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mardi 27 février 2018

BOCCACE Jean – Livres Audio !

               BOCCACE Jean – Livres Audio             



BOCCACE, Jean – Le Médecin Joué

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 48min | Genre : Contes

Le Médecin joué
Pas très flatteuse pour l’Université de Bologne (fondée en 1088 et considérée comme la première et la plus ancienne université européenne) cette neuvième nouvelle de la huitième journée :
Le Médecin joué
« Et véritablement rien n’est plus ordinaire, dans notre bonne ville de Florence, de voir ceux qui ont été prendre à l’université de Bologne, soit le grade d’avocat, soit celui de médecin, soit celui de notaire, ne cacher, sous leurs longues robes, qu’une sotte présomption, fruit de leur crasse ignorance. »
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Le Médecin joué (Éditions Barbier, 1846).
Le Médecin joué.
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7

BOCCACE, Jean – L’Avare Corrigé – La Caspienne, Ou La Nouvelle Convertie

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 24min | Genre : Contes

La Caspienne, ou La Nouvelle Convertie
L’Avare corrigé (Première Journée, Nouvelle 08) contient une satire de son temps d’un ton assez rare chez Boccace :
« Arriva à Gênes un courtisan français, nommé Guillaume Boursier ; c’était un gentilhomme plein de droiture et d’honnêteté, parlant avec autant d’esprit que d’aisance, généreux et affable envers tout le monde. Sa conduite était fort opposée à celle des courtisans d’aujourd’hui, qui, malgré la vie dépravée qu’ils mènent et l’ignorance dans laquelle ils croupissent, ne rougissent pas de se qualifier de gentilshommes et de grands seigneurs, et qui auraient plus de raison de se faire appeler du nom de ces animaux à longues oreilles, dont ils ont, pour la plupart, les mœurs et la stupidité, plutôt que la politesse de la cour. »
La Caspienne, ou La Nouvelle Convertie (Journée III, Nouvelle 10) n’est pas pour toutes les oreilles. L’assimilation de l’acte sexuel et de l’expression de amour de Dieu (L’Homme-Diable et la Femme-Enfer) n’est pas à écouter par tous, d’autant plus que Boccace ne nous épargne aucun détail !
Le mot « pornographie » n’existait pas encore en 1350 : il aurait bien convenu !
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : La Caspienne, ou La Nouvelle Convertie (Éditions Barbier, 1846).
L’Avare corrigé.
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BOCCACE, Jean – Le Mari Cocu, Battu Et Content – Le Valet Joueur

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Contes

Le Mari cocu, battu et content
Fin de Le Mari cocu, battu et content (Septième Journée, Nouvelle 7)
« Depuis cette aventure, Egano crut avoir et la femme la plus vertueuse et l’intendant le plus affectionné qu’il fût possible de trouver. Béatrix et son amoureux rirent plus d’une fois de cette scène singulière. L’aveugle prévention du mari les mit dans le cas de se voir en toute liberté. Et ils en profitèrent pour multiplier leurs jouissances tout le temps qu’Hannequin demeura à Florence, d’où il ne partit que pour aller à Jérusalem. »
Le Valet joueur (Neuvième Journée, Nouvelle 4) :
« Les dangers du goût du jeu et l’amour du vin… Fortarigue jura qu’il renoncerait à l’un et à l’autre »,mais il n’y renonça pas !
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Le Mari cocu, battu et content.
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BOCCACE, Jean – Le Sortilège – Rien De Plus Trompeur Que La Mine

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 25min | Genre : Contes

Giotto
Le Sortilège, ou Le Pourceau de Calandrin (Journée VIII, Nouvelle 06)
« Il me suffira de vous dire que le crédule Calandrin avait dans le voisinage de Florence une petite maison de campagne, le seul bien que sa femme lui eût apporté en dot. Entre autres choses, il retirait tous les ans de cette espèce de métairie un cochon gras, qu’il était dans l’usage d’aller tuer et saler dans le mois de décembre. Sa femme l’y accompagnait ordinairement. »
Rien de plus trompeur que la mine (Journée VI, Nouvelle 05) nous confirme que Giotto, ce créateur de beauté, était très laid. Il raillait lui-même sa laideur qui est le sujet de ce conte de Boccace.
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Portrait de Giotto (XVe).
Le Sortilège, ou Le Pourceau de Calandrin.
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BOCCACE, Jean – Les Deux Fugitifs – À Bon Rat, Bon Chat

