L'Infini Ment
« Je la connais, la mort » : c’est presque sur ces mots que commence l’histoire de François. Le vieil homme révèle à ses enfants ce que furent ses véritables luttes... Indochine, Vietnam, et toutes ces guerres innommées, intimes. François exhume ces années de feu qui lui ont dérobé sa liberté, son honneur et son grand amour. Entre Danang, le Laos et Diên Biên Phu, on le suit de tranchées en tranchées, de camps en camps, égaré dans une Histoire qui lui échappe. Plus on avance dans le récit, plus ce tempérament à la fois rebelle et sage nous frappe par sa lucidité et sa générosité. « Nous sommes à chaque instant ce que le passé nous a commandé de devenir, et ce que l’avenir nous commande de dépasser » : ces propos résument parfaitement l’état d’esprit du narrateur ; déchiré et cependant tout d’une pièce. Témoignage édifiant et incarné d’un périple qui, du maquis Vietminh
aux troupes colonialistes françaises, nous entraîne à travers une
histoire mouvementée. Les amitiés s’éprouvent, les amours s’obstinent,
les masques tombent parfois... Basé sur des faits historiques réels, très bien documenté, ce récit distille les essences aigres-douces d’un ailleurs volontiers dépaysant et terriblement touchant.