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vendredi 16 mars 2018

IRVING Washington – Livres Audio !

            IRVING Washington – Livres Audio         

IRVING, Washington – L’Art De Faire Des Livres – Le Cœur Brisé

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 40min | Genre : Contes

Une salle de lecture du British Museum en 1842
Ces deux récits sont extraits de Le Livre d’esquisses(35 contes dont quelques-uns sur le site)
L’humour bien connu de Washington Irving déborde dans L’Art de faire des livres. Il imagine les portraits des grands auteurs sortant de leurs cadres fixés aux murs de la grande Bibliothèque pour chasser les savants lecteurs ou les profiteurs qui lisent leurs œuvres et les pillent :
« Mais tout à coup, au beau milieu de cette mascarade littéraire, un cri retentit de tous côtés : « Aux voleurs ! aux voleurs ! » Je regarde, et je vois s’animer les portraits qui garnissaient la muraille.
Les vieux auteurs avancent hors de la toile d’abord une tête, puis une épaule ; pendant un instant ils promènent un regard curieux sur cette foule bigarrée qui s’agite au-dessous, et puis descendent, les yeux enflammés de colère, pour revendiquer leur bien sur les fripons. La scène de sauve-qui-peut et de tumulte qui s’ensuivit défie toute description. Les malheureux coupables essayent en vain de fuir avec leur butin. »
Le Cœur brisé est la belle description de tous les émois ressentis par le cœur brisé d’une jeune fille irlandaise après la mort pour la patrie de celui qu’elle aimait :
« L’amour d’une femme délicate est toujours timide et silencieux : même quand il est heureux, c’est à peine si elle se le murmure à elle-même ; en est-il autrement, elle l’ensevelit dans les profondeurs de son sein, et le laisse là s’accroupir et couver au milieu des ruines de sa tranquillité. Ce que son cœur désirait lui a échappé. Pour elle le grand charme de l’existence s’est évanoui. Elle néglige tous les exercices qui égayent et réjouissent l’esprit ; précipitent les pulsations, et font que la vie court et bondit le long des veines. Plus de repos pour elle ! pour elle le sommeil n’est plus un baume réparateur, il est empoisonné par des songes mélancoliques ; le chagrin altéré boit son sang, jusqu’à ce que son corps énervé s’affaisse sous la moindre pression extérieure. »
Traduction : Théodore Lefebvre (1862).
L’Art de faire des livres.
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IRVING, Washington – Le Spectre-Fiancé

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 50min | Genre : Nouvelles

Le Spectre-fiancé
L’écrivain américain Washington Irving (1783-1859) peut être considéré comme le mentor de Nathaniel Hawthorne (1804-1864) ou d’Edgar Allan Poe (1809-1849), disions-nous déjà à propos de La Légende du vallon endormi.
Le Spectre-fiancé est une légende allemande :
« Sur la cime de l’une des hauteurs de l’Odenwald, chaîne sauvage et romantique de l’Allemagne supérieure s’étendant non loin du confluent du Mein et du Rhin, s’élevait, il y a bien, bien des années, le château du baron Von Landshort. »
« À l’époque dont traite mon récit il y eut au château une grande réunion de famille, pour une affaire de la dernière importance. Il s’agissait de recevoir le futur, époux de la fille du baron. »
« Le jeune comte Von Altenburg poursuivait tranquillement sa route : de ce pas grave et plein de lenteur dont un homme s’achemine vers le mariage quand ses amis lui ont épargné tous les ennuis, toute l’incertitude de la demande, et qu’une fiancée l’attend aussi certainement qu’un dîner au bout de son voyage. »
« Chacun sait que, de tout temps les forêts de l’Allemagne ont été non moins infestées par des brigands que ses châteaux par des fantômes ; mais à cette époque les premiers surtout étaient nombreux, à cause des bandes de soldats licenciés qui sillonnaient le pays. »
Vous voilà préparés à entendre cette histoire fantastique…
Traduction : Théodore Lefebvre (1862).
Le Spectre-fiancé.
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IRVING, Washington – La Mutabilité De La Littérature

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 33min | Genre : Nouvelles

Bibliothèque de Westminster
Il n’est pas étonnant de trouver de Washington Irving (1783-1859), auteur de Stratford-sur-Avon, ce nouvel éloge de Shakespeare dans La Mutabilité de la littérature, article où chaque amoureux ou passionné d’œuvres littéraires trouvera matière à réflexions personnelles sur la fragilité des créateurs, poètes ou prosateurs.
« Tel sera, prévoit-il, le sort de ses propres ouvrages. Ils ont beau faire l’admiration de son temps, être tenus pour des modèles de pureté ; quelques années encore, et ils deviendront antiques, et surannés, jusqu’à ce qu’ils en arrivent à être aussi peu compris dans leur pays natal, qu’un obélisque égyptien ou l’une de ces inscriptions  runiques que l’on dit exister dans les déserts de la Tartarie. »
Traduction : Théodore Lefebvre (1862).
La Mutabilité de la littérature.
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IRVING, Washington – Stratford-Sur-Avon

