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lundi 26 mars 2018

MENDÈS Catulle – Livres Audio !

           MENDÈS Catulle – Livres Audio               


MENDÈS, Catulle – La Nouvelle Mariée

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 14min | Genre : Nouvelles

Soir de noces
Les paroles ci-dessous de La Nouvelle Mariée (1883), le soir de ses noces, donnent un aperçu du ton de ce conte :
« Je viens au fait. Je vous ai épousé, parce que vous êtes riche, mais je voudrais ne pas être votre femme, parce que vous êtes hideux, physiquement et moralement. Au contraire, un désir éperdu m’attire vers le jeune homme qui marche sous nos fenêtres. Situation nette : vous, haï ; lui, adoré. Oh ! je sais bien que vous êtes mon maître, car vous m’avez acquise ! vous pouvez, – tout de suite, – entrer dans ce lit où l’on m’a couchée, et d’où je vous dédaigne. Je ne me défendrai pas ! je me soumets. Après le marché fait, libre à vous de prendre possession… »
La Nouvelle Mariée.
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MENDÈS, Catulle – La Petite Servante

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 18min | Genre : Nouvelles

Jeune servante
Le destin cruel, en 1876, de Germaine, La Petite Servante qui semble moins souffrir de sa triste condition que nous qui la voyons vivre aussi soumise…
« On lui avait appris à coudre, mais on ne lui avait pas appris à lire. Lire, pour les personnes de la condition de Germaine, ce n’est pas salutaire. Lire porte à penser, et, une fois que l’on pense, on ne raccommode pas si bien les chemises. Les domestiques l’estimaient peu, parce qu’elle était silencieuse, obéissante et dévouée à sa maîtresse. Elle ne sortait jamais, si ce n’était le dimanche, pour aller à l’église. »
« Elle cousait. Elle avait toujours ses grands yeux bêtes et doux. Jamais âme n’avait été aussi seule que la sienne. Elle n’était pas triste pourtant. »
Un beau récit émouvant de Catulle Mendès, même si le parfum en est un peu décadent.
La Petite Servante.
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MENDÈS, Catulle – Monstres Parisiens (Deuxième Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 50min | Genre : Nouvelles

Monstres parisiens
Blanche de Caldelis et La Dame seule nous présentent des héroïnes apparemment vertueuses mais nous retrouvons dans Madame de Fleurence et dans Les Faux Amants les « monstres » familiers à Mendès (cf. la première sélection de Monstres parisiens).
Comparez en effet la dame seule : « Grande, pâle, maigre, toujours plus amaigrie, et si belle avec vos profonds yeux d’or brun, cerclés d’un sombre azur, fixes, presque effrayants, pareils à des yeux de ressuscitée, vous avez traversé, seule, les luxes et les joies de la vie pari­sienne ; la longueur glaciale de votre robe noire était une traînée de deuil dans les fêtes. Point de mari, aucun amant, pas même une câline amie dont la tendresse charme le cœur sans l’a­paiser, comme un fruit trompe la soif. Cependant une vie intense incessam­ment vous dévorait, visible dans vos yeux caves, où deux braises fauves ne cessaient pas de luire, se ravivant à se consumer. »
et Madame de Roseboise : « Mais rien ne nous empêche de penser que Mine de Roseboise a quelque part dans Paris, par delà des ponts, un jeune ami, bien discret, obscur, inconnu, à qui elle ne craint pas d’avouer les imperfections encore exquises de sa beauté savante. » (Les Faux Amants)
Écouter un extrait : Les Faux Amants.

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MENDÈS, Catulle – La Vie Et La Mort D’une Danseuse

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 26min | Genre : Nouvelles

Catulle Mendès - La Vie et la mort d'une danseuse
Naples, Catane, Modène, Florence, Milan, Londres, Vienne, Paris, Saint-Pétersbourg, puis… La Porte Saint-Martin, un bal de barrière. Telle fut la carrière de Marietta de douze ans à la soixantaine… Cette histoire de la grandeur et de la décadence d’une étoile italienne est racontée, avec un grand accent de vérité, dans La Vie et la mort d’une danseuse (1886).
« À Paris, les poètes se souviennent encore de Marietta Dall’Oro, la belle mime aux lèvres de grenade, qui leur jetait des poignées de soleil au visage et faisait tournoyer dans la valse de Giselle la furia des tarentelles napolitaines. En huit jours, la signorina fut célèbre et se révéla Parisienne ; elle eut tout ce qu’il convenait d’avoir : des équipages de luxe, un domestique nègre, et le baron de Chalmy, qu’elle ruina comme un ange, et une loge aux Bouffes pour les soirs où elle ne dansait pas. »
La Vie et la mort d’une danseuse.
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MENDÈS, Catulle – Monstres Parisiens (Première Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 5min | Genre : Nouvelles

