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mercredi 16 décembre 2015

Michael Newton - Souvenirs de l'Au-Delà !

EXTRAIT DU LIVRE


~ Cas n° 1

Sujet : Oh mon Dieu ! Je ne suis pas vraiment mort ! Je veux dire que mon corps est mort – je peux le voir sous moi – mais je flotte... Je regarde en bas et je vois mon corps étendu sur mon lit à l'hôpital. Chacun croit que je suis mort, mais non, je ne le suis pas. Je veux crier « Hé, je ne suis pas vraiment mort ! » Tout cela est tout simplement incroyable... les infirmières tirent une couverture par-dessus ma tête... Les gens que je connais pleurent. Je suis supposé être mort, mais je suis encore vivant ! C'est étrange, parce que mon corps est absolument mort et je me promène au-dessus. Je suis vivant !

Ces propos sont tenus par l'un de mes patients, un homme en état de transe hypnotique profonde, qui revit l'expérience de sa mort. Son débit, rapide et saccadé, trahit son émerveillement devant ce qu'il voit et ressent, immédiatement après la séparation de son âme d'avec son corps. Je viens tout juste de l'aider à revivre la scène où il meurt dans une vie passée, alors qu'il est confortablement étendu dans un fauteuil inclinable de mon cabinet. Un peu plus tôt, grâce aux instructions données pendant que je l'hypnotisais, il a régressé jusqu'à son enfance. Ses perceptions inconscientes se sont graduellement fondues au fur et à mesure que nous essayions de retourner ensemble jusqu'au sein maternel. Je l'ai ensuite préparé à faire un saut dans le passé grâce à l'utilisation imaginaire d'un bouclier protecteur. Après avoir franchi cette étape importante de conditionnement psychique, j'ai invité mon sujet à traverser un tunnel temporel imaginaire pour le ramener à sa précédente vie sur terre. Celle-ci avait été courte, car il était mort des suites de la grippe, pendant l'épidémie de 1918.
Après s'être remis du choc éprouvé à la vue de son corps mort avec la sensation de flotter hors de celui-ci, il accepte plus facilement les visions qui lui parviennent. Comme une partie de lui-même reste consciente, son esprit critique fonctionne encore et il s'aperçoit qu'il recrée une expérience passée. Cela prend un peu plus de temps que d'habitude car son âme est jeune et n'est pas très habituée au cycle de la naissance, de la mort et de la renaissance. Pourtant il s'adapte au bout de quelque temps et commence à répondre à mes questions avec une confiance accrue. Rapidement, je l'amène dans un état de surconscience. Il est maintenant prêt à me parler du monde des esprits. Je lui demande alors de me raconter ce qui se passe.

Sujet : Bon... Je m'élève un peu plus haut... Je flotte encore... Je regarde mon corps. C'est comme regarder un film, sauf que j'y joue un rôle ! Le médecin réconforte ma femme et ma fille. Ma femme sanglote. ( Le sujet s'agite et semble mal à l'aise dans son fauteuil. ) En esprit, j'essaie de communiquer avec elle pour lui dire que tout va bien pour moi. Mais elle est tellement peinée que je n'y arrive pas. J'aimerais qu'elle sache que je ne souffre plus... que je suis libéré de mon corps... que je n'en ai plus besoin... que je l'attendrai. Je veux qu'elle sache que... Mais elle... ne m'écoute pas. Hé, maintenant je m'en vais !

Guidé par une série d'instructions, mon patient s'enfonce un peu plus dans l'au-delà. C'est une route que plusieurs de mes patients ont empruntée dans la sécurité de mon cabinet. Il faut noter qu'en atteignant l'état de surconscience, ils connaissent un déblocage de leur mémoire et sont davantage reliés au couloir spirituel. Au fur et à mesure de la séance, les images vues se traduisent plus facilement en mots. Les courtes phrases descriptives se transforment en explications détaillées sur ce qu'ils éprouvent en arrivant dans l'au-delà. Dans ce domaine, nous disposons d'une abondante documentation, dont les témoignages du personnel médical sur les expériences de personnes qui, gravement blessées lors d'accidents de la route, ont eu la sensation de flotter hors de leur corps. Celles-ci avaient été déclarées cliniquement mortes avant d'être ramenées à la vie par l'équipe médicale. Les âmes sont en effet tout à fait capables de quitter leur corps et d'y revenir, surtout dans des situations où la vie est menacée et que le corps se meurt. Elles flottent au-dessus, surtout dans les hôpitaux, regardant les médecins rétablir les fonctions vitales.
Parfois ces souvenirs s'estompent peu à peu après la réanimation du corps. Or, le récit des sujets sous hypnose qui revivent leurs morts passées ne contredit nullement les témoignages des personnes cliniquement mortes. La seule différence entre les deux se trouve dans le fait que les sujets en état d'hypnose ne sont pas en train de se rappeler une expérience de mort temporaire : ils décrivent ce qu'est la vie après la mort physique.

Néanmoins, les points communs entre une personne qui a été déclarée cliniquement morte et une personne sous hypnose sont nombreux lorsqu'elles évoquent leur mort. Les deux découvrent qu'elles flottent étrangement autour de leur corps, essayant de toucher des objets solides qui se dématérialisent. Les deux se sentent également frustrées de ne pouvoir communiquer avec les vivants qui ignorent leurs interventions. Les deux rapportent qu'elles ont la sensation d'être attirées loin du lieu de leur mort et qu'elles se sentent détendues et curieuses, plutôt que craintives. Les deux disent qu'elles baignent dans l'euphorie, la liberté et la joie. Certains de mes sujets se sentent enveloppés d'une blancheur éclatante au moment de la mort, alors que d'autres voient la lumière au loin, derrière une zone obscure vers laquelle ils se sentent aspirés. On a souvent appelé ce phénomène « le tunnel » maintenant bien connu du public.




Avec le deuxième cas, nous irons plus loin dans l'expérience de la mort. Le sujet est un homme dans la soixantaine qui me décrit les événements entourant sa mort lorsqu'il était dans la peau d'une jeune femme appelée Sally. Celle-ci avait été tuée en 1866 par les Indiens Kiowa, lors d'une attaque de la caravane de chariots où elle se trouvait. Bien que ce cas, comme le précédent, relate un décès dans la dernière vie passée, la date à laquelle l'événement s'est produit n'a aucune pertinence particulière : j'ai découvert qu'il n'y a pas de différence significative entre les temps anciens et modernes quand il s'agit de se remémorer l'au-delà de manière détaillée ou d'en tirer des leçons de manière profitable. Les sujets sous hypnose ont généralement la mystérieuse faculté de donner certains détails de leur vie antérieure comme les dates, les lieux géographiques, etc. Cela reste vrai même lorsqu'ils évoquent des périodes reculées de l'histoire et donnent alors aux lieux des noms différents de ceux que l'on connaît aujourd'hui. Il n'est pas toujours facile de se souvenir de tous ces détails pour chaque vie passée, mais les descriptions des voyages vers l'au-delà et de la vie qu'on y mène sont toujours précises.

Avec le cas 2, la scène s'ouvre sur les plaines du sud des États-Unis, tout de suite après que Sally ait été touchée au cou par une flèche tirée à bout portant. Dans ce genre de situation, c'est-à-dire lors d'une mort violente, je fais preuve d'une grande prudence, car l'inconscient a tendance à retenir ces expériences : ce patient était venu me consulter pour un malaise à la gorge qui le faisait souffrir depuis très longtemps. Je fait donc appel à des techniques précises, comme la déprogrammation et la thérapie de libération, afin de supprimer ses symptômes. J'utilise les moments entourant la mort pour examiner calmement les événements qui s'y sont produits et j'amène mon patient à adopter un point de vue d'observateur afin de le soulager de la douleur et de l'émotion.

~ Cas n° 2
Newton : La flèche vous fait-elle beaucoup souffrir ?
Sujet : La pointe m'a déchiré la gorge... Je meurs. ( Le sujet commence à murmurer en se tenant la gorge. ) J'étouffe... le sang coule à flots. William ( son mari ) me tient dans ses bras... La douleur... terrible... Je m'en vais maintenant... tout est fini, de toute façon1.
N. : Bon, d'accord Sally, vous avez accepté la mort qui vous a été infligée. Pourriez-vous me décrire la sensation exacte que vous éprouvez en cet instant ?
S. : C'est comme... une force indéfinie... qui me pousse vers le haut en dehors de mon corps.
N. : Qui vous pousse ? Où ?
S. : Je suis éjectée de mon corps par le sommet du crâne.
N. : Et qu'est-ce qui a été poussé à l'extérieur ?
S : Ben moi !
N. : Expliquez ce que « moi » signifie. À quoi ressemble la chose qui est vous et qui sort de votre tête ?
S. : C'est comme une... pointe lumineuse minuscule... qui rayonne...
N. : Comment pouvez-vous émettre de la lumière ?
S : De... mon énergie. Je suis, comment dire, d'un blanc transparent... mon âme...
N. : Cette énergie lumineuse est-elle pareille après avoir quitté votre corps ?
S : ( pause ) Il me semble que je me dilate un peu lorsque je me déplace.
N. : Alors, si votre lumière se dilate, à quoi ressemblez-vous maintenant ?
S : Un... mince... cordon... suspendu...
N. : Et que ressentez-vous en sortant de votre corps ?
S : Bon, c'est comme si je muais... comme peler une banane. D'un seul coup, j'ai glissé hors mon corps !
N. : Est-ce déplaisant ?
S : Oh non ! C'est merveilleux de se sentir si libre et de ne plus souffrir, mais... je me sens... désorientée... Je ne m'attendais pas à mourir... ( La tristesse envahit mon patient. Je veux qu'il se concentre, pendant quelques instants encore, sur son esprit, plutôt que sur son corps. )
N. : Je comprends Sally. Votre nouvel état de conscience vous semble quelque peu déplacé pour le moment. C'est normal, après ce que vous venez de subir. Écoutez-moi et répondez à mes questions. Vous avez dit que vous flottiez. Êtes-vous capable de vous déplacer librement immédiatement après la mort ?
S : C'est étrange... c'est comme si j'étais suspendue dans de l'air qui n'en est pas... Il n'y a pas de limites... pas de gravité... Je ne pèse rien.
N. : Vous voulez dire que c'est comme si vous étiez dans le vide ?
S : Oui... il n'y a rien de solide autour de moi. Il n'y a pas d'obstacles contre lesquels je pourrais me heurter... Je m'en vais à la dérive...
N. : Pouvez-vous maîtriser vos mouvements là où vous allez ?
S : Oui... jusqu'à un certain point... Mais je ressens... une attraction... vers une blancheur lumineuse... C'est si brillant !
N. : Cette blancheur est-elle aussi intense partout ?
S : Plus brillante... loin de moi... Le blanc est moins éclatant... gris... en direction de mon corps... ( pleurs ) Oh ! mon pauvre corps... Je ne suis pas prête à partir, pas encore. ( Le sujet se recroqueville dans son fauteuil, comme s'il résistait à quelque chose. )
N. : Ne craignez rien, Sally, je suis avec vous. Je désire que vous vous détendiez et que vous me disiez si la force qui vous fait sortir de vous-même à l'instant vous attire plus loin, et si vous pouvez l'arrêter.
S : ( pause ) Lorsque je me suis libérée de mon corps, l'attraction s'est relâchée. Maintenant, je sens une poussée... qui m'éloigne de mon corps... Je ne veux pas partir tout de suite... mais, quelque chose veut que je m'en aille bientôt...
N. : Je comprends, Sally, mais je crois que vous apprenez que vous pouvez exercer un certain contrôle. Comment décririez-vous cette chose qui vous attire ?
S : Une... sorte de force... magnétique... Mais je veux rester un peu plus longtemps...
N. : Votre âme peut-elle résister à cette attraction aussi longtemps qu'elle le veut ?
S : ( longue pause où le sujet semble avoir un débat avec lui-même en tant que Sally ) Oui, je le peux, si je désire vraiment rester. ( Il se met à pleurer. )Oh, c'est terrible ce qu'ils ont fait à mon corps. Ma jolie robe bleue est couverte de sang... Mon mari William essaie de me serrer dans ses bras, tout en se battant, avec nos amis contre les Kiowa2.
N. : Qu'a fait votre mari immédiatement après l'attaque ?
S : Oh, tant mieux !... il n'a pas été touché... Mais... ( avec tristesse ) il me tient dans ses bras... et il pleure. Il ne peut rien pour moi, mais il ne semble pas le comprendre encore. Je suis froide, mais il tient mon visage entre ses mains... il m'embrasse.
N. : Et vous, que faites-vous en cet instant ?
S : Je suis au-dessus de sa tête et j'essaie de le consoler. Je veux qu'il sache que mon amour pour lui est intact... Je veux lui dire qu'il ne m'a pas perdue pour toujours et que nous nous reverrons.
N. : Reçoit-il votre message ?
S : Il souffre tellement, mais il... sent mon essence... Il sait. Nos amis sont autour de lui... et ils finissent par nous séparer... Ils veulent reformer la caravane et repartir.
N. : Et qu'arrive-t-il à votre âme ?
S : Je résiste encore à la sensation d'être attirée... Je désire rester.
N. : Pourquoi ?
S : Ben je sais que je suis morte... mais je ne suis pas encore prête à quitter William et... je veux les regarder lorsqu'ils m'enterreront.
N. : Voyez-vous ou sentez-vous la présence d'une autre entité spirituelle autour de vous à présent ?
S : ( pause ) Ils sont près... Bientôt, je vais les voir... Je sens leur amour comme je veux que William sente le mien... Ils attendent que je sois prête.
N. : Avec le temps, arrivez-vous à consoler William ?
S : J'essaie de communiquer avec lui.
N. : Y parvenez-vous ?
S : Je le crois... Un peu... Il me sent... il réalise... l'amour...
N. : Bon, Sally, maintenant nous allons encore avancer dans le temps. Pouvez-vous voir vos amis de la caravane placer votre corps dans une tombe quelconque ?
S : ( plus confiante ) Oui, ils m'ont enterrée. Le moment est venu pour moi de partir... Ils arrivent maintenant... Je m'en vais... en direction de la lumière plus vive.

