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jeudi 27 octobre 2016

Le Mystère Lee Harvey Oswald !

               Le Mystère Lee Harvey Oswald              


Dans l’article, les témoins et les preuves sont entre [crochets]. Beaucoup d’éléments largement publiés de la vie d’Oswald ne sont pas traités dans cet article, seuls sont exposés les éléments les moins connus.
De plus, comme je ne prétends pas détenir une quelconque vérité, je vous invite à utiliser la bibliographie afin de vous faire votre propre jugement, qui sera peut-être très différent du mien !
“Nous n’avons pas dit la vérité sur Oswald”
Sénateur Richard Russel, membre de la commission Warren, 1970.
“Et le pire, c’est qu’ils vont tout rejeter sur le dos de ce gamin de vingt-quatre ans”
Ralph Dungan, assistant spécial du président Kennedy, 22 novembre 1963.
“Je ne suis qu’un pigeon !”
Lee Harvey Oswald, 23 novembre 1963.

Pour l’histoire officielle, Lee Harvey Oswald reste l’unique assassin du président John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963 à Dallas. Le rapport final de la commission d’enquête Warren sur l’assassinat de Kennedy nous dépeint un Oswald solitaire et désaxé.

Ses conclusions, qui ne font que reprendre le rapport d’enquête du directeur du FBI Edgar Hoover, présentent un Oswald pro- communiste qui aurait assassiné Kennedy à cause de sa politique envers Cuba.
Or, lorsqu’on enquête sur la courte vie d’Oswald, on découvre un homme menant une double vie.
D’un côté un personnage médiocre et instable, vivant de petits boulots. De l’autre, un agent secret accomplissant des missions d’espionnage majeures pour la CIA (Central Intelligence Agency), l’ONI (Office of Naval Intelligence) et le FBI (Federal Bureau of Investigation).
La jeunesse d’Oswald
Le 18 octobre 1939, Marguerite Claverie Oswald met au monde Lee Harvey Oswald à la Nouvelle-Orléans, deux mois après la mort de son mari. Oswald a deux frères plus âgés que lui. Son demi-frère, John Pic, est né d’un précédent mariage.
L’autre, Robert Oswald, est de cinq ans son aîné. Oswald vit à Fort Worth, au Texas, de 1947 à 1952. En août 1952, la famille Oswald rejoint John Pic, en garnison dans les gardes-côtes à New York.
Oswald, alors âgé de treize ans, fréquente durant dix-huit mois une école située à quelques mètres de son domicile de Manhattan, où il suivra une scolarité catastrophique avec de nombreuses absences [son demi-frère et son livret scolaire].
Or, la commission Warren ne mentionne pour cette même période qu’un Lee Oswald, physiquement ressemblant à Lee Harvey Oswald, et inscrit à la Trinity Evangelical School dans le Bronx, c’est-à-dire à des kilomètres du domicile de la famille Oswald.
À son arrivée à New York en 1952, Oswald subit un examen médical chez le docteur Kurian. Son rapport médical décrit un enfant mal nourri, d’une taille de 1 m 37, trop petite pour son âge.
Lors d’une nouvelle visite médicale, effectuée cinq mois plus tard chez un autre médecin, Oswald a une taille de 1 m 62 !

De plus des photos scolaires d’Oswald, prises à Fort Worth quelques mois plus tôt, ainsi que le témoignage de son ami d’enfance texan Richard Garret, confirment qu’Oswald était à l’époque un enfant plutôt grand pour son âge et le mieux développé physiquement de sa classe.
Le chercheur texan Jack White a fait une recherche photographique extrêmement sérieuse visant à établir l’existence de deux Oswald. Il a démontré que les mensurations du corps et du visage d’Oswald variaient de façon importante selon les photos et ne pouvaient appartenir à la même personne.
Un autre chercheur américain, John Armstrong, a publié sous le titre de « Harvey and Lee » une enquête historique minutieuse qui fait l’unanimité des chercheurs et des historiens les plus exigeants pour le sérieux et l’exactitude des preuves qu’il avance.
Armstrong établi qu’il existait au début des années 50 un programme de la CIA visant à créer, dès leur enfance ou leur adolescence, de futurs agents secrets portant la même identité ou deux identités proches.
Les deux futurs agents devaient se ressembler physiquement, ne pas se connaître et grandir dans des lieux différents avec des formations et des vies différentes. Armstrong a aussi découvert que cette opération impliquait deux adolescents.
Le premier, Harvey Oswald, est originaire de la Nouvelle-Orléans. Le second, Lee Oswald, est originaire de New-York et parle le russe couramment dès son enfance.
La finalité de ce programme étant d’intervertir leurs identités à l’âge adulte et d’envoyer Harvey Oswald en mission d’espionnage en Russie sept ans plus tard, en 1959.
En 1953, alors que Lee Oswald fréquente toujours son école à Manhattan, Harvey Oswald fréquente une école de Stanley dans le Dakota du Nord, ce dont se souviennent parfaitement les instituteurs et les élèves de sa classe.
Amstrong publie une multitude de preuves établissant que plus tard Lee Oswald fréquente une école, alors qu’au même moment Harvey Oswald est inscrit dans d’autres établissements.
La famille Oswald rejoint la Nouvelle-Orléans en janvier 1954. A quinze ans, Oswald s’engage dans une milice de préparation paramilitaire de la Nouvelle Orléans, la Civil Air Patrol (CAP).

Son instructeur est David Ferrie, agent de la CIA et futur membre de l’équipe camouflage, chargé d’évacuer par avion les tireurs après l’assassinat de Kennedy.
Oswald rejoint le corps des Marines le 24 octobre 1956 et fait ses classes à San Diego en Californie. ll est officiellement recruté par la CIA et l’ONI en 1957 [James Wilcott , A.J. Weberman]. Le 3 mai 1957, il obtient une autorisation (clearance) d’accès aux secrets de niveau « confidentiel ».
Son dossier CIA est référencé « Lee Henry Oswald 201 », la classification 201 signifiant qu’il est un agent contractuel et officiel [Victor Marchetti]. Il est ensuite envoyé comme radariste sur la base d’Atsugi au Japon.
Atsugi est une des deux bases d’où décollent les avions espions U2 survolant l’URSS. Elle abrite aussi le centre de la CIA en charge de toute l’Asie, le Joint Tactical Advisory Group.