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 32min | Genre : Contes

Les Deux Fugitifs
Les Deux Fugitifs (Cinquième journée, nouvelle III) :
« Il y eut autrefois dans Rome, ville qui a été longtemps la première du monde, et qui est peut-être aujourd’hui la dernière, à cause de ses débordements, il y eut, dis-je, un jeune homme, nommé Pierre Boccamasse, d’une famille aussi ancienne qu’illustre, qui devint amoureux d’une jeune beauté, dont le père, d’une naissance obscure, mais fort estimé des Romains, s’appelait Giglivosse. Comme ce jeune gentilhomme était d’une jolie figure, et avait des manières aimables, il n’eut pas de peine à rendre Angeline sensible à son amour. La passion dont il était dévoré ne fit qu’augmenter par la tendresse que la belle lui témoignait. »
À bon rat, bon chat (Journée IX, nouvelle 6) :
« Blondel, qui vit bien qu’il n’y avait rien de bon à gagner en luttant contre Chiaque, pria Dieu de faire sa paix avec lui. Dans la suite, il eut grand soin de ne pas se moquer de lui. »
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Les Deux Fugitifs.
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5

BOCCACE, Jean – Grisélidis, Ou La Femme Éprouvée – À Femme Avare, Galant Escroc

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 36min | Genre : Contes

Grisélidis, ou La Femme éprouvée
Grisélidis, ou La Femme éprouvée (Journée X, Nouvelle 10) est la dernière des cent nouvelles du Décaméron (72 sur le site déjà publiées).
« Un des plus illustres et des plus célèbres descendants de la maison de Saluces fut un nommé Gautier. Sans femme, sans enfants, et n’ayant aucune envie de se marier ni d’avoir des héritiers, il employait son temps à la chasse. Cette façon de penser et de vivre déplaisait fort à ses sujets ; ils le supplièrent si souvent, et si vivement de leur donner un héritier, qu’il résolut de céder à leurs prières. Ils lui promirent de lui choisir une femme digne de lui par sa naissance et ses vertus. « Mes amis, leur dit-il, vous voulez me contraindre de faire une chose que j’avais résolu de ne faire jamais, parce que je sais combien il est difficile de trouver dans une femme toutes les qualités que j’y désirerais, et qui établiraient la convenance entre deux époux. Cette convenance est si rare, qu’on ne la trouve presque jamais. Et combien doit être malheureuse la vie d’un homme obligé de vivre avec une personne dont le caractère n’a aucun rapport avec le sien ! »»
Pauvre Grisélidis !
À femme avare, galant escroc (Journée VIII, Nouvelle 1) :
« Croyant avoir remarqué qu’il ne déplaisait pas, il se hasarda à lui faire parler, pour la prier de payer d’un tendre retour les sentiments qu’elle lui avait inspirés, lui promettant de s’en rendre digne par son empressement à faire tout ce qui pourrait lui être agréable. La belle, après bien des façons, consentit à se rendre à ses désirs, à condition qu’il garderait un secret inviolable, et qu’il lui donnerait deux cents écus dont elle avait besoin.
Gulfart fut si choqué de l’avarice de la dame, dont il ne l’aurait jamais soupçonnée, que peu s’en fallut que son amour ne se changeât en aversion ; cependant il se radoucit, et résolut de la tromper. »
C’est bien fait pour Ambroise !
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Grisélidis, ou La Femme éprouvée.
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BOCCACE, Jean – La Double Défaite – La Femme Justifiée

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Contes

La Femme justifiée
La Double Défaite (Journée VII, Nouvelle 06) :
« Dans la bonne ville de Florence, si féconde en événements de toutes les sortes, il y eut autrefois une jeune et belle demoiselle, de noble extraction, qui fut mariée à un chevalier d’un mérite distingué. Comme il arrive souvent qu’on se lasse de manger toujours du même pain, quelque bon qu’il soit, la belle devint amoureuse d’un jeune gentilhomme, nommé Lionnet, fait au tour, plein d’agréments, mais d’un naturel peu courageux, sans doute parce que sa famille n’était pas fort ancienne dans les armes. »
La Femme justifiée (Journée VII, Nouvelle 08) :
« Il y eut autrefois à Florence un très-riche négociant, nommé Henriet Berlinguier, entiché, comme c’est assez l’ordinaire des gens de sa profession, de la manie de s’anoblir par le mariage. Il épousa, dans cette vue, une femme de condition, nommée madame Simone, qui n’était pas du tout son fait. Comme son commerce l’obligeait à faire de temps en temps des absences, sa femme qui n’aimait pas à chômer, devint amoureuse d’un jeune homme, nommé Robert, qui lui avait fait sa cour avant qu’elle se mariât. »
On remarque que dans cette « bonne ville de Florence » les femmes ont une fréquente attirance pour l’adultère quelle que soit leur condition, même si le mari est riche ou a « du mérite » (la nouvelle 07 intermédiaire s’appelle Le Mari cocu, battu et content !).
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : La Femme justifiée (éditions Barbier, 1846).
La Double Défaite.
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BOCCACE, Jean – Le Psautier De L’abbesse – Cornes Pour Cornes – Perronnelle, Ou La Femme Avisée

