EBERHARDT Isabelle – Livres Audio
EBERHARDT, Isabelle – La Derouîcha – L’Écriture De Sable
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 20min | Genre : Nouvelles
Les peintures algériennes d’Isabelle Eberhardt sont nombreuses sur notre site.
La Derouïcha est la vie émouvante d’une femme malheureuse devenue mendiante :
« Un jour, elle prit un bâton et s’en alla le long des routes en demandant l’aumône au nom de Dieu. Elle est devenue derouïcha et elle prie le Seigneur. Depuis cinq ans qu’elle erre ainsi, elle est inoffensive et sa vie est devenue pure. Elle lave les mortes et mendie. Quand on lui donne, elle partage avec tous les pauvres qu’elle rencontre et, souvent, ne garde rien pour elle… »
L’Écriture de sable décrit l’existence d’un vieux sorcier qui gagne bien sa vie à Alger en 1903.
« La plupart des clients viennent consulter le taleb sur l’avenir, avec la soif étonnante et déraisonnable qu’ont tous les humains de dissiper la brume bienfaisante des lendemains ignorés…
Le procédé, très vieux, employé par El Mogh’rebi, est l’Écriture de sable. Il remet au client un kalâm en lui recommandant de s’en appuyer la pointe à la place du cœur, en formulant en lui-même sa question. »
Le procédé, très vieux, employé par El Mogh’rebi, est l’Écriture de sable. Il remet au client un kalâm en lui recommandant de s’en appuyer la pointe à la place du cœur, en formulant en lui-même sa question. »
EBERHARDT, Isabelle – Le Meddah
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 14min | Genre : Nouvelles
« C’est El Hadj Abdelkader, le meddah. Il va chanter et tous les autres, à genoux sur les banquettes, se penchent sur les cloisons pour l’écouter.
Alors, tout doucement, en sourdine, les djouak et les gasba commencent à distiller une tristesse lente, douce, infinie, tandis que, discrètement encore, les benadir battent la mesure monotone… Les auditeurs enthousiastes soulignent certains passages par des Allah ! Allah ! admiratifs. »
Alors, tout doucement, en sourdine, les djouak et les gasba commencent à distiller une tristesse lente, douce, infinie, tandis que, discrètement encore, les benadir battent la mesure monotone… Les auditeurs enthousiastes soulignent certains passages par des Allah ! Allah ! admiratifs. »
Poétiquement écrit par Isabelle Eberhardt à Bou Saada en 1903, Le Meddah est un des récits (une dizaine sur notre site) publiés après sa mort présentant la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française.
Illustration : Nasreddine Dinet, Meddah aveugle chantant l’épopée du prophète(192?).
EBERHARDT, Isabelle – Dans La Dune
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 37min | Genre : Nouvelles
Cette neuvième nouvelle d’Isabelle Eberhardt, Dans la dune, titre qui s’inscrit tout naturellement dans le recueil Au pays des sables, est le récit d’une promenade saharienne d’une voyageuse qui s’égare et rencontre en chemin un Arabe qui lui raconte sa difficile vie amoureuse ; les amateurs d’exotisme et d’histoires d’amour insolites sont comblés.
Début : « C’était sur la fin de l’automne 1900, presque en hiver déjà. Je campais alors, avec quelques bergers de la tribu des Rebaïa, dans une région déserte entre toutes, au sud de Taïbeth Guéblia, sur la route d’El-Oued à Ouargla. »
« Les chasseurs du Sahara sont des hommes rudes et primitifs, vivant à ciel ouvert, sans résidence fixe. Quelques-uns laissent leurs familles très loin, dans les ksour, d’autres sont de véritables enfants des sables, errant avec femmes et enfants – mais ceux-là sont rares. Leur vie à tous est aussi libre et aussi peu compliquée que celle des gazelles du désert. »
Fin : « – Et je songeais au tout-puissant amour qui domine toutes les âmes, à travers le mystère des destinées ! »
Illustration : Peter Dowley, Abstract in sand and sky. (licence Cc-By-2.0).
EBERHARDT, Isabelle – L’Anarchiste
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 23min | Genre : Nouvelles
L’Anarchiste est la huitième nouvelle publiée sur le site, d’Isabelle Eberhardt (1877-1904) qui se définit très justement :
« Je ne suis qu’une originale, une rêveuse qui veut vivre loin du monde, vivre de la vie libre et nomade, pour essayer ensuite de dire ce qu’elle a vu et peut-être de communiquer à quelques-uns le frisson mélancolique et charmé qu’elle ressent en face des splendeurs tristes du Sahara. »
Ce conte est bien dans la pensée d’Isabelle : la vie libre au désert. Le futur maréchal Lyautey disait d’elle : « Elle était ce qui m’attire le plus au monde : une réfractaire. Trouver quelqu’un qui est vraiment soi […] et qui passe à travers la vie, aussi libérée de tout que l’oiseau dans l’espace, quel régal… ! »
Et quelles descriptions !
« Andrei était venu s’installer là, dans l’ombre chaude des dattiers de Tamerna Djedida, dans le lit salé de l’oued Rir’ souterrain.
