Bien qu'il fasse encore sombre, nos silhouettes se détachent nettement des parois crayeuses du boyau de liaison qui se glisse à travers la nuit comme un reptile blanc. Nous marchons en silence, précautionneusement, à la file indienne, tout un chacun captif du réseau de ses propres pensées. Dans une heure, notre bande projetée devant le corps de bataille se sera profondément enfoncée dans la position ennemie qui depuis si longtemps s'étire sous nos yeux, vaste et mystérieuse comme une côte étrangère et funeste.
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