CHAMPAGNAC Jean-Baptiste-Joseph – Livres Audio
CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Meurtre De Monaldeschi – Meurtre Du Maréchal D’Ancre – Atroce Absurdité De La Torture
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Histoire
Jean-Baptiste-Joseph Champagnac (1798-1858), littérateur prolifique, quand il nous offre ses Chronique du crime et de l’innocence (presque 50 sur notre site) réagit souvent personnellement et il enrichit nos connaissances sur l’évolution de la Justice.
Aujourd’hui :
- Meurtre de Monaldeschi,
- Meurtre du maréchal d’Ancre, et procès inique de sa femme,
- Atroce absurdité de la torture.
- Meurtre du maréchal d’Ancre, et procès inique de sa femme,
- Atroce absurdité de la torture.
« Le résultat de la question est une affaire de tempérament et de calcul, qui varie dans chaque homme, en proportion de sa force et de sa sensibilité ; de sorte que pour prévoir le résultat de la torture il ne faudrait que résoudre le problème suivant, plus digne d’un mathématicien que d’un juge : La force des muscles et la sensibilité des fibres d’un accusé étant connues, trouver le degré de douleur qui l’obligera de s’avouer coupable d’un crime donné. »
« La philosophie et l’humanité ont fait triompher cette vérité dans le siècle dernier, et le règne de Louis XVI vit la torture abolie en France, et pour jamais.
Des milliers d’innocens ont péri victimes de ce supplice anticipé. »
Des milliers d’innocens ont péri victimes de ce supplice anticipé. »
Illustration : Adrienne Grandpierre-Deverzy, Christine de Suède et Gian Rinaldo Monaldeschi à Fontainebleau (XIXe).
CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Accusation De Parricide Commis Par Une Femme Sous Les Vêtements De Son Mari
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Histoire
Accusation de parricide commis par une femme sous l’habit de son mari
« Marie-Rose fut accusée d’une série de vols, qui furent commis dans son voisinage, et qui firent dire d’elle qu’elle avait les doigts longs. Le père et la mère de cette mauvaise créature, gens honnêtes et sans reproche, étaient péniblement affectés du récit qu’on leur faisait de tant d’actions répréhensibles. Ils durent en manifester leur mécontentement à leur fille. Celle-ci crut que l’intention de ses parents était de la priver, autant qu’ils le pourraient, de la part de son patrimoine. »
Çà l’arrange de tuer son père…
« La culpabilité de Marie-Rose n’était pas douteuse ; mais il restait à savoir quel était l’homme, son complice, qui, revêtu du pantalon et de la blouse de Louis Mathieu, avait attiré par un mensonge le malheureux Perrin hors de sa maison. »
Nous assistons à ce procès de la cour d’Assises de Nantua en 1829.
Illustration : Nantua et le lac (1922).
Accusation de parricide commis par une femme sous les vêtements de son mari.
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CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Tentative D’infanticide Par Suite D’indigence – Le Curé Frilay
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 25min | Genre : Société
Deux procès non fréquents d’histoires peu communes.
Tentative d’infanticide par suite d’indigence :
« On ne pouvait se défendre d’un vif intérêt pour cette malheureuse mère, sur la tête de laquelle pesait une accusation d’infanticide d’un genre aussi extraordinaire. »
Le Curé Frilay :
Il est rare qu’un prêtre (un vrai !) soit inculpé comme assassin.
« Le ministère public soutint l’accusation, en prenant sagement beaucoup de précautions pour insinuer à l’auditoire que la honte du châtiment réservé à Frilay ne pouvait en aucun cas rejaillir sur le saint caractère dont il était revêtu. »
Tentative d’infanticide par suite d’indigence.
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CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Parricide Causé Par La Monomanie Du Meurtre – Assassins De La Vallée De Montmorency – Assassinat Commis Par Méprise
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 45min | Genre : Société
Participez rétrospectivement aux trois jurys de laChronique du crime et de l’innocence.
