Paris, 1720. Alors que le Régent Philippe d’Orléans donne l’exemple de la débauche la plus débridée au sommet de l’Etat, le jeune et misérable Félicien Bouvier lutte pour survivre en faisant tous les petits métiers. La chance lui sourit lorsqu'il entre au service de Maître Benoît Farel, notaire de son état, en qualité de cocher. Grisé par ce nouvel emploi, Félicien se montre excessivement hardi : non content d’avoir précipité dans la Seine le cocher arrogant d’un haut personnage, il se fait surprendre en fâcheuse posture, d’abord avec la servante, puis sur dénonciation de celle-ci, avec Pauline, la nourrice de Mme Farel. Congédié pour son inconduite, il tue accidentellement un perruquier qui lui cherchait querelle. Pris en chasse par le sinistre inspecteur Isabeau, il erre dans la capitale où chaque ruelle peut dissimuler un traquenard...
Dans le tourbillon du Paris de la Régence, Jean-Baptiste Bester nous offre un roman d’apprentissage incroyablement enlevé dans lequel souffle l’esprit de Marivaux et de l’abbé Prévost. On y croise un poète débutant nommé Voltaire, Cartouche, le cardinal Dubois et Louis XV qui n'est alors qu'un enfant. On découvre le Pont-Neuf où se presse le petit peuple, frondeur, tapageur, dont l'exaspération face aux abus de la haute noblesse annonce déjà la Révolution.
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