Monstres parisiens
Ces cinq nouvelles choisies de Monstres parisiens ont chacune pour héroïne une jeune femme… non irréprochable. Légèreté du ton, légèreté des parisiennes évoluant dans un milieu mondain que semble bien connaître Catulle Mendès.
Écoutez les aventures de la petite baronne libertine de La Pénitente, de Colette « une vraie toquée toute charmante » (La Sœur aînée), de la fausse espionne autrichienne (Les Étrangères), de Madame de Rosavène éprise d’une vie « excessive » et de la malheureuse joueuse La Baronne de Trèfle.
Écouter un extrait : La Pénitente.

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MENDÈS, Catulle – Le Cadeau De La Petite Noël

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 16min | Genre : Contes

Le Cadeau de la petite Noël
Dans Le Cadeau de la petite Noël notez bien ce passage : « Mais ce qui charma le plus Rose Noël, ce fut une babouche persane, brodée de petites perles, qu’elle aperçut dans un vieux plat de cuivre repoussé. « Ah ! la jolie pantoufle ! vous ne savez pas ce que vous devriez faire ? Puisque c’est Noël, mettez-la dans votre cheminée, ce soir. » Et ce qu’elle conseillait, elle le fit ; elle plaça la babouche derrière les lourds rideaux. « Le petit Noël doit être mon parent, puisque je m’appelle comme lui. Je lui dirai de vous apporter un joli cadeau. »»
et laissez vous entraîner par l’imagination de Catulle Mendès…
Le Cadeau de la petite Noël.
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MENDÈS, Catulle – La Fille Garçon – La Tueuse D’écho – Le Mangeur De Rêve

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 40min | Genre : Nouvelles

Jean Béraud - Les Buveurs (détail)
Trois nouvelles publiées en 1883 plutôt sombres de couleur…
Dans La Fille garçon, le poète-romancier évoque le souvenir de sa camarade Antoinette à 16 ans « Elle était extraordinaire. Ce qu’on ignore, elle le savait ; ce qu’on chuchote, elle le criait. Tous les cynismes de parole : un matin elle m’appela du haut de l’escalier : « Conçois-tu cela ? ma mère vient de renvoyer cette pauvre Mariette, parce que le cocher lui a fait un enfant ! » (ce passage est cité parce qu’il a son importance dans la conclusion de la nouvelle)
La Tueuse d’écho est la confession d’une prostituée cherchant l’oubli dans l’absinthe. Le titre se justifie ainsi : « Voilà pourquoi je bois autant que je puis. L’absinthe enroue, le genièvre aussi. Après avoir bu, je n’ai plus le son de parole que j’avais dans le temps. Et, à force d’avaler tout ce qui sèche et brûle la gorge, j’espère bien arriver à ne jamais plus entendre, quand je tire le bras aux hommes de la rue, la voix douce dont j’appelais maman et dont je disais que je l’aimais à mon premier amoureux. »
L’enchaînement est facile avec Le Mangeur de rêve, condamnation de la drogue et de ses ravages :
« O délicieuse et sinistre drogue ! que tu sois la pâte épaisse, pesante, qui s’agglutine, ou que tu te dérobe, quintessenciée, sous l’argent des pilules, – dawamesk ou haschichine, – tu es terrible, Haschich !
Oui, tu es adorable ; oui, tu donnes la langueur exquise ou la joie effrénée, la paix, comme Dieu, l’orgueil, comme Satan ; oui, par toi, l’on oublie ! Hors des médiocrités de la vie réelle, loin de la sottise rampante et des devoirs étroits, l’homme par toi s’élève, avec les ailes de la délivrance, dans les chimères et dans les victoires. Tu es la fausse clé du paradis ! [...] Hélas ! tu es un bourreau subtil. À force d’exaspérer les forces vives des cœurs et des esprits, tu les brises, ces cœurs, tu les tues, ces esprits. Rien de ce qui doit être aimé ne semble plus digne de l’être, rien de ce qui peut être rêvé ne paraît plus digne d’une pensée. »
Écouter un extrait : La Fille garçon.

