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jeudi 8 mars 2018

ERCKMANN-CHATRIAN – Livres Audio !

      ERCKMANN-CHATRIAN – Livres Audio     


ERCKMANN-CHATRIAN – Messire Tempus – La Tresse Noire

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Contes

La Tresse noire
Le temps qui passe, le souvenir (et ses surprises) sont des thèmes éternels de la littérature mondiale.
Messire Tempus est une occasion pour Erckmann-Chatrian de reprendre contact avec Charlotte, une servante qu’il aima… il y a longtemps.
Un moment capital dans le récit :
« Cette vieille chanson, la voix fêlée de Charlotte, sa petite bouche ridée, qu’elle n’osait plus ouvrir, ses petites mains sèches, qu’elle tapait à droite, à gauche, sans mesure, hochant la tête, levant les yeux au plafond, les frémissements métalliques de l’épinette, et puis je ne sais quelle odeur de vieux réséda, d’eau de rose tournée au vinaigre… Oh ! horreur !… décrépitude !… folie ! Oh ! patraque abominable ! frissonne… miaule… grince… casse… détraque-toi ! Que tout saute… que tout s’en aille au diable !… Quoi !… c’est là Charlotte !… elle ! elle !… Abomination !
Je pris une petite glace et me regardai, j’étais bien pâle.
- Charlotte !… Charlotte ! m’écriai-je.
Aussitôt, revenant à elle et baissant les yeux d’un air pudique : – Théodore, murmura-t-elle, m’aimez-vous toujours ? »
Même thème dans La Tresse noire :
« Ah ! qu’il est doux, mes chers amis, de se reposer sur un modeste escabeau, en face d’un petit feu couvert de cendre, d’écouter sa théière babiller avec le grillon au coin de l’âtre, et d’avoir au cœur un lointain souvenir d’amour, qui nous permette de verser de temps en temps une larme sur nous-même ! »
Illustration : La Tresse noire (1867).
Messire Tempus.
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4

ERCKMANN-CHATRIAN – Le Requiem Du Corbeau

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 33min | Genre : Nouvelles

Le Requiem du corbeau
Derniers mots d’une histoire divertissante Le Requiem du corbeau (1859) d’Erckmann-Chatrian :
« Maître Zacharias fut appelé au château. On lui commanda le Requiem de Yéri-Peter II, œuvre qui lui valut enfin la place de maître de chapelle, qu’il ambitionnait depuis si longtemps. Ce Requiem n’était autre que celui de Hans. Aussi l’oncle Zacharias, devenu un grand personnage, depuis qu’il avait cinq cents thalers à dépenser par an, me disait souvent à l’oreille :
- Hé ! neveu, si l’on savait que c’est pour le corbeau que j’ai composé mon fameux Requiem, nous pourrions encore aller jouer de la clarinette aux fêtes de village. Ah ! ah ! ah ! Et le gros ventre de mon oncle galopait d’aise.
Ainsi vont les choses de ce monde. »
Le Requiem du corbeau.
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3

ERCKMANN-CHATRIAN – L’Œil Invisible, Ou L’Auberge Des Trois-Pendus

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 47min | Genre : Nouvelles

L’Œil invisible, ou L'Auberge des trois-pendus
L’Œil invisible, ou L’Auberge des trois-pendus est une nouvelle publiée en 1859 par le tandem Erckmann et Chatrian.
« La nuit était calme. Des milliers d’étoiles scintillaient dans l’étendue. Un instant je contemplai ce spectacle sublime, et des paroles de prière me vinrent naturellement aux lèvres. Mais jugez de ma stupeur, quand, abaissant les yeux, je vis un homme pendu à la tringle de l’enseigne du Bœuf-Gras, les cheveux épars, les bras roides, les jambes allongées en pointe et projetant leur ombre gigantesque jusqu’au fond de la rue !
L’immobilité de cette figure sous les rayons de la lune avait quelque chose d’affreux. Je sentis ma langue se glacer, mes dents s’entrechoquer. J’allais jeter un cri ; mais, je ne sais par quelle attraction mystérieuse, mes yeux plongèrent plus bas, et je distinguai confusément la vieille accroupie à sa fenêtre, au milieu des grandes ombres, et contemplant le pendu d’un air de satisfaction diabolique. »
Tel est le climat de cette histoire qui a pour cadre Nuremberg.
L’Œil invisible, ou L’Auberge des trois-pendus.
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5

