La maison des Chailloux
Par une belle fin de journée d'automne, Robert Gauderet rentre chez lui à Saint-Genis, un petit village des bords de la petite Grosne, à l'ouest de Mâcon pour y retrouver sa famille à la ferme familiale. Mais une mauvaise surprise l'attend. De la ferme où il est né, Robert ne retrouve que des ruines calcinées et sa famille a disparu à jamais. Adolescent réservé, il avait quitté son village sept ans plus tôt entre deux gendarmes, sous les cris de haine et de mépris. Devenu un homme mûri par une vie rude, il veut savoir pourquoi ses parents ont disparu. Il cherche à se réintégrer dans ce village où il compte peu d'amis, la guerre les ayant dispersés ou fait disparaître, les autres le méprisant. Il lance un défi au mauvais sort. Malgré l'ampleur de la tâche, Robert Gauderet décide de refaire sa vie sur place, de reconstruire la ferme familiale et, surtout, de savoir qui a dénoncé ses parents aux Allemands. Il n'est pas le bienvenu. De vieilles haines se réveillent, même au sein de ce qui reste de famille. Il est l'objet de suspicions, de doutes, d'interrogations. Il en faut plus pour l'arrêter. Avec détermination, il fait face à un milieu paysan fermé, méfiant, soupçonneux, éprouvé par la guerre, qui rejette celui qui, un jour a osé se marginaliser contre l'ordre établi. Grâce à son employeur qui a besoin de ses compétences et à un prisonnier de guerre allemand qui deviendra son ami, il fait face avec une grande détermination. Sa rencontre avec une jeune veuve de guerre et un vieil ermite va profondément changer sa vie. Il pense connaître bientôt la vérité, quand, un soir, alors qu'il quitte son travail par un chemin isolé noyé dans la nuit et le brouillard...