A la connaissance de l’auteur, la première mission d’espionnage de Lee a lieu début septembre 1958 au bar le plus cher de Tokyo , le Queen Bee, réservé aux officiers et pilotes d’avions espions d’Atsugi.
Oswald y aura des relations sexuelles répétées avec une entraîneuse du bar, espionne du KGB, pour lui livrer de faux renseignements sur les activités ultra secrètes de la base. Cela lui vaudra une infection de l’urètre par gonorrhée [son dossier médical militaire].
A Atsugi, Lee côtoie deux autres agents de la CIA, sous les ordres du même officier traitant que lui [David Bucknell, Marck Lane]. Le premier, Gerry Patrick Hemming, crée le groupe paramilitaire d’extrême droite Interpen et commandera par radio les équipes camouflage protégeant les tireurs durant l’assassinat de Kennedy à Dallas.

Le second, Roscoe White, est un tueur de la CIA et un tireur d’élite de très haut niveau. Roscoe White est un des deux tireurs qui feront exploser la tête de Kennedy à Dallas.
Fait troublant, Roscoe White est physiquement un sosie presque parfait d’Oswald. L’auteur ne pense pas pour autant que White soit le Harvey « jumeau » de Lee découvert par Amstrong.
Oswald poursuit son service militaire sur la base d’El Toro en Californie, jusqu’en septembre 1959. Durant tout l’été 1959, la CIA et l’ONI envoient Oswald étudier le russe à la Monterey School of the Army (MSA) , rebaptisée depuis Defense Language.

Cette école militaire offre un apprentissage rapide des langues étrangères aux militaires et aux agents secrets. Oswald quitte brutalement l’armée le 11 septembre 1959, prétextant la santé déficiente de sa mère.
Mission spéciale en URSS
La CIA envoie Oswald en URSS dans le cadre d’un programme ultra-secret d’infiltration, impliquant une trentaine de jeunes américains pauvres et défavorisés [Victor Marchetti, Otto Otepka].
Onze d’entre-eux, membres de différentes agences (CIA, ONI, NSA), demandent l’immigration dans différents pays de l’est au prétexte qu’ils seraient devenus communistes par dégoût de l’Amérique. Ils ont pour mission de se faire recruter comme agent double ou agent du KGB.
Tous sont rentrés aux USA au bout de quelques années. Ce programme est créé et géré depuis la base CIA ultra secrète de Nag’s Head en Caroline du Nord. Oswald embarque à la Nouvelle-Orléans, sur le Marion Lykes, en direction du Havre où il débarque le 8 octobre 1959.

Il rejoint ensuite la Russie via Helsinki, le 16 octobre. Les Russes lui refusant un permis de séjour, Oswald se tranche les veines des deux poignets dans sa chambre d’hôtel de Moscou le 21 octobre 1959.
Il disparaît ensuite pendant un mois le 1er novembre 1959, quatre jours après sa sortie d’hôpital. A sa réapparition, Oswald n’a aucune cicatrice aux poignets, pourquoi ? Est-ce bien le même homme ?
En janvier 1960, le « transfuge » Oswald obtient un permis de séjour, un appartement cossu et un travail dans une usine d’électronique à Minsk.

En réalité Oswald fréquente l’Institut des langues étrangères de Minsk qui n’est qu’une couverture pour une des principales école d’espionnage du KGB. Le 17 mars 1961, Oswald rencontre Marina Nikolaevna Prusakova dans un bal ouvrier.
Ils se fiancent le 15 et se marient le 30 avril, ils auront une fille en février 1962. Marina est la nièce du colonel du KGB Ilya Vasilyevich Prusakov, lui-même un des directeurs de l’Institut des langues étrangères de Minsk…
Oswald rentre avec Marina aux USA le 13 juin 1962. Malgré sa soit-disante « trahison », Oswald ne sera jamais inquiété par les autorités et sa femme Marina obtient immédiatement un permis de séjour.

Le couple est pris en charge par Spas Raikin, officiellement un responsable de l’association Traveler’s Aid Society. En réalité Raikin travaille pour le FBI et la CIA.
Il est aussi secrétaire général du groupe fasciste, contrôlé par la CIA, American Friends of the Anti-Bolshevik Bloc of Nations proche des groupes anticastristes de la Nouvelle-Orléans.
En accord avec l’ONI et la CIA, Oswald est embauché comme informateur par le FBI avec un salaire mensuel de deux cent dollars [J. Lee Rankin, Will Hayden Griffin, William Walter, Waggonner Carr], en septembre 1962.
Ses contacts au FBI sont les agents fédéraux James Hosty et Warren de Brueys, son dossier FBI étant référencé S-179.
La famille Oswald s’installe à Dallas au Texas, début octobre 1962, où Oswald se lie d’amitié avec deux membres importants de la communauté russe blanche de Dallas.
Le premier, Paul Raigorodsky, est le président de la communauté russe de Dallas et fera partie du groupe réflexion qui « pensera » l’assassinat de Kennedy. Le second, Georges de Mohrenschildt, est un expert géomètre, ancien espion nazi et informateur occasionnel de la CIA.


Oswald obtient un poste de technicien photo au laboratoire Jaggars-Chiles- Stowall, Inc., spécialisé dans le traitement des photos de reconnaissance aérienne de l’armée ainsi que dans la réalisation de microfilms ou micro-points pour les services de renseignements [Dennis Oftein].
Le 12 mars, Oswald commande un fusil Carcano à la société Klein’s Sporting Goods de Chicago. Cette société est impliquée dans un trafic mafieux d’armes entre le Canada et les États-Unis.

C’est donc en mission pour le FBI qu’Oswald effectue cette commande, afin de comparer le numéro de série de son arme à ceux d’un stock saisi par le FBI. Il quitte son emploi le 6 avril 1963 et s’installe à la Nouvelle- Orléans le 24 avril, à la demande de David Ferrie.
Sa femme Marina et sa fille s’installent au domicile d’une amie, Ruth Payne, à Irving dans la banlieue de Dallas. Le sergent Robert Hiddel, officiellement militaire, en réalité agent traitant de la CIA, fait entrer Oswald à la William B. Reilly Coffee Company.
Tout en touchant son salaire, Oswald n’y mettra jamais les pieds. Il est à noter que le nom de Hiddel sera utilisé à plusieurs reprises par Richard Case Nagell, membre du groupe réflexion préparant l’assassinat de Kennedy, agent de la CIA et probablement agent double du KGB.
Richard Case Nagell avait fait la connaissance d’Oswald à la base d’Atsugi. De plus, Oswald possède de faux papiers au nom d’Alec Hidell. La William B. Reilly Coffee Company n’est qu’une société couverture de la CIA.
Reily, le patron de cette entreprise, finance le groupe d’extrême droite Crusade of Free Cuba Committee dépendant du Cuban Revolutionnary Council créé par la CIA.