ERCKMANN-CHATRIAN – Le Tisserand De La Steinbach – Le Violon Du Pendu

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 35min | Genre : Nouvelles

Le Violon du pendu
Ces deux Contes de la montagne d’Erckmann Chatrian sont deux démonstrations qu’un seul événement (Le Violon du pendu), qu’une simple habitude (Le Tisserand de la Steinbach), peuvent modifier le cours d’une vie entière.
Le Tisserand de la Steinbach adore vivre en montagne et chasser. Sa passion de la chasse et son envie de tuer le gibier le poussent un jour au meurtre malgré lui et il se voit contraint de reprendre tristement son métier dernière sa navette :
« Eh bien ! oui, fit-il brusquement, oui, j’aurais mieux aimé périr au milieu des bois, sous la rosée du ciel, que de reprendre le métier ; mais il y avait encore autre chose. » Autre chose, qui est le sujet de sa confession.
Le Violon du pendu, conte fantastique débute ainsi :
« Karl Hâfitz avait passé six ans sur la méthode du contre-point ; il avait étudié Haydn, Gluck, Mozard, Beethoven, Rossini ; il jouissait d’une santé florissante et d’une fortune honnête qui lui permettait de suivre sa vocation artistique ; en un mot, il possédait tout ce qu’il faut pour composer de grande et belle musique… excepté la petite chose indispensable : l’inspiration. »
Le déclenchement : « Il regarda et vit dans l’angle du toit un homme accroupi : c’était Melchior le pendu, jouant sublimement. »
La fin : « Puis il entra chez maître Kilian, l’aubergiste de la Grappe, déploya son papier de musique sur la table, et s’étant fait apporter une bouteille de rikevir, il écrivit en tête de la première page : Le Violon du Pendu ! » et composa, séance tenante, sa première partition vraiment originale. »
Le Tisserand de la Steinbach.
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ERCKMANN-CHATRIAN – Le Vieux Tailleur

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 50min | Genre : Contes

Le Vieux Tailleur
Les deux derniers Contes vosgiens (1877) d’Erckmann-Chatrian sont Gretchen et Le Vieux Tailleur.
« C’était un vieux bonhomme aux tempes chauves, les yeux gris clair, le teint légèrement vineux, et qui, les jambes croisées sur son établi, tirant le fil, ressemblait à une grenouille, tant il avait la bouche largement fendue et l’air rêveur.
Je me rappelle aussi qu’on appelait le père Mauduy, le Vendéen, et que des personnes soi-disant pieuses l’accusaient d’avoir commis des horreurs en Vendée, d’avoir tué des femmes, des enfants, etc… La seule chose vraie de tout cela, c’est que Mauduy était parti comme volontaire en 92, qu’il avait fait les campagnes de Mayence, de Vendée, d’Italie et d’Égypte, et qu’après le coup de Brumaire, pouvant entrer dans la garde consulaire, il avait mieux aimé reprendre son état de tailleur que de servir Bonaparte. »
C’est l’histoire de ce passé, ressuscité à l’occasion d’une rixe de cabaret, qui est le sujet de ce conte qui nous surprend, sauf si nous avons été alertés, au début, par cette petite scène :
« Et un jour, apercevant des fleurets, il voulut les voir. Ses yeux brillaient, il en prit un, deux, trois, les faisant ployer sur le bout de son soulier avec une satisfaction singulière.
« Celui-ci, fit-il, est bon, il est souple ; la poignée est un peu trop courbée, mais on la redresserait facilement ; la garde est aussi un peu trop petite ; c’est égal, il m’irait, oui, il m’irait bien ! » »
Le Vieux Tailleur.
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6