Contrairement aux idées reçues, les âmes s'intéressent assez peu à ce qui arrive à leur corps sans vie. Cela ne reflète pas pour autant leur indifférence à l'égard des survivants, mais démontre qu'elles ont compris le caractère définitif de la mort physique. Elles ont hâte de renouer avec la beauté de l'univers spirituel. Cependant certaines préfèrent flotter autour du lieu de leur mort pendant quelques jours, généralement jusqu'à leurs funérailles. Dans l'au-delà il semble d'ailleurs que le temps s'écoule à un rythme accéléré et que quelques jours terrestres représentent seulement quelques minutes. L'âme peut vouloir rester et refuser de s'en aller immédiatement pour plusieurs raisons : par exemple, parce qu'elle est perplexe ou en colère suite à une mort subite (due à un assassinat ou un accident). Ce syndrome atteint tout particulièrement les personnes mortes en bas âge.
La séparation brutale de l'âme et du corps, même après une longue maladie, constitue un choc pour l'âme moyenne, avec pour résultat le fait de ne pas vouloir s'envoler au moment de la mort. La période normale des trois à cinq jours nécessaires pour les arrangements funéraires revêt également une signification symbolique pour les âmes. Ce n'est pas vraiment le désir morbide d'assister à leur enterrement qui les pousse à rester, puisque les émotions dans l'au-delà ne sont pas comparables à celles que nous éprouvons sur terre. En revanche, j'ai remarqué que ces entités apprécient le respect que leurs parents et leurs amis accordent à leur dépouille en mémoire de ce qu'ils ont été.

Comme nous avons pu le constater dans le cas précédent, les âmes restent souvent à proximité de leur corps après leur mort physique pour une raison fondamentale : le désir de réconforter les personnes aimées avant de progresser dans l'au-delà. Elles ne sont pas accablées car elles savent qu'elles reverront les êtres chers dans l'au-delà, de même que dans des vies futures. En revanche, les parents et amis du défunt qui assistent aux funérailles ont en général l'impression d'avoir perdu pour toujours la personne aimée. Leur traumatisme émotionnel est parfois si envahissant qu'il peut inhiber complètement leur faculté de communiquer avec l'esprit des disparus : sous hypnose, mes sujets évoquent leur frustration devant cette impossibilité de communiquer avec les vivants. Mais, lorsqu'elles peuvent leur apporter du réconfort – ne serait-ce que brièvement – les âmes tout juste libérées de leur corps sont généralement satisfaites et aspirent à quitter rapidement le plan astral terrestre.

J'ai ainsi vécu une situation exemplaire de consolation spirituelle. Ma mère est morte subitement à la suite d'une crise cardiaque. À l'enterrement, ma sœur et moi étions tellement tristes que nous nous sentions tout engourdis. Quelques heures plus tard en compagnie de nos conjoints, nous sommes retournés dans la maison vide de notre mère et avons décidé de nous reposer un peu. Ma sœur et moi avons dû « tomber en ondes alpha » à peu près au même moment :apparaissant dans deux chambres de la maison, ma mère est passée par notre esprit surconscient sous l'aspect d'une forme blanchâtre qui se tenait au-dessus de nos têtes. Tendant le bras, elle a alors souri, nous indiquant ainsi qu'elle acceptait sa mort et qu'elle allait bien. Puis elle est partie. Cette image n'a duré qu'un instant fugace, mais c'était une façon significative de nous dire au revoir, ce qui nous a soulagés et nous a conduits dans un profond sommeil.

Il est possible de sentir la présence réconfortante des âmes de ceux que nous avons perdu, plus particulièrement au cours des funérailles ou juste après. Pour que la communication spirituelle puisse s'établir et traverser notre peine, il est nécessaire de se détendre et d'ouvrir notre esprit, au moins pour de courtes périodes, à l'amour, à la compassion, à l'espoir et aux encouragements que l'être que nous avons perdu désire nous communiquer, ainsi qu'à son désir de nous rassurer sur son sort. Lorsqu'une veuve m'explique que dans les moments difficiles elle ressent la présence de son mari, je la crois sans difficulté. Mes patients me disent aussi que, lorsqu'ils sont désincarnés, ils ont la capacité d'aider ceux qui, sur terre, gardent contact avec l'univers spirituel.
Comme on l'a dit si justement, les gens ne sont pas véritablement morts tant que les vivants se souviennent d'eux. Dans les prochains chapitres, nous verrons de quelle façon la mémoire spécifique est un reflet de notre propre âme, alors que la mémoire collective constitue les atomes de pure énergie pour toutes les âmes. De plus, la mort ne brise pas notre lien avec l'âme immortelle des êtres chers simplement parce qu'ils ont perdu leur corps charnel éphémère. Malgré leurs nombreuses activités, il est possible de communiquer avec eux à condition toutefois de leur demander de l'aide.

Il arrive parfois qu'un esprit perturbé refuse de quitter la terre après sa mort, à cause d'un problème non résolu ayant eu des conséquences sérieuses sur sa conscience. Dans ces cas exceptionnels, des entités supérieures et bienveillantes peuvent venir de l'au-delà pour les aider à s'adapter à leur nouvel état. Nous aussi nous pouvons aider les esprits perturbés à lâcher prise. J'en dirai plus à ce propos dans le chapitre 4, mais je dois noter que l'énigme entourant les fantômes a été nettement exagérée dans les livres et films.

Avant d'en arriver à la mort (et donc à ces situations), il conviendrait de savoir comment s'y préparer. Nos vies peuvent être longues ou courtes, marquées par la maladie ou par une bonne santé, mais le moment inéluctable où nous devons tous y faire face arrive, et de la manière qui a été prévue pour nous. Si nous avons souffert d'une longue maladie incurable, nous avons eu le temps de nous y préparer, après, bien sûr, s'être remis du choc initial, du refus et de la dépression. Face à une mort subite, l'âme suit cette progression en accéléré. Lorsque la fin de notre vie physique approche, chacun de nous a la possibilité de se fondre dans la conscience la plus pure. La mort constitue la période la plus favorable à l'éveil spirituel, à condition toutefois que notre âme soit en contact avec la notion d'éternité. Il arrive que certains trouvent plus facile de se résigner à la mort que de l'accepter. Cependant, les personnes qui accompagnent les mourants rapportent que la plupart atteignent un détachement paisible au moment de la fin. Je crois que ces derniers ont accès au savoir suprême de la conscience éternelle et qu'on lit fréquemment sur leurs traits la paix qui les habite. Beaucoup constatent que quelque chose d'universel les attend, et que ce sera quelque chose de bon pour eux.

Les mourants vivent une métamorphose, la séparation de leur âme et de leur corps d'adoption. L'on associe la mort à la perte de nos forces vitales, alors que c'est exactement l'inverse qui se produit. Nous perdons notre enveloppe au moment du départ, mais l'énergie vitale, éternelle, s'unit à la force d'une âme universelle. Dans la mort, nous ne retournons pas dans les ténèbres, nous allons vers la lumière. Après avoir revécu une mort, mes patients se sentent libérés de leur corps. Ils ont hâte de commencer leur voyage spirituel vers un endroit paisible et familier. Dans les cas suivants, nous en apprendrons davantage sur ce qui leur arrive après et sur ce qu'ils appellent l'autre vie.

~ 2 ~

La porte de l'au-delà



Pendant des milliers d'années, les Mésopotamiens ont cru que les portes du ciel (d'entrée et de sortie) se situaient aux extrémités de la grande courbe de la Voie lactée, qu'ils appelaient la « Rivière des âmes ». Selon leur croyance, les âmes devaient attendre l'équinoxe d'automne, lorsque les jours et les nuits ont la même durée et lorsque la constellation du Sagittaire brille dans le ciel, pour aller au ciel après la mort. Pour en sortir afin de se réincarner, l'âme devait attendre l'équinoxe du printemps, moment où la constellation des Gémeaux est visible dans le ciel.
De nos jours, mes patients me disent que la migration de l'âme est beaucoup plus facile et que le trajet pour se réincarner est beaucoup plus rapide. L'effet de tunnel qu'ils expérimentent lorsqu'ils quittent la Terre représente le portail qui donne accès à l'au-delà. Bien que l'âme se sépare rapidement du corps, il me semble que l'entrée dans l'au-delà constitue un processus au mécanisme soigneusement réglé.

Le lieu où se situe le tunnel par rapport à la terre varie selon mes patients. Certains, venant tout juste de mourir, le voient s'ouvrir tout près d'eux, directement au-dessus de leur corps, et éprouvent la sensation de s'élever très haut au-dessus de la Terre avant d'y pénétrer. Dans tous les cas cependant, le laps de temps nécessaire pour atteindre ce passage après le départ de la terre est négligeable. Voici les observations d'un sujet qui se trouve précisément à cette étape de son voyage.

