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vendredi 9 mars 2018

Historia - Les voyages extraordinaires !

        Historia - Les voyages extraordinaires          



Embarquez avec ces Voyages extraordinaires pour une merveilleuse traversée pleine de surprises. Évasion garantie.
Depuis qu'il est présent sur notre planète, l'être humain n'a jamais cessé de vouloir explorer les terres et les mers situées au-delà de son horizon. Ainsi est né la passion du voyage, irrépressible, irraisonnée, qui pousse chacun à quitter son environnement pour se lancer sur des chemins  exotiques (du grec exôtikos, étranger). Périples bien réels ou odyssées imaginaires, qu'importe le moyen de transport, pourvu qu'il y ait l'ivresse de la découverte de soi et du monde.
Ces voyages extraordinaires, des Enquêtes de l'historien grec Hérodote, le père de la géographie et de l'ethnographie, partis à la rencontre des Barbares aux aventures d'Ulysse, des récits plus ou moins véridiques de Marco Polo, aux expéditions des Conquistadores à la recherche de l'Eldorado, s'égarent aussi parfois en enfer tel que décrit par Virgile ou chez les Sélénites, autant dire sur la lune ! Alors partez avec ce numéro d'Historia Spécial sur les routes pleines d'imprévus de voyageurs intrépides sans oublier que la lecture est aussi l'une des plus belles façons de s'évader.




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mercredi 7 mars 2018

Louis XVIII (1755 - 1824) - Le «Roi-fauteuil» !


Louis XVIII (1755 - 1824)  Le «Roi-fauteuil» 




Le destin aventureux du roi Louis XVIII illustre les tourments de la monarchie sous la Révolution française et les difficultés de la Restauration après la chute de Napoléon 1er.

Un jeune homme inconséquent

le roi Louis XVIII le Désiré en majestéLe futur souverain est, à sa naissance, prénommé Stanislas en souvenir de son arrière-grand-père, roi de Pologne et duc de Lorraine. À Paris, la rue Stanislas et le célèbre collège du même nom lui doivent leur appellation. Il reçoit d'abord le titre de comte de Provence et est appelé Monsieur quand son frère devient roi sous le nom de Louis XVI.
Il émigre le jour même où son frère tente de s'enfuir des Tuileries. Tandis que Louis XVI est arrêté à Varennes, le comte de Provence gagne la Belgique avant de rejoindre son jeune frère, le comte d'Artois (futur Charles X), à Coblence, sur les bords du Rhin. De 1791 à 1815, il n'en finira pas de courir l'Europe d'un exil à l'autre (Vérone, Blankenburg...), entouré d'une petite cour de médiocres courtisans. Il s'attribue le titre de régent après la mort de Louis XVIpuis celui de roi après celle de Louis XVII.

Un roi de bonne volonté

En 1814, à la chute de Napoléon 1er, il monte enfin sur le trône sous le nom de Louis XVIII le Désiré... C'est le «retour des lys» ! Le roi, guéri de ses folies de jeunesse, tente, non sans mérite, de réconcilier la France de la Révolution et celle de l'Ancien Régime.
Il met en chantier un projet de régime constitutionnel défini dans une «Charteconstitutionnelle» que lui-même «octroie» au peuple français (il ne veut pas que la Constitution lui soit «imposée» par une assemblée constituante). Mais le retour de l'ex-empereur de l'île d'Elbe l'oblige à une fuite peu glorieuse et ruine ses efforts de conciliation.
Après l'intermède des «Cent jours» de Napoléon 1er, qui s'achève à Waterloo, le roi quitte son exil temporaire de Gand. Il promet d'abord aux Français, à Cambrai, le 28 juin 1815, l'oubli et le pardon pour les trahisons et les égarements des «Cent jours». Mais de retour à Paris dans les «fourgons de l'étranger», il lui est impossible de résister à la soif de revanche des émigrés. S'ensuit une brève mais violente période de «Terreur blanche».
Du fait d'un scrutin censitaire qui limite le droit de vote aux contribuables aisés, soit à un très petit nombre de possédants, Louis XVIII doit composer avec une majorité parlementaire composée d'ultraroyalistes partisans du retour à l'Ancien Régime (ainsi appelés parce qu'ils sont  plus royalistes que le roi lui-même).

La victoire illusoire des ultraroyalistes

Bénéficiant de l'appui du comte d'Artois, le frère cadet du roi, les «ultras» n'ont de cesse de combattre les libéraux bourgeois et notamment le duc Decazes, ministre de l'Intérieur, auquel ils reprochent même le meurtre de l'héritier du trône, le duc de Berry, par le cordonnier Louvel en février 1820.
Le duc de Richelieu qui préside le Conseil (le gouvernement) doit faire une place dans son gouvernement au chef des  «ultras», le comte Jean-Baptiste Villèle, maire de Toulouse, mais celui n'en démissionne pas moins en juillet 1821 pour protester contre la politique trop conciliante du duc. 
Après les élections partielles d'octobre 1821 qui renforcent la majorité ultraroyaliste, Louis XVIII se voit obligé de rappeler Villèle au gouvernement, d'abord comme ministre des Finances puis comme président du Conseil en septembre 1822. Le même mois, l'opinion éclairée s'indigne de l'exécution des quatre sergents de La Rochelle, coupables d'avoir comploté contre le régime.
Villèle autorise l'expédition d'Espagne en vue de rétablir les Bourbons à Madrid mais c'est seulement après la mort du roi et l'intronisation de son frère, le comte d'Artois, sous le nom de Charles X, que lui-même et les «ultras» vont pouvoir mettre en oeuvre leur programme... Triomphe illusoire qui, par ses excès, entraînera la chute du dernier Bourbon six ans plus tard.