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MENDÈS, Catulle – Don Juan Au Paradis

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 14min | Genre : Nouvelles

Don Juan
Avant d’écouter cette nouvelle de Catulle Mendès célébrant la memoire de Don Juan, il est suggéré par l’auteur de se rappeler les vers de Don Juan aux enfers de Baudelaire.
« Quand il comparut, – après les formalités, très simplifiées pour lui, de l’agonie et de la mort, – devant le Juge qui, choisissant le bon grain de l’ivraie, ouvre aux élus les portes paradisiaques et précipite les damnés à l’éternelle géhenne, Don Juan, selon qu’il est écrit dans le livre de Charles Baudelaire, ne daigna point se montrer ému. [...]
A l’aspect de cet adolescent qui avait eu, dès la terre, l’immortalité de la grâce, les vierges du ciel révèrent d’un ciel qu’elles ne connaissaient pas, et soupirèrent, charmées ; elles faisaient des vœux, se parlant bas entre elles, pour qu’aucune charge grave ne s’élevât contre l’accusé, pour qu’il fût admis dans l’impérissable joie, salaire des innocences ou des repentirs ; elles auraient plaisir à se promener en sa compagnie… »
Don Juan au paradis.
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Tous nos livres audio gratuits pour Catulle Mendès :


MÉNARD Louis – Livres Audio !

               MÉNARD Louis – Livres Audio             


MÉNARD, Louis – Catéchisme Religieux Des Libres Penseurs

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 50min | Genre : Religion

Catéchisme religieux des libres penseurs
« Les idées nous paraissent plus clairement exprimées par des mots abstraits que par des images, mais il n’en a pas toujours été ainsi, heureusement pour l’art. Si l’Attraction universelle n’avait jamais été considérée comme une puissance active, comme une personne, nous pourrions avoir le système de Newton, mais nous n’aurions pas la Vénus de Milo ; tout en respectant la science, il est permis d’aimer l’art. »
Essai très riche de Louis Ménard (1822-1901), « le rêveur païen mystique », dont une dizaine de textes philosophiques d’accès facile sont sur le site, le Catéchisme religieux des libres penseurs répond à plusieurs questions que chacun se pose et peut être abordé de façon désordonnée.
Table des matières
I. De la religion et de ses différentes formes
Religions antiques
Religions modernes
II. Rapports de la religion avec la science, l’art et la morale
La science et la religion
L’art et la religion La morale et la religion
La politique et la religion
III. De la symbolique et des fondements de la foi
Nécessité de l’Herméneutique
Mythologie chrétienne
Choix d’une religion
IV. De la nature des dieux et de la question du mal
Les lois physiques et les lois morales
Expression humaine du divin
De la douleur et du péché
V. De la vie éternelle
Sanction morale dans les religions unitaires
Solution hellénique du problème de la mort
État présent des croyances

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MÉNARD, Louis – La Légende De Saint Hilarion – L’Origine Des Insectes

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 32min | Genre : Religion

Dominique Papety - La Légende de Saint Hilarion
Les Rêveries d’un païen mystique de Louis Ménard (1822-1901), mélange de philosophie et de poésie mystique (deux sélections sur le site) sont ici illustrées par deux légendes différentes,
- l’une chrétienne : La Légende de Saint Hilarion,
- l’autre de tradition rabbinique : L’Origine des insectes.
« Tout à coup Hilarion vit devant lui une vieille femme tenant dans ses bras un enfant. C’était cette femme qui avait initié Hilarion à la foi chrétienne ; elle habitait un monastère qu’elle avait fondé de l’autre côté du Nil, dans le désert qui s’étend aux pieds de la chaîne arabique. Elle était vénérée comme une sainte ; c’est elle que l’Église honore sous le nom de Marie l’Égyptienne. Elle fit signe à Hilarion de se lever et lui tendit l’enfant. »
Note 1 : Ondine (le nom de cette enfant) était une nymphe ou une naïade. À l’inverse des sirènes, les nymphes ne fréquentent pas la mer, mais les eaux courantes, rivières, fontaines, et n’ont pas de queue de poisson. Durant l’été, elles aiment se tenir assises sur la margelle des fontaines, et peigner leurs longs cheveux avec des peignes d’or ou d’ivoire. Elles aiment également se baigner dans les cascades, les étangs, et les rivières, à la faveur des jours radieux d’été. On dit que celles qui ont les cheveux couleur d’or possèdent de grands trésors qu’elles gardent dans leurs beaux palais immergés.
Note 2 : Dans le désert proche de Jérusalem se trouvait le tombeau d’une ermite, une solitaire. Autour de ce fait historique s’est constituée une des légendes hagiographiques les plus populaires des premiers siècles. Marie aurait été une courtisane d’Alexandrie.
Quant à L’Origine des insectes, note récente :
« On considère que les premiers insectes sont apparus il y a plus de 400 millions d’années. À cette période, il n’y a pas encore de fleurs ni de mammifères sur la Terre. Les plantes les plus évoluées ressemblent à des fougères, et les premiers vertébrés terrestres sont des amphibiens. Il y a par contre déjà des araignées et des mille-pattes ! »
Illustration : Dominique Papety, La Légende de Saint Hilarion (ca. 1843).
La Légende de Saint Hilarion.
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MÉNARD, Louis – Le Jour Des Morts – Le Gouvernement Gratuit