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 53min | Genre : Histoire

Stratford-sur-Avon, Holy Trinity Church
Stratford-sur-Avon a été visité par le Français Jules Janin (1804-1874) et l’écrivain américain Washington Irving (1783-1859) et les deux publications ont paru en 1862-1863. Il est fort intéressant pour le lecteur et surtout pour un historien de comparer les réalités qu’ils décrivent et les impressions qu’ils ressentent à l’occasion de leur découverte de la maison de Shakespeare, sans doute avec la même vieille guide, et des environs verdoyants.
L’étude d’Irving mêle avec bonheur des anecdotes précises de la vie de Shakespeare, des souvenirs de ses pièces et ses propres réactions de poète lors de ce pélerinage « de toutes les nations » (mot de la fin).
L’ordre dans lequel vous lirez les deux ouvrages importe peu.
Traduction : Théodore Lefebvre (1862).
Stratford-sur-Avon.
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IRVING, Washington – La Légende Du Vallon Endormi

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 45min | Genre : Contes

La Légende du vallon endormi
L’écrivain américain Washington Irving (1783-1859) peut être considéré comme le mentor de Nathaniel Hawthorne (1804-1864) ou d’Edgar Allan Poe (1809-1849).
Dans Les Contes de l’Alhambra publiés sur le site, on trouve « tous les ingrédients du gothique », de même que dans Rip van Winkle, un des trente cinq contes de Le Livre d’esquisses d’où est extrait La Légende du vallon endormi (ou, sous un autre titre, La Légende de Sleepy Hollow).
Les cinéphiles connaissent bien le film fantastique germano-américain de Tim Burton, La Légende du cavalier sans tête, sorti en 1999 qui est une adaptation très libre de la nouvelle d’Irving dont le véritable sujet est la rivalité amoureuse entre Ichabod Crane et Brom Van Brunt pour obtenir la main de Katrina Van Tassel.
« Mais parmi les esprits qui hantent cette région enchantée, il est un esprit dominant et qui semble être le commandant en chef de toutes les puissances de l’air : c’est l’apparition d’une forme équestre sans tête. Suivant quelques-uns, ce serait le fantôme d’un cavalier hessois dont la tête^fut emportée par un boulet, dans quelque bataille sans nom, pendant la guerre révolutionnaire , et qui de temps à autre est aperçu par les gens du pays, dévorant l’espace dans les: ténèbres de la nuit, comme s’il était porté sur les ailes du vent. »
Bons frissons !
Traduction : Théodore Lefebvre (1862).
Écouter un extrait : Première Partie.

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IRVING, Washington – Les Contes De L’Alhambra

Donneuse de voix : Christine Sétrin | Durée : 13h 22min | Genre : Contes

Chénot - Entrée de la cour des Lions à l'Alhambra
À la requête de l’ambassadeur américain en Espagne, l’écrivain et historien Washington Irving (1783-1859), alors en séjour à Paris, se rendit à Madrid en 1826 afin d’y étudier les documents relatifs à la découverte du Nouveau Monde, récemment rendus publics par l’administration espagnole. De ces travaux devait naître, deux ans plus tard, une biographie de Christophe Colomb intitulée, A History of the life and voyages of Christopher Columbus.
Lors de ce voyage en Espagne, Irving eut l’occasion de se rendre à Grenade et le privilège d’y être logé dans le palais de l’Alhambra. Ses observations des coutumes locales, ses conversations avec les habitants, ses propres rêveries inspirées par ces lieux magiques lui inspirèrent le recueil Tales of the Alhambra (1832), dans lequel il mêle savamment son récit de voyage à des considérations historiques sur la présence des Maures en Espagne et la Reconquête, et surtout à une sélection de contes.
Teintés de romantisme, ces contes reprennent d’anciennes légendes espagnoles remises au goût du jour pour le public anglosaxon du XIXème siècle. Caveaux et fontaines enchantés, chevaux ou luths merveilleux, fantômes, tous les ingrédients du gothique sont là, agrémentés d’une petite pointe de picaresque à l’espagnole…
Traduction : Adèle Sobry (17?-18?) et Christine Sétrin (Chapitres 32 à 36).
Je remercie chaleureusement Vincent de l’Épine d’avoir bien voulu réviser la traduction des derniers chapitres.
Illustration : Chénot, Entrée de la cour des lions de l’Alhambra (S. XIX).
Licence Creative Commons
Écouter un extrait : Chapitre 01 : Le Voyage.