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• 19 mars 1815 : la fuite piteuse de Louis XVIII



mercredi 21 février 2018

Quelques Chevaliers de la Table Ronde !

        Quelques Chevaliers de la Table Ronde        


Cliquer sur les titres pour en savoir plus Baudemagu de Gorre

Baudemagu de Gorre est le neveu du Roi Urien, père de Méléagant et oncle de Patridès le Hardi, il est tué par Gauvain lors de la quête du Graal.




Banin le Forcené est le fils de Gracien de Trèbes et filleul du Roi Ban, il résiste longtemps au Roi Claudas de la Déserte avant de rejoindre la cour du roi Arthur, où il devient dans un premier temps Chevalier de l'Echauguette avant d'être nommé à la Table Ronde. Il décède pendant la quête du Graal.


Ban de Bénoïc est le père de Lancelot et d’Hector, grand-père de Galaad, frère de Bohort et Nestor, oncle de Lionel, Bohort, Blanor et Blioberis, il fait également partie des Compagnons Errants..


Balaan le Sauvage est originaire de Northumberland et frère cadet de Balaain, il combat sans reconnaître celui-ci et ils s'entretuent.



Artus le Blond apparaît dans le Roman de Tristan.



Arthur le Petit est fils naturel du roi Arthur et de la fille de Thanas, il rejoint la Table Ronde pendant la quête du Graal. Il sera tué par Bliobéris après la Bataille de Salesbieres.



Arthur Pendragon est fils du Roi Uther Pendragon, père de Lohot, Mordret et Arthur le Petit, oncle de Gauvain et ses frères, d'Yvain et Caradoc, beau-frère des Rois Loth et Urien. Il est bien évidemment le personnage principal du cycle de la Table Ronde.



Arphasar le Gros-Cœur est un des douze pairs du Tournoi de la Marche.



Armon au Vert-Serpent est mal identifié. Il s'agit peut-être du roi de la Cité Vermeille, dans ce cas, il n'appartiendrait pas à la Table Ronde.



Armand le Pélerin est un parent de Lancelot du Lac.
















samedi 30 décembre 2017

Énée, prince troyen !

                         Énée, prince troyen                        


Fils d'Anchise et de Vénus /AphroditeEnée, prince troyen, fut un des héros de la guerre de Troie mais c'est aussi un héros de la mythologie romaine et l'acteur principal de l'Enéide de Virgile


❖ Naissance

Anchise partagea la couche d'Aphrodite qui s'était déguisée comme la fille d'Otrée, roi de Phrygie ; au matin elle se manifesta à lui dans toute sa splendeur et lui prédit qu'ils allaient avoir un fils qui serait appelé à un grand destin. Dès sa naissance, Enée fut élevé par le centaure Chiron et les Nymphes du mont Ida près de Troie et qui dès qu'il eut atteint l'âge de cinq ans il fut restitué à son père.

❖ Guerre de Troie

Enée ne prit pas part au commencement de la guerre de Troie. Mais, un jour qu'il gardait ses troupeaux, il fut attaqué par Achille, qui lui vola une partie de son bétail. Enée se réfugia à Lyrnessos mais toujours poursuivi par Achille, il dut fuir sous la protection de Zeus, et chercher refuge à Troie, où il s'engagea dans l'armée troyenne. Il épousa une des filles de Priam, Créuse2, dont il eut un enfant, Ascagne.
Enée était un guerrier courageux, il fut l'un des principaux chefs troyens pendant la guerre de Troie, le plus vaillant guerrier après Hector mais il se mettait parfois dans des situations périlleuses, notamment lorsqu'il lutta contre Achille ; heureusement que Poséidon, le voyant en danger de mort, le cacha dans une nuée, et l’enleva des yeux de son ennemi.

❖ Fuite de Troie

Enée
Enée, portant son père, s'enfuit de Troie
Barocci (© Galerie Borghese, Rome)
Lors de la destruction de Troie et le meurtre de Priam et de sa famille, Enée s'enfuit de Troie saccagée, portant son père Anchise, aveugle et paralysé, sur son dos, traînant son fils Ascagne d'une main, tenant dans l'autre les dieux de la cité ainsi que le Palladium. Au cours de la fuite son épouse, Créüse, se perdit. Il allait partir à sa recherche quand son ombre lui apparut en lui indiquant qu'elle était désormais sous la protection d'Aphrodite (ou la protection de Cybèle). Quant à lui, il devait partir avec leur fils Ascagne et fonder une nouvelle dynastie.
Enée se retira sur l'Ida avec son père, son fils et quelques fidèles, pour y fonder un nouveau royaume de Troade, selon les plus anciennes traditions. Cependant, selon des traditions plus tardives, chantées par Virgile dans l'Enéide, il s'embarqua pour les Hespérides, l'Occident mal connu.

