DABIT Eugène – Livres Audio
DABIT, Eugène – Un Mort Tout Neuf (Deuxième Partie)
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 10min | Genre : Romans
La veillée funèbre de l’oncle Albert continue dans ces deux chapitres de Un mort tout neuf ; il est préférable que dans son cercueil, le mort n’entende pas tout qui se passe comme vous le verrez… et l’enterrement n’a pas encore eu lieu. Encore quelques séquences vous attendent…
Du naturalisme à l’état pur dans ce roman d’Eugène Dabit, titulaire du prix du Roman populiste en 1931.
Un exemple des propos tenus :
« Il avait bien d’autres préjugés, murmure Lucienne. Tiens, celui-là, qui a toujours pesé dans sa vie: que nous soyons enfants naturels. Nous, que veux-tu, on a eu des parents négligents, qui ne croyaient pas mourir si jeunes, et coup sur coup, et nous sommes restés avec le nom de la mère. Moi, ça ne m’a jamais gênée.
– Albert, si. »
– Albert, si. »
DABIT, Eugène – Un Mort Tout Neuf (Première Partie)
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h | Genre : Romans
Eugène Dabit dans Hôtel du Nord nous a déjà fait côtoyer le petit peuple de Paris des années 30.
Il renouvelle cette atmosphère dans l’étrange roman Un mort tout neuf (1934) où l’on assiste à tout ce qui dans la famille, les amis, les voisins, tout le quartier alimente les conversations, les potins, les calculs, les médisances sur la mort mystérieuse de l’oncle Albert.
On se croirait dans un film où on saute sans cesse d’une séquence à l’autre.
Aujourd’hui, deux chapitres…
Triste et funèbre, mais des réflexions souvent proches de l’humour.
« Ils montent, pénètrent dans la chambre. Paula allume, elle ferme les doubles rideaux. Le médecin ôte son chapeau melon qu’il met sur la table de nuit, puis d’un geste froid il tire la couverture et le drap, et découvre le cadavre : la main gauche repose sur la poitrine, la main droite sur le matelas, les jambes nues sont repliées, croisées.
— Il est comme il s’était endormi hier soir, balbutie Paula. »
— Il est comme il s’était endormi hier soir, balbutie Paula. »
DABIT, Eugène – Monsieur Petitfrère
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 5min | Genre : Nouvelles
Portrait d’un vieillard sympathique, Monsieur Petitfrère (1933) est une nouvelle d’Eugène Dabit, l’auteur de L’Hôtel du Nord.
Le plaisir du lecteur est dû à la personnalité du vieux monsieur charmant, fragile et terriblement bavard, et au paysage espagnol bien décrit de la région de Cadaquès ; aucune mention de Salvador Dalí, mais de nombreuses évocations de peintres (Louis Petitfrère est aussi peintre amateur modeste comme le narrateur) et un amour passionné de la sardane qui clôt nostalgiquement cette rencontre.
Le plaisir du lecteur est dû à la personnalité du vieux monsieur charmant, fragile et terriblement bavard, et au paysage espagnol bien décrit de la région de Cadaquès ; aucune mention de Salvador Dalí, mais de nombreuses évocations de peintres (Louis Petitfrère est aussi peintre amateur modeste comme le narrateur) et un amour passionné de la sardane qui clôt nostalgiquement cette rencontre.
« Un air de sardane éclata ; la ronde se forma, s’étendit. Soudain, aussi légers et rapides que les figures de cette danse, me revinrent à l’esprit des souvenirs de M. Petitfrère, en route pour une ville d’eau grise où son corps retrouverait quelque force peut-être, où son cœur regretterait, souffrirait. »
Illustration : Antoni Bartomeus i Casanovas (1856-1935), Danses de Sardanes au Port d’Alguer à Cadaquès (détail), Memòria Digital de Catalunya. © Arxiu Fotogràfic Centre Excursionista de Catalunya. (Avec l’aimable autorisation de cet organisme).
DABIT, Eugène – L’Hôtel Du Nord
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 5h | Genre : Romans
Les parents d’Eugène Dabit (1898-1936) étaient co-propriétaires de l’Hôtel du Nord, en bordure du canal Saint-Martin, où le romancier travaillait parfois comme garçon de café ou portier de nuit et prenait des notes pour son L’Hôtel du Nord qui lui valut le « Prix du roman populiste » en 1931. (André Gide et Roger Martin du Gard étaient ses guides littéraires).
Sous la forme d’une chronique, l’ouvrage relate la vie d’un petit hôtel de Paris pour ouvriers dans ses scènes quotidiennes ; c’est une succession de tranches de vies, d’anecdotes, de personnages : Lecouvreur le patron, sa femme Louise qui vient en aide à ses pensionnaires, Renée la bonne, Pierre Trimault son amant, les joueurs de cartes, Julot l’éclusier, les gens de passage et leurs histoires…
Vous n’y entendrez pas cependant :« Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? », la fameuse réplique d’Arletty qu’Henri Jeanson a créée dans le film de Marcel Carné Hôtel du Nord inspiré très librement du roman plus riche en descriptions qu’en dialogues.
Des moments tendres, des situations touchantes, quelques scènes réalistes mais, à la différence du film, ni suicide dans une chambre, ni gangsters traqués…
Sous la forme d’une chronique, l’ouvrage relate la vie d’un petit hôtel de Paris pour ouvriers dans ses scènes quotidiennes ; c’est une succession de tranches de vies, d’anecdotes, de personnages : Lecouvreur le patron, sa femme Louise qui vient en aide à ses pensionnaires, Renée la bonne, Pierre Trimault son amant, les joueurs de cartes, Julot l’éclusier, les gens de passage et leurs histoires…
Vous n’y entendrez pas cependant :« Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? », la fameuse réplique d’Arletty qu’Henri Jeanson a créée dans le film de Marcel Carné Hôtel du Nord inspiré très librement du roman plus riche en descriptions qu’en dialogues.
Des moments tendres, des situations touchantes, quelques scènes réalistes mais, à la différence du film, ni suicide dans une chambre, ni gangsters traqués…
Illustration : L’Hôtel du Nord de M. et Mme Dabit en 1938, reportage de la revue Cinémonde, sur le site Marcel-Carné.com.