Quand l’armée US tente de détruire les vestiges du passé...
On trouve aussi quelquefois, près de certaines d'entre elles, un disque de pierre ayant pu servir de couvercle. Leur forme est assez simple, souvent cylindrique, plus rarement angulaire, les jarres ne présentent aucune décorations ni inscriptions. Aucun autre vestige architectural ou d'habitat antique n'est présent dans la région, laissant les jarres sans contexte archéologique.
La carrière de grès d'ou proviennent les jarres est à des kilomètres. La datation est extrêmement floue quant à la mise en place des jarres : les estimations vont de -4000 av JC à 800. Et le peuple qui en est à l'origine est totalement inconnu !
La première étude archéologique des sites a été réalisée vers 1930 par Madeleine Colani de l'École française d'Extrême-Orient. Elle entreprit des fouilles sur plusieurs jarres, ainsi que dans une grotte située non loin du site 1 et dotée d'une cheminée naturelle, dans laquelle furent découverts d'importantes traces de feu et des ossements humains calcinés.
Elle émit alors l'hypothèse que cette grotte aurait été un incinérateur naturel lors des funérailles, et que les cendres auraient ensuite été conservées dans les jarres. Malheureusement, les éléments de datation des os retrouvés dans la grotte ou près des jarres sont très étalés dans le temps, et ne permettent pas de tirer de conclusions précises.
Les travaux de Madeleine Colani restent une base pour les archéologues qui cherchent à percer le mystère de la Plaine des Jarres, parmi lesquels Marcello Zego. Celui-ci émet l'hypothèse que ces mégalithes, accompagnées d'objets de bronze et de fer, pourraient être des monuments funéraires, œuvres des premiers occupants indochinois d'une civilisation située entre celle des aborigènes Kha et cambodgienne.
La communauté scientifique ne peut encore donner que des explications conjecturelles quant à la datation de ces jarres de pierre, sur une période allant de 5000 av. J.-C. à 800 ap. J.-C, et il existe plusieurs théories sur leur destination : urnes funéraires, stockage de nourriture ou d'eau, cuves à fermentation pour la production d'alcool, etc.
Aucune n'explique le nombre de ces mégalithes pesant entre 600 kg et 6 tonnes, ni la manière dont ils ont été amenés sur les cinq sites de la plaine alors que le grès dans lequel ils sont taillées provient de la chaîne de montagnes située entre Luang Prabang et Xieng Khouang, et encore moins comment ces ‘’jarres’’ géantes ont été creusées et taillées si parfaitement ! Les légendes locales sont innombrables.
Et l’on peut légitimement se poser la question suivante : pourquoi la plaine des jarres, qui n'était pas sur le trajet de la Piste Hô Chi Minh, est ainsi l’une des régions les plus bombardées par l'aviation américaine durant la guerre du Viêt Nam : plus 500 attaques aériennes par mois, soit une attaque toutes les huit minutes pendant neuf ans ??
Je n’ai bien sur pas la réponse …hélas, mais c’est comme si à l’évidence l’on souhaitait faire disparaitre de la surface de la Terre quelque chose de gênant, qui n’avait rien à voir avec le conflit et l’ennemi !
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