❖ Voyage d'Enée

Enée
Enée et Achate sur les côtes de Libye
(c.1520) Dosso Dossi
Au cours d'un voyage mouvementé décrit dans l'Enéide, il établit de solides liens d'amitié avec le pilote de son navire, Palinure, avec Achate, dont la fidélité devint proverbiale, et avec bien d'autres Troyens. Il fit escale en Thrace, passa par Délos, puis arriva en Crète. Pendant plus de sept ans, il erra ensuite sur la mer à la recherche d'un rivage pour l’accueillir, bravant les tempêtes et la colère des divinités, en particulier celle d'Héra.
Sur le point de toucher les côtes d'Italie, après avoir fait étape en Sicile, à Drépanon, où le vieil Anchise mourut, les navires d'Énée furent rejetés brusquement par une tempête sur la côte africaine, près de Carthage.
La reine Didon, la fondatrice de Carthage, y accueillit le héros et en tomba amoureuse. Au cours d'une partie de chasse alors qu'un orage les a réunis dans une grotte, ils deviennent amants. Mais les dieux ne souhaitaient pas une union entre Didon et Enée ; Zeus ordonna à celui-ci de regagner les rivages de la Sicile, où il reçut l'hospitalité du roi Aceste et il célébra des jeux funèbres en mémoire de son père.
Parvenu enfin sur les côtes d'Italie, à Cumes, il descendit aux Enfers, guidé par la sibylle, pour consulter l'ombre de son père puis, revenu parmi les vivants, il se dirigea vers le Latium.
Les aventures d'Enée en Italie commençaient.

lundi 20 novembre 2017

LA BATAILLE D'AUSTERLITZ !

           LA BATAILLE D'AUSTERLITZ               




CONTEXTE HISTORIQUE
Chef-d’œuvre de stratégie militaire, la bataille d’Austerlitz, dite aussi « des Trois empereurs » (Napoléon, Alexandre Ier de Russie et François II d’Autriche), demeure la plus célèbre des victoires napoléoniennes. Craignant un débarquement sur ses côtes alors que la Grande Armée était réunie à Boulogne, l’Angleterre parvint à former sur le continent une nouvelle coalition contre la France (la troisième depuis 1792). L’armée française accourut en Bavière, encercla à Ulm les troupes autrichiennes qui capitulèrent le 20 octobre 1805 et écrasa les Russes de Koutouzov à Austerlitz le 2 décembre, jour du premier anniversaire du sacre de Napoléon. Par un froid glacial, le soleil s’étant levé (le fameux soleil d’Austerlitz dans lequel on vit un signe du destin divin de l’Empereur), les troupes ennemies attaquèrent les Français sur le plateau de Pratzen avant d’être repoussées comme prévu dans les étangs gelés de Satschan où elles se noyèrent. Austerlitz fut un désastre pour les Austro-Russes qui n’eurent plus qu’à traiter.
ANALYSE DES IMAGES
Gérard a peint la victoire. Dans un élan, le général Rapp apporte à Napoléon les drapeaux et les canons pris à l’ennemi et lui présente le prince Repnine entouré des prisonniers russes. Napoléon se tient sur un cheval blanc (Cyrus qui, après la bataille, prendra le nom d’Austerlitz), portant la tenue verte de colonel des chasseurs à cheval de la garde. A ses côtés sont représentés Berthier, major général de la Grande Armée, Bessières, commandant la cavalerie de la garde, Junot, aide de camp dont Napoléon fit la connaissance à Toulon, Duroc et le colonel Lebrun, fils de l’architrésorier de l’Empire. Au premier plan, le peintre reprend des scènes célèbres de la conclusion de la bataille d’Austerlitz : le mamelouk qui propose à l’Empereur de lui rapporter la tête du grand-duc Constantin et à qui Napoléon répond : « Veux-tu bien te taire, vilain sauvage ! » ; l’officier russe qui se plaint d’être déshonoré pour avoir perdu sa batterie, auquel il rétorque « Calmez-vous, jeune homme, et sachez qu’il n’y a jamais de honte à être vaincu par des Français ». Comme dans nombre de tableaux napoléoniens, l’Empereur est impassible, tandis que ses protagonistes expriment des sentiments divers, en particulier le bonheur et la gloire dans le cas du général Rapp.

Bien que l’artiste ait pris quelques libertés avec l’exacte topographie (ainsi les étangs gelés placés en haut à gauche de la composition se trouvaient-ils en réalité à plus de 10 kilomètres du sommet du plateau de Pratzen), le tableau fut perçu comme un chef-d’œuvre. Guizot, publiciste sous l’Empire, écrivit à son sujet : « Quelle sagesse dans l’ordonnance générale et quelle adresse dans la combinaison des groupes […] rien d’embarrassé, rien de confus. »
INTERPRÉTATION
Gérard a peint un tableau animé, plein d’élan, sans grande signification autre que celle de célébrer la gloire de la plus belle victoire impériale. Seule l’exceptionnelle qualité picturale de l’artiste, l’un des meilleurs élèves de David, avant tout portraitiste, permet à la composition d’échapper à l’imagerie.