Le Crusade of Free Cuba Committee est dirigé par Guy Bannister, ancien agent du FBI travaillant pour l’ONI et la CIA, fondateur de l’association anticastriste Friends of Democratic Cuba (FDC).
Oswald ouvre un bureau du Fair Play for Cuba Committee, association procastriste proche du parti communiste américain, dans un local situé en bas de l’immeuble abritant les bureaux de Guy Bannister et prêté par celui-ci.
Oswald en est le seul membre avec comme président un certain Alek Hiddel ! Sa mission consiste à infiltrer et identifier les éléments procastristes de la Nouvelle-Orléans.
Le 10 août 1963, Oswald est arrêté après une distribution de tracts pro communistes qui a dégénéré en bagarre. L’agent du FBI John Quigley vient immédiatement le faire libérer de prison.
Oswald rencontrera même ses agresseurs anti castristes, un peu plus tard, dans un débat télévisé. Il s’entraîne à cette époque dans le camp paramilitaire anti castriste de Lake Ponchartrain, financé par la CIA et dirigé par l’officier de la CIA John Sturgis qui commandera par radio les assassins de Kennedy à Dallas.

C’est dans ce camp que seront recrutés tous les hommes qui participeront à l’attentat de Dallas. C’est aussi durant cet été qu’il rencontre à plusieurs reprises, l’officier de la CIA et président de la chambre de commerce de la Nouvelle-Orléans, Clay Shaw.
Clay Shaw est l’homme qui dirige et organise l’ensemble de l’opération d’assassinat de Kennedy.
Oswald quitte la Nouvelle-Orléans pour Dallas à la fin du mois d’août 1963. À partir de ce moment là, Oswald reçoit ses ordres directement de l’officier supérieur de la CIA David Atlee Phillips, qu’il rencontre à plusieurs reprises.
David Atlee Phillips, pseudonyme Maurice Bishop, est l’ancien responsable des opérations cubaines de la CIA et le directeur de l’antenne de la CIA à Mexico.

C’est lui qui organise toutes les fausses apparitions d’un sosie d’Oswald, en l’occurrence Roscoe White, qui fera passer Oswald pour l’assassin de Kennedy. 
Dans l’une de ses provocations, Roscoe White, se faisant passer pour Oswald, dit en tirant sur une cible dans un stand de tir qu’il est en train de tirer sur Kennedy.
De même, Phillips ordonne le 27 septembre à Oswald de faire une demande de visa pour Cuba à l’ambassade américaine de Mexico, afin de mieux le compromettre plus tard.
Phillips fabrique aussi de fausses lettres envoyées de Cuba et adressées à Oswald. C’est aussi durant ce séjour au Mexique qu’Oswald va s’entraîner avec les futurs tueurs de Kennedy dans le ranch mexicain du milliardaire Hunt, l’un des principaux commanditaires de l’assassinat de Kennedy.
Le 7 octobre, Oswald loue une chambre meublée à Mary Bledsoe au 621 North Marsalis à Dallas. Le 10 octobre, à 23 h 30, Oswald a une violente altercation avec Jack Ruby dans son meublé dont il brise le mobilier [policiers White et Hargis].
Jack Ruby est un petit chef mafieux propriétaire d’un club de striptease de Dallas. Il assure le support logistique des tueurs de Kennedy et participe au groupe camouflage chargé d’effacer les preuves après l’attentat.



Expulsé de son meublé le 11 octobre, Oswald loue une chambre le 14 octobre à Earlene Roberts, dans le même quartier sur North Beckley, sous le pseudonyme d’0. H. Lee.
Le 15 octobre, Oswald est engagé comme magasinier au School Book Dépository (dépôt de livres scolaires) qui appartient au milliardaire D. H. Byrd, lui même un des décideurs du complot contre Kennedy.
Le 20 octobre, Marina donne naissance à une fille. En fin d’après-midi, le 21 novembre 1963, Oswald installe l’équipe action numéro deux au septième étage du School Book Dépository.
Elle passera la nuit là en attendant l’attentat du lendemain. Cette équipe comprend le tireur Eladio Del Vallee, l’observateur Hermino Diaz Garcia et le coordinateur de tir Malcolm E. Wallace.

Il s’agit d’une des quatre équipes qui tireront sur Kennedy. Oswald se rend ensuite à Irving voir une dernière fois sa femme et ses enfants, car il sait qu’il devra quitter le pays après l’attentat.
Il dépose dans la chambre de Marina son portefeuille, contenant 187 dollars, et son alliance. Dans le garage, il laisse sa carabine Carcano 6,5mm et son appareil photo espion Minox (numéro de série spéciale CIA, 27259) [Kurt Lohn].
22 novembre 1963: le coup d’état
A 7h20, Oswald monte dans la voiture de son collègue de travail Wesley Frazier, qui le véhicule tous les jours au Dépository. A 12h, ses collègues ayant déserté le sixième étage pour aller déjeuner, Oswald fait descendre l’équipe action du septième étage au sixième pour se préparer au tir.
Il rejoint ensuite le premier étage et bloque les ascenseurs, laissant l’escalier Est comme seul accès aux étages. Il s’installe ensuite dans la salle de repos du premier, ce qui lui permet de filtrer l’accès aux étages.
A 12h32, deux minutes après l’assassinat de Kennedy, le policier Marrion Baker et le directeur du Depository, Roy Truly, rencontrent Oswald sirotant un coca dans la salle de repos.
A 12h40, Jack Ruby remet un revolver à Oswald à la sortie du Depository [Evelyn Harris, lucy Lopez]. Oswald monte à 12h43 dans un Ford Nash Rambler blanc conduit par un cubain [Roger Craig, Phil Willis].
Oswald rejoint son meublé à 13h et le quitte à 13h04, après s’être changé. L’agent J. D. Tipitt, accompagné de Roscoe White, klaxonne deux fois avec sa voiture de patrouille, devant la chambre d’Oswald, à 13h02.
Tipitt se rend à 1500 mètres de là, sur tenth Street, où on lui a dit d’attendre Oswald [Ricky White]. Il est abattu par White, et Ruby qui l’a rejoint avec une Ford Falcon rouge (immatriculée « Texas PP 4537 »).
La carte d’identité d’Oswald est abandonnée à côté du corps, afin que la police tue Oswald plus tard pour venger leur collègue.
Oswald se rend au cinéma Texas theater, où il doit attendre Tipitt, censé l’amener à l’aéroport de Redbird où David Ferrie doit l’évacuer en avion [Geneva Tipitt].

