LORRAIN Jean – Livres Audio
LORRAIN Jean – La Princesse Neigefleur
« Quand la reine Imogine sut que la princesse Neigefleur n’était pas morte, que le lacet de soie qu’elle lui avait serré elle-même autour du cou ne l’avait qu’à demi étranglée et que les gnomes de la forêt avaient recueilli ce doux corps léthargique dans un cercueil de verre, pis, qu’ils le gardaient invisible dans une grotte magique, elle entra dans une grande colère : elle se dressa toute droite dans la stalle de cèdre où elle songeait, assise dans la plus haute chambre de sa tour, déchira dans toute sa longueur sa lourde dalmatique de brocart jaune enrichie de lys et de feuillages de perles, brisa contre terre le miroir d’acier qui venait de lui apprendre l’odieuse nouvelle et, saisissant de mâle rage par la patte de derrière le crapaud enchanté qui lui servait pour ses maléfices, elle le lança à toute volée dans la flamme de l’âtre où il fit frisst, grisst et prisst et s’évapora comme feuille sèche… »
La Princesse Neigefleur est un des Contes de givre et de sommeil.
Illustration : La Princesse Neigefleur, par Manuel Orazi (1898).
LORRAIN, Jean – Les Yeux Glauques – Jones Aïssé
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 37min | Genre : Nouvelles
Deux entretiens de plus de Buveurs d’âme (1893) de Jean Lorrain.
Les Yeux glauques
« Une légende de mon pays veut que l’âme de l’amant mort en regardant sa maîtresse revive dans les yeux de celle-ci, et lui donne l’éternelle jeunesse dans les désirs des autres hommes : être toujours désirée, c’est ne jamais vieillir. », dit le Russe Michel Stourdov.
« Une légende de mon pays veut que l’âme de l’amant mort en regardant sa maîtresse revive dans les yeux de celle-ci, et lui donne l’éternelle jeunesse dans les désirs des autres hommes : être toujours désirée, c’est ne jamais vieillir. », dit le Russe Michel Stourdov.
Jones Invernestreeds, connu comme Jones Aïssé « est roux, il a la nuance de poil de la prostituée des Écritures et des courtisanes de l’histoire ; il est roux comme les filles, dont après, avoir jadis été le trop heureux rival, il est aujourd’hui l’associé ; aussi ont-elles pour lui des complaisances de collègue à collègue : leurs métiers se valent. Tout cela, c’est la grande confrérie du vice, l’éternelle franc-maçonnerie de la fripouille en quête de turpitudes à découvrir, de sottises à exploiter : l’entretenu vaut l’entretenue, deux chenilles à même la même branche d’arbre… Une âme de laquais dans un corps de bel horse-guard, voilà l’homme. »
Si vous voulez en apprendre davantage sur le monsieur, ne vous privez pas…
Si vous voulez en apprendre davantage sur le monsieur, ne vous privez pas…
LORRAIN, Jean – La Princesse Ottilia
« Dans la vaste chambre tendue de tapisseries de soie, un groupe de suivantes tourmentait doucement les cordes des théorbes et de grands archi luths, emplissant toute la cour octogone d’un vague et délicat murmure que la jeune fille n’entendait pas, car elle était sourde et muette de naissance. »
La Princesse Ottilia est le premier volet des Princesses d’ambre et d’Italie.
Illustration : La Princesse Ottilia, par Manuel Orazi (1898).
LORRAIN, Jean – Princesses D’ivoire Et D’ivresse
Princesses d’ivoire et d’ivresse est un recueil de contes écrits par Jean Lorrain, et publiés dans La Revue illustrée entre 1897 et 1899 avant d’être réunis en recueil 1902, quatre ans avant sa mort.
Dès sa préface, l’auteur évoque des personnages à la beauté de « madones avec leur blancheur immaculée aux vêtements de brocarts d’argent et de satins luisants bossués de perles ». Ainsi, une certaine esthétique de la femme est mise en valeur, les princesses sont de belles jeunes femmes pourvues de qualités enchanteresses, dévoilant leur chevelure de ténèbres « blondes » ou « rousses ». Lorrain plonge le lecteur dans une atmosphère de volupté, de richesses et de sensualité.
Dès sa préface, l’auteur évoque des personnages à la beauté de « madones avec leur blancheur immaculée aux vêtements de brocarts d’argent et de satins luisants bossués de perles ». Ainsi, une certaine esthétique de la femme est mise en valeur, les princesses sont de belles jeunes femmes pourvues de qualités enchanteresses, dévoilant leur chevelure de ténèbres « blondes » ou « rousses ». Lorrain plonge le lecteur dans une atmosphère de volupté, de richesses et de sensualité.