L’œuvre est célèbre dans le programme iconographique de la galerie des Batailles de Versailles, mais ce fut surtout la victoire d’Austerlitz elle-même, qui synthétisait à elle seule l’épopée, qui la fit placer à cet endroit dans le nouveau musée créé par Louis-Philippe. En fait, c’était la faire entrer dans la légende au côté des deux peintures de Vernet, La bataille d’Ienaet La Bataille de Friedland, et d’autres tableaux napoléoniens récupérés par elle comme Le Bivouac de Wagram de Roehn.

LA BATAILLE DU PONT D'ARCOLE !

       LA BATAILLE DU PONT D'ARCOLE         



CONTEXTE HISTORIQUE
Après avoir vaincu les Piémontais et les Autrichiens, l’armée d’Italie s’avance en Lombardie et assiège Mantoue. L’Autriche envoie deux nouvelles armées aux ordres de Davidovitch et d’Alvinczy pour tenter de débloquer la ville. Bonaparte, replié sur Vérone, décide de porter son effort contre ce dernier en coupant ses arrières. Il confie à Vaubois le soin de contenir Davidovitch et laisse 9 000 hommes contre Würmser enfermé dans Mantoue. Sortant de Vérone, Bonaparte lance son attaque le 15 novembre. Augereau passe l’Adige à Ronco mais est arrêté par un feu violent devant le pont d’Arcole. Brandissant un drapeau, Bonaparte s’élance à la tête des grenadiers pour forcer le pont mais est renversé dans les marais. Sur la gauche, Masséna est parvenu à passer et à rallier l’armée, tandis qu’à droite le général Guieu est parvenu jusqu’à Arcole, qu’il a enlevé. Inquiet cependant, Bonaparte replie son monde sur Ronco et va désormais s’appliquer à user les Autrichiens jusqu’au moment qu’il jugera favorable pour l’attaque générale. Le 16, la manœuvre se répète et Augereau échoue à nouveau devant le pont, tandis que Masséna avance à gauche et parvient à repousser l’aile droite autrichienne. Dans la nuit du 16 au 17, Bonaparte fait établir un pont de chevalets en avant d’Arcole, d’où Augereau pourra prendre le village de flanc, tandis que Masséna attaquera de front. Tout se passe comme prévu, et Masséna parvient à s’emparer du pont d’Arcole. Alvinczy, qui a perdu 10 000 hommes se replie, au moment où Vaubois est battu par Davidovitch.
ANALYSE DES IMAGES
Bacler d’Albe a représenté la soirée du 17 novembre 1796. Dans le livret du Salon de 1804, il explique le tableau de droite à gauche : Bonaparte recevant la nouvelle du succès de l’assaut de la 32e demi-brigade (corps d’Augereau), Berthier chef d’état-major ordonnant de faire soigner les blessés, le général Robert, ancien de la prise de la Bastille, blessé à mort et, à gauche sur la jetée, Masséna repartant à l’assaut. De nombreux détails de soldats blessés ou distribuant des cartouches traduisent des situations vécues par Bacler d’Albe, futur général directeur du Dépôt de la guerre, alors capitaine dessinateur à l’armée d’Italie. Le centre du tableau montre évidemment le pont de bateaux construit par les pontonniers d’Andréossy écroulé à plusieurs reprises. Mais le peintre n’a pas omis de représenter dans le lointain Arcole en flammes, avec le fameux pont si durement défendu par les Croates de l’armée autrichienne, ainsi que les troupes d’Augereau achevant de repousser l’ennemi. Cet épisode si célèbre de la bataille est ici devenu secondaire, Bacler d’Albe ayant choisi de représenter l’ensemble du champ de bataille, avec dans le fond la retraite autrichienne. Artiste topographe, le peintre a repris la formule que son ami Lejeune, dessinateur attaché à l’état-major de Berthier, a inaugurée avec la Bataille de Marengo du Salon de 1801 (musée de Versailles). Il s’agissait d’étendre à la grande peinture les petites représentations commandées par le Dépôt de la guerre. Ce fut l’une des origines de la peinture militaire sous l’Empire, face aux représentations plus traditionnelles montrant le souverain victorieux, sans que l’on voie rien de la bataille, genre dans lequel s’illustra Gros en particulier. Denon, directeur du musée Napoléon, a remarqué que « la disposition en [de ce tableau] est claire et présentée de manière que l’on voit non seulement l’action du troisième jour, mais encore le mouvement des deux jours précédents ». En effet, comme Lejeune, Bacler d’Albe a tenté de représenter l’ensemble des mouvements de troupes en une seule image, induisant ainsi un parcours de lecture interne à la composition.
INTERPRÉTATION
Dans l’esprit du public, la bataille d’Arcole se résume à la tentative de Bonaparte pour passer le pont en brandissant un drapeau : plusieurs peintures ont montré cet épisode, portrait par Gros (musée de Versailles), attaque du pont par Horace Vernet (collection particulière). Le sujet a aussi été peint par Thévenin, qui a plutôt montré Augereau suivi du célèbre « tambour d’Arcole », André Estienne (Salon de 1798, musée de Versailles). Car plusieurs généraux agirent de même en cette journée du 15 novembre, dont Augereau et Lannes. C’est le mérite de Bacler d’Albe que d’avoir montré l’ensemble de la bataille comme un historien et non comme un héraut de la renommée d’un général. Le public a d’ailleurs très vite oublié le rôle d’Augereau pour ne retenir que celui du général en chef, et même les efforts des historiens pour restituer la vérité n’ont pu faire oublier l’action de Bonaparte.

mardi 9 mai 2017

Le Soudan, le pays avec le plus de Pyramides !