Il avait acheté quelques palmiers, une source salpêtrée qui vivifiait de ses ruisselets clairs le jardin et une petite maison cubique en toub rougeâtre. Il aimait ce pays mystérieux, hallucinant, où toute la chimie cachée de la matière s’étalait à fleur de terre, où l’eau iodée et salée dessinait de capricieuses arabesques blanches sur les herbes frêles des séguia murmurantes, ou teintait en rouge de rouille le bas des petits murs en toub qui faisait des jardins un vrai labyrinthe obscur. »
Il avait acheté quelques palmiers, une source salpêtrée qui vivifiait de ses ruisselets clairs le jardin et une petite maison cubique en toub rougeâtre. Il aimait ce pays mystérieux, hallucinant, où toute la chimie cachée de la matière s’étalait à fleur de terre, où l’eau iodée et salée dessinait de capricieuses arabesques blanches sur les herbes frêles des séguia murmurantes, ou teintait en rouge de rouille le bas des petits murs en toub qui faisait des jardins un vrai labyrinthe obscur. »
EBERHARDT, Isabelle – Le Major
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h | Genre : Nouvelles
Isabelle Eberhardt situe Le Major à El Oued, en Algérie, qu’elle connaissait bien, comme elle l’écrit dès le début d’Au pays des sables :
« Ainsi, ma première arrivée à El Oued, il y a deux ans, fut pour moi une révélation complète, définitive de ce pays âpre et splendide qui est le Souf, de sa beauté particulière, de son immense tristesse aussi. »
« Ainsi, ma première arrivée à El Oued, il y a deux ans, fut pour moi une révélation complète, définitive de ce pays âpre et splendide qui est le Souf, de sa beauté particulière, de son immense tristesse aussi. »
Il s’agit de l’envoi d’un jeune médecin-major en Algérie en 1902, envoûté par le pays, mais qui, écœuré par la pratique des autorités militaires, est contraint d’abandonner son poste :
« Je pars , avec la conviction très nette et désormais inébranlable de la fausseté absolue et du danger croissant que fait courir à la cause française votre système d’administration. »
« Je pars , avec la conviction très nette et désormais inébranlable de la fausseté absolue et du danger croissant que fait courir à la cause française votre système d’administration. »
La perfection du style !
EBERHARDT, Isabelle – Au Pays Des Sables – Le Magicien
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 45min | Genre : Nouvelles
Un souvenir enchanteur et une histoire tragique d’Isabelle Eberhardt à ajouter aux quatre nouvelles déjà publiées.
« C’était l’heure élue, l’heure merveilleuse au pays d’Afrique, quand le grand soleil de feu va disparaître enfin, laissant reposer la terre dans l’ombre bleue de la nuit.
Du sommet de cette dune, on découvre toute la vallée d’El Oued, sur laquelle semblent se resserrer les vagues somnolentes du grand océan de sable gris.
Étagée sur le versant méridional d’une dune, El Oued, l’étrange cité aux innombrables petites coupoles rondes, changeait lentement de teinte. » (Au pays des sables)
Du sommet de cette dune, on découvre toute la vallée d’El Oued, sur laquelle semblent se resserrer les vagues somnolentes du grand océan de sable gris.
Étagée sur le versant méridional d’une dune, El Oued, l’étrange cité aux innombrables petites coupoles rondes, changeait lentement de teinte. » (Au pays des sables)
« Ils entrèrent dans la cour et Si Ab-es-Selem alluma une vieille petite lampe bédouine fumeuse. Alors s’arrêtant, il considéra son étrange visiteuse. Svelte et élancée, la Juive, sous sa robe de brocart bleu pâle, avec sa gracieuse coiffure mauresque, était belle, d’une troublante et étrange beauté. Elle était très jeune.
- Que veux-tu ?
- On m’a dit que tu sais prédire l’avenir… J’ai du chagrin et je suis venue… » (Le Magicien)
- Que veux-tu ?
- On m’a dit que tu sais prédire l’avenir… J’ai du chagrin et je suis venue… » (Le Magicien)
EBERHARDT, Isabelle – Taalith
Donneuse de voix : Esperiidae | Durée : 10min | Genre : Nouvelles
Les récits d’Isabelle Eberhardt (1877-1904) ont été publiés après sa mort et présentent la réalité quotidienne de la société algérienne au temps de la colonisation française. Publié dans Pages d’Islam en 1936 Taalith est le récit tragique d’une jeune veuve forcée de se remarier…
EBERHARDT, Isabelle – Pleurs D’amandiers
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 12min | Genre : Nouvelles
Après Timgad (Yasmina) et Alger (La Rivale), Isabelle Eberhardt nous emmène dans « la cité du bonheur », Bou-Saada, immortalisée par de nombreux peintres et chère au souvenir de Fromentin, de Maupassant et de Colette.
Les amandiers pleurent sur le triste destin de Habiba et de Saâdia.
Les amandiers pleurent sur le triste destin de Habiba et de Saâdia.