ERCKMANN-CHATRIAN – Les Trois Âmes

Donneur de voix : Bernard | Durée : 45min | Genre : Contes

Erckmann-Chatrian
Inséré désormais dans le recueil Les Contes FantastiquesLes Trois Âmes est une courte prose qui fut publiée pour la première fois en 1859 dans la revue Le Figaro. L’histoire met en scène un maniaque, Wolfgang Scharf, qui tente de découvrir le principe de l’âme. Nous sommes ici à mi-chemin entre fantastique et terreur et le duo Émile Erckmann – Alexandre Chatrian crée un véritable théâtre de la peur avec le thème du scientifique fou, thème récurrent dans plusieurs autres contes.
« Vers minuit, je m’éveillai aux attouchements d’un corps… Je bondis de ma place avec dégoût… La vieille s’était approchée, attirée par la faim… Ses mains s’accrochaient à mes habits… En même temps, le cri de la chatte remplit la fosse et me glaça d épouvante.
Je m’attendais à soutenir un combat terrible, mais la malheureuse n’en pouvait plus : elle en était à son cinquième jour ! »
Les Trois Âmes.
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ERCKMANN-CHATRIAN – L’Araignée-Crabe

Donneur de voix : Bernard | Durée : 32min | Genre : Contes

L'Araignée-crabe
L’Alsace, ses villages pittoresques, sa campagne idyllique, ses collines et ses vignobles ! Difficile d’imaginer que cette région puisse devenir la terre d’élection de l’étrange, du fantastique, du surnaturel. Et pourtant, sous la plume du duo d’écrivains Erckmann-Chatrian, la nature riante des ballons vosgiens dissimule des entités effrayantes, des dangers inconnus.
« En 1801, à la saison des eaux, par une circonstance encore inexpliquée, la source devint plus abondante, et les baigneurs qui se promenaient au bas, sur la pelouse, virent tomber de la cascade un squelette humain blanc comme la neige. »
L’Araignée-crabe.
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ERCKMANN-CHATRIAN – Contes Du Bord Du Rhin (Œuvre Intégrale)

Donneuse de voix : Eurydice | Durée : 6h 44min | Genre : Contes

Le Blanc et le Noir
Publiés pour la première fois en 1862, les neuf Contes du bord du Rhin mêlent fantastique et réalisme rustique et se situent en Alsace ou dans le Palatinat :
Illustration : Erckmann-Chatrian, Le Blanc et le Noir, par Léon Benett (1878)

Consulter la version texte de ce livre audio.
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Tous nos livres audio gratuits pour Erckmann-Chatrian :


D'ENNERY Adolphe – Livres Audio !

           D'ENNERY Adolphe – Livres Audio          


ENNERY, Adolphe (D’) – Les Deux Orphelines (Tome 2)

Donneuse de voix : Milady | Durée : 32h | Genre : Romans

Jules Mary - Les Filles de la Pocharde
Adolphe Philippe plus connu sous le nom de Adolphe d’Ennery est né le 17 juin 1811 à Paris et décédé le 25 janvier 1899 à Paris.
Auteur dramatique de nombreuses pièces, drames, livrets d’opéra et de quelques romans dont peu ont survécu à leur auteur.
Son œuvre la plus connue, écrite en collaboration avec Eugène Cormon reste Les Deux orphelines(1873). D’abord paru sous forme de cahiers, il est édité en 1895 sous forme de livre. Avec l’avènement du cinéma, c’est plus de vingt versions qui ont été créées. D. W. Griffith en 1921, lui donne sa première version très fidèle au roman.
Au XVIIIe siècle, peu avant la Révolution française. Henriette et sa sœur adoptive Louise qui est aveugle, sont brutalement séparées et livrées à elles-mêmes dans Paris…
Le premier tome des Deux Orphelines est déjà disponible sur notre site…
Écouter un extrait : Chapitre 01.

