Livres audio gratuits de la catégorie 'Humour'
BRINGER, Rodolphe – Dranem, Chérau Et Cora Laparcerie – Concours De Natation
Rodolphe Bringer fut journaliste au Canard enchaîné, a rédigé moult articles, nouvelles et romans (une vingtaine accessible sur notre site) et ne se départit jamais de son humour.
Dranem, Chérau et Cora Laparcerie nous rappelle que la publicité, « la réclame » en France avant les années 1940 était presque inexistante comparée aux advertisers Américains. Nous les avons rattrapés !!
« Et je vous assure que si le Directeur de l’Eldorado venait me proposer :
- Dites donc, Bringer, vous avez écrit quelques romans qui ont eu du succès ! Voulez-vous venir chanter les Petits Pois chez moi !
Petits Pois chez moi !
Eh bien, franchement, je refuserais, et je m’étonne que Dranem n’en ait pas fait autant ! »
- Dites donc, Bringer, vous avez écrit quelques romans qui ont eu du succès ! Voulez-vous venir chanter les Petits Pois chez moi !
Petits Pois chez moi !
Eh bien, franchement, je refuserais, et je m’étonne que Dranem n’en ait pas fait autant ! »
Concours de natation est une riche galéjade de l’auteur né à Mondragon qui mourut en 1943 dans sa chère retraite de Gonfle-Boufigue, alias Pierrelatte dans la Drôme, où ont lieu le concours et « le truc » de Rosine.
Illustration : Cora Laparcerie en 1923 (Source : Gallica).
SCHOLL, Aurélien – Le Miracle De Montargis – Paternité Légale
Pour connaître le genre d’esprit humoristique d’Aurélien Scholl (1833-1902), vous pouvez consulter les citations de Demoiselle à marier. Nous le retrouvons dans Le Miracle de Montargis, où il se moque un tantinet des apparitions, mais Paternité légale, extrait du même recueil Fleurs d’adultère(1880), est au contraire l’exposé d’un problème sérieux à l’origine de graves conflits familiaux.
BRINGER, Rodolphe – Joséphin Enterre Sa Vie De Garçon – Le Bel Héritage
Quelques phrases suffisent à donner le ton de Joséphin enterre sa vie de garçon :
« Et, en somme, tout se fut passé le mieux du monde si cet animal de Fenouillet n’eut amené Marie la Passoire, qui est, comme vous ne l’ignorez pas, l’hétaïre la plus haut cotée de Roubionas, et si la dite Marie la Passoire n’eut pas voulu faire profiter de cette petite fête sa nièce qu’elle éduquait, disait-on, en vue de lui laisser sa riche clientèle, car elle était d’âge à se retirer personnellement des affaires. »
Les mœurs de Le Bel Héritage ne sont pas plus reluisantes et Bringer y ajoute les petits calculs financiers et coquins de la région de Montélimar.
« Quand leur vieille cousine Péroline mourut, les Fardayat se réjouirent dans leur cœur, car ils pensèrent hériter d’elle. [...] La Flavie Fardayat ruinait son mari en toilettes et en fanfreluches, et il avait beau travailler, il n’était pas plus riche qu’avant, heureux encore de fournir à la Flavie tout ce dont elle avait besoin, de façon qu’elle ne fut pas obligée de s’adresser a d’autres, et vous savez à quels prix, pour s’offrir ce qu’il lui fallait ! Aussi de tous temps Fardayat s’était dit comme cela : « Quand la cousine Péroline mourra, j’hériterai d’elle, vu que nous sommes ses seuls parents. »»
O. HENRY – Le Calife, Cupidon Et L’horloge
Notre bien connu humoriste américain O. Henry est capable de faire pleurer Margot (cf. notre récente La Dernière Feuille) comme de faire rire Pantagruel dans Le Calife, Cupidon et l’horloge.