~ Cas n° 3
N. : Vous sortez maintenant de votre corps. Vous vous voyez flotter loin, toujours plus loin du lieu de votre mort, loin du plan terrestre.
S : Au début... c'était très lumineux... à proximité de la Terre... Maintenant, c'est un peu plus sombre, parce que j'ai emprunté un tunnel.
N. : Décrivez-moi ce tunnel.
S : C'est un... passage creux... sombre... et un minuscule cercle de lumière apparaît à l'autre extrémité.
N. : C'est bien. Et que se passe-t-il ensuite ?
S : Je sens une force qui m'entraîne... une douce attraction... Je crois qu'il faut que j'aille dans ce tunnel... et j'y vais. Il est plus gris que ténébreux maintenant, car le cercle de lumière brillante s'agrandit devant moi. C'est comme si... ( Le sujet s'arrête. )
N. : Continuez...
S : On m'appelle par là, devant...
N. : Laissez ce cercle de lumière envahir votre champ de conscience et continuez à décrire ce qui vous arrive.
S : Le cercle de lumière s'élargit énormément et... je suis sortie du tunnel. Il y a une clarté nébuleuse... un léger brouillard... qui filtre à travers moi.
N. : À votre sortie du tunnel, y a-t-il quelque chose qui vous frappe à part ce manque de clarté ?
S : ( le sujet baisse le ton. ) C'est si... calme... C'est un endroit très calme... Je suis dans le royaume des esprits...
N. : Votre âme éprouve-t-elle d'autres sensations en cet instant ?
S : La pensée ! Je sens... la force des pensées tout autour de moi. Je...
N. : Maintenant détendez-vous et laissez monter vos impressions pendant que vous continuez à me raconter exactement ce qui se passe. S'il vous plaît, continuez.
S : Bon. C'est difficile à traduire en mots. Je sens... des pensées d'amour... d'amitié... de l'empathie... et tout cela est combiné avec... de l'anticipation... comme si on... m'attendait.
N. : Vous sentez-vous effrayée ou en sécurité ?
S : Je n'ai pas peur. Lorsque j'étais dans le tunnel, j'étais plus... désorientée. Oui, je me sens en sécurité. Je suis consciente des pensées qui m'atteignent... bienveillantes... nourrissantes. C'est étrange, mais on semble savoir exactement qui je suis et ce que je fais dans ce lieu.
N. : Pouvez-vous voir autour de vous quelque chose qui confirme ce que vous ressentez ?
S : ( voix étouffée ) Non, je le sens – une harmonie de pensées partout.
N. : Vous avez parlé d'une substance nébuleuse qui vous entourait tout de suite après le tunnel. Êtes-vous dans le ciel terrestre ?
S : ( pause ) Non, pas ça, mais il semble que je flotte à travers un nuage différent de ceux qu'on voit sur terre.
N. : Pouvez-vous voir la Terre ? Est-elle en dehors ?
S : Peut-être, mais je ne l'ai pas vue depuis mon entrée dans le tunnel.
N. : Vous sentez-vous encore reliée à la Terre ? Peut-être vous situez-vous dans une autre dimension ?
S : C'est possible, effectivement. Dans mon esprit, la Terre semble proche... et je me sens encore reliée à elle... mais je sais que je suis dans un autre espace.
N. : Que pouvez-vous me dire d'autre sur le lieu où vous vous trouvez ?
S : C'est encore un peu... sombre... mais j'émerge maintenant.

Cette patiente continue à s'ajuster tranquillement à la perte de son corps avant de se laisser attirer plus loin. Après une période d'incertitude, ses premières impressions traduisent un bien-être. Ce sentiment est en général partagé par tous mes sujets. Lorsque l'âme a traversé le tunnel, elle a franchi la première étape de son voyage dans l'au-delà. La plupart comprennent alors qu'ils ne sont pas réellement morts, et qu'ils ont laissé derrière eux un corps physique encombrant. Avec cette prise de conscience, vient l'acceptation de la mort à divers degrés. Certains regardent ce qui les entoure avec un émerveillement total, alors que d'autres, plus prosaïques, me rapportent à la lettre ce qu'ils voient. L'ensemble dépend de leur maturité respective et de leur récente expérience de vie. Le plus souvent, j'entends un soupir de soulagement, suivi par une remarque du genre : « C'est miraculeux ! Je suis de retour dans cet endroit merveilleux ! »

Il faut dire que les âmes très évoluées sortent si rapidement de leur corps que tout ce qui vient d'être décrit se résume pour elles à une image brève et floue le long de la route qui les mène à leur destination spirituelle. Il s'agit là d'experts et, à mon avis, ils sont très rares sur terre. L'âme « moyenne » ne se déplace pas aussi rapidement, certaines sont même très hésitantes. En excluant celles qui sont très perturbées et qui tentent désespérément de rester reliées à leur corps, j'ai pu me rendre compte que c'étaient les plus jeunes ( avec moins de vies antérieures ) qui restaient attachées à leur environnement terrestre, immédiatement après leur décès.
La plupart de mes sujets disent que tout reste imprécis pendant un certain temps à leur sortie du tunnel. Je crois que ce phénomène est dû à la densité du plan astral le plus proche de la Terre, que les théosophes appellent kamaloka. Dans le cas suivant, ce plan astral est décrit d'un point de vue plus analytique : l'âme de ce sujet démontre un remarquable esprit d'observation quant aux formes, aux couleurs et aux niveaux vibratoires. D'habitude, mes sujets font ce type de descriptions physiques seulement après avoir pénétré plus profondément dans l'au-delà.

~ Cas n° 4
N. : Au fur et à mesure que vous vous éloignez du tunnel, décrivez votre environnement avec le plus de détails possible.
S : Les choses sont... disposées par couches.
N. : De quelle manière ?
S : Hum, comme une sorte... de gâteau.
N. : En utilisant cette image, expliquez-moi ce que cela signifie.
S : Je veux dire que certains gâteaux sont étroits au sommet et larges à la base. Ce n'est pas comme ça quand je traverse le tunnel. Je vois des couches... des niveaux de lumière... Ils m'apparaissent... translucides... dentelés...
N. : Croyez-vous que l'univers spirituel est constitué de matière solide ?
S : C'est ce que j'essaie de vous expliquer. Ce n'est pas solide, même si on a tendance à le croire au début. C'est disposé en couches, les niveaux de lumière sont tous entrelacés en... fils stratifiés. Je ne veux pas dire que les choses ne sont pas symétriques – elles le sont. Mais je vois des variations au niveau de l'épaisseur et de la réfraction des couleurs dans les différents niveaux. Et elles se modifient constamment. J'ai toujours remarqué ce phénomène lorsque je m'éloigne de la Terre.
N. : Pourquoi en est-il ainsi, selon vous ?
S : Je n'en sais rien. Ce n'est pas moi qui l'ai conçu.
N. : Si je me fie à votre description, je m'imagine l'au-delà comme un immense amphithéâtre dont les gradins seraient constitués de couches de différentes nuances.
S : Oui, et les sections sont arrondies – elles forment une courbe qui s'éloigne de moi à mesure que je les traverse.
N. : De l'endroit où vous êtes, pouvez-vous me parler des couleurs des différentes couches ?
S : Je n'ai pas dit que les couches avaient une nuance principale. Ce sont toutes des variations de blanc. C'est plus léger... plus brillant là où je vais que là d'où je viens. Autour de moi, il y a une blancheur nébuleuse plus éclatante que dans le tunnel.
N. : Pendant que vous planez à travers ces niveaux spirituels, votre âme se déplace-t-elle vers le haut ou vers le bas ?
S : Ni l'un ni l'autre, je les traverse.
N. : Bon, alors, voyez-vous l'au-delà d'une façon linéaire, c'est-à-dire avec des lignes et des angles, lorsque vous vous déplacez ?
S : ( pause ) D'après moi, il s'agit surtout... d'une énergie immatérielle et mouvante, dont les couches sont constituées de variations de nuances claires et foncées. Je pense que quelque chose... m'attire à mon propre niveau, celui que je dois emprunter pour mon voyage, et j'essaie également de me détendre...
N. : De quelle façon ?
S : J'écoute des sons.
N. : Quels sons ?
S : Un... écho... Une musique... des tintements harmonieux... des carillons éoliens... qui vibrent avec mes mouvements... C'est si relaxant.
N. : D'autres personnes ont défini ces sons comme des vibrations. Comme s'ils voyageaient sur l'onde sonore d'un diapason. Cette description est-elle conforme à votre expérience ?
S : ( signe de tête affirmatif ) Oui, c'est cela... et je me souviens également d'odeurs et de goûts.
N. : Cela signifie-t-il que vous conservez l'usage de vos sens après la mort ?
S : Oui, on s'en souvient... La progression musicale est magnifique... les cloches... les cordes... Une si grande tranquillité.

Plusieurs de mes sujets m'ont parlé de la sensation de bien-être et de calme qui les envahit à l'écoute des vibrations musicales lors de leur voyage dans l'au-delà. Les sons peuvent se manifester immédiatement après la mort. Ce sont alors des bourdonnements ou des sons confus, semblables au bruit que l'on entend à proximité des fils téléphoniques  d'aucuns ont entendu les mêmes sons au cours d'une anesthésie générale, et ils peuvent varier en intensité quand l'âme s'éloigne de ce que j'appelle le plan astral de la Terre. Après la sortie du tunnel, ces vibrations sonores ressemblent davantage à de la musique.
Cette musique a été appelée à bon escient « l'énergie universelle », car elle revitalise l'âme.
Lorsque mes patients me parlent de niveaux spirituels, je mentionne la possibilité qu'il s'agisse de plans astraux. On parle beaucoup, en ésotérisme, des plans qui existent au-dessus de la Terre. Les plus anciens écrits sacrés de l'Inde appelés Veda et plus tard les textes orientaux ont présenté les plans astraux comme une série de dimensions qui s'élèvent au-dessus du monde physique ou tangible, et qui se fondent dans l'univers spirituel. Depuis des milliers d'années, les hommes font l'expérience de ces régions invisibles grâce à la méditation qui amène l'esprit à sortir du corps. Il semble que les plans astraux soient de moins en moins denses et de plus en plus éthériques lorsqu'on s'éloigne des influences pesantes de la Terre.

Le prochain cas nous livre le témoignage d'un sujet dont l'âme se sent encore troublée après sa traversée du tunnel spirituel. Lors d'une vie antérieure, cet homme était mort dans une rue de Chicago, foudroyé par une crise cardiaque à 36 ans. Il laissait derrière lui plusieurs jeunes enfants et une femme qu'il aimait profondément. Ils étaient très pauvres.

~ Cas n° 5
N. : Votre vision est-elle encore claire lorsque vous voyagez dans le tunnel ?
S : Je traverse encore ces nuages... cotonneux qui m'entourent.
N. : J'aimerais que vous les traversiez complètement et que vous me décriviez ce que vous voyez.
S : Oh!... J'en suis sorti... Mon Dieu que cet endroit est vaste ! C'est si lumineux et si propre, même que ça sent bon ! Je vois un magnifique palais de glace.
N. : Et encore ?
S : ( émerveillé ) C'est immense... Cela ressemble à du cristal clair et étincelant... des pierres de couleur scintillent tout autour de moi.
N. : Lorsque vous parlez de cristal, je songe à une couleur transparente.
S : Eh bien, ce sont surtout des teintes de gris et du blanc... Mais au fur et à mesure que j'avance, je vois d'autres couleurs... des mosaïques... Tout étincelle.
N. : Disons que vous êtes à l'intérieur du palais et que vous regardez autour. Pouvez-vous voir des frontières ?
S : Non, cet espace est infini... si majestueux... et paisible.
N. : Comment vous sentez-vous à présent ?
S : Je ne peux apprécier pleinement ce qui s'offre à moi... Je ne veux pas aller plus loin... Maggie... ( son épouse )
N. : Je constate que votre vie à Chicago vous perturbe encore, mais cela gêne-t-il votre progression dans l'au-delà ?
S : ( le sujet s'est soudainement redressé sur son siège. ) Bon ! Je viens d'apercevoir mon guide qui vient vers moi – elle sait ce dont j'ai besoin.
N. : Dites-moi ce qui se passe entre votre guide et vous.
S : Je lui dis que je ne peux continuer... Que je dois avoir la certitude que Maggie et les enfants s'en sortiront.
N. : Et quelle est la réaction de votre guide ?
S : Elle me réconforte, mais j'ai le cœur trop lourd.
N. : Que lui répondez-vous ?
S : ( criant ) Je lui dis : « Pourquoi as-tu permis que ça arrive ! Tu m'as fait passer à travers tant de souffrances et tant de difficultés avec Maggie et maintenant tu nous sépares ! »
N. : Comment votre guide réagit-elle ?
S : Elle essaie de me réconforter. Elle me dit que j'ai bien fait mon travail et que je constaterai que ma vie s'est déroulée comme elle le devait.
N. : Acceptez-vous ce qu'elle vous dit ?
S : ( pause ) Dans mon esprit... arrive des informations relatives à l'avenir sur terre... que ma famille progresse sans moi... accepte mon départ... ils vont y arriver... et que nous serons ensemble à nouveau.
N. : Et comment vous sentez-vous maintenant ?
S : Je me sens... en paix... ( avec un soupir )... Je suis maintenant prêt à m'en aller.

