Il était une fois l'espoir
Par Sylvie Dognon
Dès qu’elle a su qu’elle était enceinte, Sylvie s’est battue pour garder
son bébé. Quitte à épouser dans la précipitation le père de celui-ci et
à subir, désenchantée, humiliée, ses accès de violence et ses brimades.
Qu’importe, tant que son fils, Vincent, allait bien... La violence de
son époux ne s’exercera pourtant pas sur elle seule, et malheureusement,
Vincent en fera aussi la cruelle épreuve. Un traumatisme qui le
conduira sur des sentiers de plus en plus dangereux et néfastes, vers
cette autodestruction que Sylvie, dévouée mais impuissante, ne pourra
jamais véritablement empêcher. Récit autobiographique qui ne prend
jamais de détour pour affronter le passé, « Il était une fois l’espoir »
pose cette question cruciale : où se situe la limite qu’il ne faut pas
franchir, si l’on ne veut pas se détruire soi-même, dans sa volonté de
sauver l’autre ? Que peut-on endurer et à quel moment faut-il se
préserver, quand bien même l’on est la mère de celui qui est dans la
souffrance ? Témoignage poignant dans lequel la thématique maternelle
est entrelacée à celles de la culpabilité et de l’amour absolu,
l’ouvrage de Sylvie Dognon nous chavire de sa franchise.