COURTELINE, Georges – Livres Audio
COURTELINE, Georges – L’Œil De Veau
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 20min | Genre : Nouvelles
L’Œil de veau est un souvenir autobiographique à la fois drôle et émouvant de Georges Moinaux, alors âgé de treize ans, interne au collège de Meaux. Il devait passer dans ce collège de province six années qui furent les plus malheureuses de sa vie. « Ah ! le sale temps ! » s’écrie-t-il. Il supportait mal la discipline étroite qui sévissait alors dans les lycées et les collèges.
Le collégien d’aujourd’hui est invité à comparer son emploi du temps avec celui de Georges Courteline vers les années 1870…
Illustration : L’Œil de veau (1905).
COURTELINE, Georges – Une Maison Tranquille – Mouvement De Valse – Le Fils
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 39min | Genre : Nouvelles
Ces trois histoires extraites du recueil Les Femmes d’amis (cf. Une canaille et Henriette a été insultée) nous présentent trois aspects de Georges Courteline.
Le Courteline bien connu, dans Une maison tranquille :
« Figurez-vous que cette petite fauvette eut le malheur, ces temps derniers, de faire une mauvaise connaissance. Tranquillement, sans songer à mal, elle revenait de prendre sa leçon de chant, quand avec un effroi, d’ailleurs bien légitime, elle s’aperçut qu’elle était suivie. Il y a des malhonnêtes gens partout, même dans le monde des fauvettes. »
Le Courteline poète, dans Mouvement de valse :
« Sur le sol, la traîne trop longue de son peignoir enveloppait ses pieds comme d’un flot de mousse et ainsi elle jouait, divinement, et avec un art infini, sans oppositions et sans effets cherchés, nuançant chaque motif, chaque phrase, chaque mesure, de finesses presque insensibles et que seule pouvait percevoir son âme suprêmement artistique de femme. Les motifs déniaient les uns après les autres, et, dans le mouvement arrondi de la valse, c’étaient de longs et maladifs alanguissements, des bercements assoupis et calmés où revivait la vaporeuse poésie des paysages de Bohême les chœurs en plaine, au soir tombant ; les matinées calmes et sereines, quand une brume de beau temps voile d’une gaze transparente de disque rose du soleil et le fond lilas clair des nues, et la nappe du Danube, coulant, éternellement bleue, entre les ruines effondrées des manoirs et des abbayes. »
Il faut voir la signature pour savoir que Courteline est l’auteur de Le Fils :
« – Ah ! mais, m’écriai-je, pardon ! voici qui devient un peu raide, et vous êtes heureux de n’être qu’un enfant. Qu’est-ce que vous venez réclamer, après tout ? Vous arrivez dans l’intention de me reprendre parla main et de me ramener, repentant et contrit, entre les bras de votre mère. En vérité, vous ne paraissez pas vous douter que si vous aviez seulement deux ans de plus, votre conduite serait tout simplement odieuse. Eh bien, parfaitement, c’est vrai, j’ai été l’amant de votre mère, je l’ai été pendant seize ans en quoi je ne vous apprends rien, puisque vous avez poussé l’indiscrétion jusqu’à fouiller dans ses papiers et si aujourd’hui je ne le suis plus, c’est parce que j’ai, pour ne plus l’être, des raisons dont je suis seul juge, et dont vous devriez, d’ailleurs, être le dernier à vous mêler. En voilà assez à la fin ! »
Illustration : Santiago Rusiñol, Une romance (1894).
COURTELINE, Georges – L’Article 330
Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : 27min | Genre : Théâtre
Comédie en un acte, de Georges Courteline créée le 12 décembre 1900 au Théâtre Antoine.
Monsieur La Brige se trouve au Palais de Justice accusé d’outrage public à la pudeur par le Ministère Public (article 330 de l’ancien Code pénal), ce dernier expose sa vision des faits et organise sa défense face au Président d’audience, à l’huissier et au substitut.
« Neuf fois sur dix, la loi, cette bonne fille, sourit à celui qui la viole. » (La Brige)
Illustration : L’Article 330, par Adrien Barrère (1893).
COURTELINE, Georges – La Vache – À L’infirmerie
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 28min | Genre : Contes
La Vache et À l’infirmerie, sont à joindre aux autres Contes : Têtes de bois, La Pendule, La Bourse, etc, déjà enregistrés.
Dans À l’infirmerie, Courteline s’amuse à nous narrer une grosse scène de farce (niveau« potaches ») entre soldats hospitalisés qui peut prêter à sourire.
En revanche La Vache, avec son style pittoresque, ses traits d’humour et sa conclusion d’opérette est une réussite :
En revanche La Vache, avec son style pittoresque, ses traits d’humour et sa conclusion d’opérette est une réussite :
« La vache avait dressé lentement sa tête formidable et douce – un bloc d’acajou massif, sur lequel du lait répandu eût séché au hasard des pentes – et immobile, elle attachait sur les deux hommes le strabisme hébété de ses yeux, le muet ronchonnement de sa bouche d’où pendaient des baves de gâteux, et qui mâchait. [...] Crois-tu qu’elle est belle !… Non, mais regarde-moi un petit peu ces finesses de coloration. Le rose des pis est-il assez délicieux ?… C’est le volubilis lui-même !… Tonnerre de bleu, oui, elle est belle ! Et sale comme un peigne avec ça. Hein, Poloche, vois-tu, sur ses flancs, ces placages de crasse épaisse ? Et ses cuisses, où des lits de bouse ont séché, si on ne dirait pas de la peau de crocodile ! »
Quelle déception finale pour l’artiste rapin !