Avant de parler de la rencontre avec son guide, j'aimerais apporter des précisions sur sa comparaison de l'au-delà à un palais de glace. Lorsqu'ils pénètrent dans l'univers spirituel, mes patients disent qu'ils voient des édifices et qu'ils se trouvent dans des pièces meublées. D'une part, ce n'est pas l'état d'hypnose qui crée ces images. D'autre part – d'un point de vue logique – ils ne devraient pas se souvenir de structures matérielles dans un monde immatériel. Sauf si l'on considère que ces scènes sont susceptibles de les aider à effectuer leur transition dans l'au-delà et à s'adapter à la mort physique. Ces visions ont en fait une signification différente pour chacun, mais il existe une constante : tous mes patients sentent qu'ils ont été affectés par leurs expériences terrestres.
Ce n'est pas sans raison qu'ils voient des images associées à des endroits où ils ont vécu ou qu'ils ont visités. Leurs âmes retrouvent une maison, une école, un jardin, une montagne ou un bord de mer inoubliables parce qu'une force spirituelle bienveillante permet que ces images familières viennent les réconforter. Nos souvenirs terrestres ne meurent jamais – ils murmurent éternellement dans l'âme sous forme de rêves mythiques, de la même manière que les images de l'au-delà imprègnent l'esprit humain.

J'adore entendre mes patients me rapporter leurs premières images de l'univers spirituel : ils voient parfois des champs de fleurs sauvages, des tours de châteaux pointer dans le lointain ou des arcs-en-ciel dans un ciel bleu. Bien que les descriptions varient beaucoup d'un patient à un autre, ces premières scènes terrestres éthériques restent très similaires d'une vie à une autre pour une même âme. Le cas précédent peut être décrit comme un esprit assez perturbé, étroitement lié à son âme-sœur, Maggie, qu'il a laissée derrière lui. Il ne fait aucun doute que certaines âmes portent plus longtemps que d'autres le lourd fardeau d'une vie passée difficile, en dépit de l'influence apaisante de l'au-delà.

Les gens ont tendance à croire que toutes les âmes deviennent omniscientes au moment de la mort. Cela n'est pas tout à fait vrai. La période d'adaptation varie selon divers facteurs tels que les circonstances entourant la mort, la fixation d'une âme aux souvenirs de la vie qui vient juste de se terminer et son niveau d'évolution. Il m'arrive souvent d'être témoin de manifestations de colère lors des régressions dans le temps, plus particulièrement dans le cas de la mort subite d'un jeune. Les âmes qui retournent dans l'univers spirituel dans ces conditions se sentent souvent confuses et ahuries de quitter si subitement les êtres chers. Elles ne sont pas prêtes à mourir et certaines se sentent tristes et dépossédées immédiatement après avoir quitté leur corps. Si une âme se sent traumatisée parce qu'elle n'a pu terminer ce qu'elle avait entrepris, la première entité qu'elle rencontre après la mort est habituellement son guide. Ils sont des professeurs capables d'encaisser la première vague de frustrations qui suit une mort précoce. Le sujet du cas 5 réussira à s'ajuster adéquatement à l'au-delà en permettant à son guide de l'aider pour le reste de son voyage de retour.
J'ai cependant remarqué que nos guides ne nous encouragent pas à résoudre toutes nos affaires laissées en suspens lorsque nous entrons dans l'au-delà. Il y a des lieux et des moments plus appropriés pour tirer parti des leçons karmiques entourant la vie et la mort. Ce thème sera abordé plus loin (en particulier dans le chapitre consacré aux guides). Dans le cas précédent, le guide a présenté à son élève une vision de ce qui se passera pour sa famille dans l'avenir, afin de calmer son anxiété et de lui permettre de continuer son voyage plus sereinement. Et peu importe leur état d'esprit au moment de la mort : mes sujets sont émerveillés lorsqu'ils redécouvrent l'au-delà. Habituellement, cette sensation va de pair avec l'euphorie qu'ils ressentent d'avoir abandonné tous leurs soucis, plus particulièrement leur souffrance physique. Plus que tout, l'univers spirituel représente un endroit infiniment paisible pour l'âme qui voyage. Même si, au premier abord, il semble que nous soyons seuls dans les moments qui suivent immédiatement la mort, nous ne sommes pas isolés ou laissés sans aucune aide. Des forces intelligentes invisibles guident chacun de nos pas jusqu'à l'entrée du royaume spirituel.
Ceux qui y arrivent n'ont que peu de temps pour flotter au hasard en se demandant ce qu'il leur arrivera par la suite. Nos guides, ainsi qu'un grand nombre d'âmes sœurs et d'amis, nous attendent non loin de l'entrée, prêts à nous rappeler notre véritable identité, à nous donner de l'affection et à nous rassurer. En réalité, nous sentons leur présence dès le moment de la mort parce que notre adaptation initiale à notre nouvel état dépend de l'influence de ces entités bienveillantes.

~ 3 ~

Le retour à la maison



Puisque notre rencontre avec des esprits bienveillants immédiatement après la mort revêt une si grande importance, comment reconnaître ces esprits ? J'ai noté que les sujets sous hypnose les décrivent à peu près de la même façon. Ils peuvent apparaître comme une masse d'énergie, mais il leur est apparemment possible d'adopter des traits humains. Les esprits choisissent souvent d'apparaître sous le même aspect qu'ils avaient lors de vies passées ensemble. L'apparence humaine ne constitue que l'une des incalculables formes qu'ils peuvent créer à partir de leur substance énergétique fondamentale. Au chapitre 6, nous étudierons un autre élément de l'identité de l'esprit, la couleur de l'aura.

La plupart de mes sujets me disent que la première personne qu'ils rencontrent est leur guide personnel. Mais il est également possible de rencontrer une âme-sœur. Les guides et les âmes-sœurs ne sont pas équivalents. Si un parent ou un ami cher apparaît à l'âme qui réintègre l'univers spirituel, son guide peut être absent de la scène. J'ai cependant noté qu'il se tient habituellement à proximité de l'âme, surveillant son arrivée à sa façon. Dans le cas suivant, l'âme vient juste de pénétrer dans l'au-delà et elle est accueillie par une entité évoluée mais qui, de toute évidence, n'a pas entretenu de liens suivis avec le sujet au cours d'une longue série de vies. Même si cette entité n'est pas le principal guide de mon client, elle est là pour l'accueillir et lui fournir de chaleureux encouragements.

~ Cas n° 6
N. : Qu'y a-t-il autour de vous ?
S : C'est comme si... je glissais sur... du sable d'un blanc pur... qui bouge autour de moi... et je suis sous un parasol géant – constitué de panneaux aux couleurs brillante  – il est vaporeux, mais les morceaux tiennent quand même ensemble...
N. : Y a-t-il quelqu'un pour vous accueillir ?
S : ( pause ) Je... croyais que j'étais seule... mais... ( longue hésitation ) très loin.... Hmm... Une lumière... se dirige rapidement vers moi... ça alors !
N. : De quoi s'agit-il ?
S : ( avec excitation ) Oncle Charlie ! ( fort ) Oncle Charlie ! Je suis ici !
N. : Pourquoi est-ce lui en particulier qui arrive en premier ?
S : ( d'une voix lointaine et préoccupée ) Oncle Charlie, vous m'avez tellement manqué !
N. : ( je répète ma question. )
S : Parce que, de tous mes parents, c'est lui que j'aimais le plus. Il est mort lorsque j'étais petite et je ne m'en suis jamais remise. ( Cela s'est passé dans une ferme du Nebraska, dans la plus récente vie antérieure du sujet.)
N. : Comment pouvez-vous savoir qu'il s'agit de votre oncle Charlie ? Reconnaissez-vous ses traits ?
S : ( le sujet se tortille avec fébrilité dans son fauteuil. ) Oui, c'est certain – exactement comme je me le rappelle, jovial, bon, adorable. Il est à côté de moi.( rires étouffés )
N. : Qu'y a-t-il de si drôle ?
S : Oncle Charlie est aussi gros qu'avant.
N. : Et que fait-il maintenant ?
S : Il sourit et me tend la main...
N. : Il a un corps avec des mains ?
S : ( rires ) Eh bien, oui et non. Je flotte et lui aussi. C'est... dans mon esprit... je le vois en entier... et ce dont je suis le plus consciente... ce sont ses mains tendues vers moi.
N. : Pourquoi tend-il des mains matérialisées vers vous ?
S : Pour... me réconforter... pour m'amener... plus loin dans la lumière.
N. : Et que faites-vous ?
S : Je vais avec lui et nous nous rappelons le bon temps que nous avons eu à la ferme à jouer dans la paille.
N. : Et vous laisse-t-il voir tout ça en esprit afin que vous puissiez le reconnaître ?
S : Oui... tel qu'il était lors de ma dernière vie... pour que je ne sois pas effrayée. Il sait que je suis encore traumatisée par ma mort. ( Le sujet est mort subitement dans un accident de voiture ).
N. : Donc, peu importe le nombre de morts que nous ayons expérimentées, il est possible, immédiatement après, de se sentir un peu effrayé, jusqu'à ce que l'on se familiarise à nouveau avec l'au-delà ?
S : Il ne s'agit pas de peur – le mot est trop fort –, mais peut-être davantage d'une appréhension. À cause de l'accident de voiture, je n'étais pas préparée et je suis encore un peu confuse.
N. : Bon, avançons un peu plus loin maintenant. Que fait l'oncle Charlie ?
S : Il m'emmène... là où je dois aller...
N. : Je vais compter jusqu'à trois et nous y serons. Un - deux - trois ! Dites-moi ce qui arrive.
S : ( longue pause ) Il y a... d'autres personnes aux alentours... elles me semblent... amicales... lorsque je m'approche, elles m'invitent à me joindre à elles...
N. : Continuez à aller vers elles. Avez-vous l'impression qu'elles vous attendent ?
S : ( se souvenant ) Oui ! En fait je réalise que j'étais avec elles avant...( pause ) Non, ne partez pas !
N. : Que se passe-t-il actuellement ?
S : ( bouleversée ) Oncle Charlie me quitte. Pourquoi ?
N. : ( j'interromps le dialogue, me servant des techniques d'apaisement utilisées en ces circonstances et puis nous continuons. ) Regardez profondément en vous. Vous devez comprendre pourquoi oncle Charlie vous quitte en ce moment.
S : ( plus détendue, mais avec regret ) Oui... Il habite dans... un autre endroit... Il est venu uniquement pour m'accueillir... pour m'emmener jusqu'ici.
N. : Je crois que je comprends. La tâche de votre oncle Charlie était d'être la première personne à vous accueillir après votre mort et il devait s'assurer que vous alliez bien. J'aimerais savoir si vous vous sentez mieux maintenant.
S : Oui. C'est pourquoi oncle Charlie m'a laissée avec les autres.

Il existe un phénomène curieux concernant l'au-delà : il est toujours possible, pour les personnes importantes à nos yeux, de venir nous accueillir peu après notre mort, et cela même si elles se sont réincarnées. Ce phénomène sera expliqué au chapitre 6. Et au chapitre 10, nous étudierons cette faculté qu'ont les âmes de se réincarner dans plusieurs corps à la fois. Habituellement, lorsque les âmes arrivent à ce point de leur transition dans l'au-delà, le poids physique et mental de leur précédente vie terrestre est allégé pour deux raisons : un, il devient évident que le monde qu'elles réintègrent est un monde d'ordre et d'harmonie, ce qui les aide à se souvenir de ce qu'elles avaient laissé derrière elles lorsqu'elles avaient choisi de se réincarner  de revoir des gens qu'elles pensaient avoir perdues à jamais après leur décès. En voici un autre exemple.