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 29min | Genre : Contes

Le Psautier de l'abbesse
Trois histoires de femmes peu sages.
Le Psautier de l’abbesse (Journée IX, Nouvelle 02) :
« Il y a en Lombardie un monastère fameux par sa sainteté et l’austérité de la règle qu’on y observe. Une femme, nommée Isabeau, qui réunissait en elle la noblesse et la beauté, l’habitait depuis quelque temps. Un jour un de ses parents vint la voir à la grille avec un ami, cet ami était jeune et bien fait. La nonain le sentit, et en devint dès ce moment éperdument amoureuse. »
NB: Le mot Psautier a trois sens :
1. Recueil des psaumes.
2. Espèce de voile dont quelques religieuses se couvrent la tête et les épaules.
3. Grand chapelet monastique, inventé, dit-on, par saint Dominique, et nommé psautier parce qu’il contient autant de grains que David a composé de psaumes (150).
Cornes pour cornes (Journée VIII, Nouvelle 08) :
« Depuis ce jour, chaque femme eut deux maris, et chaque mari eut deux femmes, sans qu’il s’élevât jamais la moindre contestation entre eux pour la jouissance. »
Perronnelle, ou La Femme avisée (Journée VII, Nouvelle 02) est achevé par un Boccace coquin et libertin.
Traduction : Antoine Sabatier de Castres (1742-1817).
Illustration : Le Psautier de l’abbesse (Éditions Barbier, 1846).
Écouter un extrait : Le Psautier de l’abbesse.
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Tous nos livres audio gratuits pour Jean Boccace :


BLOY Léon – Livres Audio !

                   BLOY Léon – Livres Audio                 



BLOY, Léon – Les Captifs De Longjumeau (Version 2)

Donneur de voix : DanielLuttringer | Durée : 10min | Genre : Nouvelles

Les Captifs de Longjumeau
Les Captifs de Longjumeau font partie du recueil Histoires désobligeantes paru en 1894.
« Voilà quinze ans que nous manquons tous les trains et toutes les voitures publiques, quoi que nous fassions. C’est infiniment idiot, c’est d’un ridicule atroce, mais je commence à croire que le mal est sans remède. C’est une espèce de fatalité cocasse dont nous sommes les victimes. Rien n’y fait. Il nous est arrivé de nous lever à trois heures du matin ou même de passer la nuit sans sommeil pour ne pas manquer le train de huit heures, par exemple. Eh ! bien, mon cher, le feu prenait dans la cheminée au dernier moment, j’attrapais une entorse à moitié chemin, la robe de Juliette était accrochée par quelque broussaille, nous nous endormions sur le canapé de la salle d’attente, sans que ni l’arrivée du train ni les clameurs de l’employé nous réveillassent à temps, etc., etc. La dernière fois, j’avais oublié mon porte-monnaie. »
Les Captifs de Longjumeau.
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BLOY, Léon – Le Désespéré

Donneuse de voix : Pomme | Durée : 13h 51min | Genre : Romans

Léon Bloy, par Félix Vallotton
Premier roman de Léon Bloy, largement autobiographique.
Caïn Marchenoir, paria parmi les hommes, lance le plus violent des anathèmes contre ses contemporains, dans une langue savante et colorée !
Il est un catholique intransigeant révolté par le silence de Dieu et la vaine attente de la rédemption.
Le livre, qui ne connut aucun succès à sa publication, se révèle aujourd’hui être le chef-d’œuvre d’un auteur souvent cité, peu à peu redécouvert, et qui a forgé un style qui compte parmi les plus surprenants de la langue française.
Écouter un extrait : Chapitre 01.
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BLOY, Léon – Exégèse De Lieux Communs (Deuxième Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 33min | Genre : Nouvelles