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ENNERY, Adolphe (D’) – Les Deux Orphelines (Tome 1)

Donneuse de voix : Milady | Durée : 19h 11min | Genre : Romans

Jules Mary - Les Filles de la Pocharde
Adolphe Philippe plus connu sous le nom de Adolphe d’Ennery est né le 17 juin 1811 à Paris et décédé le 25 janvier 1899 à Paris.
Auteur dramatique de nombreuses pièces, drames, livrets d’opéra et de quelques romans dont peu ont survécu à leur auteur.
Son œuvre la plus connue, écrite en collaboration avec Eugène Cormon reste Les Deux orphelines(1873). D’abord paru sous forme de cahiers, il est édité en 1895 sous forme de livre. Avec l’avènement du cinéma, c’est plus de vingt versions qui ont été créées. D. W. Griffith en 1921, lui donne sa première version très fidèle au roman.
Au XVIIIe siècle, peu avant la Révolution française. Henriette et sa sœur adoptive Louise qui est aveugle, sont brutalement séparées et livrées à elles-mêmes dans Paris…
Écouter un extrait : Chapitre 01.

Fiction N°77 - Livres !

                        Fiction N°77 - Livres                      

NOUVELLES
La ville entrevue par Michel Demuth
Une créature de rêve par Stuart Palmer
Fugue par Alain Dorémieux
Sans issue par Jane Roberts
Le masque par Jacqueline Osterrath
L’état d’urgence par Poul Anderson
Le bazar bizarre par Idris Seabright
La seconde chance par J. T. Mclntosh
Le diable par la queue par Rog Phillips
Veillons au salut du vampire par Belen
Chroniques et rubriques
Banc d’essai des jeunes auteurs
Ici, on désintègre ! (Revue des livres)


Fiction N°76 - Livres !

                         Fiction N°76 - Livres                     

NOUVELLES
Le Diadème par H. Beam Piper
Douce-Agile ou La Licorne par Theodore Sturgeon
Le souvenir et la réflexion par Mark Clifton
Sous le vieux Pont-Neuf par R. et R. Borel-Rosny
Les ongles par James Blish
Chasse nocturne par Charles Moreau
La fille de l’espace par Lester del Rey
Dieu n’a pas de mémoire par Jean-Charles Pichon
CHRONIQUES ET RUBRIQUES
Qu’est-ce que la gravitation ? par Jean-Jacques
Ici, on désintègre ! par J. Bergier, A. Dorémieux, G. Klein et I. B. Maslowski
L’écran à quatre dimensions par F. Hoda
Aux frontières du possible par J. Bergier et A. Dorémieux


Fiction N°75 - Livres !

                         Fiction N°75 - Livres                     

NOUVELLES
Les Communicateurs par Edward S. Aarons
Aux Produits Martiens par Howard Fast
Retour aux origines par Gérard Klein
Le jardin du diable par Robert Arthur
Le Phénomène par Robert Anton
Prudence et célérité…par J. Lincoln Paine
Les marchands de sable par J. T. McIntosh
Le peuple du silence par Pierre Versins
La vraie chose à faire par Henry James
Les frontières de la nuit par A. Bertram Chandler
Le manteau bleu par Thomas Owen
Chroniques et rubriques
Introduction à une biologie cosmique par Jacques Graven
Ici, on désintègre ! par J. Bergier, A. Dorémieux, G. Klein et I. B. Maslowski
L’écran à quatre dimensions par F. Hoda
Aux frontières du possible par J. Bergier et A. Dorémieux



Fiction N°74 - Livres !

                        Fiction N°74 - Livres                      

NOUVELLES
Le Grand Roi par Poul Anderson
Démons et chimères par Charles Henneberg
L’homme qui a perdu la mer par Theodore Sturgeon
Premier Empire par Francis Carsac
Le cri par Robert Graves
Un bon Diable par François Jolimoy
Rubrique nécrologique par Isaac Asimov
Celui qui savait par Jacques Sternberg
Chroniques et rubriques
La postérité littéraire d’Arthur Gordon Pym par Demètre Ioakimidis et Pierre Sîrinati
La rétrospective Max Ernst par Philippe Curval
La chaleur convertie en électricité par E. Aisberg
Ici, on désintègre ! par A. Dorémieux et G. Klein
L’écran à quatre dimensions par F. Hoda
Aux frontières du possible par J. Bergier et A. Dorémieux



mercredi 7 mars 2018

Louis XVIII (1755 - 1824) - Le «Roi-fauteuil» !


Louis XVIII (1755 - 1824)  Le «Roi-fauteuil» 




Le destin aventureux du roi Louis XVIII illustre les tourments de la monarchie sous la Révolution française et les difficultés de la Restauration après la chute de Napoléon 1er.

