Tristan Flora – Pérégrinations d’une paria (tome 1)
Tristan Flora – Pérégrinations d’une paria (tome 1) : Persécutée par son mari qui cherche à la priver de ses enfants, Flora Tristan part à bord du Mexicain pour aller rencontrer la famille de son père au Pérou. Incroyable voyage à l’époque, (1ère moitié du XIXème siècle) pour une jeune femme qui voyage seule dans un monde où la femme n’a pas plus de droits que l’enfant et risque à tout moment violences et humiliations. Un récit de voyage qui décrit non seulement la vie dans un bateau et une traversée exténuante, le passage du cap Horn, une étape au Chili avant d’accoster au Pérou, et de franchir à dos de mule l’espace désertique et montagneux qui la sépare d’Arequipa, la ville de sa famille. Elle nous dépeint ses compagnons de voyage et ses rencontres, ses relations d’amitié, les ports et villes où ils font escale et critique la position de la femme dans la société. Une vision du monde parfois un peu française, non exempte de préjugés mais toujours lucide et sans concession.
“Épopée courageuse qui dure au total un an et demi, motivée par l’espoir d’être reconnue comme héritière légale de son père, par sa famille paternelle péruvienne ; ou, peut-être, voyage de la dernière chance d’une jeune femme qui n’a plus rien à perdre, paria d’une société qui la rejette et qu’elle rejette”.
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Tristan Flora – Pérégrinations d’une Paria (tome 2)
Tristan Flora – Pérégrinations d’une Paria (tome 2) : Dans ce deuxième tome, Flora Tristan fait la connaissance de sa famille – et de son oncle qui refuse de la reconnaître comme la fille légitime de son père. Durant les sept mois de son séjour à Arequipa, elle nous dépeint les rouages de la société arequipénienne et s’indigne de la dépendance dans laquelle y vivent les femmes. Survient une révolution qui se déroule dans la pure tradition de l’Amérique latine du 19e siècle. Flora nous en explique, en fine politique, les péripéties et les acteurs, conseille ses cousins et fait même un séjour dans un couvent où sont réfugiées les femmes de sa famille. Bénéficiaire, finalement, d’une pension de son oncle pour autant qu’elle retourne en Europe, elle passe deux mois à Lima où elle visite une plantation, l’occasion d’un discours nuancé mais sans concessions sur l’esclavage. Puis s’embarque sur un voilier à destination de Liverpool. Voyageuse courageuse et lucide, Flora Tristan, qui tout au cours de ce voyage d’un an et demi, porte toujours la chaîne d’un mariage indissoluble à un époux violent, se sent encore, avec ses sœurs, la paria d’une société qui la rejette et qu’elle rejette.
Les Bourlapapey dédient cette publication à Anne Cuneo décédée le 11 février 2015, journaliste, écrivaine… elle aussi une femme engagée !