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IRVING, Washington – Rip Van Winkle

Donneuse de voix : Éric | Durée : 50min | Genre : Nouvelles

Sandro Botticelli - Le Printemps (Détail)
« Comme il était sur le point de descendre, il entendit à une certaine distance une voix qui criait : « Rip Van Winkle ! Rip Van Winkle ! » Il regarda autour de lui, mais il ne vit rien… qu’une corneille qui passait dans son vol solitaire, perpendiculairement à la montagne. Il crut avoir été le jouet de son imagination, et se retournait pour continuer à descendre, quand il entendit le même cri retentir dans l’air assoupi du soir : « Rip Van Winkle ! Rip Van Winkle ! » En même temps le dos de Wolf se hérissa ; il poussa un grognement étouffé, et, se serrant contre son maître, jeta dans le vallon un regard effrayé. Rip alors sentit une vague appréhension s’emparer de lui ; il jeta dans la même direction un regard inquiet, et aperçut une forme étrange escaladant lentement et péniblement les rochers, courbée sous le poids d’un fardeau qu’elle portait sur son dos. [...] »
Traduction : Théodore Lefebvre (1862).
Rip Van Winkle.
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IRVING, Washington – Contes D’un Voyageur

Donneuse de voix : Saperlipopette | Durée : 5h 15min | Genre : Contes

Washington Irving
Son style, son humour, son sens de l’observation et du suspens ont fait de Washington Irving un des premiers auteurs américains à avoir conquis une renommée internationale. Les Contes d’un voyageur comptent parmi ses premières œuvres.
Retrouvez ici deux des quatre livres qui composent ce volume :
- le 1er livre, les histoires merveilleuses de l’homme aux maux de nerfs, qui nous transportent au milieu de fantômes
- le 4ème livre, les bandits italiens, qui nous font découvrir la vie des voleurs et des voyageurs dans les contrées italiennes.
Traduction : Adèle Beaurgard (1825).
Écouter un extrait : Le Dîner de chasse.

HUYSMANS Joris-Karl – Livres Audio !

        HUYSMANS Joris-Karl – Livres Audio        

HUYSMANS, Joris-Karl – Lâcheté

Donneur de voix : Georje | Durée : 5min | Genre : Nouvelles

Lâcheté
Joris-Karl Huysmans est un écrivain et critique d’art français (1848-1907).
« La neige tombe à gros flocons, le vent souffle, le froid sévit. Je rentre chez moi en toute hâte, je prépare mon feu, ma lampe. J’attends ma maîtresse. Nous dînerons ensemble chez moi ; j’ai commandé le dîner, acheté une bouteille de vieux pomard, une belle tarte aux confitures (elle est si gourmande !). Il est six heures, j’attends… »
Licence Creative Commons
Lâcheté.
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HUYSMANS, Joris-Karl – En Route

Donneur de voix : Christian Attard | Durée : 12h 20min | Genre : Romans

Joris-Karl Huysmans, photographié par Dornac
L’homme de lettres Durtal, profondément choqué par son expérience du satanisme, évoquée dans Là-bas, tente de se rapprocher sensiblement du catholicisme de son enfance. Subtilement guidé par l’abbé Gévresin, attiré par la beauté du vrai plain-chant et la pureté de la vie monastique, il va se laisser convaincre d’accomplir un court séjour dans une trappe.
Écartelé par ses pulsions, tracassé par son estomac, résistera-t-il à cette vie ascétique ?
Le double littéraire de Joris-Karl Huysmans, drôle ou pathétique, tendre ou cruel, fit découvrir à ses lecteurs fascinés le monde secret du monastère et suscita de multiples vocations d’oblats.
Écouter un extrait : Chapitre 01.

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HUYSMANS, Joris-Karl – Là-Bas

Donneur de voix : Christian Attard | Durée : 12h 20min | Genre : Romans

Martin van Maele - La Sorcière
L’écrivain parisien Durtal prépare son dernier ouvrage sur Gilles de Rais qui, au XVe siècle sous prétexte de recherches alchimiques, viola et tortura des dizaines d’enfants. Dans le même temps, il prend pour maîtresse l’énigmatique madame Chantelouve. Disciple du sulfureux chanoine Docre, elle va le conduire à constater que le satanisme sévit toujours.
Écouter un extrait : Chapitre 01.

