Au XIe siècle, dans le nord de l’Iran, la secte des assassins fait de l’attentat-suicide son arme favorite contre l’empire des Turcs seldjoukides. Alors que le terrorisme et les affrontements entre chiites et sunnites font rage au Moyen-Orient, cette évocation de l’Islam médiéval est riche d’enseignements.
C’est à partir de 1090 que le philosophe Hassan ben Sabah – c’est-à-dire le « vieux de la montagne » – rassemble ses adeptes dans sa forteresse d’Alamût, dans le nord de l’Iran actuel. Chiite ismaélien, il a fondé une secte qui s’oppose au pouvoir des Turcs seldjoukides. Ces derniers, de confession sunnite, règnent alors sur un immense empire qui s’étend de l’Espagne à l’Inde.