Un jeune homme inconséquent

le roi Louis XVIII le Désiré en majestéLe futur souverain est, à sa naissance, prénommé Stanislas en souvenir de son arrière-grand-père, roi de Pologne et duc de Lorraine. À Paris, la rue Stanislas et le célèbre collège du même nom lui doivent leur appellation. Il reçoit d'abord le titre de comte de Provence et est appelé Monsieur quand son frère devient roi sous le nom de Louis XVI.
Il émigre le jour même où son frère tente de s'enfuir des Tuileries. Tandis que Louis XVI est arrêté à Varennes, le comte de Provence gagne la Belgique avant de rejoindre son jeune frère, le comte d'Artois (futur Charles X), à Coblence, sur les bords du Rhin. De 1791 à 1815, il n'en finira pas de courir l'Europe d'un exil à l'autre (Vérone, Blankenburg...), entouré d'une petite cour de médiocres courtisans. Il s'attribue le titre de régent après la mort de Louis XVIpuis celui de roi après celle de Louis XVII.

Un roi de bonne volonté

En 1814, à la chute de Napoléon 1er, il monte enfin sur le trône sous le nom de Louis XVIII le Désiré... C'est le «retour des lys» ! Le roi, guéri de ses folies de jeunesse, tente, non sans mérite, de réconcilier la France de la Révolution et celle de l'Ancien Régime.
Il met en chantier un projet de régime constitutionnel défini dans une «Charteconstitutionnelle» que lui-même «octroie» au peuple français (il ne veut pas que la Constitution lui soit «imposée» par une assemblée constituante). Mais le retour de l'ex-empereur de l'île d'Elbe l'oblige à une fuite peu glorieuse et ruine ses efforts de conciliation.
Après l'intermède des «Cent jours» de Napoléon 1er, qui s'achève à Waterloo, le roi quitte son exil temporaire de Gand. Il promet d'abord aux Français, à Cambrai, le 28 juin 1815, l'oubli et le pardon pour les trahisons et les égarements des «Cent jours». Mais de retour à Paris dans les «fourgons de l'étranger», il lui est impossible de résister à la soif de revanche des émigrés. S'ensuit une brève mais violente période de «Terreur blanche».
Du fait d'un scrutin censitaire qui limite le droit de vote aux contribuables aisés, soit à un très petit nombre de possédants, Louis XVIII doit composer avec une majorité parlementaire composée d'ultraroyalistes partisans du retour à l'Ancien Régime (ainsi appelés parce qu'ils sont  plus royalistes que le roi lui-même).

La victoire illusoire des ultraroyalistes

Bénéficiant de l'appui du comte d'Artois, le frère cadet du roi, les «ultras» n'ont de cesse de combattre les libéraux bourgeois et notamment le duc Decazes, ministre de l'Intérieur, auquel ils reprochent même le meurtre de l'héritier du trône, le duc de Berry, par le cordonnier Louvel en février 1820.
Le duc de Richelieu qui préside le Conseil (le gouvernement) doit faire une place dans son gouvernement au chef des  «ultras», le comte Jean-Baptiste Villèle, maire de Toulouse, mais celui n'en démissionne pas moins en juillet 1821 pour protester contre la politique trop conciliante du duc. 
Après les élections partielles d'octobre 1821 qui renforcent la majorité ultraroyaliste, Louis XVIII se voit obligé de rappeler Villèle au gouvernement, d'abord comme ministre des Finances puis comme président du Conseil en septembre 1822. Le même mois, l'opinion éclairée s'indigne de l'exécution des quatre sergents de La Rochelle, coupables d'avoir comploté contre le régime.
Villèle autorise l'expédition d'Espagne en vue de rétablir les Bourbons à Madrid mais c'est seulement après la mort du roi et l'intronisation de son frère, le comte d'Artois, sous le nom de Charles X, que lui-même et les «ultras» vont pouvoir mettre en oeuvre leur programme... Triomphe illusoire qui, par ses excès, entraînera la chute du dernier Bourbon six ans plus tard.

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• 19 mars 1815 : la fuite piteuse de Louis XVIII