~ Cas n° 7
N. : Maintenant que vous vous êtes adaptée à votre environnement, dites-moi comment vous vous sentez.
S : C'est... tellement chaleureux et réconfortant. Je suis soulagée d'être loin de la Terre. Tout ce que je veux, c'est rester ici pour toujours. Il n'y a aucun stress, aucune inquiétude, seulement le bien-être. Je me contente de flotter... Comme c'est beau...
N. : Continuez ainsi et dites-moi quelle est votre deuxième impression lorsque vous entrez dans l'au-delà.
S : ( pause ) Un sentiment familier.
N. : Qu'est-ce qui vous est familier ?
S : ( après une hésitation ) Euh... les gens... des amis... ils sont là, je crois.
N. : Connaissez-vous ces gens aussi bien que ceux dont vous étiez proches sur terre ?
S : Je sens leur présence... Ce sont des gens que je connaissais...
N. : C'est bien. Continuez maintenant.
S : Des lumières... douces... comme des nuages.
N. : Lorsque vous vous déplacez, ces lumières restent-elles pareilles ?
S : Non, elles grossissent... de grosses gouttes d'énergie... Et je sais que ce sont des gens !
N. : Vous allez vers eux, ou bien c'est eux qui viennent vers vous ?
S : Nous sommes attirés l'un vers l'autre et nous nous rapprochons, mais je vais moins vite parce que... je ne sais pas trop quoi faire...
N. : Détendez-vous, continuez de flotter et décrivez-moi tout ce que vous voyez.
S : ( pause ) Je vois maintenant des silhouettes humaines à moitié formées – de la taille jusqu'en haut. Elles sont transparentes... Je peux voir au travers.
N. : Pouvez-vous nommer des éléments dans ces silhouettes ?
S : ( anxieusement ) Les yeux !
N. : Vous ne voyez que les yeux ?
S : Il n'y a que la trace de la bouche – presque rien. ( alarmée ) Les yeux m'entourent maintenant... Ils se rapprochent...
N. : Est-ce que chaque entité a deux yeux ?
S : Oui.
N. : Ont-ils l'apparence d'yeux humains avec un iris et une pupille ?
S : Non... différents... ils sont... plus grands... des orbites noires... émettent de la lumière en ma direction... la pensée... (ensuite, avec un soupir de soulagement) Oh !
N. : Continuez.
S : Je commence à les reconnaître. Ils m'envoient des images par télépathie, des pensées les concernant et... les silhouettes se transforment... en personnes !
N. : Des gens avec des éléments physiques ?
S : Oui. Oh !... Regardez ! C'est lui !
N. : Qui voyez-vous ?
S : ( elle rit et pleure à la fois. ) Je crois que c'est... Oui, c'est Larry, il est devant tous les autres. C'est le premier que je vois réellement... Larry ! Larry !
N. : ( après avoir laissé au sujet le temps de se remettre un peu de ses émotions, je lui pose une question. ) L'entité appelée Larry est devant plusieurs personnes que vous connaissez ?
S : Oui. Maintenant, je sais que ceux qui se tiennent à l'avant sont ceux que j'ai le plus envie de revoir... Certains autres de mes amis se tiennent à l'arrière.
N. : Les voyez-vous distinctement ?
S : Non, ceux qui sont à l'arrière sont dans le flou... éloignés... mais je sens leur présence. Larry est en avant... il vient vers moi... Larry !
N. : Larry est-il celui dont vous m'avez parlé précédemment, votre mari lors de votre précédente vie ?
S : ( avec précipitation ) Oui, nous avons vécu une vie merveilleuse ensemble, Günther était si fort, tous étaient contre notre mariage dans sa famille. Jean a déserté de la Marine pour me sauver de la mauvaise vie que je menais à Marseille... Il voulait toujours que je...

Cette patiente est si excitée que toutes ses vies antérieures se bousculent dans sa mémoire. Larry, Günther et Jean représentent la même âme sœur avec laquelle elle avait été mariée dans ses vies passées. (Et heureusement pour moi, elle avait évoqué ces trois personnes lors des séances d'hypnose précédentes.) Larry, son dernier mari, était américain, tandis que Jean était un marin français au XIXe siècle, et Günther un fils d'aristocrates allemands qui vivait au XVIIIesiècle.

N. : Que faites-vous à présent, Larry et vous ?
S : Nous nous embrassons.
N. : Si un tiers vous regardait vous embrasser, que verrait-il ?
S : ( pas de réponse )
N. : ( le sujet est si absorbé par son âme-sœur que des larmes roulent sur ses joues. J'attends un peu et effectue une nouvelle tentative. ) Sous quelle apparence apparaîtriez-vous maintenant à une personne qui vous observerait dans l'au-delà ?
S : Je crois qu'ils verraient... deux amas de lumière éclatante s'enrouler l'une autour de l'autre. ( Le sujet commence à se calmer et je l'aide à essuyer ses larmes ).
N. : Pouvez-vous me dire ce que cela signifie ?
S : Nous nous étreignons... exprimons notre amour... nous nous rapprochons l'un de l'autre... cela nous rend heureux...
N. : Qu'arrive-t-il après avoir rencontré votre âme-sœur ?
S : ( le sujet s'agrippe fermement aux bras de son fauteuil. ) Oh, ils sont tous là. Avant, je sentais leur présence, mais maintenant il y en a plusieurs qui s'approchent de moi.
N. : Et cela s'est-il produit après que votre mari se soit rapproché de vous ?
S : Oui... Maman ! Elle vient vers moi... Elle m'a tellement manqué !... Oh, maman !... ( Le sujet recommence à pleurer. )
N. : Bon...
S : Je vous en prie, ne me posez aucune question maintenant. Je veux goûter pleinement cet instant. ( Le sujet semble en conversation silencieuse avec l'entité qui était sa mère lors de sa vie précédente ).
N. : ( après quelques minutes ) Je sais que vous appréciez cette rencontre, mais j'ai besoin de votre aide pour connaître la suite.
S : ( d'une voix lointaine ) Nous nous étreignons... c'est si bon de la retrouver...
N. : Comment pouvez-vous vous étreindre si vous n'avez pas de corps ?
S : ( avec un soupir d'exaspération à mon encontre ) Nous nous enveloppons mutuellement de lumière, naturellement !
N. : Dites-moi ce que les âmes ressentent alors ?
S : C'est comme se sentir enveloppé d'amour et de lumière éclatante.
N. : Je vois. Alors...
S : ( le sujet m'interrompt d'une voix aiguë. ) Tim ! C'est mon frère – il est mort si jeune ( il s'est noyé accidentellement à 14 ans lors de sa dernière vie ).C'est merveilleux de le voir ici. ( Le sujet fait un signe de la main. ) Et voici ma meilleure amie Wilma, ma voisine, nous nous amusons ensemble aux dépens des garçons, comme lorsque nous étions dans le grenier de sa maison.
N. : ( le sujet mentionne ensuite la présence de sa tante et de quelques amis. ) Qu'est-ce qui, d'après vous, détermine l'ordre dans lequel tous ces gens vous apparaissent ?
S : ( pause ) Pourquoi ? C'est l'importance que nous avons les uns par rapport aux autres. Quoi encore ?
N. : Et avec certains, vous avez vécu plusieurs vies, alors que vous n'avez vécu qu'une ou deux vies avec d'autres ?
S : Oui... J'ai surtout été avec mon mari.
N. : Voyez-vous votre guide près de vous ?
S : Il est ici. Je le vois flotter à côté de moi. Il connaît également quelques-uns de mes amis...
N. : Pourquoi dites-vous « il » ?
S : Nous apparaissons tous sous notre forme préférée. Il se présente toujours à moi sous une forme masculine. C'est bien et très naturel.
N. : Et vous surveille-t-il dans toutes vos vies ?
S : Bien sûr. Et après la mort également... ici. De plus, il est toujours mon protecteur.

Ce cas nous montre combien il peut être réjouissant pour une jeune âme qui rentre au bercail de rencontrer des visages familiers. Ce comité de réception qui nous accueille à notre arrivée dans l'au-delà est composé à l'avance. J'ai noté que le nombre d'entités présentes varie d'une vie à l'autre. Malgré cette variation qui dépend des besoins d'une âme, j'ai appris que ce n'est pas par hasard si nos associés spirituels savent exactement à quel moment et à quel endroit nous rencontrer lorsque nous réintégrons l'au-delà.

Il arrive fréquemment qu'une entité, particulièrement importante à nos yeux, se tienne légèrement en avant des autres qui restent néanmoins disponibles lorsque nous faisons notre entrée. Non seulement le nombre d'entités qui viennent nous accueillir varie après chaque mort, mais il est réduit à presque rien pour les âmes plus évoluées qui ont moins besoin de réconfort. Le cas 9, que vous trouverez à la fin de ce chapitre, montre bien ce type de transition spirituelle. Ces deux derniers sujets (6 et 7) illustrent l'une des trois façons dont les âmes sont accueillies. Les deux sujets en question ont été reçus, peu après le tunnel, par une entité, suivie par les autres, qui se présentent par ordre décroissant d'importance. Mais le sujet 7 a reconnu ses amis plus rapidement que le sujet 6.
Au moment de ces rencontres nous découvrons que ces entités étaient des conjoints, des parents, des grands-parents, des frères et des sœurs, des oncles, des tantes, des cousins et des amis chers au cours de nos vies passées. J'ai été témoin de scènes très émouvantes avec mes patients qui en étaient à cette étape de leur passage. Ces rencontres, riches en émotions, ne constituent qu'un prélude à leur arrivée prochaine dans leur groupe spécifique, composé d'entités au même stade d'évolution qu'elles. Ces dernières retrouvailles constituent un autre moment précieux pour mes sujets en état de surconscience. L'organisation du monde spirituel, y compris la façon dont les groupes sont formés et dont les entités sont regroupées, sera décrite dans les prochains chapitres.

Pour le moment, il est important de comprendre que les entités qui nous accueillent dans l'au-delà ne font pas nécessairement partie de notre groupe d'étude, parce que nos proches ne se situent pas nécessairement au même stade d'évolution que nous. Le fait que certaines entités choisissent, dans un élan d'amour et de bonté, de nous accueillir immédiatement après notre mort ne signifie pas qu'elles font partie du groupe d'apprentissage spirituel auquel nous nous joignons au terme de ce voyage de retour dans l'au-delà.
Par exemple, au cas 6, il était évident que l'oncle Charlie était plus avancé spirituellement que mon sujet et qu'il était peut-être même son guide spirituel. J'ai compris que l'une des premières tâches de l'entité personnifiée par l'oncle Charlie consistait à aider le sujet 6 lorsqu'il était enfant dans sa vie précédente, et que sa responsabilité se poursuivait jusque après sa mort.
Dans le cas 7, la première personne avec qui ma patiente a repris contact était Larry, une âme-sœur qui se situait au même niveau qu'elle. Il est à noter que le guide spirituel de cette patiente ne prenait manifestement pas place parmi le groupe de parents et amis qui faisaient partie du comité de réception. Cependant, il est apparu très clairement qu'il orchestrait la rencontre tout en restant dans l'ombre. Je suis d'ailleurs souvent témoin de ce phénomène.

Il existe un deuxième type d'accueil, et c'est la rencontre paisible et significative avec notre guide spirituel, sans autre présence tangible autour de nous, comme dans le cas 5 ayant laissé une famille nombreuse derrière lui. Avec le cas 8, nous explorerons plus en détail ce type de rencontre. Le genre d'accueil que nous recevons après la mort dépend de la décision de notre guide spirituel, tout autant que de nos besoins particuliers. Il me semble que la durée de cette première rencontre avec nos guides varie après chaque vie, selon les événements qui s'y sont produits. Le cas 8 témoigne de la relation étroite qui s'établit entre une entité et son ou ses guide(s) spirituel(s). Certains ont des noms à consonance étrange et d'autres portent des noms plutôt traditionnels. Je trouve intéressant que l'antique notion d'ange gardien, tirée de la tradition religieuse, soit maintenant utilisée dans un sens ésotérique pour dénoter la présence d'un esprit doué d'empathie. Pour être honnête, j'ai autrefois dénigré ce terme, disant qu'il n'était que le résultat de la pensée magique et qu'il représentait une mythologie surannée qui ne cadrait pas avec le monde moderne. Je dois avouer que j'ai changé d'opinion depuis.