A 13h35, dix-huit policiers envahissent le cinéma. Le policier Mac Donald maîtrise Oswald, sans le
tuer, bien que ce dernier ait sorti son arme.
Jusqu’au 24 novembre, Oswald sera interrogé et présenté à des témoins au siège de la police de
Dallas. Pendant douze heures, on ne lui notifiera pas qu’il est accusé de l’assassinat de Kennedy.
Oswald niera les meurtres de Tipitt et de Kennedy. Le 23 novembre, après qu’on lui ait refusé d’appeler son agent de sécurité à la CIA (numéro de tel. 919 833 1253), il crie à la presse : « je ne suis qu’un pigeon » !

Son agent de sécurité à la CIA est John David Hurt et habite Raleigh, à côté de la base CIA ultra secrète de Nag’s Head en Caroline du Nord.
La mort d’Oswald
Dimanche 24 novembre, Oswald doit être transféré en voiture à la prison de Dallas. Il est encadré par les agents Harrison et Miller, payés par Ruby pour s’écarter et immobiliser Oswald au bon moment.
A 11h21, alors qu’Oswald entre dans le parking souterrain du siège de la police de Dallas, Ruby sort de la foule des journalistes présents et tire sur Oswald, l’atteignant d’une balle dans le foie.

Le docteur Charles Crenshaw, qui tenta de réanimer Oswald au Parkland Memorial Hospital, révèle que c’est le massage cardiaque fait par les policiers qui a provoqué l’hémorragie fatale et non pas la seule blessure 
par balle. Oswald meurt à 13h07.


Il est inhumé dans le cimetière de Rose Hill à Fort Worth, le lundi 25 novembre à 15h. Fait étrange, les services secrets ont fait embaumer le corps d’Oswald et l’ont fait placer dans un cercueil étanche, afin qu’il puisse se conserver plusieurs siècles !
En 1979, l’avocat enquêteur britannique Michael Eddowes, soutenu par Marina Oswald, demande une nouvelle autopsie d’Oswald.
Sa demande est motivée par le fait que les services secrets britanniques pensent qu’Oswald fut capturé par les Russes en 1959 et remplacé par un agent du KGB lui ressemblant.
Déjà en novembre 1963, des agents du secret service disaient d’Oswald : « nous ne savons pas qui nous avons dans cette tombe » [Jim Marrs].
L’ordre d’exhumation est délivré le 20 août 1981.
Conclusion
4 octobre 1981, le corps d’Oswald est exhumé et autopsié au Baylor Médical Center de Dallas par le docteur Norton. Quoique, à la surprise des légistes, le corps embaumé d’Oswald ne soit plus qu’un squelette, la comparaison avec son dossier militaire leur permet de conclure qu’il s’agit bien de Lee Oswald.

Malheureusement, le crâne exhumé est intact alors qu’un os du crâne avait été retiré durant l’autopsie de 1963 [Paul Groody, Alan Baumgartner].
De plus le crâne possède toutes ses dents naturelles, alors qu’Oswald avait perdu une incisive supérieure dans une bagarre à l’âge de 15 ans.
Enfin le dossier médical militaire d’Oswald remis au docteur Norton est un faux , fait à la base d ‘El Toro alors qu’Oswald était encore au Japon !
Dans sa vie comme dans sa mort Oswald fut le jouet d’un pouvoir secret et impitoyable. Il mourut comme il avait vécu : sans comprendre ce qui lui arrivait…
Qui « étaient » vraiment Lee Harvey Oswald ?

Source : Jean-marc Roeder/Top Secret N°10

Napoléon et le surnaturel : entre prophéties et prémonitions mortelles !

Napoléon et le surnaturel : entre prophéties et prémonitions mortelles

Qui n’a pas entendu parler de Napoléon 1er, cet Illustre personnage dont la célébrité n’est pas sans concurrencer celle de Jésus-Christ ?
Y a t-Il un quelconque endroit sur cette Terre où son nom ne soit pas parvenu ? Déjà, en 1829, la renommée du « Grand Homme », comme l’appelait le Capitaine Colgnet, avait atteint les antipodes de la France, ainsi que put le constater, avec surprise, le naturaliste d’Orbigny qui, en pleine exploration de la Patagonie, fut accueilli par ces paroles d’un grand chef Inca : « Permets que je t’embrasse, puisque tu as vu ce demi-dieu, puisque tu lui as parlé ».
Il n’est donc pas un seul être sur cette Terre qui n’ait entendu parler de celui qui surpassa, par son génie, les « César, et autre « Hannibal ».

On raconte que, depuis sa mort survenue le 5 mai 1821, on a vu paraître, chaque jour, un nouveau livre sur le « Petit Caporal ». Napoléon 1er devrait, par conséquent, être la figure historique la mieux connue qui soit. Mais est-ce vraiment le cas ?
Chacun croit le connaître et se permet de le juger, tantôt en le condamnant à porter le titre de dictateur, tantôt en lui reconnaissant une semi-divinité que lui-même aurait reniée.

Ce qui est sûr, c’est qu’il ne laisse personne indifférent. Détesté par les uns, adulé par les autres, il peut, toutefois, faire le consensus sur un point : la complexité de sa personne.
Ainsi que l’a écrit Léon Bloy (écrivain maudit né en 1846) :
« En réalité, Napoléon nous est peut-être moins connu qu’Alexandre ou Sennachérib. Plus on l’étudie, plus on découvre qu’il est l’homme à qui nul ne ressembla et c’est tout. Voici le gouffre. J’ai beaucoup étudié cette histoire… et j’ai fini par sentir que j’étais en présence d’un des mystères les plus redoutables de l’histoire… Quand j’avais douze ans … je sentais déjà et je n’ai jamais cessé de sentir en lui le Surnaturel. »
Le « Surnaturel », le mot est lâché et c’est sans doute celui qui qualifie le mieux l’homme dont le destin n’a été à nul autre pareil. Quel destin, en effet, que celui de « l’Empereur ».
Destin qui semble avoir été écrit d’avance, comme l’a, d’ailleurs, reconnu Maître Philippe de Lyon, puisque ce dernier n’a pas hésité à classer Napoléon 1er parmi les trois personnages prédestinés de ce monde, avec Jeanne d’Arc et Victor Hugo.
Et, ainsi que nous allons le voir, cette « prédestination » n’est pas une simple parole lancée en l’air, mais trouve son fondement même dans l’annonciation qui avait été faite de Napoléon Bonaparte.
Prophéties et prédictions
Le plus célèbre des astrologues Nostradamus, médecin de son état, écrivit, en 1550, ses fameuses centuries, dont quelques quatrains ne furent pas sans rappeler l’auguste personne de l’Empereur. En voici un extrait :
« Un Empereur naîtra près d’Italie
Qui a l’Empire sera vendu bien cher …
De la cité marine et tributaire
La tête rase prendra la satrapie …
Par quatorze ans tiendra la tyrannie.
De soldat simple parviendra en Empire,
De robe courte parviendra à la longue,
Vaillant aux armes, en Église ou plus pire,
Vexer les prêtres comme l’eau fait l’éponge ».