Parricide causé par la monomanie du meurtre :
« Que veux-tu faire ? lui demanda la femme Blanchier. – C’est une fosse pour enterrer ma mère. – Comment ! ajoute la voisine, ta mère est morte ? – Oui, je l’ai tuée ; et si vous ne voulez pas le croire, allez la voir. »
Assassins de la vallée de Montmorency :
« Daumas-Dupin n’avoua pas positivement son crime, mais quand on lui adressait des questions à ce sujet, il disait aussitôt : Ne parlons pas de cela… oublions le passé. »
Assassinat commis par méprise :
« Jeunes gens, fixez vos regards sur ma triste destinée ; si l’hymen a pour vous des charmes, essayez du moins d’éviter les amertumes de cet esclavage : mieux vaut être prêtre ou soldat, que d’avoir une compagne semblable à la mienne. »
CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Les Sirven Et Leurs Persécuteurs – Accusation De Meurtre, Fondée Sur Des Présomptions Et Des Calomnies
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 40min | Genre : Religion
De ces deux affaires judiciaires, Les Sirven et leurs persécuteurs est la plus connue parce qu’elle se déroula au moment même de la célèbre affaire Calas et que Voltaire s’y impliqua également.
« On n’a vu que trop d’enfants dénaturés tremper leurs mains dans le sang de leurs pères. Mais les annales du crime fournissent peu d’exemples de pères qui aient égorgé leurs enfants. A Rome, même à Rome, qui donnait à ses citoyens un pouvoir absolu dans leurs familles, à part les fils de Brutus et celui de Manlius, pourrait-on citer beaucoup d’enfans mis à mort par leurs pères ? et quand ce crime a été si rare chez un peuple qui ne le punissait pas, doit-on le présumer si facilement dans une nation dont les lois, les mœurs douces, le caractère aimant et sensible le repoussent avec horreur ?
Pierre-Paul Sirven, établi depuis plus de vingt ans à Castres, sa patrie, y exerçait les fonctions de commissaire à terrier. Il épousa, en 1734, Toinette Léger, dont il eut trois filles.
Sirven et sa femme, nés tous deux protestants, élevèrent leurs enfants dans la même croyance ; ce fut la cause de leurs infortunes. »
Pierre-Paul Sirven, établi depuis plus de vingt ans à Castres, sa patrie, y exerçait les fonctions de commissaire à terrier. Il épousa, en 1734, Toinette Léger, dont il eut trois filles.
Sirven et sa femme, nés tous deux protestants, élevèrent leurs enfants dans la même croyance ; ce fut la cause de leurs infortunes. »
Cette affaire est une illustration de l’intolérance religieuse qui existait en France au XVIIIe siècle puisque le protestantisme y était interdit depuis 1685.
En fuite, Pierre-Paul Sirven et son épouse furent jugés et condamnés à mort par contumace. C’est en 1771 que Voltaire plaidera leur cause et démontrera leur innocence.
Une occasion de se reporter au Traité sur la tolérance (Version 1, Version 2, Version 3) et à l’Histoire abrégée de la mort de Jean Calas pour enrichir le texte de Champagnac.
Accusation de meurtre, fondée sur des présomptions et des calomnies est la relation d’une erreur judiciaire :
« En matière criminelle, des présomptions souvent téméraires, et suggérées par la malignité, ont souvent égaré la sagesse des juges, et fait commettre plus d’un crime juridique, en appelant sur la tête d’un innocent la vengeance des lois réservée aux seuls coupables. Les magistrats, les jurés, appelés à prononcer sur le sort de tant d’individus, ne sauraient marcher avec trop de prudence dans la voie des présomptions. »
Illustration : Pierre-Paul Sirven.
CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Le Massacre De La Saint-Barthélemy – Assassin Tué Par Sa Victime
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 35min | Genre : Histoire
Le Massacre de la Saint-Barthélemy est suivi de Assassin tué par sa victime, parce que ces deux textes historiques traitent du même sujet.