On m'a répété à plusieurs reprises que l'âme est androgyne, et on m'a affirmé, d'un même souffle, que le sexe revêt une certaine importance. J'ai appris que toutes les âmes peuvent apparaître sous une forme féminine ou masculine, selon leur préférence, et qu'elles font usage de ce privilège. Dans les deux derniers cas (6 et 7), on se rend compte de l'importance, pour les nouveaux arrivants, de revoir les « visages » familiers désignés d'après leur sexe, et le cas suivant va dans le même sens : il illustre comment et pourquoi les âmes choisissent d'apparaître sous leur forme humaine dans l'au-delà.

~ Cas n° 8
N. : Vous venez tout juste de quitter le plan astral terrestre et vous entrez de plus en plus profondément dans l'au-delà. Comment vous sentez-vous ?
S : Le silence... si paisible...
N. : Quelqu'un vient-il à votre rencontre ?
S : Oui, c'est mon amie Rachel. Elle m'accueille toujours après la mort.
N. : Rachel est-elle une amie qui vous a accompagné dans d'autres vies ou bien reste-t-elle toujours ici ?
S : ( avec indignation ) Elle ne reste pas toujours ici. Non, elle est très souvent avec moi – en pensée – lorsque j'en ai besoin. C'est ma gardienne ( dit avec fierté et possessivité )3.
N. : Pourquoi dites-vous « elle » en parlant de cette entité ? Les esprits ne sont-ils pas asexués ?
S : C'est vrai au sens strict, parce que les esprits peuvent prendre l'apparence d'un sexe comme de l'autre. Rachel veut se révéler à moi sous l'apparence d'une femme et, dans son cas, c'est également son identité psychique.
N. : Êtes-vous limité à un sexe ou à un autre au cours de votre vie dans l'au-delà ?
S : Non. Il y a des périodes où nous préférons adopter un genre plutôt qu'un autre. Avec le temps, ces préférences s'estompent.
N. : Comment décririez-vous la forme sous laquelle l'âme de Rachel vous apparaît en ce moment ?
S : ( calmement ) Une femme plutôt jeune... telle que je me la rappelle le mieux... petite, délicate... avec une expression déterminée sur le visage... tant de savoir et d'amour.
N. : Ainsi, vous avez connu Rachel sur terre ?
S : ( avec nostalgie ) Une fois, il y a longtemps, elle était à mes côtés lors d'une vie... maintenant, elle est ma gardienne.
N. : Et que sentez-vous lorsque vous la regardez ?
S : Une paix... tranquillité... amour...
N. : Rachel et vous, vous regardez-vous avec les yeux, de manière humaine ?
S : ( hésitant ) En quelque sorte. Mais c'est différent. Nous percevons l'esprit derrière ce que nous appelons les yeux, parce que c'est ce à quoi nous sommes habitués sur terre. Naturellement, la même chose est aussi possible lorsque nous sommes des êtres humains sur terre...
N. : Que pouvez-vous faire avec vos yeux sur Terre qui soit aussi faisable dans le monde spirituel ?
S : Lorsque vous regardez dans les yeux de certaines personnes – même des gens que vous venez tout juste de rencontrer – une lueur familière brille... Cela vous révèle quelque chose à leur sujet. En tant qu'humain, vous ne savez pas quoi – mais votre âme se souvient4.
N. : Voulez-vous dire qu'il arrive parfois que deux personnes qui se rencontrent pour la première fois peuvent, en se regardant, avoir l'impression de se connaître ?
S : Oui, une sensation de déjà-vu.
N. : Retournons avec Rachel dans l'au-delà. Si votre gardienne ne s'était pas présentée sous sa forme humaine, l'auriez-vous reconnue ?
S : Bien, il est certain que l'on peut se reconnaître en esprit, mais c'est plus agréable de cette façon. Je sais que ce que je vais dire vous semblera étrange, mais c'est un... truc social... Voir un visage familier vous met à l'aise.
N. : Ainsi, le fait de voir des gens que vous connaissez sous l'apparence qu'ils avaient lors de leurs vies passées constitue une bonne chose, particulièrement durant la période d'adaptation qui suit immédiatement le départ de la Terre ?
S : Oui, autrement, on se sent un peu perdu au début... seul... et peut-être un peu confus aussi... Le fait de voir les gens tels qu'ils étaient m'aide à m'adapter plus rapidement aux choses lorsque je reviens ici, et voir Rachel me remonte toujours le moral.
N. : Rachel se présente-t-elle à vous sous sa forme humaine après chacune de vos morts afin de vous aider à vous réajuster à l'au-delà ?
S : ( avec passion ) Oh, oui ! Et elle me réconforte. Je me sens également mieux lorsque j'en vois d'autres que j'ai connus auparavant...
N. : Et vous parlez à ces gens ?
S : Personne ne parle, nous communiquons en esprit.
N. : Par télépathie ?
S : Oui.
N. : Est-il possible pour des âmes d'avoir des conversations privées, qui ne peuvent pas être captées par les autres par télépathie ?
S : ( pause ) Pour des moments intimes, oui.
N. : Comment cela se produit-il ?
S : Par le toucher – on appelle cela la communication par le toucher5.
N. : Dites-moi comment vous faites pour prendre des traits humains lorsque vous êtes un esprit ?
S : De... ma masse énergétique... il me suffit de penser aux traits que je désire avoir... mais je ne pourrais vous expliquer ce qui me permet de faire ça.
N. : Bien. Pouvez-vous m'expliquer alors pourquoi vous et d'autres âmes choisissez certaines formes plutôt que d'autres à différents moments ?
S : ( longue pause ) Cela dépend où vous en êtes dans vos mouvements ici... lorsque vous voyez quelqu'un d'autre... et de votre état d'esprit.
N. : Voilà où je voulais en venir. Parlez-moi davantage du phénomène de la reconnaissance.
S : Vous savez, cela dépend des sentiments qu'une personne éprouve lorsque vous la rencontrez. Elles projetteront ce qu'elles veulent bien vous montrer d'elles-mêmes et ce qu'elles croient que vous désirez voir. Cela dépend également des circonstances entourant votre rencontre avec elles.
N. : Pouvez-vous être plus précis ? Quelles circonstances peuvent influencer la matérialisation de l'énergie sous une forme ou sous une autre ?
S : Tout dépend si vous rencontrez ces entités sur leur territoire ou sur le vôtre. Elles peuvent choisir de vous apparaître sous une forme dans un lieu et sous une autre forme dans un autre lieu6.
N. : Voulez-vous dire qu'une âme peut vous montrer un visage à l'entrée de l'au-delà et un autre plus tard, dans une situation différente ?
S : C'est juste.
N. : Pourquoi ?
S : Comme je vous le disais, ce qu'on révèle de soi-même aux autres dépend de ce qu'on ressent sur le moment... de la relation qu'on entretient avec une certaine personne et de l'endroit où on se trouve.
N. : Dites-moi si je comprends bien toutes vos explications. L'apparence que les âmes adoptent dépend du moment et du lieu de leur rencontre dans l'au-delà, tout autant que de leur humeur et peut-être même de leur état psychologique.
S : Certainement, et cela n'est pas à sens unique... tout est relié.
N. : Je me demande alors comment reconnaître avec certitude une âme avec tous ces changements d'image ?
S : L'image que nous projetons ne cache pas véritablement notre identité aux yeux des autres. De toute façon, nous ne ressentons pas les mêmes émotions que sur terre. Ici, tout est plus... abstrait. La raison pour laquelle nous projetons certaines images et certaines pensées... se base sur... une confirmation d'idées.
N. : D'idées ? Voulez-vous parler des sentiments que vous éprouvez sur le moment ?
S : Oui... d'une certaine façon... parce que ces traits humains faisaient partie intégrante de nos vies en d'autres lieux au moment où nous avons découvert certaines choses... et élaboré des idées... C'est tout un... continuum que nous utilisons ici.
N. : Bien. Si dans chacune de nos vies passées nous arborons un visage différent, lequel adoptons-nous entre nos vies ?
S : Nous les mélangeons. Nous adoptons des traits qui permettront à la personne rencontrée de nous reconnaître en tenant compte de ce que nous désirons communiquer.
N. : Et qu'en est-il de la communication sans l'utilisation d'une apparence quelconque ?
S : Bien sûr, nous faisons cela, c'est naturel, mais je m'associe psychiquement plus vite avec des esprits qui adoptent une apparence.
N. : Préférez-vous adopter certains traits plutôt que d'autres ?
S : Hum... J'aime le visage avec une moustache... et une mâchoire très forte...
N. : Voulez-vous dire comme lorsque vous étiez Jeff Tanner, le cowboy du Texas, lors de la vie dont nous avons discuté précédemment ?
S : ( rires ) C'est cela, et ce n'est pas la seule vie où j'ai eu un visage qui ressemblait à celui de Jeff.
N. : Mais pourquoi Jeff ? Était-ce uniquement parce que c'est sous cette identité que vous avez vécu votre précédente vie ?
S : Non, je me sentais bien lorsque j'étais Jeff. J'avais une vie heureuse et sans complication. Bon sang ! Que j'étais beau ! Mon visage ressemblait au personnage des publicités pour la cigarette qui apparaissent sur des panneaux d'affichage le long de la route ( petit rire ). J'aime arborer une moustache en crocs comme Jeff.
N. : Oui, mais il ne s'agissait que d'une vie. Les gens qui ne vous ont pas connu pendant cette vie-là pourraient ne pas vous reconnaître et ignorer qui vous êtes ici.
S : Oh, ils s'en apercevraient bien assez vite. Je pourrais me changer en autre chose, mais c'est en Jeff que je préfère apparaître pour le moment.
N. : Donc, cela revient à ce que vous disiez : nous n'avons qu'une identité, peu importe le nombre de visages que nous revêtons lorsque nous sommes des esprits.
S : Oui, vous voyez les gens comme ils sont réellement. Certains ne veulent montrer que le meilleur d'eux-mêmes parce qu'ils se soucient de votre opinion – ils ne saisissent pas pleinement que ce qui importe le plus ce n'est pas l'apparence, mais plutôt les efforts pour atteindre ses objectifs. Nous rigolons beaucoup en pensant à l'aspect que les esprits devraient avoir, imaginant même des visages qu'ils n'ont jamais eus sur terre et c'est bien ainsi.
N. : Est-ce que nous parlons d'esprits immatures ?
S : Habituellement, oui. Ils sont parfois coincés... Nous ne les jugeons pas... au bout du compte, ils finiront par y arriver.
N. : Je considère l'univers spirituel comme un endroit où règne une conscience intelligente et omnisciente et on croirait, à vous entendre, que les âmes ont des sautes d'humeur et des élans de vanité tout comme si elles étaient sur terre.
S : ( éclat de rire ) Les gens restent fidèles à eux-mêmes, peu importe de quoi ils ont l'air dans leur monde physique.
N. : Au fait, rencontrez-vous des âmes qui sont allées sur d'autres planètes que la Terre ?
S : ( pause ) De temps à autre...
N. : Quelle apparence ont-elles ?
S : ( évasivement ) J'ai... tendance à rester avec les gens que je connais, mais nous pouvons adopter n'importe quelle forme pour communiquer...7
N. : Cette capacité de l'âme d'apparaître aux autres sous différentes formes est-elle un don du Créateur qui se base sur nos besoins spirituels ?
S : Comment pourrais-je le savoir, je ne suis pas Dieu !

Le concept de faillibilité de l'âme semble très surprenant aux yeux de certaines personnes. Les déclarations du sujet 8 et de tous mes autres patients indiquent que la plupart des âmes sont loin d'être parfaites. Pour l'âme, l'objectif principal de la réincarnation est d'effectuer des progrès personnels. L'étude des ramifications psychologiques de notre développement, à la fois dans l'univers spirituel et à l'extérieur de celui-ci, constitue le fondement de mon travail.