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Philosophie

Émile Friant - La Toussaint (1888)
De la trentaine des Rêveries d’un païen mystique de Louis Ménard sont extraits un texte religieux et un texte politique.
Dans Le Jour des Morts, le philosophe essaye de nous faire comprendre un mystère :
« Les philosophes et les lettrés se perdent en conjectures pour deviner comment les religions commencent, et quand ils pourraient assister à cette genèse, ils ne veulent pas ouvrir les yeux. »
Il écrit : « le peuple de Paris est le plus religieux de tous les peuples. Sa religion c’est le culte des morts. C’est à Paris que s’est établi l’usage de se découvrir devant un cercueil. Tous les ans, au commencement de ce triste et brumeux novembre [...] on se disperse dans le dédale des pierres funéraires, et chacun cherche ses tombes pour y déposer l’offrande de pensées et de chrysanthèmes, les dernières fleurs de l’automne. »
« À ceux que leur famille a repoussés, il reste la grande famille humaine. »
Le Gouvernement gratuit se présente sous forme d’un dialogue entre Jacques (« Il devrait être très riche, car il est honnête et laborieux : mais il s’est toujours laissé gruger par ses intendants ») et sa marraine : « une bonne fée nommée la Révolution. Comme elle était détestée d’un tas de gens, à qui elle reprochait leurs vices, elle s’est retirée dans le pays des Fées. Jacques va quelquefois la consulter, et elle lui donne de bons conseils qu’il ne suit jamais ».
Des répliques parfois savoureuses et pleines de vérité :
« Jacques. Mais comment, à Athènes, les citoyens pauvres pouvaient-ils passer leur temps à l’assemblée, puisqu’ils étaient obligés de travailler pour gagner leur vie ?
La Fée. On les indemnisait de leur journée avec trois oboles ! »
ou encore :
« Ton père et le père de ton père étaient écrasés sous la triple tyrannie du roi, de la noblesse et du clergé. J’ai voulu t’en affranchir (dit la Révolution) : à qui a profité ma victoire ? Uniquement à l’exécutif ; au lieu d’une noblesse héréditaire, tu as une aristocratie de fonctionnaires nommés par le pouvoir. Tu n’es pas plus libre et tu payes encore plus cher. »
Illustration : Émile Friant, La Toussaint (1888).
Le Jour des Morts.
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MÉNARD, Louis – Lettre D’un Mythologue À Un Naturaliste

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 26min | Genre : Philosophie

Paul Gavarni - Fourberies de femmes
La Lettre d’un mythologue, très facile à lire, s’inscrit dans la série des trente Rêveries d’un païen mystique (EschatologieNirvanaSocrate devant Minos, etc… Première SélectionDeuxième Sélection).
Louis Ménard, auteur polyvalent chimiste, littérateur, poète, professeur, féru de grec, historien des religions, aux idées révolutionnaires, en 1876 publie Les Rêveries d’un païen mystique, mélange de dialogues philosophiques, de contes et de poèmes qui eut sa célébrité.
Il débat de tous les grands problèmes métaphysiques, dans cette Lettre d’un mythologue (suivie de la Réponse d’un naturaliste – sous forme de note inachevée), mais il a une position sur le problème de « la femme » propre à irriter les féministes.
« Saint Paul a raison d’ordonner aux femmes de se voiler à cause des anges car la beauté des filles de Caïn a séduit les Égrégores et causé leur damnation éternelle. (L’Égrégore est l’Esprit de groupe, entité proche de l’ange ou de l’inconscient collectif.) »
« L’implacable désir nous traîne par les cheveux ; nous nous roulons aux pieds de quelque odieuse idole, et, quand elle nous a broyé le cœur, nous lui demandons pardon. On s’étonne que nous soyons si facilement domptés par des créatures inférieures : c’est qu’elles sont plus vivantes que nous. »
« La femme n’est pas moins spontanée que l’homme dans ses affinités électives. Elle sent sa faiblesse, il lui faut un maître, et celui qui a pu la dompter pourra la protéger au besoin. »
« La femme est faite pour être mère : c’est sa fonction dans la nature et dans la société ; tout ce qui ne sert pas à cette fonction est un hors-d’œuvre. »
De quoi alimenter des querelles actuelles !
Lettre d’un mythologue.
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MÉNARD, Louis – Rêveries D’un Païen Mystique (Deuxième Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 36min | Genre : Philosophie