    Le Soudan, le pays avec le plus de Pyramides   


Il y a deux fois plus de Pyramides au Soudan qu’en Égypte, mais elles sont beaucoup plus petites. Le premier pays qui nous vient à l’esprit quand on parle de pyramides est bien sûr l’Égypte. Mais les scientifiques américains lui ont découvert un autre concurrent sérieux, où il y a une fois et demie plus de pyramides.
Les experts ont compté le nombre de pyramides en Égypte et dans les pays voisins et ont constaté que la vraie capitale des pyramides était le Soudan.
Selon des estimations préliminaires, au Soudan se trouvent entre 200 et 255 pyramides, alors qu’en Égypte il n’y en a que 138, informe le site « Science Alert ».






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Le sanctuaire des « Immortels Daces » !

        Le sanctuaire des « Immortels Daces »         


Des archéologues allemands ont découvert en Turquie en 1881 au mont Nemrut Dağı une ancienne cité mégalithique, s’étendant sur plus de 26 000 km2. Les historiens ont été impressionnés par la particularité unique des reliques culturelles gravées dans la pierre et retrouvées sur le site. Traduit du turc, Nemrut Dağı signifie « Immortels Daces » ou « Immortalité Dace » – ce qui pourrait indiquer que l’histoire des anciens Daces est bien plus complexe qu’on ne le pensait.





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dimanche 7 mai 2017

Napoléon et le surnaturel : entre prophéties et prémonitions mortelles !

 Napoléon et le surnaturel : entre prophéties et prémonitions mortelles 


Qui n’a pas entendu parler de Napoléon 1er, cet Illustre personnage dont la célébrité n’est pas sans concurrencer celle de Jésus-Christ ?
Y a t-Il un quelconque endroit sur cette Terre où son nom ne soit pas parvenu ? Déjà, en 1829, la renommée du « Grand Homme », comme l’appelait le Capitaine Coignet, avait atteint les antipodes de la France, ainsi que put le constater, avec surprise, le naturaliste d’Orbigny qui, en pleine exploration de la Patagonie, fut accueilli par ces paroles d’un grand chef Inca : « Permets que je t’embrasse, puisque tu as vu ce demi-dieu, puisque tu lui as parlé ».
Il n’est donc pas un seul être sur cette Terre qui n’ait entendu parler de celui qui surpassa, par son génie, les « César, et autre « Hannibal ».






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Du code Da Vinci aux véritables secrets de Leornado da Vinci !

 Du code Da Vinci aux véritables secrets de Leornado da Vinci 


Par définition ce qui est ésotérique est voilé, caché. Les anciens étaient détenteurs d’un savoir mystérieux qui résultait de leurs observations des lois naturelles. Ce savoir, en partie perdu aujourd’hui, était regroupé au sein de trois grandes sciences : l’Astrologie, la Théurgie (ou magie divine, la magie blanche) et l’Hermétisme ou Alchimie.






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Gisors et l’Énigme des Templiers !

             Gisors et l’Énigme des Templiers              


En 1962, la publication par Gérard de Sède aux éditions René Julliard du livre « les Templiers sont parmi nous » (réédité chez Plon en 1976 et chez J’ai Lu en 1978) attira l’attention du grand public sur cette petite ville du Vexin à la porte de la Normandie : Gisors. 40 ans se sont écoulés depuis « les révélations » de Gérars de Sède et Gisors garde tout son mystère…





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Un terrier de lapin mène à un réseau de caves secrètes de templiers vieilles de 700 Ans !

Un terrier de lapin mène à un réseau de caves secrètes de templiers vieilles de 700 ans

Dans le champ d’un agriculteur près de la ville de Shifnal, dans le Shropshire (ouest de l’Angleterre), l’entrée d’un terrier de lapin a donné lieu à une découverte incroyable il y a quelques années : celle d’un réseau de grottes. Beaucoup pensent que ce réseau a été construit il y a 700 ans par les Templiers, un ordre religieux médiéval.




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Le Mystère des Pirates : Trésors, Barbe Noire, La Buse !

 Le Mystère des Pirates : Trésors, Barbe Noire, La Buse 

La piraterie existait déjà dans l'Antiquité. Toutes les civilisations anciennes ayant possédé une marine l'ont connue, la mer étant considérée comme un espace libre où règne la « loi du plus fort ».  




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Huit célèbres chefs barbares, vus par les romains !

Huit célèbres chefs barbares, vus par les romains


Du IIIe au Ve siècle ap. J.-C., différentes armées étrangères, dont celles des Goths, des Vandales et des Huns, pénétrèrent dans l'empire Romain. Vues par les Romains comme brutales, violentes et non civilisées, ces populations barbares se révélèrent être des adversaires formidables sur le champ de bataille, et à la fin elles firent s'écrouler l'empire Romain d'Occident.






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dimanche 19 mars 2017

Histoire dramatique des "gens de mer" peu connue !