Néanmoins, il faut bien reconnaître que l’interprétation des centuries a toujours prêté à caution. Car il est bien facile de faire dire ce que l’on veut à des vers obscurs, après que l’histoire se soit déjà déroulée.
Il en va tout autrement de la prophétie de Philippe-Noël Olivarius, rédigée huit ans plus tôt, soit en 1542.
C’est en 1793 que l’ouvrage d’Olivarius réapparut miraculeusement, après que l’on eut réuni dans une
grande salle parisienne les livres provenant du pillage des bibliothèques des maisons royales et de quelques monastères.
François de Metz, alors secrétaire général de la Commune de Paris, procédait au tri, lorsque son attention fut attirée par un petit in-douze intitulé « Livre de Prophéties » composé par Philippe-Noël Olivarius, docteur en médecine, chirurgien et astrologue.
Intrigué par le titre, François de Metz se mit en devoir de lire l’ouvrage d’Olivarius, mais n’en comprit pas le sens, comme il devait l’avouer, un peu plus tard, à sa fille.
Toutefois, ayant eu sans doute le sentiment, pour ne pas dire le pressentiment, de l’importance de ce livre, il prit la précaution d’en faire réaliser plusieurs copies, et conserva l’original pour lui.

En 1804, ce même original tomba entre les mains de Napoléon 1er, quelque temps après le sacre. Après l’avoir lu, il le remit à Joséphine, en lui précisant : « tiens, il paraît qu’on y parle de moi ».
Et voici ce que Joséphine, médusée, put y lire :
« La Gaule itale verra naître, non loin de son sein, un être surnaturel ; cet homme sortira tout seul de la mer, viendra prendre langue et moeurs chez les celtes gaulois, s’ouvrira, encore jeune, à travers mille obstacles, chez les soldats, un chemin, et deviendra leur premier chef.
Ce chemin sinueux lui baillera force, peine ; s’en viendra guerroyer près de son natal pays par un lustre et plus. Outre-mer sera un guerroyant avec grande gloire et valeur, et guerroiera de nouveau le monde romain.
Donnera lois aux Germains, pacifiera troubles et terreurs aux gaulois celtes, et sera ainsi nommé, non roi, mais imperator, par grand enthousiasme populaire.

Batailleur partout dans l’empire, il déchassera princes, seigneurs, rois, par deux lustres et plus. Sera vu avec une armée forte de 49 fois 20.000 hommes, piétons armés qui porteront armes à cornets de fer… portera à dextre main un aigle, signe de la victoire à guerroyer.

Il s’en viendra dans la grande ville, ordonnant force grandes choses, édifices, ports de mer, aqueducs, canaux ; il fera à lui tout seul, autant que les Romains. Il aura femme par deux, et fils un seul.

S’en ira guerroyant jusqu’où se croisent les lignes longitude et latitude. Là, ses ennemis brûleront la grande ville. Lui y entrera et sortira avec tes siens de des sous les cendres et les ruines.
Les siens n’ayant plus ni pain ni eau, par grande froidure, seront si mal que les deux tiers de son armée périront. Puis le grand homme abandonné, trahi par ses amis, sera pourchassé à son tour à grande perte jusque dans sa propre ville, par les grandes populations européennes. À sa place, sera mis le vieux roi de la Cape.
Quant à fui, il est contraint à l’exil dans la mer d’où il est venu si jeune, et près de son sol natal. Il y demeurera onze lunes avec quelques-uns des siens, vrais amis et soldats.

Aussitôt les onze lunes achevées, lui et les siens prendront un navire et viendront mettre pied sur la terre gauloise. Et il cheminera vers la grande ville où s’est assis le vieux de la cape qui se lève, fuit, emportant avec lui les ornements royaux.
Chassé de nouveau par une trinité de populations européennes après trois tunes et tiers de lune. On remet à sa place le vieux roi de la Cape. Enfin, il dicte des conseils souverains à toutes les nations et à tous tes peuples et il meurt. »
Ceux qui connaissent bien l’histoire, peuvent retrouver dans ce texte (écrit en 1542, ne l’oublions pas) les événements les plus marquants de la vie de Napoléon :
– l’enfant quittant la Corse pour aller étudier en France, la première campagne d’Italie, la campagne d’Égypte, la seconde campagne d’Italie, la rédaction du Code civil, l’accession au titre d’Empereur, les batailles victorieuses en Europe, la mise en place de grands travaux publics, son mariage avec Joséphine et Marie-Louise, la naissance de l’Aiglon, l’incendie de Moscou, la retraite de Russie, la campagne de France, l’arrivée de Louis XVIII, l’exil puis le retour de l’île d’Elbe, Waterloo et l’exil à Sainte-Hélène.
La campagne de Russie de juin à décembre 1812, la première grande défaite de Napoléon. De gauche à droite : la bataille de Borodino, le grand feu de Moscou, l’arrière-garde dirigée par le Maréchal Ney, les traînards de la Grande Armée.
On ne pouvait faire meilleur résumé. Le « prédestiné » allait également hanter les songes du roi de Prusse, le Grand Frédéric II, ainsi que semble en attester le rêve que fit ce monarque un certain 15 août 1769.
Il est six heures du matin, dans le château de Breslau, lorsque Frédéric II fait appel à son astrologue pour lui conter le songe particulièrement troublant qu’il vient de faire :
« Asseyez-vous et écoutez-moi. J’ai fait cette nuit un curieux rêve et j’aimerais que vous me l’expliquiez. Je voyais l’étoile de mon royaume briller au ciel, lumineuse et resplendissante. J’admirais son éclat, sa hauteur, lorsque soudain parut, au-dessus, une autre étoile qui éclipsa la mienne en s’abaissant sur elle.
Il y eut lutte; je les vis, un instant, confondre leurs rayons, et mon étoile, obscurcie, enveloppée par l’orbite de l’autre, descendit jusqu’à terre, comme opprimée sous une force qui semblait devoir l’éteindre et l’anéantir. À votre avis, que peut signifier ce songe ? »
Frédéric II (1712-1786), âgé de 68 ans, par Anton Graff

