Nous sommes au tout début de cette partie :
« – Qu’as-tu, mon ami ? dit la jeune femme effrayée.
– Ah ! ma pauvre Amélie, il est arrivé le plus funeste événement… J’en tremble encore. Figure-toi que le procureur général… Non, que madame de Sérizy… que… Je ne sais par où commencer…
– Commence par la fin !… dit madame Camusot. »
Les aventures, craintes, sentiments, démêlés avec la justice se poursuivent.
Le regard de l’auteur sur la société s’entrelace avec talent, réflexion et humour autour de ces péripéties, comme :
« Les grades à gagner développent l’ambition ; l’ambition engendre une complaisance envers le pouvoir ; puis l’égalité moderne met le justiciable et le juge sur la même feuille du parquet social. Ainsi, les deux colonnes de tout ordre social, la Religion et la Justice, se sont amoindries au dix-neuvième siècle, où l’on se prétend en progrès sur toute chose. »
Plus loin :
« Faire arriver un homme médiocre ! c’est pour une femme, comme pour les rois, se donner le plaisir qui séduit tant les grands acteurs, et qui consiste à jouer cent fois une mauvaise pièce. C’est l’ivresse de l’égoïsme ! Enfin c’est en quelque sorte les saturnales du pouvoir. »
Et aussi :
« Quand la loi est satisfaite, la société ne l’est pas, elle conserve ses défiances, et elle fait tout pour se les justifier à elle-même ; elle rend le forçat libéré un être impossible ; elle doit lui rendre tous ses droits, mais elle lui interdit de vivre dans une certaine zone… »
Chacun pourra réfléchir à la société et aussi à la psychologie des personnages, la naïveté, l’innocence, le bien, le mal, l’ambition, etc…, à la complexité humaine.