« – Attendez, dit-il solennellement, que neuf heures aient sonné. J’ai, plus que le reste des hommes, de la fortune, du pouvoir, et de la science, mais je suis toujours un peu effrayé quand j’entends sonner l’horloge. Restez près de moi jusqu’après la sonnerie de neuf heures. Cette femme sera vôtre, le Prince héréditaire de Valleluna vous en donne sa parole. Le jour de votre mariage, je vous ferai présent de cent mille dollars et d’un palais sur l’Hudson. Mais à la condition qu’il n’y ait point en ce palais de ces damnées horloges, qui mesurent nos folies et limitent nos plaisirs. Êtes-vous d’accord ?
- Bien sûr ! fit le jeune homme gaiement. Les horloges sont insupportables, de toute façon, avec leur tic-tac et leur carillon, et leur manie de vous faire arriver en retard pour dîner.
- Bien sûr ! fit le jeune homme gaiement. Les horloges sont insupportables, de toute façon, avec leur tic-tac et leur carillon, et leur manie de vous faire arriver en retard pour dîner.
Il jeta les yeux vivement sur l’horloge de la tour : il était neuf heures moins trois. »
Traduction : F.R.
CHAVETTE, Eugène – Un Ami De Trente Ans – L’Amant De Cœur
Prolongeons le premier avril avec deux nouvelles de l’humoriste facétieux Eugène Chavette.
Dès le début de Un ami de trente ans on sent très bien que le poulet truffé ne va pas rester longtemps intact et c’est avec une grande subtilité que Chavette nous fait parcourir les diverses étapes, « truffées » de mauvaise foi, des deux gourmands ! Plus vrai que nature !
Tout au contraire, on ne s’attend pas à l’issue deL’Amant de cœur qu’on croyait une histoire d’amour à quatre personnages ! Mais chut !
DIVERS – Fritures D’archives À La Sauce Pastiche
Nous vous proposons de passer cette journée de premier avril avec le sourire grâce à notre sélection de récréations littéraires et de pastiches, sans oublier quelques poissons…
- ALLAIS, Alphonse – Trois Poissons d’avril
- ANONYME – Elle vire, Parodie du Lac de Lamartine (Poème)
- ANONYME – Le Sermon en proverbes
- ARVERS, Félix – Quatre Pastiches
- BÊTISIER LITTÉRAIRE
- DIVERS – Huit Pastiches de La Fontaine
- DIVERS – Le Poisson d’avril : origine
- DIVERS – Quelques Virelangues
- FLAUBERT, Gustave – Dictionnaire des idées reçues : extraits d’auteurs célèbres
- JOLIMONT, Théodore (de) – Monologie du mois d’avril. Poissons d’avril
- LATTAIGNANT, Abbé (de) – Le Mot et la chose (Poème)
- PIIS, Augustin (de) – L’Harmonie imitative de la langue française (Fin du chant premier)
- POE, Edgar Allan -Le Canard au ballon
- ANONYME – Elle vire, Parodie du Lac de Lamartine (Poème)
- ANONYME – Le Sermon en proverbes
- ARVERS, Félix – Quatre Pastiches
- BÊTISIER LITTÉRAIRE
- DIVERS – Huit Pastiches de La Fontaine
- DIVERS – Le Poisson d’avril : origine
- DIVERS – Quelques Virelangues
- FLAUBERT, Gustave – Dictionnaire des idées reçues : extraits d’auteurs célèbres
- JOLIMONT, Théodore (de) – Monologie du mois d’avril. Poissons d’avril
- LATTAIGNANT, Abbé (de) – Le Mot et la chose (Poème)
- PIIS, Augustin (de) – L’Harmonie imitative de la langue française (Fin du chant premier)
- POE, Edgar Allan -Le Canard au ballon
ROORDA VAN EYSINGA, Henri – Le Roseau Pensotant (Première Sélection)
Voici le quatrième enregistrement d’Henri Roorda (1870-1926), né à Bruxelles et ayant vécu en Suisse.
Le Roseau pensotant (1923) compte une quarantaine de textes humoristiques dont nous lisons les dix premiers écrits dans une langue caustique et acerbe.