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HUYSMANS, Joris-Karl – Sainte-Débarras – Les Gobelins

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 31min | Genre : Histoire

Sainte Wilgeforte
Après Les Habitués de café et Le Quartier Notre-Dame voici deux nouveaux récits historiques de De tout (1902).
Sainte-Débarras est révérée dans plusieurs endroits et non pas dans Beauvais seule comme Huysmans le croyait au départ. (cf. Wikipédia : Wilgeforte, ou Livrade, est une sainte légendaire de la tradition catholique, également invoquée sous le nom de sainte Débarras. Récits et représentations la dépeignent sous les traits d’une vierge miraculeusement barbue et d’une martyre crucifiée. [...] Depuis le XIXe siècle, l’existence historique de sainte Wilgeforte n’est plus soutenue et son caractère purement légendaire est considéré comme acquis.)
Huysmans a beaucoup étudié la question et nous fait part de ses doutes sur cette femme à barbe crucifiée.
Deuxième visite-souvenir d’un quartier de Paris : Les Gobelins est un rappel de l’histoire de la manufacture et une nouvelle occasion pour l’auteur de nous remmener au bord de sa Bièvre chérie (voir La Bièvre, inspiratrice de Hugo et de Huysmans).
Écouter un extrait : Sainte-Débarras.

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HUYSMANS, Joris-Karl – Les Habitués De Café – Le Quartier Notre-Dame

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h | Genre : Histoire

Eugène Atget - Notre-Dame de Paris (190?)
Joris-Karl Huysmans, outre ses grands romans, nous a laissé des recueils d’essais et de nouvelles comme Croquis parisiensLe Drageoir à épices ou De tout (1902) d’où sont extraits ces deux récits critiques : Les Habitués de café et Le Quartier Notre-Dame.
Huysmans est attiré par l’atmosphère des cafés (cf. Un caféUne goguette et dans Les Habitués de café). Il distingue plusieurs catégories de clients qui ont tous droit à ses attaques.
« Les uns fréquentent régulièrement tel café, afin d’entretenir une clientèle qui s’y désaltère, d’amorcer des commandes ou d’apprêter avec d’autres habitués quelques-uns de ses spécieux larcins que la langue commerciale qualifie de « bonnes affaires ». Les autres y vont pour satisfaire leur passion du jeu, poussent sur le pré tondu d’un billard de bruyantes billes, remuent d’aigres dominos, de fracassants jackets, ou graissent, en se disputant, de silencieuses cartes. D’autres fuient dans ces réunions les maussaderies d’un ménage où le dîner n’est jamais prêt, où la femme bougonne au-dessus d’un enfant qui crie.
D’autres viennent simplement pour ingurgiter les contenus variés de nombreux verres. D’autres encore recherchent des personnes résignées sur lesquelles ils puissent déverser les bavardages politiques dont ils sont pleins. D’autres enfin, célibataires, ne veulent point dépenser chez eux de l’huile, du charbon, un journal, et ils réalisent d’incertaines économies… Qui ne les connaît ces habitués ? »
Le café Caron échappe à ses quolibets, mais « le café Caron est mort de misère et a été naturellement remplacé dans la rue des Saints-Pères par un bas zinc ; ses habitués errèrent pendant quelques jours, ne sachant plus que devenir, puis ils émigrèrent dans un lieu presque semblable, mais gâté pourtant par un élément militaire, au café d’Orsay, situé au coin de la rue du Bac et du quai ; ce café moribondait quand ils y vinrent et ils l’achevèrent ; une inéluctable faillite l’emporta ; ce fut la fin de tout. Et depuis lors l’âme des habitués se désempare. »
Désolation aussi du poète devant l’état de Notre Dame de Paris dans Le Quartier Notre-Dame.
« Avec sa façade noire et nue, elle dégage une impression de mésaise et de froid ; elle est une basilique hivernale ; on ne la sent point aimer ce Paris qu’elle domine ; elle n’a pas ce geste de Notre-Dame de Chartres dont les deux clochers semblent les doigts levés des vieux évêques prêts à bénir la ville agenouillée à leurs pieds ; ses bras, à elle, se dressent et ils menacent plus qu’ils n’implorent. [...] Notre époque, qui voulut soigner Notre-Dame, s’est bornée, pour sa part, à la gratter et à la rafistoler du haut en bas.
Ces chapelles qui furent toujours pleines de fidèles au temps où le peuple croyait en Notre Seigneur sont toutes les quatre mortes ; la cathédrale subsiste seule, maintenant et elle est, elle-même, du soir au matin, déserte. Les passagers – parmi les vivants – sont des touristes qui croassent en feuilletant des guides, et – parmi les défunts– des cadavres venus de l’Hôtel-Dieu voisin, des dépouilles sans le sou et que l’on expédie, au galop, Dieu sait comme ! »
Pour effacer ces vues pessimistes, écoutez le même Huysmans dans l’ouvrage posthume (1908) La Symbolique de Notre-Dame de Paris.
Les Habitués de café.
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HUYSMANS, Joris-Karl – La Retraite De Monsieur Bougran