Nous avons constaté combien il est important de rencontrer d'autres entités lors de notre retour dans l'au-delà. En plus de la réunion avec nos guides et autres figures familières, j'ai mentionné une troisième forme de retour après la mort. Dans ce dernier cas, plutôt déconcertant, l'âme ne rencontre personne sur le chemin du retour. Bien que cette situation se produise plutôt rarement pour mes sujets, je me sens toujours un peu désolé pour ceux qui se sentent attirés par des forces invisibles jusqu'à leur destination sans voir âme qui vive. C'est seulement arrivés à bon port qu'ils communiquent avec d'autres. Cela ressemble à un atterrissage dans un pays étranger où vous êtes déjà allé, mais sans bagagiste, ni bureau de renseignements pour vous diriger. Je suppose que ce qui me dérange le plus dans ce type d'entrée est que l'âme n'a apparemment pas le temps de s'adapter à son nouvel état.

Mes convictions à propos de ce que l'on ressent lorsqu'on se retrouve seul ne sont pas partagées par les âmes qui choisissent de partir seules. À vrai dire, ces personnes sont des voyageurs expérimentés. Comme leur âme est plus mûre, elles ne semblent pas avoir besoin d'encouragement au début de ce voyage. Elles savent exactement où elles vont après la mort. J'ai le sentiment que pour ces âmes le processus se déroule en accéléré parce qu'elles prennent conscience plus rapidement du but de leur voyage que celles qui s'arrêtent pour faire des rencontres. Le cas 9 est celui d'un patient qui compte de nombreuses vies s'étalant sur des milliers d'années. Il y a environ huit vies, il a cessé d'être accueilli à l'entrée de l'autre monde.

~ Cas n° 9
N. : Que se passe-t-il au moment de la mort ?
S : J'éprouve un profond sentiment de libération et je sors rapidement.
N. : De quelle façon définiriez-vous votre départ de la terre vers l'au-delà ?
S : Je jaillis comme une colonne de lumière et j'emprunte sans tarder le chemin du retour.
N. : En a-t-il toujours été ainsi pour vous ?
S : Non, seulement après ma dernière série de vies.
N. : Pourquoi ?
S : Je connais la route, je n'ai besoin de voir personne – je suis pressé.
N. : Et cela ne vous attriste pas que personne ne vienne vous accueillir ?
S : ( rires ) Il fut un temps où c'était bon, mais je n'ai plus besoin de ce genre d'attentions.
N. : Qui a pris la décision de vous laisser entrer dans l'autre monde sans aide ?
S : ( pause et ensuite avec un haussement d'épaules ) Ça a été... une décision concertée... entre mon professeur et moi... lorsque j'ai su que je pouvais y arriver par moi-même.
N. : Et vous ne vous sentez pas perdu ou seul maintenant ?
S : Vous plaisantez ? Désormais, je n'ai besoin de personne pour me prendre par la main. Je sais où je m'en vais et j'ai hâte d'y arriver. Je me sens attiré par un aimant et je me contente d'apprécier le trajet.
N. : Expliquez-moi comment fonctionne cette attraction qui vous mènera à votre destination.
S : Je voyage au sommet d'une vague... un faisceau lumineux.
N. : Est-ce un faisceau électromagnétique ?
S : Eh bien... cela ressemble à une onde radio et quelqu'un cherche la fréquence qui me convient.
N. : Voulez-vous dire que vous êtes guidé par une force invisible, sans grand contrôle volontaire et que vous ne pouvez accélérer votre rythme comme au moment de votre mort ?
S : Oui. Je dois suivre les bandes lumineuses... les faisceaux vont dans un sens et je flotte avec eux. C'est facile. Ils font tout à ma place.
N. : Qui fait quoi à votre place ?
S : Ceux qui détiennent le contrôle... J'ignore qui.
N. : Donc, vous n'exercez aucun contrôle sur ce phénomène ? Vous n'êtes pas responsable de votre destination ?
S : ( pause ) Mon esprit est en accord avec le mouvement... Je m'abandonne à la résonance...
N. : La résonance ? Entendez-vous des sons ?
S : Oui, les faisceaux... vibrent... J'en suis également prisonnier.
N. : Revenons à votre précédente déclaration à propos de la radio. Votre périple dans l'au-delà est-il influencé par les fréquences des vibrations, par exemple, une haute, une moyenne ou une basse qualité de résonance ?
S : ( riant ) Ce n'est pas mal – oui, je suis sur une ligne, une sorte de balise lumineuse et sonore à tête chercheuse... et cela fait partie de ma propre structure tonale – ma fréquence.
N. : Je ne suis pas certain de comprendre de quelle façon la lumière et les vibrations se combinent pour établir des bandes de fréquence.
S : Pensez à un diapason monstrueux à l'intérieur d'une lumière stroboscopique.
N. : Oh, ce phénomène est de nature énergétique alors ?
S : Nous avons de l'énergie – à l'intérieur d'un champ énergétique. Ainsi, ce ne sont pas uniquement les lignes sur lesquelles nous voyageons... nous générons nous-mêmes de l'énergie... Nous pouvons utiliser ces forces selon notre expérience.

N. : Ainsi, votre niveau de maturité vous donne certains éléments de contrôle sur votre vitesse et sur votre destination.
S : Oui, mais pas tout de suite. Plus tard, lorsque je serai stabilisé, je pourrai me déplacer davantage par moi-même. Maintenant, je suis attiré et je dois me laisser aller dans cette direction.
N. : C'est bien. Restez là et décrivez-moi ce qui se produit ensuite.
S : ( courte pause ) Je me déplace seul... je m'en vais dans mon espace... je retourne chez moi.

Sous hypnose, la conscience analytique travaille conjointement avec l'inconscient afin de recevoir les messages s'adressant à nos souvenirs les plus profondément enfouis et afin d'y répondre. Le sujet 9 est un ingénieur en électricité et décrit de façon technique des sensations spirituelles. La prédisposition de ce client à expliquer ses pensées sur le voyage de l'âme en termes techniques fut encouragée, mais non dictée par mes suggestions. Tous les sujets utilisent leurs connaissances pour répondre à mes questions sur l'univers spirituel. Ce sujet a utilisé des lois de la physique qui lui étaient familières pour décrire le mouvement, alors qu'une autre personne aurait peut-être dit que les âmes se déplacent dans cette zone comme dans un tunnel. Mais avant de continuer à parler de la transition des âmes dans l'au-delà, j'aimerais parler de ces entités qui ne se sont pas rendues aussi loin après leur mort physique ou qui seront détournées de leur route normale qui les mène vers l'au-delà.


~ 4 ~

L'âme destituée

Il existe des âmes si détériorées qu'elles doivent être séparées de celles qui reviennent dans l'au-delà. Un très petit nombre d'âmes entrent dans cette catégorie si l'on considère le nombre total d'entités qui retournent dans l'au-delà. Toutefois, ce qui leur est arrivé sur terre est significatif à cause des effets graves qu'elles ont eu sur d'autres âmes incarnées. Il existe deux types d'âmes destituées : d'une part, celles qui n'acceptent pas la mort de leur corps physique et qui résistent à leur retour dans l'au-delà à cause de leur angoisse personnelle  ont été corrompues par des atrocités criminelles dont elles ont été les auteurs ou les complices.
Dans le premier cas, ce sont les âmes elles-mêmes qui choisissent la destitution, tandis que dans le second, ce sont les guides spirituels qui les isolent, les empêchant de s'associer avec d'autres pour une période indéterminée. Dans un cas comme dans l'autre cependant, les guides de ces âmes sont étroitement associés à leur réhabilitation, mais sachant que les circonstances de la destitution sont différentes, je les traiterai séparément. Les premiers sont ce que nous appelons des fantômes. Ces esprits, refusant de retourner dans l'au-delà après la mort physique, ont souvent un effet négatif sur ceux qui veulent finir leur vie en paix. Ils sont parfois appelés, à tort, « esprits démoniaques », car on les accuse d'envahir l'esprit des gens avec des intentions malfaisantes. Le domaine de la parapsychologie a fait l'objet d'études sérieuses, mais malheureusement, il a également attiré des éléments marginaux et sans scrupules, versés dans l'occultisme, qui exploitent les émotions des gens impressionnables.
L'âme troublée est une entité immature aux prises avec des problèmes non résolus à la fin d'une vie, qui peuvent n'avoir aucun lien avec la personne vivante qu'elle dérange. Il est vrai que certaines personnes se révèlent des intermédiaires commodes et réceptifs pour des esprits nuisibles qui désirent manifester leur nature querelleuse. Cela signifie qu'une personne en état de méditation profonde peut, à l'occasion, saisir des signaux agaçants provenant d'un être désincarné. Ces communications peuvent aller de propos frivoles à la provocation. Ces entités perturbées ne sont pas des guides spirituels. Les véritables guides sont des guérisseurs et ne font pas irruption dans l'esprit des vivants avec des messages perturbants. La plupart du temps, ces esprits se limitent à un lieu géographique précis. Les chercheurs spécialisés indiquent que ces entités perturbées sont prisonnières dans un no man's land qui se situe entre le plan astral terrestre et l'au-delà.

Selon mes recherches, je ne crois pas que ces âmes soient perdues dans l'espace, ni qu'elles soient démoniaques. Elles choisissent de rester de leur propre gré dans le plan astral terrestre pendant un certain temps à cause d'un vif mécontentement. Selon moi, ce sont des âmes blessées, confuses, désespérées et hostiles à un tel point qu'elles refusent de rencontrer leurs guides. Nous savons qu'il est possible de communiquer avec une entité nuisible et de la maîtriser par différents moyens, par exemple l'exorcisme, l'empêchant ainsi d'interférer avec les êtres humains. Il est possible de les convaincre de quitter ce plan et d'effectuer éventuellement une transition appropriée dans l'au-delà.

Si l'au-delà est gouverné par l'ordre, avec des guides qui se soucient de nous, comment est-il alors possible que des âmes mal adaptées puissent exercer une influence néfaste sur des êtres incarnés ? L'une des explications possibles est que nous jouissons du libre arbitre, même dans la mort. Il est également possible que, notre univers physique subissant d'importantes perturbations, il faille s'attendre à être témoin de l'apparition d'irrégularités et de déviations spirituelles chez les entités qui font partie de l'exode normal des âmes vers l'au-delà. Un fantôme peut représenter une fraction de l'énergie d'une âme troublée qui attend dans l'au-delà sa réincarnation. Éventuellement, l'âme retrouvera toute son énergie. Les esprits désincarnés qui restent prisonniers par leur propre faute, appartiennent peut-être à un plan d'ensemble. Lorsqu'elles seront prêtes, elles quitteront le plan astral terrestre, guidées jusqu'à leur destination dans l'univers spirituel.

