« Je pourrais prendre, pour emblème de ma vie, la lune dans un nuage, avec cette devise : Souvent obscurcie, jamais ternie. » Lucile, Lettre III à son frère.
Lucile est née en 1764 à Saint-Malo et est décédée en 1804, à Paris, décès mystérieux, peut-être un suicide.(
Wikipédia).
Son mariage avec M. de Caud est court et malheureux, il la chasse au bout de quelques semaines. « L’explication de cette étrange union… Lucile était sans ressource et presque sans abri… son caractère inégal et difficile ne lui permettait pas de résider de façon stable et de se trouver heureuse chez sa mère ou chez ses sœurs. » (
Annales de Bretagne).
Son amour pour Chenedollé est sincère et réciproque, mais il s’est marié religieusement à Liège pendant son exil, Lucile refuse cette situation.
Lucile et son frère François-René ont une affection profonde et réciproque, il l’évoque dans les Livres 1, 3, 4, 5, 9, 10, 12, 13, 15 et surtout le
Livre 17 des
Mémoires d’outre-tombe. Enfance, écrits, lettres, vie de famille.
« …aux heures les plus noires de son exil, Chateaubriand parait ne s’être guère souvenu que d’elle… » (
Annales de Bretagne, 1932, Vol.40, Num.1).
Lucile, une belle personne, fragile, sensible, attachante : « l’influence de la belle, étrange, douloureuse et mystérieuse Lucile et la longue compression d’une âme réduite au rêve aux heures où d’inépuisables réserves de volonté et d’énergie tendaient ardemment vers l’action ». (
Annales de Bretagne, discours à Combourg).
Lucile douée d’un réel goût pour l’écriture.
Tous mes sincères remerciements à ces deux sites pour leur très aimable autorisation.