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 48min | Genre : Nouvelles

Albert Anker - Der Gemeindeschreiber
La nouvelle naturaliste La Retraite de Monsieur Bougran n’a été publiée qu’en 1964, restée dans un carton sauvé d’un incendie peu avant la mort de Huysmans en 1907.
C’est un ouvrage remarquablement écrit qui devrait plus particulièrement intéresser les seniors actuels contraints de prendre une retraite qu’ils n’auraient pas souhaitée…
Monsieur Bougran à 50 ans, mis de force à la retraite, n’arrive pas à quitter ses habitudes administratives et va essayer de trouver des moyens fictifs pour continuer à travailler avec des collègues et des travaux également fictifs.
« Ainsi, c’était vrai ; il était mis à la retraite à cinquante ans ! lui qui s’était dévoué jusqu’à sacrifier ses dimanches, ses jours de fête pour que le travail dont il était chargé ne se ralentît point. Et voilà la reconnaissance qu’on avait de son zèle ! Il eut un moment de colère, rêva d’intenter un recours devant le Conseil d’État, puis, dégrisé, se dit : je perdrai ma cause et cela me coûtera cher. Lentement, posément, il repassa dans sa tête les articles de cette loi ; il scrutait les routes de cette prose, tâtait ses passerelles jetées entre chaque article ; au premier abord ces voies semblaient sans danger, bien éclairées et droites, puis, peu à peu, elles se ramifiaient, aboutissaient à des tournants obscurs, et de noires impasses où l’on se cassait subitement les reins. »
La Retraite de Monsieur Bougran.
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HUYSMANS, Joris-Karl – La Symbolique De Notre-Dame De Paris

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 40min | Genre : Religion

Notre-Dame de Paris
En 1908 (posthume) Trois Églises et trois primitifscontient La Symbolique de Notre-Dame de Paris qui fait suite à La Cathédrale (1898) où Huysmanss l’étudie la symbolique chrétienne dans le cadre à la fois majestueux et romanesque de la cathédrale de Chartres. À la même époque, il explore les trésors de l’architecture religieuse de Paris et compose plusieurs monographies et études historiques sur divers monuments.
La Symbolique de Notre-Dame de Paris est une étude scientifique, descriptive, très documentée en architecture d’un écrivain converti au catholicisme qui tente de bien nous faire discerner les interprétations chrétiennes des élucubrations fantaisistes de certains analystes.
« La cathédrale était donc un ensemble, une synthèse ; elle embrassait tout ; elle était une bible, un catéchisme, une classe de morale, un cours d’histoire et elle remplaçait le texte par l’image pour les ignorants. »
La Symbolique de Notre-Dame de Paris.
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HUYSMANS, Joris-Karl – La Grande Place De Bruxelles – Un Café – L’Obsession

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 22min | Genre : Nouvelles

Gustave Walckiers - La Grand Place de Bruxelles
Trois textes pour les admirateurs du style inimitable de Joris Karl Huysmans : Un café et Obsession du recueil Croquis parisiens et une des Pages retrouvées, le marché de La Grande Place de Bruxelles, véritable orgie de mots, de nourriture, un chef d’œuvre de truculence naturaliste.
« Les groupes grossissaient, on s’interpellait par la fenêtre, on gueulait à tue-tête la Brabançonne, on s’empiffrait des conques de Dinant, on se gavait de pistolets au beurre, on pignochait des biscottes, on suçait la bouillie verte des entrailles des crabes, on bâfrait des gaufrettes sèches, on déchiquetait des anguilles fumées, et des violoneux raclaient leurs cordes, des taverniers pompaient la bière, des mioches se troussaient le long des murs, d’autres vagissaient, d’autres encore tétaient des femmes roses et, çà et là, dans ce remous de foule, tranchant sur le bleu et le blanc des blouses, sur la cannelle et le lie-de-vin des guimpes, des soldats se rigolaient, la panse débridée, des chasseurs aux vareuses vertes avec chenilles jaunes et culottes gris de fer, des grenadiers vêtus de bleu foncé avec des bandes et des parements rouges. »
Illustration : Gustave Walckiers, La Grand Place de Bruxelles (1890).
Écouter un extrait : La Grande Place de Bruxelles.

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