Quant à la deuxième catégorie, elle est, et de loin, beaucoup plus importante que la première. Il s'agit d'âmes qui ont commis des actes répréhensibles. Il faut d'abord se demander si l'âme qui occupe le cerveau peut être considérée comme coupable ou innocente des crimes commis. Est-ce l'âme ou l'ego humain qui prend la responsabilité des actes commis ou constituent-ils un tout indissociable ? Quelque fois un sujet me dira : « Je me sens possédé par une force intérieure qui me pousse à faire du mal ». Ce sont des sujets qui souffrent de maladies mentales et qui se sentent dirigés par les forces opposées au bien, sur lesquelles ils croient n'avoir aucune maîtrise. Après avoir travaillé de nombreuses années avec des personnes sous hypnose ayant atteint le stade surconscient, je suis arrivé à la conclusion que l'être humain, doté de ses cinq sens, peut exercer une influence néfaste sur le psychisme d'une âme. Notre Soi éternel s'exprime à travers des besoins biologiques dominants et des stimuli environnementaux qui sont temporaires pour l'âme incarnée. Même s'il n'existe pas de Soi caché et sinistre dans notre forme humaine, toujours est-il que certaines âmes ne se sentent pas parfaitement intégrées au corps. Et les personnes qui ne sont pas en harmonie avec leur corps se sentent dissociées d'elles-mêmes au cours de leur vie.
Cette situation ne les soustrait pas à la nécessité d'éviter de commettre le mal sur terre et il faut voir en cela la manifestation de la conscience humaine. Il est important de distinguer ce qui exerce une force négative sur notre esprit pensant et ce qui n'en exerce pas. La présence d'une voix intérieure qui peut suggérer l'autodestruction ou la destruction d'autrui ne dénote pas la présence d'une entité démoniaque, d'une entité étrangère ou d'un guide malveillant. Les forces négatives émanent de nous-mêmes. Si les désordres émotionnels donnant naissance à des impulsions destructrices ne sont pas traités, ils inhibent le développement de l'âme. Ceux d'entre nous qui ont subi un traumatisme au cours de leur vie abritent les germes de leur propre destruction. Cette angoisse affecte l'âme en lui laissant l'impression d'un manque, d'une carence. Par exemple, un désir insatiable ou une dépendance, l'expression d'une souffrance personnelle, inhibe l'expression d'une âme saine et peut même la maintenir esclave du corps qu'elle habite.
La généralisation de la violence contemporaine signifie-t-elle qu'il existe plus que par le passé nombre d'âmes qui ne « vont pas bien » ? À elles seules, la surpopulation et la culture qui prône l'usage des drogues suffisent à confirmer cette hypothèse. En revanche, si l'on envisage le côté positif des choses, le niveau de conscience international face à la misère semble s'améliorer. À chaque période sanglante de l'histoire de l'humanité, on a compté un nombre significatif d'âmes incapables de vaincre la cruauté des humains. Certaines âmes, dont l'hôte est prédisposé génétiquement à des désordres chimiques du cerveau, sont particulièrement à risque dans un environnement violent. Nous constatons que certaines personnes, qui ont été abusées physiquement et psychiquement au cours de l'enfance, commettent, arrivées à l'âge adulte, des atrocités sans en ressentir de remords. Comme les âmes ne sont pas parfaites à l'origine, elles peuvent être contaminées au cours d'une telle vie.

Si nos transgressions sont particulièrement graves, on les appelle le Mal. Mes sujets me disent qu'aucune âme n'est intrinsèquement mauvaise, bien qu'elle puisse acquérir cette étiquette au cours d'une vie humaine. Le mal pathologique chez les hommes se caractérise par des sentiments d'impuissance et de faiblesse qui sont stimulés par des victimes sans défense. Bien que les âmes qui commettent des actes répréhensibles soient en général considérées à un stade inférieur de développement, les âmes immatures n'invitent pas automatiquement les hommes dont la personnalité est perturbée à commettre des actes répréhensibles.
L'évolution d'une âme signifie qu'elle passe de l'imperfection à la perfection en accomplissant plusieurs missions difficiles au cours de nombreuses vies orientées vers l'accomplissement de tâches. Il arrive que des âmes aient une prédisposition à choisir des environnements corrompus où, invariablement, elles n'arrivent pas à accomplir leur mission de façon satisfaisante. Par conséquent, certaines âmes peuvent être perturbées par de malheureux choix de vie. Néanmoins, les âmes sont responsables de leur conduite dans les corps qu'elles occupent.
Nous verrons dans le chapitre suivant comment les âmes passent leur vie en revue avec leur guide, avant de rejoindre leurs amis. Mais qu'arrive-t-il aux âmes qui, à travers diverses incarnations, ont infligé des souffrances extrêmes à quelqu'un d'autre ?

(SNIP)

Le cas 27 démontre que les tâches difficiles que nous nous imposons prennent racine dans l'enfance. C'est pourquoi l'âme accorde une importance considérable au choix de sa future famille. Certaines personnes ont de la difficulté à accepter le fait que chacun choisit ses parents avant de venir au monde. Bien qu'en général nous ressentons l'amour de nos parents, beaucoup d'entre-nous se souviennent douloureusement que ceux qui avaient pour tâche de nous protéger ne l'ont pas fait. Et nous grandissons avec la conviction que nous avons été les victimes impuissantes de nos parents biologiques et de notre famille, mais c'est faux.
Lorsque mes patients me disent combien ils ont souffert à cause des membres de leur famille, ma première question est : « Si vous n'aviez pas été confronté à cette personne au cours de votre enfance, que vous manquerait-il ? ». Il se peut que la réponse tarde à venir, mais elle gît quelque part dans un recoin de notre être. Nous ne grandissons pas auprès de certaines personnes sans de bonnes raisons d'ordre spirituel  auprès desquels nous sommes appelés à vivre en tant qu'adultes ne sont pas dans nos vies par hasard.

On peut dire qu'on ne se connaît bien spirituellement que lorsqu'on sait pourquoi on a choisi de vivre en compagnie de nos parents, de nos frères et de nos sœurs, de notre conjoint et de nos amis. Il y a habituellement une dimension karmique à la souffrance que les autres nous infligent ou au plaisir que nous partageons avec nos proches. Souvenez-vous que nous ne venons pas sur terre uniquement pour apprendre nos propres leçons, mais que nous avons également un rôle important à jouer dans la vie des personnes avec qui nous sommes en contact.

Certaines personnes croient que l'au-delà n'est pas un lieu où règne la compassion : c'est parce qu'elles vivent dans un environnement terrible. Car c'est finalement par pure compassion que les êtres spirituellement liés décident d'avoir des relations humaines régies par l'amour et la haine. Si nous réussissons à dépasser l'adversité dans ces relations, peut-être n'aurons-nous pas à répéter ces expériences difficiles dans nos vies futures. Le fait de surmonter ces épreuves nous permet d'atteindre un niveau de perception accru à chaque vie et d'approfondir notre identité spirituelle.

Lorsqu'ils sont sous hypnose, les gens ont du mal à faire une nette distinction entre leur ego et l'identité de leur âme. Si la personnalité humaine est peu structurée, hormis les cinq sens et les instincts fondamentaux de survie, l'âmeest notre personnalité complète. Cela signifie par exemple qu'une personne ne pourrait pas avoir en même temps un ego jaloux et une âme indifférente. Cependant, mon étude de cas indique qu'il existe des différences subtiles entre l'identité de l'âme et toutes les manifestations de la personnalité des hommes qui ont abrité cette âme. Le cas 27 a démontré qu'il existait des ressemblances et des différences entre les personnalités de Haroum et de Steve. Notre âme, qui est la constante dans tous les corps que nous adoptons, semble être un agent qui gouverne le tempérament humain, mais elle peut s'exprimer différemment selon les êtres qui l'accueillent.
L'âme de mes sujets tente apparemment de se réincarner dans un être compatible avec ses défauts, et cela pour des apprentissages particuliers. Une âme inquiète et peu énergique pourrait vouloir s'unir avec un humain calme et impassible. Cette même âme, encouragée à prendre de plus grands risques au cours d'une autre vie, pourrait choisir de s'unir à un être humain au tempérament nerveux et agressif, afin de travailler davantage en opposition avec ses tendances naturelles.
Les âmes donnent et reçoivent des cadeaux psychiques au cours de la vie, grâce à la symbiose entre les cellules nerveuses du cerveau et l'énergie intelligente. Les sentiments profonds générés par une conscience éternelle, l'âme, s'unissent aux émotions humaines dans l'expression d'une personnalité unique, et c'est normal. Il n'est pas nécessaire de changer notre nature profonde à la lumière des expériences que la vie nous apporte, il suffit de changer nos réactions négatives face aux événements. Les bouddhistes disent que la réalisation consiste à voir l'âme absolue qui se reflète dans l'être humain et à agir à travers elle tout au long de la vie.

Dans les chapitres consacrés aux âmes débutantes, moyennes et évoluées, j'ai donné des exemples de maturité spirituelle. Je crois que ces âmes révèlent la nature de leur ego dans les corps qu'elles habitent, et qu'elles exercent une influence puissante sur leur performance. Néanmoins, il faut éviter de porter des jugements hâtifs sur la maturité d'une âme en se fiant uniquement à son comportement. Le programme de développement d'une âme pourrait comprendre le fait de garder en réserve une partie de son énergie lors de certaines vies. Il arrive parfois qu'une âme évoluée décide de s'incarner dans un être doté d'un trait de caractère particulièrement négatif afin de pouvoir y accorder toute son attention.

Nous avons vu comment une âme choisit la personne avec qui elle désire s'associer au cours d'une vie. Toutefois, cela ne signifie pas qu'elle exerce un contrôle absolu sur cet être. Dans des cas extrêmes, une personnalité fractionnée, aux prises avec des conflits intériorisés, peut en arriver à avoir une réaction de dissociation face à la réalité. J'ai l'impression que c'est un signe que l'âme n'est pas toujours capable de réguler l'esprit humain, de l'équilibrer et de s'unir parfaitement avec lui. J'ai dit que les âmes incarnées peuvent être submergées par les émotions humaines au point d'être contaminées. L'âme peut être corrompue, dépassée si elle se laisse obnubiler par l'être qu'elle habite, ou si elle se laisse dominer par les émotions.
Au cours de l'histoire, plusieurs grands penseurs ont cru que l'âme n'est jamais complètement homogène au corps et que les humains ont deux intellects. Pour ma part, je considère que les idées et l'imagination émanent de l'âme et constituent un catalyseur pour le cerveau. Il est impossible de savoir jusqu'à quel point nous serions capables de raisonner sans notre âme, mais j'ai le sentiment que l'union de l'âme et du corps est à la source des illuminations et de la pensée abstraite. Je pense que l'âme offre aux hommes une réalité qualitative qui est influencée par l'hérédité et l'environnement. S'il est vrai que chaque cerveau humain hérite de caractéristiques biologiques distinctes de l'âme, incluant l'intelligence brute et la créativité, le choix d'un corps pose alors une question importante : les esprits choisissent-ils des corps dont les capacités intellectuelles correspondent à leur propre développement ? Si je regarde le niveau scolaire ou universitaire de mes patients, il m'est impossible d'établir un tel lien, ni de supposer que les âmes immatures sont portées à choisir des êtres ayant peu d'aptitudes intellectuelles. Kant a écrit que le cerveau humain n'est qu'une fonction de la conscience, mais pas la source du véritable savoir. Peu importe le corps qu'elle choisit, il me semble que l'âme manifeste son individualisme à travers l'esprit humain. Une personne peut être très intelligente tout en refusant de s'adapter aux situations nouvelles, étant peu curieuse de ce qui se passe dans le monde. Selon moi, ces traits trahissent une âme jeune. Si une personne démontre une stabilité émotive et s'intéresse réellement à l'amélioration des progrès humains, je crois que c'est le signe qu'elle est évoluée. Ces personnes cherchent la vérité au-delà des exigences de l'ego.

Il semble que l'âme considère comme un lourd fardeau le fait de devoir reconnaître sa véritable nature à chaque vie, dans un corps différent. Toutefois, la lumière filtre à travers les ténèbres de l'amnésie grâce à nos maîtres spirituels qui ne sont pas indifférents à notre découragement. Quand vient le moment de reconnaître l'âme-sœur sur terre et de se souvenir de certains aspects des vies entrevus dans le lieu de sélection de la vie, il existe une forme ingénieuse de soutien offerte aux esprits avant leur réincarnation. Mais nous verrons cela dans le chapitre suivant...

Table des matières

7 Introduction

15 La mort et le départ vers l'au-delà

25 La porte de l'au-delà

35 Le retour à la maison

53 L'âme destituée

63 L'orientation

81 La transition

97 Le classement

115 Les guides

133 L'âme débutante

153 Les âmes de niveaux intermédiaires

179 L'âme avancée

215 La sélection d'une vie

237 La sélection d'un corps

269 Derniers détails avant l'embarquement

285 La renaissance

297 Conclusion


Couverture : Patrice Servage

Achevé d'imprimer en novembre 2007
sur les presses de la
Nouvelle Imprimerie Laballery
pour le compte des éditions
Le jardin des Livres
Boîte Postale 40704
Paris 75827 Cedex 17
Dépôt Légal : novembre 2007





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Titre de l'image : Charles Burton Barber - Off To School