Et l’astrologue de répondre, sur un ton embarrassé :
« Je pense qu’un grand homme de guerre est né ou que la Prusse sera dominée par une puissance invisible. »
Or, le 15 août 1769, naissait à Ajaccio un bébé du nom de … Napoléon Bonaparte !
Joséphine de Beauharnais, quant à elle, ne fit point de songe, mais consulta des voyants qui allaient lui révéler des choses non moins troublantes.
Alors qu’elle n’était qu’une enfant et qu’elle habitait encore la Martinique, une vieille femme lui prédit qu’elle serait « plus que reine ».
Bien plus tard, un bohémien lui révéla, dans le marc de café, le destin de son époux, simple général à l’époque :
« victoires fulgurantes, seigneur des lois, honneurs suprêmes, île hostile, honneurs pour les familiers, divorce, noces impériales, lutte contre un grand ours, froid et frayeur, triomphe bref, île, poison. »
Enfin, et pour en terminer avec les prédictions, il nous faut encore rappeler cet épisode prenant place lors de la campagne d’Égypte, dans la ville du Caire, où le général Bonaparte, arpentant alors les rues de la capitale égyptienne, fut interpellé par une vieille femme qui s’offrit à lui révéler son avenir.

Sans même attendre sa réponse, la diseuse de bonne aventure tira cet horoscope d’une petite pyramide de coquillages aux couleurs variées :
« Tu auras deux femmes, tu en répudieras une à grand tort ; ce sera la première. La seconde ne lui sera point inférieure par ses grandes qualités. Elle te donnera un fils. Peu après, commenceront contre toi de sourdes intrigues. Tu cesseras d’être heureux et puissant.
Tu seras renversé dans toutes tes espérances. Tu seras chassé par la force et relégué sur une terre volcanisée, entourée de mers et d’écueils. Garde toi de compter sur la fidélité de tes proches, ton propre sang doit s’élever contre ta domination. »
Voilà, peut-être, la raison pour laquelle Napoléon tarda tant à répudier Joséphine.

Joséphine de Beauharnais (1763-1814)
L’initiation en Égypte
Puisque nous sommes en Égypte, nous allons y rester, car c’est dans ce pays que Napoléon avait rendez-vous avec le merveilleux. L’on raconte, notamment, que c’est là-bas qu’il rencontra le Comte de Saint-Germain, censé être décédé depuis 1784.
Le comte, paraissant en bonne santé et n’avoir nullement souffert des affres du temps, aurait prédit au futur empereur sa grandeur et sa chute.
Mais bien plus extraordinaire fut, pour Napoléon, la visite de la Grande Pyramide. S’étant, un jour, élevé à bord d’une montgolfière, afin de pouvoir repérer les positions de ses ennemis commandés par Ibrahim-Bey, il fut, à son retour sur terre, considéré comme celui qui avait pu conférer avec Mahomet.
Cela lui valut de grands avantages, car, après son ascension, les Dervis, les Muphtis et autres prêtres égyptiens l’invitèrent à aller visiter la pyramide de Chéops.
Le 12 août 1799, au soir, l’Imam Mohammed conduisit donc le jeune général en chef jusqu’à la Grande Pyramide de Gizeh. Après avoir pénétré à l’intérieur, ils arrivèrent jusqu’à la chambre du Roi, où Bonaparte demanda à être laissé seul. On sait qu’il y passa la nuit entière.

Au petit matin du 13 août, les hommes composant son état-major commencèrent à s’inquiéter suffisamment pour prendre le risque de désobéir aux ordres et s’apprêtèrent à rentrer dans la pyramide, afin d’aller porter secours à leur chef. Ils avaient déjà mis la main sur leurs sabres, lorsque Napoléon Bonaparte sortit enfin, très pâle, hirsute et le visage complètement défait.
Un de ses aides de camp se permit, alors, de lui demander, sur un ton facétieux, s’il avait été le témoin de quelque chose de mystérieux. Bonaparte répliqua, avec quelque brusquerie dans sa voix, qu’il n’avait rien à dire. Puis, sur un ton un peu plus doux, il ajouta qu’il ne voulait plus jamais qu’il soit fait mention de cet incident.
Bien des années plus tard, quand il fut empereur, Napoléon continua à refuser de parler de cet étrange événement survenu dans la pyramide, insinuant simplement qu’il avait reçu quelque présage de sa destinée.
Et à Sainte-Hélène, juste avant la fin, il semble qu’il fut sur le point de se confier à Las Cases, mais, au lieu de cela, il se contenta de secouer la tête, en disant : « Non. À quoi bon. Vous ne me croiriez jamais. »
Que s’est-il donc passé dans la Grande Pyramide de si terrible que le plus grand des guerriers, qui n’avait peur de rien, préféra garder le secret jusqu’au bout plutôt que de révéler une chose pour le moins extraordinaire ?
C’est Edouard Schuré, dans son livre « Les Grands Initiés » , qui nous conduit, par ses immenses connaissances, à un commencement de réponse.
En effet, lorsqu’il nous décrit l’initiation égyptienne, telle qu’elle se pratiquait au temps des pharaons, on a une idée de ce qui a pu se passer dans la fameuse « chambre du roi ».

Ceux qui souhaitaient avoir accès à la science divine, s’adressaient aux hiérophantes, prêtres présidant aux mystères d’Eieusis. Ces derniers proposaient à l’adepte de « franchir le seuil d’Osiris », c’est-à dire d’avoir accès à la « lumière ».
Mais le chemin pour y parvenir était périlleux et seule une longue initiation préparatoire pouvait amener l’adepte jusqu’à l’épreuve finale, laquelle consistait à rester couché dans un tombeau une nuit entière.
C’est au crépuscule que les prêtres d’Osiris venaient chercher l’adepte et l’accompagnaient, à l’aide de flambeaux, jusqu’à une crypte où se trouvait un sarcophage ouvert en marbre.
L’hiérophante disait alors à l’adepte :
« Aucun homme n’échappe à la mort et tout âme vivante est destinée à la résurrection. L’adepte passe vivant par le tombeau pour entrer dès cette vie dans la lumière d’Osiris. Couche-toi donc dans ce cercueil et attends la lumière. Cette nuit tu franchiras la porte de l’épouvante et tu atteindras au seuil de la Maîtrise ». 

