DURUY George – Livres Audio
DURUY, George – Victoire D’âme
« Ma raison me dit :
« Tu es de cinq ans plus âgée que cet homme léger, volage, faible contre ses passions et esclave de ses vices. Il t’offre aujourd’hui de réparer, en te donnant son nom, le préjudice qu’il a causé à ta bonne renommée. Mais quand le vent de générosité aura cessé de souffler, il se repentira d’avoir rivé de ses propres mains une chaîne que tu t’efforceras vainement de lui rendre légère. Un temps viendra, où tu ne seras plus jeune, alors que lui n’aura pas cessé de l’être… »
« Tu es de cinq ans plus âgée que cet homme léger, volage, faible contre ses passions et esclave de ses vices. Il t’offre aujourd’hui de réparer, en te donnant son nom, le préjudice qu’il a causé à ta bonne renommée. Mais quand le vent de générosité aura cessé de souffler, il se repentira d’avoir rivé de ses propres mains une chaîne que tu t’efforceras vainement de lui rendre légère. Un temps viendra, où tu ne seras plus jeune, alors que lui n’aura pas cessé de l’être… »
Mon cœur réplique :
« Vas-tu laisser échapper l’occasion d’aimer ? Tu n’as pas eu de bonheur en ce monde : au moment où elle s’offre enfin, vas-tu la repousser et renoncer une minute au moins, de cette absolue félicité ? »
« Vas-tu laisser échapper l’occasion d’aimer ? Tu n’as pas eu de bonheur en ce monde : au moment où elle s’offre enfin, vas-tu la repousser et renoncer une minute au moins, de cette absolue félicité ? »
Et moi, je dis :
« J’adore cet homme : quel argument vaut celui-là ? Je l’adore, et je veux être sa femme ! »»
« J’adore cet homme : quel argument vaut celui-là ? Je l’adore, et je veux être sa femme ! »»
Illustration : Marcel Rieder, Lectrice (19?).
DURUY, Georges – L’Anniversaire
Lorsqu’ils étaient adolescents, le baron de Palamède et la comtesse Herminie se sont aimés.
À la suite d’une brouille entre leurs pères, ils se sont mariés, chacun de leur côté. Les années ont passé. Plus d’un quart de siècle après, ils se retrouvent et prennent la douce habitude de passer leurs soirées ensemble, en amis.
Mais un jour, le baron de Palamède ne peut retenir l’aveu qui n’avait jamais franchi ses lèvres.
À la suite d’une brouille entre leurs pères, ils se sont mariés, chacun de leur côté. Les années ont passé. Plus d’un quart de siècle après, ils se retrouvent et prennent la douce habitude de passer leurs soirées ensemble, en amis.
Mais un jour, le baron de Palamède ne peut retenir l’aveu qui n’avait jamais franchi ses lèvres.
Illustration : Pierre-Auguste Renoir, Confidences(1875).
DURUY, Georges – Pèlerinage D’amour
Donneur de voix : DanielLuttringer | Durée : 23min | Genre : Nouvelles
Cette mélancolique nouvelle est extraite du recueil Victoire d’âme paru en 1888.
« Il parut à Mariette que son ami était devenu sceptique, moqueur et blasé, que l’esprit de critique et d’ironie avait tari en lui la source des généreux enthousiasmes ; Olivier crut s’apercevoir, de son côté, que la petite institutrice, depuis sa métamorphose en grande dame, avait perdu de son naturel, qu’elle ne gardait plus cette réserve pudique, ce charme d’innocence et de naïveté, qui donnait jadis, quelque chose de presque virginal et de si touchant à sa jeune maîtresse. »
DURUY, George – L’Unisson
Donneur de voix : DanielLuttringer | Durée : 6h 45min | Genre : Romans
Auguste Gabriel Georges Duruy, dit George Duruy, né le 11 mars 1853, mort le 23 mars 1918, est un historien et romancier français.
Extrait : « Stimulé par la contradiction, Raymond apporta dans sa réplique une verve et une éloquence singulières ; tous les regards s’étaient tournés vers lui ; on l’écoutait avec quelque chose de plus que la simple attention, avec une sympathie qui s’adressait moins à ses idées qu’au talent dont il faisait preuve en les défendant. Claire ne s’y trompa point ; et la surprise qu’elle éprouva de cette constatation eut pour effet de la mettre en un état d’esprit singulier. Elle se sentit tout ensemble satisfaite et mécontente ; flattée dans son amour-propre de femme du succès qu’obtenait Raymond, particulièrement auprès de Mme de Sizerac, et en même temps furieuse, aussi bien contre lui que contre la marquise, de ce succès même ; fière de son mari, pour la première fois, mais irritée, aussi, par la révélation soudaine d’une supériorité qui reléguait son propre mérite — dont elle avait une opinion fort avantageuse — au second plan, et qu’elle ne se résignait point à rencontrer chez autrui, fût-ce chez l’homme dont elle portait le nom, sans que le premier mouvement de sa nature très personnelle fût d’en concevoir un peu d’envie. »
DURUY, George – Andrée
Donneur de voix : DanielLuttringer | Durée : 7h 43min | Genre : Romans
Auguste Gabriel Georges Duruy, dit George Duruy, né le 11 mars 1853, mort le 23 mars 1918, est un historien et romancier français.
Extrait : « Andrée venait de passer brillamment son examen. Son père et sa mère étaient encore tout fiers de ce succès. Mais ni l’un ni l’autre n’attribuaient à l’instruction une vertu propre. Ce qu’ils appréciaient en elle, c’était ce brevet conquis par leur fille et qui les remboursait, en monnaie de vanité, de leurs frais de livres, de leçons et de cours. Pleins du lourd dédain des ignorants pour les choses de l’esprit, ils ne soupçonnaient pas que l’instruction, administrée avec intelligence, prépare et facilite la grave métamorphose de la jeune fille en épouse, puis en mère ; qu’elle fait de cette jolie créature frivole la digne compagne qu’un mari souhaite pour lui-même et l’éducatrice dont il a besoin pour ses enfants ; que la littérature donne aux femmes plus de bons que de mauvais conseils ; que le livre est l’ami du foyer, l’allié naturel de l’époux, l’exorciste des tentations mauvaises qui naissent du désœuvrement ; que la femme, enfin, a des chances d’être aimée mieux et plus longtemps quand le soin qu’elle prend de son esprit, comme de sa beauté, engage le mari à donner une douce cohabitation intellectuelle comme complément à la communauté de la chambre nuptiale. »