Histoire dramatique des "gens de mer" peu connue 


L’île St Paul est une île française située dans le sud de l’océan Indien entre le 30e et le 45e parallèle Elle forme avec l’île Amsterdam 85 kms plus au nord l’un des cinq districts des Terres Australes, les autres étant Crozet, Kerguelen, Terre Adélie et les îles Eparses.
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Les Oubliés de l’Île St Paul sont un groupe de six hommes et une femme enceinte qui furent abandonnés en 1930 sur l’île St Paul dans le sud de l’Océan Indien alors qu’ils étaient chargés de garder l’île et ses installations pour le compte de leur employeur, La Langouste Française.
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Elle fut aperçue en 1659 par un navigateur hollandais Harwick Claez de Hilgeom qui semble t-il donna une position erronée de l’île. Elle est redécouverte à nouveau en 1696.
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En 1793 l’équipage d’un navire anglais débarque sur l’île et y découvre un marin brestois abandonné là par un baleinier américain. Déjà !
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Elle est abordée ou visitée à plusieurs reprises par des bateaux de plusieurs nations au cours des siècles, car elle se trouve sur la voie maritime qui va du Cap de Bonne Espérance, à l’Australie et au Cap Horn.
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En 1842 l’île est redécouverte par un navigateur polonais détenteur d’un passeport français qui se rend ensuite à La Réunion pour proposer au gouverneur de l’époque la prise de possession par la France de ces îles désertes que sont l’île St Paul et l’île d’Amsterdam.
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Cette prise de possession est bien sûr contestée par le Royaume Uni, qui ne donne pourtant pas suite. Diverses expéditions scientifiques autrichiennes, et françaises séjournent ensuite sur l’île pour observer le passage de Vénus devant le soleil.
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Cette île a été oubliée pendant des décennies suscitant pourtant la convoitise des Anglais et des Australiens car située sur un vaste plateau rocheux à la faune très riche. En 1893 la France s’est décidée enfin à affirmer sa souveraineté sur les îles Kerguelen, St Paul et Amsterdam. La même année, les frères Bossières fils d’un armateur baleinier du Havre obtiennent la concession de l’île en plus de l’île Kerguelen. Ces deux cailloux volcaniques n’encouragent guère à une implantation humaine car ils ne possèdent pas de points d’eau et peu de végétation. Il a été question pourtant d’y implanter un pénitencier. Par contre leurs abords sont bien pourvus en richesses maritimes, baleines phoques, poissons divers et surtout des langoustes.
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En 1871 un navire britannique transporteur de troupes vers l’Afrique du sud s’échoue sur l’île St Paul. Les quatre cents personnes qui se trouvaient à bord vont y séjourner trois mois avant d’être récupérées.
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Enfin l’aviso français La Bourdonnais prend définitivement possession de l’île pour la France et en 1924 elle est rattachée avec l’île Amsterdam à Madagascar colonie française à l’époque.
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Au cours du 20e siècle et aussi au 21e l’île sera souvent frôlée en raison de sa position au milieu des 40e rugissants par de nombreux navigateurs en course autour du monde, notamment ceux des différents Vendée Globe
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> > Île St Paul : pierre gravée sans doute du nom de précédents naufragés
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Le drame de St PaulEn 1928 les frères Bossières décident d’exploiter les richesses maritimes de ces îles. Ils fondent « La Langouste française ». Ils recrutent dans la région de Concarneau des pêcheurs expérimentés à la pêche des langoustes. Ces pêcheurs sont transportés sur l’île et installés tant bien que mal. Les résultats sont encourageants. Pendant des semaines 20 000 langoustes par jour seront pêchées, et mises en conserve. Puis l’usine est fermée jusqu’au mois de mars suivant.
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L’usine à l’époque du drame 1929-1930
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Un groupe de travailleurs de l’île St Paul de l’époque du drame 1929-1930
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En mars 1929, la première équipe est rapatriée. Les marins bretons rentrent chez eux convenablement rémunérés du fruit de leur travail lointain. Ceci encourage une deuxième équipe recrutée également dans la région de Pont Aven à s’expatrier à son tour dans l’hémisphère austral, répondant ainsi à l’invitation des frères Bossière qui n’ont aucun mal à constituer cette deuxième équipe. Celle là comprendra quelques épouses et quatre vingt dix travailleurs malgaches.
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En octobre 1929, l’usine fermée depuis le printemps est rouverte. La pêche à la langouste est toujours aussi abondante. Une centaine de personnes travaillent d’arrache-pied sur la petite bande de terre à l’entrée du lagon. En février 1930 la deuxième campagne d’été austral s’achève. Le personnel va être rapatrié à Madagascar et en Bretagne.
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 Le site de l’Association créée à Rosporden Finistère pour maintenir la mémoire des oubliés de St Paul
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 Le site du Télégramme de Brest 
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 Wikipédia 
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Le Directeur Délégué de la société « La Langouste Française » demande des volontaires pour assurer le gardiennage et l’entretien des installations. Sept personnes six Bretons et un Malgache acceptent de rester sur l’île, jusqu’à la prochaine campagne qui débutera en octobre 1930.
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Les réserves de vivres étant insuffisantes pour une longue durée, le magasin de vivres ayant subi des dommages suite à un incendie, on leur garantit la venue d’un bateau de ravitaillement dans un délai de deux ou trois mois.
