Après Le Rêve de la Grenouille, rêve tourné vers la Russie des tsars, à la poursuite d’une tante exotique, gouvernante à la cour de Russie, la fillette qui se méfiait de l’autre sexe grandit...
« – Une femme libre est celle qui peut exercer le métier qu'elle a choisi, déclarait-elle. Ce à quoi Fine répondait au tac au tac :
– A condition qu’elle tienne bien son ménage.
Poulette grinçait des dents, haussait les épaules.
– Il n’y a pas que le torchon et la poussière à faire disparaître dans la vie. D’ailleurs, pour ce qui est de la poussière nous y retournerons. En attendant, il est tout de même préférable de faire ce que l’on aime. Faire ce que l’on aime... Elle avait raison, ma Poulette de maman.»
La suite des tribulations initiatiques de la Grenouille : sa passion pour le théâtre, son engagement dans le scoutisme, ses révoltes qui lui font rencontrer d’autres jeunes gens, ses tentatives d'émancipation face à une mère omniprésente, et ce petit cœur qui ne demande qu’à battre s’emballe... C’est l’époque de la guerre d’Algérie et la Grenouille trouve soudain sa voie en écoutant un reportage sur Radio Luxembourg. Plus tard, elle n’écoutera pas les événements, elle sera « dans les événements », au cœur de ceux-ci. Ainsi, elle rêve d'aller jusqu’en URSS pour interviewer Krouchtchev, ainsi fouler le sol cher à sa tante de Russie.
En attendant vive les célébrations du bicentenaire du rattachement de la Lorraine à la France où un bel amoureux l’attend à la Pépinière, non loin de la place Stanislas à Nancy. La Grenouille veut vivre...