ESTAUNIÉ Édouard – Livres Audio
ESTAUNIÉ, Édouard – Solitudes (Deuxième Partie)
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 3h | Genre : Nouvelles
La troisième nouvelle Les Jaufrelin est encore plus tragique que Mademoiselle Gauche et Monsieur Champel parce que le narrateur y apprend qu’il a provoqué, sans le savoir, le suicide de son ami.
Tout au long du récit des réflexions sur la solitude dont chaque auditeur peut constater la justesse dans sa vie ou dans celle d’autrui.
« Ainsi, c’est cela, la Solitude ! ne pouvoir pénétrer un cœur, même s’il s’efforce de se livrer : ne pouvoir exprimer son propre cœur, même pour soi même… »
« Des trois exemples que je viens de raconter, quelle conclusion tirer, sinon que la Solitude est un instrument de mort, le plus redoutable qui soit ?…
Il me suffit pourtant d’un bref recueillement pour entendre, au fond de moi, une autre voix et, l’ayant connue, douter que la Solitude ne soit que cela. Non, elle n’est peut-être pas uniquement la bête malfaisante qui dévore et tue. Elle est aussi l’éducatrice qui fortifie, le prophète qui soulève. Les vrais forts ont été solitaires. Solitaires encore et presque tous, les savants, les artistes, les saints… »
Tout au long du récit des réflexions sur la solitude dont chaque auditeur peut constater la justesse dans sa vie ou dans celle d’autrui.
« Ainsi, c’est cela, la Solitude ! ne pouvoir pénétrer un cœur, même s’il s’efforce de se livrer : ne pouvoir exprimer son propre cœur, même pour soi même… »
« Des trois exemples que je viens de raconter, quelle conclusion tirer, sinon que la Solitude est un instrument de mort, le plus redoutable qui soit ?…
Il me suffit pourtant d’un bref recueillement pour entendre, au fond de moi, une autre voix et, l’ayant connue, douter que la Solitude ne soit que cela. Non, elle n’est peut-être pas uniquement la bête malfaisante qui dévore et tue. Elle est aussi l’éducatrice qui fortifie, le prophète qui soulève. Les vrais forts ont été solitaires. Solitaires encore et presque tous, les savants, les artistes, les saints… »
ESTAUNIÉ, Édouard – Solitudes (Première Partie)
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 50min | Genre : Nouvelles
En 1922, Édouard Estaunié publie Solitudes, trois nouvelles dont voici les deux premières.
Dans son premier roman, Un simple (1880), il montrait déjà les souffrances de l’isolement chez un être sensible.
« Tous ont en commun l’impossibilité où nous nous trouvons de communiquer avec nos semblables. C’est du silence qu’est née la plus déchirante des souffrances, la solitude. »
On ne peut mieux analyser les tourments de l’âme humaine. « Estaunié est tout particulièrement le romancier des âmes de la province, avec leurs drames feutrés, leurs détresses silencieuses, leur solitude. » (Robert de Flers)
« Il y a mille manières d’être seul : il n’est pas sûr non plus qu’on cesse jamais de l’être. On peut étouffer de solitude dans une maison déserte et auprès d’une femme aimée. Le bruit n’est pas moins angoissant que le silence, pour qui a connu le vide profond laissé par un départ. Et, à y bien regarder, l’homme qui chemine dans la vie, avec ou sans compagnon, est-il si différent de l’homme qui meurt, c’est-à-dire irrémédiablement seul. »
« Tous ont en commun l’impossibilité où nous nous trouvons de communiquer avec nos semblables. C’est du silence qu’est née la plus déchirante des souffrances, la solitude. »
On ne peut mieux analyser les tourments de l’âme humaine. « Estaunié est tout particulièrement le romancier des âmes de la province, avec leurs drames feutrés, leurs détresses silencieuses, leur solitude. » (Robert de Flers)
« Il y a mille manières d’être seul : il n’est pas sûr non plus qu’on cesse jamais de l’être. On peut étouffer de solitude dans une maison déserte et auprès d’une femme aimée. Le bruit n’est pas moins angoissant que le silence, pour qui a connu le vide profond laissé par un départ. Et, à y bien regarder, l’homme qui chemine dans la vie, avec ou sans compagnon, est-il si différent de l’homme qui meurt, c’est-à-dire irrémédiablement seul. »
« Mademoiselle Gauche, immobilisée sur un fauteuil depuis quarante ans, avait gardé son cœur du froid, et la vie lui semblait bonne. Réalisant la plus effroyable des apparences de solitude, à cause de cela peut-être, elle ignorait la solitude. » (Mademoiselle Gauche)
« Il est des solitudes à deux, pires que la solitude d’une pièce vide. Le hasard m’a rendu témoin de l’une d’elles pendant une heure : j’ai ramené de ma découverte un tel effroi que mademoiselle Gauche me paraît aujourd’hui avoir été privilégiée. » (Monsieur Champel)
« Il est des solitudes à deux, pires que la solitude d’une pièce vide. Le hasard m’a rendu témoin de l’une d’elles pendant une heure : j’ai ramené de ma découverte un tel effroi que mademoiselle Gauche me paraît aujourd’hui avoir été privilégiée. » (Monsieur Champel)
ESTAUNIÉ, Édouard – Un Simple
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 7h 20min | Genre : Romans
Histoire passionnante et bouleversante d’un jeune bachelier de 18 ans un peu trop naïf qui découvre la vie et n’y trouve que turpitudes (seule la Nature ne le déçoit pas), Un simple est un roman d’Édouard Estaunié (1862-1942), psychologue et moraliste élu à l’Académie Française en 1923.
« Il avait alors 18 ans, l’âge des enthousiasmes, des chimères qui hantent, de l’éveil de l’être à l’inconnu de la vie, mais on aurait cru que rien de pareil ne l’eût encore touché du bout de l’aile ; il paraissait plutôt replié sur lui-même, et acharné à la stricte observance de ses devoirs imposés. »
L’auteur nous décrit minutieusement les étapes de sa souffrance ininterrompue pour en arriver à cette constatation :
« Pour la première fois, l’idée de l’anéantissement, du retour au rien, à l’impassibilité des pierres et des substances matérielles, lui apparût sereine et consolante. Lui, si croyant, en oubliait les prestigieuses promesses de l’Évangile, l’immortalité rêvée,
et pris d’un grand désir de mort, ne voyait plus dans celle-ci qu’un sommeil comme celui de tout à l’heure, sans douleur ni conscience, le sommeil indéfini des choses inertes. »
et pris d’un grand désir de mort, ne voyait plus dans celle-ci qu’un sommeil comme celui de tout à l’heure, sans douleur ni conscience, le sommeil indéfini des choses inertes. »