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Restent donc sur l’île :
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Victor Brunou, 28 ans de Concarneau, et son épouse Louise née Le Meur, enceinte
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Victor et Louise Le Brunou le jour de leur mariage
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Julien le Huludut, 26 ans de Concarneau
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Julien Le Huludut l’un des rescapés
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Pierre Quillivic, 18 ans de Concarneau
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Pierre Quillivic à droite
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Louis Herlédan, 18 ans de Riec sur Belon
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Louis Herlédan disparu en mer
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Emmanuel Pulloc’h, 26 ans de Trégunc 
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François Ramazoni jeune Malgache de 18 ans
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Début mars, le bateau ayant disparu à l’horizon, ils se retrouvent seuls sur cet espace restreint et mal abrité des intempéries avec pour seules provisions des conserves de viande. Ils prennent alors conscience de leur solitude livrés à eux même sur ce caillou désert perdu au milieu de l’Océan Indien à des milliers de milles de toute terre. Ils ont un émetteur radio mais l’opérateur radio est parti et personne ne sait faire fonctionner l’appareil. Impossible donc de communiquer et d’appeler au secours en cas de problème.
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A notre époque il nous est facile d’imaginer leurs conditions de vie durant l’hiver austral avec les images en direct qui nous parviennent de ces régions, filmées par les navigateurs du Vendée Globe. Des vents violents et glacés de 100 km/h et parfois plus. Des vagues géantes se lançant à l’assaut de la bande étroite de terre où ils sont réfugiés. Et ce pendant la pire période, les mois de l’hiver austral juillet aout septembre qui correspondent à notre été. en France.
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Le lieu du séjour sur l’étroite bande de terre à droite de la passe.
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Abandon et désespoir
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Quelques semaines après le départ du bateau, le 26 mars la petite Paule nait dans cet univers sinistre. Elle ne survivra pas au-delà de deux mois. Une caisse en bois ayant contenu des conserves lui servira de cercueil. Ses parents ne pourront même pas mettre de fleurs sur sa tombe, l’île en étant dépourvue.
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Avril, mai, juin passent. Le bateau ravitailleur promis ne vient pas… Mal abrités sur leur étroite bande de terre à l’entrée du lagon, battue par les vents et les tempêtes de l’hiver austral, les sept « naufragés » gagnés par le mal du pays se désespèrent.
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Le 15 juillet Emanuel Puloc’h tombe malade. Ses chevilles sont enflées et de couleur violacée. Puis ce sont ses jambes qui enflent à leur tour pleines d’un liquide jaunâtre que ses camarades tentent d’éliminer en incisant et bientôt ce sera le reste du corps. Le malade est incapable de s’alimenter. Il a une énorme envie de boire mais ne peut uriner… Ses camarades de misère, grâce un livre de médecine qui leur a été laissé, arrivent enfin à identifier le mal. C’est le scorbut. La seule façon d’y échapper est de réduire la consommation de viande en conserve et de consommer des fruits et des légumes frais. Mais il n’y a rien de tel sur l’île où rien ne pousse. Fin juillet Emmanuel Puloc’h meurt dans d’atroces souffrances après deux semaines d’agonie. Le malheur s’est abattu sur l’île abandonnée.
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François Ramamonzi, le jeune Malgache est atteint à son tour du même mal. Il meurt fin août. Puis c’est Victor Brunou qui se plaint à son tour d’enflures aux jambes. Il quitte ce monde le 1er septembre 1930.
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Louise sa veuve, ressent à son tour les mêmes effets dus à la viande en conserve consommée depuis des mois. Les quatre survivants décident alors de ne manger que des œufs d’albatros, de manchots, et un peu de poisson ce qui les sauvera.
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« Dans cette île où il n’y a rien, il y a un cimetière ! » écrit Louis Hérlédant dans son journal.
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Fin octobre un nouveau drame survient. Pierre Quillivic parti en mer à bord d’un petit canot, par très mauvais temps, sans doute pour pêcher, ne réapparaitra pas…
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Octobre et l’été austral arrivent, six mois se sont écoulés. Les quatre survivants sont toujours sans nouvelles du monde extérieur. En France personne ne se doute du sort des Bretons restés sur l’île. Pire ! Des changements au sein de la Société des frères Bossière font que la relève pour une nouvelle campagne est retardée. Peu à peu les pauvres gens sont oubliés sauf dans leur pays natal où l’on commence à s’inquiéter. Les « naufragés » ont été oubliés mais pas la langouste car une nouvelle campagne de pêche se prépare.
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Enfin sauvés !
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Ce n’est que le 6 Décembre soit dix mois plus tard que les survivants verront enfin apparaitre au large de leur prison désertique le navire de la relève. Ils ne sont plus que trois : Louise Brunou, Julien le Huludut et Louis Herlédan.
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C’est dans le courant du mois de décembre que la nouvelle des décès arrive en Bretagne. Elle aura un grand retentissement en métropole. Le journal l’Humanité dénoncera le scandale dans un article à charge contre les frères Bossière intitulé : « Les esclaves de l’île morte ».
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L’histoire ne s’arrête pas là. Le bateau qui arrive devant St Paul au mois de décembre 1930 amène une nouvelle équipe composée d’une centaine de Malgaches et de vingt deux Bretons.
