Dans le petit village lorrain de Valonne en ce mois d’octobre 1973, la mort de Noël Robain dit le Baron passe presque inaperçue. L’idiot, le « farce », vivait en sauvage et ne sortait de la ferme délabrée héritée de ses parents que pour de grandes promenades solitaires à travers les champs.
Une telle vie méritait-elle d’être vécue ? Louise éprouve de la pitié pour la fin misérable de son lointain cousin avant de découvrir qu’il a laissé sur des morceaux de papier des traces écrites, parfois anciennes, des événements qui l’ont marqué.
Elles réveillent le souvenir d’une époque où l’on n’enfermait pas les retardés mentaux dans des institutions. Le Baron était allé à la communale, au catéchisme, il s’était présenté au conseil de révision. Il avait été pour le village un objet de honte mais aussi de distraction. Il avait connu des joies et des chagrins.
Au gré d’épisodes mêlant la farce et le drame, le rire et l’émotion, se révèle peu à peu le visage d’un homme semblable à tous les hommes et qui les valait tous...