Et voilà comment Edouard Schuré nous décrit l’ultime épreuve :
« L’adepte se couchait dans le sarcophage ouvert … L’adepte est seul dans les ténèbres, le froid du sépulcre tombe sur lui, glace tous ses membres. Il passe graduellement par les sensations douloureuses de la mort et tombe en léthargie. Sa vie défile devant lui en tableaux successifs comme quelque chose d’irréel…
Mais à mesure qu’il sent son corps se dissoudre, la partie éthérée, fluide de son être se dégage. Il entre en extase… Quel est ce point brillant et lointain qui apparaît, imperceptible sur le fond noir des ténèbres ? Il se rapproche, il grandit, il devient une étoile à cinq pointes dont les rayons ont toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et qui lance dans les ténèbres des décharges de lumière magnétique.
Maintenant c’est un soleil qui l’attire dans la blancheur de son centre incandescent… à sa place un bouton de fleur vient éclore dans la nuit, une fleur immatérielle, mais sensible et douée d’une âme. car elle s’ouvre devant lui comme une rose blanche ; elle épanouit ses pétales …

Napoléon Bonaparte contemplant une momie
Mais voici qu’elle s’évapore comme un nuage de parfums. Alors l’extatique se sent inondé d’un souffle chaud et caressant. Après avoir pris des formes capricieuses le nuage se condense et devient une figure humaine. C’est celle d’une femme, l’Isis du sanctuaire occulte, mais plus jeune, souriante et lumineuse.
Un voile transparent s’enroule en spirale autour d’elle et son corps brille à travers. Dans sa main elle tient un rouleau de papyrus. Elle s’approche doucement, se penche sur l’initié couché dans sa tombe et lui dit :  « Je suis ta soeur invisible, je suis ton âme divine et ceci est le livre de ta vie.
Il renferme les pages pleines de tes existences passées et les pages blanches de tes vies futures. Un jour, je les déroulerai toutes devant toi. Tu me connais maintenant. Appelle-moi et je viendrai! » … Mais tout se brise, la vision s’efface.
Un déchirement affreux ; et l’adepte se sent précipité dans son corps comme dans un cadavre. Il revient à l’état de léthargie consciente ; des cercles de fer retiennent ses membres ; un poids terrible pèse sur son cerveau ; il se réveille … et debout devant lui se tient l’hiérophante accompagné des mages. On l’entoure, on lui fait boire un cordial, il se lève. »
Dame Blanches et prémonitions
D’autres êtres, aussi énigmatiques, croisèrent le chemin de Napoléon 1er. Tel fut le cas de la dame blanche de Baireuth, même si cette dernière n’entra pas directement en contact avec l’Empereur.
C’est le 8 octobre 1806 que la dame blanche fit sa première apparition, devant les yeux mêmes du Prince Louis-Ferdinand de Prusse.
Agité de « sombres pressentiments » depuis cette bien curieuse rencontre, le prince devait mourir, deux jours plus tard, au combat de Saalfeld, la gorge percée d’un coup de sabre donné par le maréchal des logis Guindey, du 10ème hussards.

La mort de Louis-Ferdinand de Prusse sous le sabre du maréchal Guindey
Trois ans plus tard, Napoléon s’arrêta au château de Baireuth et se fit raconter, par le chapelain Sluter, la mésaventure survenue au général d’Espagne, dans ce lieu même, quelque temps auparavant.
Arrivé au château tard dans la soirée, le général, épuisé par sa longue journée passée à cheval, se coucha aussitôt, sans même songer à se restaurer au préalable.
Et on peut imaginer que, la fatigue aidant, il ne tarda pas à sombrer dans un profond sommeil. Durant la nuit, cependant, un cri terrifiant se fit entendre provenant de sa chambre. Pensant, sans doute, à une
agression, les officiers d’ordonnance accoururent pour porter assistance à leur général.
Mais quelle ne fut pas leur surprise en découvrant leur général évanoui au beau milieu de la pièce, et écrasé par le lit qui s’était retourné on ne sait de quelle façon.
Après avoir été dégagé de cette bien fâcheuse posture, le général fut examiné par un médecin qui lui fit une saignée et lui administra un calmant après qu’il eût repris connaissance. Étant, désormais, parfaitement conscient, le général expliqua qu’un spectre avait tenté de l’égorger, que, lors de la lutte, le lit avait été renversé, et qu’étant sur le point de succomber, il avait crié à l’aide.
Il fit également une description tout à fait précise de l’apparition, dont le visage et les yeux l’avaient particulièrement marqué. Des gens du château lui apprirent, alors, qu’il s’agissait là du portrait fidèle de la dame blanche.

À cette nouvelle, le général blêmit et s’affaissa presque sur les genoux, en murmurant :
« C’est elle. Elle m’est bien apparue ainsi. Son apparition annonce sans aucun doute ma mort prochaine. »
Ne pouvant rester dans ces lieux, le général se mit en quête d’un autre logis avant la fin de la nuit. Puis, à la pointe du jour, il envoya tout un détachement de soldats essayer de dénicher une quelconque entrée secrète dans la chambre fatidique.
Mais ils eurent beau arracher les tapisseries et défoncer les planchers, on fut obligé de reconnaître qu’aucun être ne pouvait pénétrer dans la pièce, à part, bien entendu, la fameuse dame blanche.

Au moment de son départ, et comme il franchissait la porte de la ville de Baireuth, le général d’Espagne eut ces derniers mots : 
« Ici, j’ai entendu sonner la cloche funéraire. Je mourrai bientôt. »
Effectivement, il mourut peu après, lors du combat d’Aspern (pendant la bataille d’Essling), comme le remarqua Napoléon assis devant la cheminée et dont les yeux assombris n’avaient cessé de fixer les flammes.
Cette terrible bataille d’Essling allait, du reste, être à l’origine de la disparition d’un autre grand soldat : le maréchal Lannes. Ce dernier, s’il n’avait eu à affronter la redoutable dame blanche, fit, néanmoins, un rêve prémonitoire la veille même de la bataille.

Cadet de Gassicourt, pharmacien ordinaire de l’Empereur, rapporte que le Maréchal s’était confié à lui en ces termes : 
« J’ai eu cette nuit un rêve étrange, cette bataille sera pour moi la dernière. »
Un discours à peu près similaire fut tenu au docteur Lannefranques, un de ceux qui ont donné leurs soins au duc de Montebello, lorsque le maréchal, étant monté à cheval pour se rendre à l’île Lobau, s’arrêta, prit et serra la main du docteur tout en lui disant, avec un petit sourire triste :
« Au revoir, vous ne tarderez probablement pas à venir me retrouver ; il y aura de la besogne aujourd’hui pour vous, et pour ces messieurs, ajouta-t-il en montrant plusieurs chirurgiens et pharmaciens qui se trouvaient avec le docteur.
M. le duc, répondit M. Lannefranques, cette journée ajoutera encore à votre gloire. – Ma gloire ! interrompit
vivement le maréchal. Tenez, voulez-vous que je vous parle franchement : je n’ai pas une bonne idée de cette affaire ; au reste quelle qu’en soit l’issue, ce sera ma dernière bataille. »
À 6 heures du matin, le maréchal reçut un boulet qui lui fracassa la cuisse droite et la rotule du genou gauche. Quelques jours plus tard, et malgré tous les soins apportés par le corps médical, il mourut emporté par la fièvre.
Un autre officier de talent, le général Lasalle, allait disparaître peu après, lors de la bataille de Wagram. Fait extraordinaire, il eut, lui aussi, la prémonition de sa mort, ainsi qu’en attestent les paroles mêmes de Napoléon :
« Lasalle, au milieu de la nuit, m’écrivait du bivouac, sur le champ de bataille de Wagram, pour me demander de signer sur l’heure le décret de transmission de son titre et de son majorat de comte au fils de sa femme, parce qu’il sentait sa mort dans la bataille du lendemain, et le malheureux avait raison. »