Quelle déception finale pour l’artiste rapin !
COURTELINE, Georges – Deux Chroniques De 1884
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 12min | Genre : Nouvelles
Ces deux amusantes Chroniques (18 octobre et 13 décembre 1884) des Petites Nouvelles quotidiennesauxquelles collaboraient Courteline et son père Jules Moinaux traitent, l’une, de l’excommunication du chroniqueur :
« J’ai l’air de rire : au fond ça n’est tout de même pas drôle de penser que j’ai été maudit dans la confection de cette chronique.
Excommunié ! Maudit dans ma littérature ! En voilà une situation !
Dites donc, est-ce que ça se voit beaucoup ? »,
« J’ai l’air de rire : au fond ça n’est tout de même pas drôle de penser que j’ai été maudit dans la confection de cette chronique.
Excommunié ! Maudit dans ma littérature ! En voilà une situation !
Dites donc, est-ce que ça se voit beaucoup ? »,
et l’autre de la conception russe de la polygamie :
« La question suivante fut posée au jury : « Ayant trois ménages à la fois, l’officier Thaddée Stchebrovsky est-il, oui ou non, coupable de polygamie ? »
Il est infiniment probable qu’en lieu et place du jury de Moscou vous eûtes répondu affirmativement. C’est cependant le contraire qui est arrivé.
D’où l’acquittement de Thaddée Stchebrovsky. »
« La question suivante fut posée au jury : « Ayant trois ménages à la fois, l’officier Thaddée Stchebrovsky est-il, oui ou non, coupable de polygamie ? »
Il est infiniment probable qu’en lieu et place du jury de Moscou vous eûtes répondu affirmativement. C’est cependant le contraire qui est arrivé.
D’où l’acquittement de Thaddée Stchebrovsky. »
COURTELINE, Georges – Les Boulingrin
Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : 30min | Genre : Théâtre
Les Boulingrin est une pièce de théâtre comique, écrite par Georges Courteline et créée au théâtre du Grand Guignol le 7 février 1898.
Elle met en scène, des Rillettes, un pique-assiette, qui s’introduit chez un couple, décidé à passer quelques mois agréables en vivant à leurs crochets. Mais M. et Mme Boulingrin ne peuvent plus se supporter et des Rillettes finit par recevoir les coups que se portent les deux époux.
Un téléfilm a été diffusé en 1995, avec la troupe de la Comédie Française.
COURTELINE, Georges – La Bourse – Têtes De Bois
Donneur de voix : René Depasse | Durée : 23min | Genre : Contes
Le fameux distique de Rabelais,
« Mieux est de ris que de larmes escripre,
Pour ce que rire est le propre de l’homme. »
conviendrait bien à ces deux Contes de Courteline.
« Mieux est de ris que de larmes escripre,
Pour ce que rire est le propre de l’homme. »
conviendrait bien à ces deux Contes de Courteline.
La Bourse commence ainsi : « L’immortel auteur d’À se tordre, de Pas de Bile, de Vive la Vie ! et du Parapluie de l’Escouade, j’ai nommé Alphonse Allais a conté une charmante histoire. C’est celle d’une espèce d’enflé qui ne pouvait prendre coup sur coup deux ou trois tasses de café sans éprouver le besoin de dire : « Moi, je suis un type dans le genre de Balzac » ; raturer un mot sur une lettre sans déclarer : « Moi, je suis un type dans le genre de Gustave Flaubert » ; exposer qu’il est marié à une femme appelée Joséphine sans ajouter à l’instant même : « Moi, je suis un type dans le genre de Napoléon Ier. » »
Têtes de Bois prouve qu’on peut rire, même du macabre… « Quand Bois mourut, m’expliqua Venderague, c’est moi que je fus désigné de corvée pour aller, avec le chef, le reconnaître à l’hôpital, à cause que nous étions pays, nés le même mois, au même patelin, ousque nous restions censément porte à porte, loin comme qui dirait d’ici au magasin d’habillement. C’est bon, nous partons, le chef et moi, nous rappliquons à l’hôpital. »
COURTELINE, Georges Et VEBER, Pierre – L’Affaire Champignon
Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : 25min | Genre : Théâtre
« Champignon, se frottant les mains :
- À nous la paille humide, les fayots et la boule de son ! Ça t’apprendra à me faire cocu.
- À nous la paille humide, les fayots et la boule de son ! Ça t’apprendra à me faire cocu.
Désirée :
- Je ne savais pas que ça te contrarierait.
- Je ne savais pas que ça te contrarierait.
Champignon :
- Menteuse ! Je te l’avais défendu plus de cent fois. Seulement, voilà, tu ne veux en faire qu’à ta tête ; faut toujours que tu commandes ! Eh bien, tu verras, ce coup-ci : tu verras ce que ça te coûtera ! »
- Menteuse ! Je te l’avais défendu plus de cent fois. Seulement, voilà, tu ne veux en faire qu’à ta tête ; faut toujours que tu commandes ! Eh bien, tu verras, ce coup-ci : tu verras ce que ça te coûtera ! »
L’écoute de cette pièce mériterait elle aussi d’être remboursée par la Sécurité sociale…
Cette fantaisie judiciaire en un acte de Georges Courteline et Pierre Veber (1869-1942), est tirée des tribunaux comiques de Jules Moinaux, le père de Courteline.
Elle fut représentée la première fois sur la scène de La Scala, salle Parisienne de Music-hall dans le 10ème, en 1899.
Elle fut représentée la première fois sur la scène de La Scala, salle Parisienne de Music-hall dans le 10ème, en 1899.