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samedi 17 septembre 2011

États et sociétés fragiles: entre conflits, reconstruction et développement Livre !


Par Jean-Marc Châtaigner,Hervé Magro
 
Pour la première fois, un ouvrage collectif destiné à un public francophone examine la question méconnue des " Etats fragiles " qui, tout en s'imposant dans les relations internationales, reste souvent confondue avec les concepts plus datés " d'Etat effondré " ou " d'Etat failli ". La fin de la guerre froide s'est accompagnée d'un nouveau désordre international. Le concept " d'État fragile ", malgré son flou et ses limites, permet d'explorer des pistes nouvelles sur le rôle-clé de l'Etat dans ses fonctions régulatrices et stabilisatrices, réhabilitées après deux décennies de dérégulation politique et économique. Derrière les appareils étatiques se cachent aussi des sociétés fragiles, incapables de faire face aux défis de la globalisation et qui souffrent de la diffusion des " maux publics mondiaux " (trafics d'armes, de drogue, de matières premières...). La solidarité internationale prend alors un sens nouveau, dépassant ses missions classiques de développement économique ou de lutte conte la pauvreté. Ce livre pluridisciplinaire rassemble des contributeurs venus d'horizons très divers, soulignant la complexité de ce nouveau champ de la réflexion et de l'action internationales, au croisement de l'après 11 septembre et d'évolutions théoriques fondamentales sur les liens entre " sécurité " et développement. Elle illustre aussi l'intensité du débat international qui ne peut être laissé au monopole de la pensée des seules universités et " think tanks " anglo-saxons, aussi riche soit leur contribution. Cet ouvrage n'est donc pas une nouvelle tentative pour définir des méthodes qui permettraient de réorganiser les Etats selon des modèles standards, imposés de l'extérieur. L'échec de l'Irak, comme les difficultés rencontrées en Afghanistan ou en République démocratique du Congo, sont là pour montrer les limites de cette approche. Il insiste au contraire sur la diversité des solutions et la nécessité de s'appuyer sur les ressources des acteurs locaux pour les aider à construire leurs propres modèles de gouvernance. Son objet principal est bien de favoriser le passage de la recherche à l'action, dans l'intérêt commun des populations et des administrations des pays partenaires comme des praticiens du développement.

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