Reymond Lucien – Les Colons de la Vallée de Joux
Reymond Lucien – Les Colons de la Vallée de Joux : Paris, 1572: la paix de Saint-Germain en Laye, signée deux ans auparavant entre catholiques et protestants, n’a pas satisfait les ultras et le climat s’alourdit progressivement. Les de Richardon, de fervents huguenots originaires du Languedoc, s’inquiètent. Mathilde de Richardon doit subir les sollicitations importunes du duc d’Épernon alors qu’elle aime son jeune cousin. Les massacres de la Saint-Barthélemy les jettent sur la route de l’exil. Ils se dirigent vers la Franche-Comté et la Vallée de Joux.
La Vallée de Joux a vu ses premiers habitants au 12e siècle, notamment des “moines blancs” appelés par Ebald Ier, sire de Grandson et de La Sarraz. Vendue, en 1344, aux ducs de Savoie, “La Vallée” a été annexée par les Bernois avec le reste du Pays de Vaud, en 1536. L’Abbaye est détruite et les habitants, soulagés de voir se terminer les vexations du monastère du Lac, acceptent, sans réellement rechigner, la religion réformée bernoise. Quarante ans plus tard, les massacres de la Saint-Barthélemy provoquent une première vague d’immigration huguenote, à laquelle se rattachent les de Richardon de ce roman. Elle sera suivie d’une deuxième vague d’immigrés, lors de la révocation de l’Édit de Nantes, qui sera le prélude au développement de l’horlogerie dans “La Vallée” aux débuts du 18e siècle.
L’aventure de la fuite de cette famille de Richardon, narrée par Lucien Reymond, de façon parfois un peu convenue mais riche en péripéties, reste intéressante par la description détaillée du cadre et des événements de cette période troublée comme celle des origines de “La Vallée”.