La bataille de Wagram en Autriche les 5 et 6 juillet 1809 qui verra une victoire française décisive
Il semble que ce sentiment prémonitoire d’une mort certaine ait affecté plus d’un officier supérieur de l’époque. Plusieurs autres cas ont, en effet, été signalés, dont celui du commandant de la Garde Impériale : le maréchal Bessières.
À la veille de la bataille de Lützen, celui qui « avait vécu comme Bayard et mourut comme Turenne » ; selon les propres mots de Napoléon, ne se sentait pas très bien et refusait de prendre son petit déjeuner.
Devant l’insistance de son entourage, il finit, néanmoins, par accepter :
« Au fait, si un boulet de canon doit m’enlever ce matin, je ne veux pas qu’il me prenne à jeun ! »
Après s’être alimenté, il brûla les lettres de sa femme, puis s’en alla rejoindre Ney à la sortie du village de Rippach. Le premier boulet ennemi emporta la tête de son ordonnance qui le suivait. Quant au second projectile, il traversa le maréchal de part en part après avoir ricoché.
Sans doute l’Empereur eut-il la vision instantanée de la mort de son fidèle ami, car, comme il le disait lui-même :
« Lorsque la mort frappe au loin une personne qui nous est chère, un pressentiment annonce presque toujours l’événement, et celui que la mort frappe nous apparaît au moment de sa perte. »

L’homme noir
Cette parenthèse sur les prémonitions étant achevée, il est temps de revenir à nos personnages mystérieux.
Après le petit homme rouge des Tuileries et la dame blanche de Baireuth, une créature non moins inquiétante va s’imposer dans l’histoire napoléonienne : l’homme noir de Fontainebleau. 
Cinq ans avant les fameux « adieux », l’homme noir était apparu à une habitante de la cité Seine-et-Marnaise et l’avait forcée à remettre un message à l’Empereur.
Alors que ce dernier se promenait dans le parc du château de Fontainebleau, en compagnie de Berthier, la femme se présenta à eux et révéla, au premier, sa destinée, et au second, sa mort violente (Berthier mourut en terre étrangère, juste avant la bataille de Waterloo, après être tombé du haut d’un balcon, sans doute quelque peu aidé dans cet accident plus que suspect).

De gauche à droite : le maréchal Bessières, Fesch l’oncle de Napoléon, le maréchal Lannes, Edouard Schuré, Saint-Germain, et le roi de Prusse, Frédéric Il.
Par la suite, l’homme noir fit lui-même une apparition dans la cour du Château, lors des adieux de l’Empereur. L’horloge venait de sonner onze heures, lorsque la Garde Impériale, médusée, vit passer devant elle un homme vêtu de noir et dont il était impossible de distinguer le moindre trait.
Son passage fut si rapide que personne n’eut seulement l’idée d’arrêter cette « ombre ». À noter qu’un homme noir s’était déjà présenté à Henri IV, dans un carrefour de la forêt de Fontainebleau, nommé, depuis, la Croix du Grand Veneur.
Conclusion
D’autres mystères, encore, entourèrent Napoléon. Faute de pouvoir les citer tous ici, on signalera, cependant:
– Ce jour de 1809, où l’Empereur séjournant alors dans le château de Schënbrunn, se sentit mal à l’aise à la vue d’une pendule, la même pendule qui sonnera l’heure de la mort de l’Aiglon. Et Napoléon de dire à son entourage : « On étouffe ici ! »
– Ces mots inscrits de la main même du jeune Bonaparte, sur un cahier inachevé et abandonné dans la mansarde du quai Conti : « Ste Hélène petite isle » ; comme si Napoléon Bonaparte avait eu une vision de sa fin, plusieurs décennies avant.

– Et l’incorruptibilité du corps de Napoléon attestée par plusieurs témoins : pour le retour des cendres, lorsqu’on exhuma son cadavre à Sainte-Hélène, la décomposition ne l’avait pas atteint et sa dépouille était encore intacte, bien qu’elle ne fût pas embaumée.
Au vu de tout ce qui précède, force est de reconnaître que le destin de Napoléon ne fut pas celui du commun des mortels. Il faut savoir, notamment, qu’il risqua la mort dans 635 combats et 85 batailles rangées, du pont d’Arcole au dernier carré de Waterloo, qu’il eut 18 chevaux blessés ou tués sous lui, mais que la grande faucheuse ne voulut jamais de lui à ces moments-là.

Et jusqu’au personnage, lui-même, d’avoir été exceptionnel. L’impression qu’il produisait sur ses contemporains était proprement phénoménale.
Dans ses mémoires, le général baron Thiébault reconnaît avoir approché les plus grands souverains de l’Europe, mais qu’aucun d’eux n’a produit sur lui un effet qu’il puisse comparer à celui que l’on éprouvait lorsqu’on paraissait devant cet être colossal.
Enfin, reste le mystère de son « immortalité » ; ce nom, « Napoléon », dont la célébrité ne s’est pas estompée avec les siècles et qui continuera, sans doute, très longtemps à hanter la mémoire collective de notre monde.
Seul Chateaubriand, dans ses « Mémoires d’Outre-Tombe » a su exprimer ce formidable ascendant sur les consciences, et c’est donc à lui que nous laisserons les mots de la conclusion :
« Après avoir subi le despotisme de sa personne, il nous faut subir le despotisme de sa mémoire. Ce dernier despotisme est plus dominateur que le premier, car si l’on combattait quelquefois Napoléon alors qu’il était sur le trône, il y a consentement universel à accepter les fers que, mort, il nous jette. Aucune puissance légitime ne peut plus chasser de l’esprit de l’homme le spectre usurpateur. »
Source : Pascal Cazottes/Top Secret N°28