Gavarni - Aux avaricieux les coups de chapeau. Aux menteux, aux voleux les coups de chapeau. Et le petit monde ?... mal mené !... vu que pauvreté n'est pas vice (1840)
Quelques lieux communs permettant à Léon Bloy de clamer sa haine du Bourgeois. C’en devient amusant, tellement c’est systématique.
« Le Bourgeois n’oserait pas dire : « Je ne suis pas un homme de génie ». Comment ose-t-il dire : « Je ne suis pas un saint ? » Les deux choses doivent lui être également odieuses, puisqu’elles sont d’ordre absolu. Il est certain, cependant, que le soupçon de sainteté a quelque chose de plus lancinant pour l’amour-propre, de plus difficile à supporter. L’homme de génie, en effet, a des chances pour n’être pas indiscutablement et irréparablement un idiot ; le saint n’en a pas. C’est connu.
Mais il faut se rappeler que la langue du Bourgeois, étant exclusive de l’Absolu, doit fourmiller de surprises, de contradictions dans les termes, de non-sens, d’incohérences et de coq-à-l’âne, au milieu desquels il se débrouille très bien, paraît-il, mais qui doivent ahurir un étranger. Moi-même, qui m’efforce de jeter un peu de lumière dans ce gâchis, j’avoue que bien souvent je m’y perds et que je tombe, par l’effet de cette recherche, dans une espèce de coma dont mes amis sont alarmés. » (Je ne suis pas un Saint)
C’est le ton de ces onze nouveaux textes extraits d’Exégèse des lieux communs(1902).
Écouter un extrait : Être comme il faut.
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BLOY, Léon – Exégèse Des Lieux Communs (Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 40min | Genre : Essais

Tous les chemins mènent à Rome
Léon Bloy (1846-1917) a recensé 193 lieux communs et commente chacun à sa manière. Voici un premier choix de Exégèse des lieux communs, avec, pour dénominateur « commun », « la haine de l’affreux Bourgeois » !
Dieu n’en demande pas tant – Le mieux est l’ennemi du bien – On n’est pas parfait – Il faut manger pour vivre – Les affaires sont les affaires – La médecine est un sacerdoce – Je suis comme Saint Thomas – Chercher midi à quatorze heures – L’excès en tout est un défaut – La parole est d’argent mais le silence est d’or
Pour vous donner le ton général, voici un onzième lieu commun :
« Tous les chemins mènent à Rome
Argument invincible en faveur de la rotondité de notre planète. S’il y avait un chemin qui ne menât pas à Rome je crois bien qu’il aurait la préférence, car enfin, Rome, c’est le Pape, n’est-ce pas ? Seulement il n’y en a point. Tous les chemins imaginables sont aiguillés sur Rome. Impossible d’échapper à ce terminus.Par bonheur, on n’est pas forcé d’aller jusqu’au bout. Il y a la ressource de s’arrêter à un embranchement et d’enfiler un autre chemin qui mènera,lui aussi, à Rome, infailliblement, mais en passant par les Îles de la Société ou le Cap Nord, ce qui éloignera le danger. On pourra même voyager ainsi toute la vie et quadriller circulairement la planète autour du Pape immobile, sans inconvénient.
J’offre ce conseil aux touristes du meuble et de la charpente qui voudront se donner un peu d’agrément avec leurs épouses, dans la saison morte. »
Illustration : Tous les chemins mènent à Rome (domaine public).
Écouter un extrait : Préface.
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BLOY, Léon – La Femme Pauvre

Donneur de voix : Ricou | Durée : 11h 40min | Genre : Romans

Toulouse-Lautrec - À Montrouge, Rosa la Rouge
Dans ce roman, Bloy se montre défenseur de thèmes qui l’ont poursuivi toute sa vie : lutte courageuse contre une pauvreté injuste qui dégénère peu à peu en misère noire, lutte sans merci contre les « fabricants de misère », lutte désespérée pour relever une société tout entière dénuée d’idéal et s’embourbant inexorablement, aux yeux de l’auteur, dans la misère morale, celle qui vaut la peine d’être prise en pitié.
Le style de l’auteur n’a d’égal que lui-même : passant tour à tour de « vomissements » rugueux qu’on croirait sans pardon à des envolées mystiques d’une beauté pure. Parfois d’une violence inouïe, au vocabulaire fleuri et haut en couleur, se repaissant de toutes les injustices qu’il dénonce avec feu, il sait se montrer tout à coup d’une tendresse immense et d’une compassion sans borne pour les situations déchirantes que traversent ses héros, et qu’il a subies lui-même, pour une bonne part, dans sa vie pauvre et trop tôt frappée par le deuil d’un petit être cher…
Écouter un extrait : Chapitre 01.
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BLOY, Léon – Histoires Désobligeantes (Œuvre Intégrale)

Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : 7h 15min | Genre : Nouvelles

histoires-desobligeantes
« Je le confesse, il n’est pas en mon pouvoir de me tenir tranquille. Quand je ne massacre pas, il faut que je désoblige. C’est mon destin. J’ai le fanatisme de l’ingratitude. N’étant pas aveugle, je vois clairement que tout le monde est très bon, que, depuis les lys de pureté jusqu’aux plus notables ruffians, c’est à qui m’aimera le plus tendrement et me le prouvera par les sacrifices les plus méritoires. Je ne finirais pas si je vous racontais les petits soins, les attentions délicates, les déclarations enflammées dont je suis le constant objet, pour ne rien dire de plusieurs immolations héroïques indignement et abominablement payées par mes plus noires manigances. Que voulez-vous ? Je suis un enragé volontaire. » (Préface)
Trente-deux Histoires désobligeantes, trente-deux récits au comique déstabilisant, à la fois cruels et compatissants, parfois fantastiques ou surnaturels, toujours touchants :
La Tisane (Version 1Version 2),
Le Vieux de la maison,
La Religion de Monsieur Pleur (Version 1Version 2),
Le Parloir des tarentules,
Projet d’oraison funèbre,
Les Captifs de Longjumeau (Version 1Version 2),
Une idée médiocre,
Deux Fantômes,
Terrible Châtiment d’un dentiste,
Le Réveil d’Alain Chartier,
Le Frôleur compatissant,
Le Passé du Monsieur,
Tout ce que tu voudras !,
La Dernière Cuite,
La Fin de don Juan,
Une martyre,
Le Soupçon,
Le Téléphone de Calypso,
Une recrue,
Sacrilège raté,
Le torchon brûle !,
La Taie d’argent,
Un homme bien nourri,
La Fève,
Propos digestifs,
L’Appel du gouffre,
Le Cabinet de lecture,
On n’est pas parfait,
Soyons raisonnables !,
Jocaste sur le trottoir,
La Plus Belle Trouvaille de Caïn,
L’Ami des bêtes.

Consulter la version texte de ce livre audio.
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BLOY, Léon – Histoires Désobligeantes (Sélection 6)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 10min | Genre : Nouvelles

Louis Dewis - Vieux Mendant, pour « La Taie d'argent »
Cette sixième et dernière sélection (10 titres) complète le recueil des 32 Histoires désobligeantes. Nouvelles denses, poétiques, drôles parfois, révoltées, antibourgeoises, déstabilisantes, anticléricales et aussi mystiques, explorant tristement les bas-fonds ou décrivant avec humour des personnages.
Léon Bloy écrit  : « La Taie d’argent est celui de mes contes que je préfère. » On peut ne pas être d’accord avec lui, mais on ne peut qu’admirer la force du style dans cette histoire comique de quiproquo, Le Réveil d’Alain Chartier :
« Et, presque aussitôt, les deux bras de cette femme sans délai se nouèrent autour de son cou, pendant qu’un baiser de vie ou de mort lui mangeait l’âme. Ah ! Le vorace et fauve baiser que c’était là ! Le jeune homme avait tout prévu, excepté ce baiser fougueux, inapaisable, éternel ; ce baiser odorant et capiteux où passaient les parfums féroces des Fleurs du Mal, les volatils détraquants de la Venaison et les exécrables poivres du Désir ; ce baiser qui avait des griffes comme un aigle et qui allait à la chasse comme un lion ; qui entrait en lui de même façon qu’une épée de feu ; qui lui mettait dans les oreilles toutes les sonnailles des béliers ou des capricornes des montagnes ; cet épouvantable baiser d’opium, de folie furieuse, d’abrutissement et d’extase ! »
Écouter un extrait : Une recrue.
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BLOY, Léon – La Religion De Monsieur Pleur (Version 2)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 20min | Genre : Nouvelles

Monsieur Pleur
« L’aspect de ce vieillard fécondait la vermine. Le fumier de son âme était tellement sur ses mains et sur son visage qu’il n’eût pas été possible d’imaginer un contact plus effrayant. Quand il allait par les rues, les ruisseaux les plus fangeux, tremblant de refléter son image, paraissaient avoir l’intention de remonter vers leur source.
Sa fortune, qu’on disait colossale et que les bons juges n’évaluaient qu’en pleurant d’extase, devait être cachée dans de furieux endroits, car nul n’osait hasarder une ferme conjecture sur les placements financiers de ce cauchemar.
Il se disait seulement que, diverses fois, on entrevit sa main de cadavre dans certaines manigances d’argent qui avaient abouti à des débâcles sublimes dont quelques éleveurs de grenouilles le supposaient artisan. »
Illustration : Sulpice Guillaume-Chevalier, dit Paul Gavarni (1804-1866), L’Avare.
La Religion de Monsieur Pleur.
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