Quand on lit certains de ces récits (pour ne pas dire tous), on y voit le reflet très fidèle de notre temps où nous sommes sans arrêt sollicités comme consommateurs et notre désir de de posséder toujours plus.
Le Roseau pensotant (1923) compte une quarantaine de textes humoristiques dont nous lisons les dix premiers écrits dans une langue caustique et acerbe.
Quand on lit certains de ces récits (pour ne pas dire tous), on y voit le reflet très fidèle de notre temps où nous sommes sans arrêt sollicités comme consommateurs et notre désir de de posséder toujours plus.
Un exemple de dérision sur un autre sujet :
« Nous pousserions des cris d’horreur si nous apprenions que, dans les États scientifiquement organisés du vingt et unième siècle, chaque citoyen devra épouser le « numéro » correspondant à son billet de loterie. Nous nous représentons les désespoirs affreux qui éclateraient au moment de la confrontation. Il y aurait aussi beaucoup de résignés. Mais toutes les surprises du mariage ne seraient pas désagréables. Et, en somme, dans des millions de ménages, après vingt ans de vie commune, les conversations seraient ce qu’elles sont aujourd’hui, sous le régime du libre choix. »
« Nous pousserions des cris d’horreur si nous apprenions que, dans les États scientifiquement organisés du vingt et unième siècle, chaque citoyen devra épouser le « numéro » correspondant à son billet de loterie. Nous nous représentons les désespoirs affreux qui éclateraient au moment de la confrontation. Il y aurait aussi beaucoup de résignés. Mais toutes les surprises du mariage ne seraient pas désagréables. Et, en somme, dans des millions de ménages, après vingt ans de vie commune, les conversations seraient ce qu’elles sont aujourd’hui, sous le régime du libre choix. »
La lecture désopilante de ces billets nous fait penser, mais surtout « pensoter » en riant ou l’inverse !
ALLAIS, Alphonse – Ne Nous Frappons Pas (Sélection)
Une demi-heure divertissante portant surtout sur les mots… Postes et télégraphes est extrait de Vive la vie ! et les cinq autres textes de Ne nous frappons pas, par la Revue blanche en 1900.
Deux questions très à la mode soulevées par Alphonse Allais :
I
« Quand on est lancé dans la voie glissante de la publicité, bien malin celui que dirait où l’on s’arrêtera. »(Où s’arrêtera la publicité ?)
I
« Quand on est lancé dans la voie glissante de la publicité, bien malin celui que dirait où l’on s’arrêtera. »(Où s’arrêtera la publicité ?)
II
« Prenons, par exemple, le cas de l’omnibus Batignolles-Clichy.
En 1889, date de la précédente Exposition universelle, ladite ligne a transporté 9847433,17 voyageurs.
Il est clair, disent ces messieurs, qu’en l’an 1, ladite ligne en aurait transporté 1889 fois moins.
Et non moins clair, qu’en 1900 elle transportera 1900 fois plus.
Il n’y a donc plus qu’à exécuter une simple règle de 3 et à accomplir ce petit calcul :
« Prenons, par exemple, le cas de l’omnibus Batignolles-Clichy.
En 1889, date de la précédente Exposition universelle, ladite ligne a transporté 9847433,17 voyageurs.
Il est clair, disent ces messieurs, qu’en l’an 1, ladite ligne en aurait transporté 1889 fois moins.
Et non moins clair, qu’en 1900 elle transportera 1900 fois plus.
Il n’y a donc plus qu’à exécuter une simple règle de 3 et à accomplir ce petit calcul :
9847433,17 multiplié par 1900 et divisé par 1889.
Un bébé de vingt mois tant soit peu précoce se tirerait facilement d’une opération aussi limpide.
Et le plus curieux, c’est que les résultats ainsi obtenus sont généralement couronnés de succès. » (Un peu de statistique)
Et le plus curieux, c’est que les résultats ainsi obtenus sont généralement couronnés de succès. » (Un peu de statistique)