Depuis septembre 1940, l'Indochine, coupée de la France, vit sous le joug japonais. Après plus de quatre années d'occupation, soudain, le 9 mars 1945 à 21 heures, toutes les garnisons françaises sont attaquées. C'est à Lang Son, au Tonkin, que les combats sont les plus acharnés. Le colonel nippon Shizumé fait arrêter par traîtrise le président Auphelle et le colonel Robert, commandant la subdivision. L'officier français refuse de signer l'ordre de reddition de ses troupes, essaimées jusqu'à Dong Dang, la Porte de Chine. Privés de leur chef, les marsouins se battent à un contre cinquante, mais les forts tombent un à un. Le 12 mars, les Nippons massacrent la plus grande partie des survivants et le général Emile Lemonnier est décapité. Les autres subissent l'horreur des camps de la mort lente d'Hoa Binh. Leclerc débarque... Une autre guerre commence. Georges Fleury apporte aujourd'hui des précisions capitales sur le dernier haut fait méconnu de la Seconde Guerre mondiale.
Novembre 1954. Une guerre qui ne porte pas encore son nom éclate en Algérie. Les commandos de la Marine, héritiers des bérets-verts du jour J, rentrent d'Indochine. Ils engagent jusqu'en 1962 un combat professionnel et sans haine contre la rébellion. Les plus jeunes d'entre eux meurent à moins de dix-huit ans. Fer de lance des bataillons de fusiliers marins formés par Ponchardier jusqu'en 1959, les commandos combattent d'égal à égal les katibas de l'A.L.N. fraîchement infiltrées du Maroc. L'El Gaada d'Aflou, l'oued Mellal, le Goursifane, Ghassoul, Aïn Sefra, djebel Bou Amoud, Mekter, Bou Lherfad et M'Zi sont les mots clés de la longue litanie de leurs batailles.
Les Français musulmans qui se sont battus dans les rangs des forces de l’ordre pendant la guerre d’Algérie vivent maintenant dans l’oubli le plus total. Ce livre vient très justement les rappeler au souvenir de ceux qui les avaient employés au combat après leur avoir fait des promesses intenables. Moghaznis, goumiers, spahis, tirailleurs et harkis, Georges Fleury, qui a combattu avec eux, décrit comme ils ne l’avaient jamais été les enthousiasmes de leurs premiers mois de baroud, leurs deuils, leurs défaites, leurs victoires sur un ennemi frère, et leur lâche abandon à la fin de la guerre. « Le combat des Harkis » offre aussi un étonnant panorama des chances gâchées par la France lors des ralliements de masse de hors-la-loi hostiles au F.L.N., comme celui de l’armée de Bellounis, le général du désert.
Georges Fleury - Le 1er Régiment de chasseurs parachutistes (3) : Bérets rouges en Algérie
Héritier des fameux Groupements d’Infanterie de l’Air, créé en 1943 en Afrique du Nord, le 1er Régiment de chasseurs parachutistes est l’unité de tradition des troupes aéroportées françaises. Georges Fleury a tenu à reconstituer son histoire en trois volumes. Après les combats de la Libération et la guerre d’Indochine, traités dans les deux premiers volumes de cette fresque passionnante, voici la guerre d’Algérie. Le 1er R.C.P., dont le magnifique 2/1 R.C.P. du commandant Bréchignac a été décimé à Dien Bien Phu, survit en Algérie sous la forme de deux bataillons autonomes lorsqu’éclatent, en octobre 1954, les premiers lancés par les nationalistes algériens. Les 1/1 R.C.P. du chef de bataillon Dangoumau et 3/1 R.C.P. du commandant Ducrue sont engagés, dès le 15 octobre 1954 dans les opérations de maintien de l’ordre dans la région de Souk-Arhas. Le 1er R.C.P. redevient un régiment en novembre 1955, sous les ordres du lieutenant-colonel Mayer, qui le mènera dans les combats de plus en plus violents au fils des mois. Les chasseurs parachutistes, encadrés par des officiers et des sous-officiers qui ont combattu en Indochine, opèrent sans répit dans le Constantinois, l’Algérois, la Kabylie et le Sud-Oranais...