« Notre langue manque d’expressions pour caractériser ce monstrueux attentat, qui heureusement est unique dans l’histoire. Quoi de plus horrible, en effet, que de voir un roi faire lâchement assassiner, la nuit, à un signal convenu, une partie de ses sujets qui vient de se ranger sous son obéissance ? »
« Une nuit, la veille de la Saint Barthélemy, au mois d’août 1572, l’ordre du massacre fut donné à minuit. On fit sonner le tocsin à Saint-Germain l’Auxerrois ; et, peu après, la grosse cloche du Palais, que l’on ne sonnait que dans les grandes réjouissances, répondit à ce signal horrible. Toutes les maisons des protestants furent forcées et ouvertes en même temps. »
« Quoi qu’il en soit, environ soixante-dix mille Français furent égorgés au sein de la capitale, sans compter ceux qui furent assassinés dans les provinces, ceux qui périrent les armes à la main, et les protestants immolés au massacre de Vassy, qui avait été comme le prélude de celui de la Saint-Barthélemy. »
Note de Wikipédia : « Pendant longtemps, la tradition historiographique a fait du roi Charles IX et de sa mère, Catherine de Médicis, les principaux responsables du massacre. Faute de sources, les historiens sont restés longtemps partagés sur le rôle exact de la couronne. Ils retiennent aujourd’hui que seuls les chefs militaires du clan protestant étaient visés par l’ordre royal. Dès le matin du 24 août, Charles IX avait ordonné l’arrêt immédiat des tueries mais, dépassé par la fureur du peuple, il n’avait pu les empêcher. »
Illustration : Joseph Nicolas Robert-Fleury, Scène de la Saint-Barthélémy, assassinat de Briou, gouverneur du Prince de Conti, 24 août 1572.
CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Attentat De Damiens – Le Baron Des Adrets – Vanini Brûlé Vif À Toulouse Comme Athée
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 20min | Genre : Histoire
Trois individus dangereux… Un seul a échappé au châtiment.
Champagnac nous conte des affaires horribles, mais il ajoute chaque fois un jugement sur ces jugements.
Attentat de Damiens sous Louis XV.
Le Baron des Adrets (1512-1587) était un capitaine dauphinois des guerres de religion.
Vanini (1595-1619) brûlé vif à Toulouse comme athée était philosophe et naturaliste italien.
CHAMPAGNAC, Jean-Baptiste-Joseph – Le Parricide Des Landes – La Fille Parricide
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Histoire
La condamnation du parricide de Parricide commis par deux frères aidés par leur mère en 1712 peut servir d’exergue à ces deux crimes, un siècle plus tard :
« Le parricide est un crime si anti-naturel, que les législateurs de l’antiquité, le regardant comme impossible, n’avaient pas voulu le comprendre dans les cas prévus par les lois. À Rome, il fut ignoré pendant six cents ans ; mais depuis, trop d’exemples ont prouvé que la méchanceté de l’homme était capable d’enfanter les attentats les plus énormes, que rien ne pouvait lui servir de frein. »
Le Parricide des Landes, un père assassiné par son fils en 1827, et La Fille parricide, une mère tuée par sa fille en 1828, ont, avec la cupidité en motif principal des meurtres, d’autres points communs, mais ce qui frappe surtout est l’impassibilité des deux assassins à l’annonce du verdict.
« Dauba, interpellé sur ce qu’il avait à dire sur l’application de la peine, répondit qu’il suppliait la Cour d’avoir compassion de lui, à cause de ses quatre enfants, que sa femme ne pourrait pas nourrir ; prière étrange dans la bouche d’un parricide !
D’ailleurs il entendit son arrêt avec calme, et sans donner aucun signe visible d’émotion. »
D’ailleurs il entendit son arrêt avec calme, et sans donner aucun signe visible d’émotion. »
« On eût dit que la froide stupeur de la parricide avait gagné tous les cœurs, et que son apparente indifférence, au moment fatal, éloignait d’elle l’intérêt, en rappelant la circonstance épouvantable du forfait qu’elle allait expier. [...] On eût dit que, véritable brute, la fille Darcy n’avait pu, pendant cet instant terrible, être sensible qu’à la douleur physique. »
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