Rêveries d’un païen mystique
Quatre des trente Rêveries d’un païen mystique ont été publiées sur le site.
Louis Ménard (1822-1901) était passionné de chimie et de littérature, surtout d antiquité grecque. En 1876, il publie son livre le plus remarquable, les Rêveries d’un païen mystique, où se mêlent poésie mystique et philosophie, qui a une grande influence sur certains de ses contemporains qui décrivent Ménard comme l’homme le plus passionnément grec qu’on puisse imaginer.
Dans ce recueil il mêle poèmes et articles souvent dialogués.
Alliance de la religion et de la philosophie oppose la religion catholique et le protestantisme sur la doctrine du mariage. Libres penseurs et chrétiens y trouveront des arguments qui cent ans plus tard peuvent alimenter les mêmes discussions. La position de Ménard est surtout anticléricale :
« Au lieu de se retrancher obstinément dans des camps ennemis, les hommes et les femmes auraient un intérêt égal à vivre en paix sur un terrain commun. En réalité, ce n’est pas la religion qui nous gêne, c’est le clergé. »
Eschatologie est (tout simplement!!) un dialogue de l’Homme et de Dieu :
« L’Homme. Ainsi, il y a des choses que tu pourrais me dire et que je ne pourrais pas comprendre ? Soit, ma raison a des bornes, je le sais. Mais il y a des choses qu’il t’est défendu de me dire : pourquoi ? Si la vérité est bonne, le bien n’a pas à se cacher ; si elle est mauvaise, je suis de force à l’entendre, et si j’avais eu peur de la connaître, je ne t’aurais pas évoqué.
Le Dieu. Est-ce bien la vérité que tu cherches, et la trouverais-tu meilleure que l’incertitude, si elle était contraire à tes espérances ? Prends garde : tu veux savoir si l’âme est immortelle ? Ne me demande pas une réponse trop prompte : laisse-moi t’y préparer. »
Chaque lecteur peut trouver des sujets de méditation…
Alliance de la religion et de la philosophie.
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MÉNARD, Louis – Rêveries D’un Païen Mystique (Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 45min | Genre : Philosophie

Louis Ménard
Louis Ménard (1822-1901), chimiste (il a découvert le collodion), poète, peintre et historien fut professeur d’histoire universelle à l’Hôtel de Ville de Paris et publia trente Rêveries d’un païen mystique(1876) composées de sonnets, de dialogues philosophiques et d’histoires.
Le sonnet Nirvana traduit l’aspiration au néant, « le seul vrai monde ».
Commentaire d’un républicain sur l’oraison dominicale essaye de « traduire la prière des chrétiens dans la langue des rationalistes.[...] Malheureusement, les mots empêchent de voir les idées. Le christianisme et la démocratie, qui faisaient bon ménage à Florence au moyen âge, se considèrent aujourd’hui en France comme irréconciliables. [...] Cette société idéale que les chrétiens appellent le règne de Dieu sur la terre, cette république fraternelle que nous voulons fonder sur la liberté qui est le droit, sur l’égalité qui est la justice, n’est-ce qu’un rêve de notre conscience ? »
Socrate devant Minos est un dialogue des morts philosophique entre Socrate, Minos juge des Enfers et les Euménides (appelées aussi les Bienveillantes) qui tracent un horrible tableau de ce qui attend l’humanité  ; Socrate réagit : « Écartez ce tableau lugubre, ô Déesses. Les hommes ne peuvent être heureux que si les rois deviennent philosophes ou si les philosophes deviennent rois. »
Un jour l’auteur rencontre Le Diable au café Procope. Ils discutent sur le « Je pense, donc je suis », sur l’existence ou la non-existence de Dieu et sur des sujets annexes :
« Moi. Mais la perfection implique l’existence.
Lui. Encore un sophisme de Descartes ; l’antiquité avait des philosophes plus hardis et plus forts que vous. Pour eux, le bien, le parfait, est supérieur à l’être ; il est cause de tout ce qui est, mais lui-même dédaigne d’exister. »
Rêveries à méditer, à contester ou à approuver…
Écouter un extrait : Nirvana.