Cette première partie est complète. On peut trouver, dans la bibliothèque de Littératureaudio.com :
- La Princesse aux lys rouges
- La Princesse des chemins
- La Princesse au sabbat
- Les Filles du vieux duc
- La Princesse aux miroirs
- La Princesse des chemins
- La Princesse au sabbat
- Les Filles du vieux duc
- La Princesse aux miroirs
Illustration : Les Très Riches Heures du Duc de Berry, Avril (141?).
> Consulter la version texte de ce livre audio.
LORRAIN, Jean – La Princesse Aux Miroirs
« Ce qu’elle leur demandait n’avait point de prix. Illys, toute à sa chimère et à son désir, avait promis aux magiciennes ce que leurs bouches d’ombre lui avait demandé : en échange de l’herbe qui conserve à jamais la jeunesse, une de ses nuits, oui ! Une de ses nuits de princesse vierge, passée au milieu d’elles, en échange de la beauté éternelle. »
Un nouveau conte du recueil Princesses d’ivoire et d’ivresse…
LORRAIN, Jean – Les Filles Du Vieux Duc
« Depuis l’aube, les trois filles du gouverneur se tenaient à la large fenêtre qui dominait la campagne, et déjà le soleil, sombré dans un écroulement de nuages roses, avait disparu de l’horizon.
Dans la vaste salle, tendue de tapisseries de soie, un groupe de suivantes tourmentaient doucement les cordes de théorbes ou de grands archiluths ; toute la cour octogonale était remplie d’un vague et délicat murmure, mais les trois sœurs ne l’entendaient pas. Leurs regards, comme leurs pensées, étaient bien au-delà des remparts de la ville, bien au-delà des champs de seigle et des cultures des villages voisins, regards et pensées fixés au loin, très loin, vers les montagnes bleues… »
Dans la vaste salle, tendue de tapisseries de soie, un groupe de suivantes tourmentaient doucement les cordes de théorbes ou de grands archiluths ; toute la cour octogonale était remplie d’un vague et délicat murmure, mais les trois sœurs ne l’entendaient pas. Leurs regards, comme leurs pensées, étaient bien au-delà des remparts de la ville, bien au-delà des champs de seigle et des cultures des villages voisins, regards et pensées fixés au loin, très loin, vers les montagnes bleues… »
Un nouveau conte du recueil Princesses d’ivoire et d’ivresse.
Illustration : Les Filles du vieux duc, par Manuel Orazi (1898).
LORRAIN, Jean – La Princesse Des Chemins
La Princesse des chemins est un conte du recueil Princesses d’ivoire et d’ivresse, de Jean Lorrain.
« Dans la plus belle salle de son palais le Roi a conduit par la main la mendiante. Là, entre les hautes colonnes d’onyx et de porphyre, dont le poli s’enfonce et grandit dédoublé dans le luisant des dalles, il l’a fait monter sur l’estrade du trône qu’entoure une galerie d’or, une galerie telle la grille ajourée d’un chœur de cathédrale, et doucement, avec des yeux de prière, avec des gestes de pitié attendrie il l’y a fait asseoir. Et la mendiante a obéi. »
Illustration : La Princesse des chemins, par Manuel Orazi (1898).
LORRAIN, Jean – La Princesse Au Sabbat
« La princesse Ilsée n’aimait que les miroirs et les fleurs. Ce n’étaient, dans tout le palais, que le reflet de corolles et de pétales ; de larges nénuphars baignaient, jour et nuit, dans l’eau de grands vases d’albâtre et c’était dans les hauts vestibules ornementés de marbre et de bronze vert, une éternelle veillée de calices et de feuilles rigides d’une humide pâleur. La princesse Ilsée n’avait jamais regardé ni les hommes ni les femmes ; elle se mirait dans les yeux de tous, comme dans une eau plus bleue et plus profonde et les prunelles de son peuple étaient pur elle autant de vivants et souriants miroirs. »
La Princesse au Sabbat est un conte extrait de Princesses d’ivoire et d’ivresse, de Jean Lorrain. En 1899, ce conte fut adapté en ballet pour Les Folies Bergères avec une musique de Louis Ganne.
Illustration : La Princesse au Sabbat, par Manuel Orazi (1898).
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