée dans un cadre si étroit d’ignorance et de faiblesse, elle est si accidentelle, si incertaine, si courte, qu’il est absurde à l’homme de l’empoisonner encore par de stupides querelles. Quelle terrible folie que la guerre ! Comment les hommes peuvent-ils se décider à s’entre-tuer ! L’homme n’a qu’un seul et véritable ennemi, la mort ; on ne peut lutter contre elle, mais il ne faut pas l’aider. »
Traduction : J.-Wladimir Bienstock (1868-1933).
APOUKHTINE, Alexeï – Entre La Mort Et La Vie (Version 2)
Donneur de voix : Pascal Frêne | Durée : 1h 11min | Genre : Nouvelles
« Il était huit heures du soir, quand le docteur approcha son oreille de mon cœur, porta un petit miroir à mes lèvres et, s’adressant à ma femme, lui dit d’un ton solennel et doux :
- Tout est fini !
À ces paroles, je compris que je venais de mourir.
À vrai dire, j’étais mort bien avant : depuis plus de mille heures j’étais inerte et muet ; mais, de loin en loin, je respirais encore. Pendant toute ma maladie je m’étais cru comme enchaîné à un mur par des chaînes tenaces ; mais peu à peu les souffrances avaient diminué, les chaînes s’étaient rompues et les deux derniers jours, seul, un fil léger me maintenait captif ; puis ce fil céda, et je ressentis une impression que je n’avais jamais ressentie encore. [...] »
- Tout est fini !
À ces paroles, je compris que je venais de mourir.
À vrai dire, j’étais mort bien avant : depuis plus de mille heures j’étais inerte et muet ; mais, de loin en loin, je respirais encore. Pendant toute ma maladie je m’étais cru comme enchaîné à un mur par des chaînes tenaces ; mais peu à peu les souffrances avaient diminué, les chaînes s’étaient rompues et les deux derniers jours, seul, un fil léger me maintenait captif ; puis ce fil céda, et je ressentis une impression que je n’avais jamais ressentie encore. [...] »
Traduit du russe par Jean-Wladimir Bienstock (1868-1933).
APOUKHTINE, Alexeï – Entre La Mort Et La Vie
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 20min | Genre : Nouvelles
Dandy aristocrate, très grand poète mis en musique par Tchaikowski et Rachmaninov, ami de Tourgueniev, Alexei Apoukhtine (1840-1895) est enseigné dans les écoles.
Il n’a écrit que trois récits en prose dont Entre la mort et la vie, fantastique et stupéfiant. L’histoire mystérieuse, parabole philosophique et relation d’une révélation, raconte ce qui est « après la mort » et la réincarnation :
« Quelques heures plus tard, je me réveillais, petit être sans défense, absurde et frêle. J’entamais une vie nouvelle. »
Il n’a écrit que trois récits en prose dont Entre la mort et la vie, fantastique et stupéfiant. L’histoire mystérieuse, parabole philosophique et relation d’une révélation, raconte ce qui est « après la mort » et la réincarnation :
« Quelques heures plus tard, je me réveillais, petit être sans défense, absurde et frêle. J’entamais une vie nouvelle. »
« La grande énigme qui m’avait tourmenté ma vie durant était à présent résolue. La mort n’existait pas, il n’y avait que la vie, la vie éternelle. J’en avais toujours eu la certitude, mais j’étais incapable de le formuler. [...] »
Traduit du russe par Jean-Wladimir Bienstock (1868-1933).