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Louis Herlédan repart avec le bateau, mais Julien Le Huludut et Louise Brunou décident d’effectuer une nouvelle campagne d’été jusqu’en mars 1931. Cette dernière retrouve sa fille ainée envoyée par sa famille rejoindre ses parents sur l’île… La raison de cette prolongation de séjour dans cette île si inhospitalière est que la vie est dure en Bretagne. On est en pleine crise de 1930, le chômage et les salaires bas vont influencer ces deux rescapés.
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Louise Le Brunou avec sa fille Maria née d’un premier mariage se recueillant sur la tombe de Victor Le Brunou ur l’ile St Paul
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Nouveau drame
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L’exploitation de la langouste a repris. 6 000 langoustes sont pêchées chaque jour et mises en conserve. Mais une épidémie foudroyante de béribéri se déclare chez les Malgaches en mars 1931 causée par une consommation presque exclusive de riz blanc, modifié industriellement. Le béribéri est une maladie causée par un déficit en vitamine B1 qui provoque une insuffisance cardiaque et des troubles neurologiques. Quarante quatre Malgaches vont mourir avant que la décision soit prise enfin de rapatrier tout le monde. La pêcherie est fermée et son exploitation sera abandonnée.
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L’île St Paul, île maudite sera définitivement inhabitable. Seules quelques expéditions scientifiques y feront désormais escale pour quelques heures.
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Epilogue de cette dramatique histoire
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Les frères Bossières sont ruinés. Un procès qui va durer six ans contre la société « La Langouste française » rend la société responsable de ce terrible drame, et la condamne à verser des indemnités aux victimes encore en vie, ainsi qu’aux familles de ceux qui ont péri. Ces indemnités ne seront jamais versées…. Car la société a fait faillite.
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Autre conséquence de ce drame. Manuel Puloc’h le premier décédé, travaillait avant son départ pour l’hémisphère Austral, comme journalier dans une ferme de Pont Aven. Son épouse s’occupait des travaux ménagers et culinaires pour les propriétaires de cette ferme. Manuel Puloc’h ne revenant pas, au bout de quelques mois, son épouse fut mise à la porte avec ses enfants… Usée par le chagrin et la maladie elle survécut malgré tout onze années à son mari et s’est éteinte à l’âge de 35 ans le 19 janvier 1942. Le plus vieux de ses enfants n’avait que 16 ans.
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Le 30 Novembre 2015, 85 ans après sa mort, la fille de Julien Le Huludut, l’un des Oubliés de l’île St Paul fut amenée sur l’île par le Marion Dufresne le bateau des Terres Australes. Une plaque gravée à leur nom fut scellée. Ceux que l’on a appelé les Oubliés de St Paul allaient enfin avoir leur nom sur les lieux de leur martyr.
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La même plaque a été apposée dans un square de Concarneau, lequel porte désormais le nom de « Square des Oubliés de St Paul ».
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30 Novembre 2015, commémoration Île Saint-Paul
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L’Île avait revêtu son habit de deuil.
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Le 30 Novembre 2015 c’est avec beaucoup d’émotion que Maryvonne Tatéossian Le Huludut se prépara à descendre, 85 ans après son Père, sur l’Île Saint-Paul.
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L’île St Paul, ce qui reste de l’usine en 2015
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Depuis 4 heures le matin elle était sur le pont du Marion-Dufresne à attendre. Puis à l’Aube, enfin elle vit, se détachant dans la brume matinale, le morceau de terre qui fut le théâtre de la tragédie. Enfin, les noms de ceux que tout le monde appelait les « Oubliés de l’Île Saint-Paul » allaient être inscrits sur les lieux. « Ils » allaient retrouver Leurs noms. La petite Paule, dont l’existence était uniquement connue par l’histoire (elle ne fut jamais déclarée en naissance ou en décès) allait finalement exister quelque part. Manuel, François, Pierre, Victor, Paule allaient avoir une trace de leurs courtes existences sur les lieux où ils furent enterrés. Une première commémoration très belle, les oubliés de Saint-Paul méritaient cela. Sans vouloir revenir sur le passé, nous ne pouvons que dire qu’enfin un peu de justice était rendue à ces pauvres gens qui étaient retombés dans l’oubli, ces pionniers des Kerguelen, dont certains ne revirent jamais leur Bretagne Natale.
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L’équipe du Marion Dufresne descendue sur l’île St Paule pour le scellement de la plaque le 20 novembre 2015
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Maryvonne Tateossian fille de Julien Le Huludut avec la Préfète des Terres Australes sur l’île St paul le 20 novembre 2015 pour le dépôt de la plaque commémorative
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Frédérique, la petite nièce de Victor, avait confié à Maryvonne une petite croix en argent afin de l’enterrer sur l’île.
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L’Austral devant l’île de Saint-Paul dans la brume a le même nom que le langoustinier qui déposa les Concarnois sur l’île, en 1929.
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Dominique Virlouvet devant la tombe de Julien Le Huludut qui repose au cimetière central de Concarneau
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A noter :
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Un timbre a été émis par la Poste en 2004 à la demande des Terres Australes.
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Sources :
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Une association comprenant entre autres la fille de Julien Le Huludut et des descendants des Oubliés, à été créée à Rosporden Finistère pour maintenir la mémoire des oubliés de St Paul http://oubliesdesaintpaul.e-monsite.com/