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samedi 17 mars 2018

KARR Alphonse – Livres Audio !

                 KARR Alphonse – Livres Audio            

KARR, Alphonse – Une Visite À L’Arsenal

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 42min | Genre : Nouvelles

Un escamoteur
Midi à quatorze heures comporte quatre nouvellesHistoire d’un voisinVoyage dans ParisUn homme et une femme et Une visite à l’Arsenal dont le héros est un jeune peintre qui remet chaque jour sa visite à son oncle malade de la rue de larsenal.
Il aime tant flâner, le jeune Arthur ! « Mais… il faut, pour que la flânerie soit douce, qu’elle soit aussi sans crainte et sans remords, sans peur et sans reproche ; il faut avoir conquis le droit de s’y livrer corps et âme ; car ce n’est pas la flânerie véritable, la flânerie pure et entière, que celle à laquelle s’abandonne le corps tandis que l’esprit le gourmande. »
Une occasion pour le lecteur d’assister de nouveau à des spectacles de la rue parisienne des années 1880 et en particulier aux tours de passe-passe des escamoteurs et aux boniments des camelots présentés par le caustique, satirique, ironique et humoriste Alphonse Karr (1808-1890).
Une visite à l’Arsenal.
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KARR, Alphonse – Un Homme Et Une Femme

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 50min | Genre : Nouvelles

Émile Friant - La Petite Barque
« Dans une chambre élégante, au second étage d’une maison de la rue Caumartin, était nonchalamment assise, ou plutôt à demi couchée sur une causeuse, une femme encore jeune ; sa beauté était si bien dans tout son éclat, qu’elle ne pouvait que diminuer… elle avait songé à ces rêves d’amour de sa première jeunesse qui ne s’étaient pas réalisés, et qu’il ne serait bientôt plus temps d’essayer.
Dans une chambre passablement en désordre, au quatrième étage d’une maison de la rue du Sentier, un jeune homme venait de mettre sa cravate ; il se trouvait bien et soupirait. Il songeait à ces rêves d’amour qui charmaient sa mansarde, et dont la réalisation semblait fuir devant lui. »
Ces deux êtres, assez exceptionnels, vont se rencontrer… Un mois après, Lucien écrivait :
« Enfin, je l’ai trouvée, cette femme que j’avais si longtemps rêvée ! C’est bien vous dont mon imagination exaltée me présentait sans cesse la forme vague et incertaine. Il m’a semblé vous reconnaître la première fois que je vous ai vue, etc. »
Deux mois plus tard, madame L… répondait :
« Enfin, je l’ai trouvé, cet homme que j’avais si longtemps rêvé ! C’est bien vous dont mon imagination exaltée me présentait sans cesse la forme vague et incertaine. Il m’a semblé vous reconnaître la première fois que je vous ai vu, etc. »
« En quoi Lucien et madame L… mentaient autant l’un que l’autre. »
La suite de Un homme et une femme n’est pas toujours prévisible.
Un homme et une femme.
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KARR, Alphonse – Voyage Dans Paris

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 20min | Genre : Nouvelles

Paris vers 1860
Nous sommes en 1865. Chaque fois qu’Alphonse Karr quitte Honfleur où il habite pour un séjour dans la capitale, il est partagé entre l’étonnement et la réprobation. Voici quelques phrases cueillies dans Voyage dans Paris :
« Dans les villes, et surtout à Paris, les logis sont superposés, et les gens logés comme on serre des vêtements dans les différents tiroirs d’une commode. [...] Il faut dire que l’usage absurde de cirer les escaliers et les appartements tient à une sotte et impuissante vanité. Cette ridicule habitude coûte par an la vie à trois ou quatre personnes à Paris, cause un nombre infini de fractures et de luxations, sans parler des chutes qui ne sont que douloureuses. [...] Par le même progrès, on a bien aplani les chemins qui mènent aux honneurs, aux dignités et au pouvoir ; autrefois, il fallait apprendre les lois, la politique, etc. ; il fallait conquérir une grande réputation d’intégrité ou de capacité : cela excluait assez souvent les niais, les imbéciles, les sots, les ignorants, les fripons, en un mot une notable partie des habitants du pays : … le superflu est devenu tout doucement le nécessaire, le nécessaire est traité comme s’il était le superflu ; on s’en occupe… après… plus tard… quand on a le temps, s’il reste de l’argent. [...] Chacun en France, et surtout à Paris, veut paraître plus qu’il n’est ; mais cette passion coûte cher : elle a besoin, pour se satisfaire, que chacun dépense un peu plus qu’il n’a. Cela ruine en totalité tout le monde et n’arrive pas au résultat si ardemment cherché. [...] Sous prétexte de protéger certaines industries, on protège en France certains industriels, et cette protection coûte beaucoup trop cher au pays. [...] Les hommes ont mis dans la tête de certaines femmes certaines idées d’indépendance qu’elles ont eu la folie d’accepter et de faire accepter aux autres. [...] Les bureaux de tabac sont, autant que possible, dans de beaux quartiers, tenus par de jolies filles, qui n’y restent pas longtemps… »
Et ce Voyage dans Paris s’achève par un très long développement inattendu sur le thème : « Croyez-vous au magnétisme ? »
Voyage dans Paris.
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KARR, Alphonse – Bourdonnements (Œuvre Intégrale)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 2h 53min | Genre : Société

Alphonse Karr par Nadar
Ce n’est pas le romancier ni le nouvelliste Alphonse Karr qui publie Bourdonnements en 1880, mais le journaliste ironique et satirique qui, sautant du coq à l’âne, aborde, dans ce long ouvrage que nous avons présenté en quatre fragments (avec quelques rares coupures), les sujets les plus divers :

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KARR, Alphonse – Bourdonnements (Fragment 4)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 35min | Genre : Société

Alphonse KARR
Ce quatrième et dernier extrait de Bourdonnementstraite de quatre sujets ayant inspiré le journaliste satirique :
1. L’étrange histoire d’un couple cherchant une séparation sans scandale.
2. Les démarches d’un député qui obtient tout ce qu’il veut par chantage politique.
3. Une évocation des pensums ridicules qui affligeaient les pauvres écoliers du temps d’Alphonse Karr.
4. Et surtout une violente attaque de la valse néfaste des ministres :
« En effet, – voici un homme qui arrive aux affaires, on lui confie un portefeuille. – Va-t-il continuer son prédécesseur ? Jamais, car alors pourquoi lui aurait-on donné sa place, il se serait mieux que personne continué lui-même ; laissera-t-il les choses dans l’état où il les trouve ? Pas davantage, pour plusieurs raisons ; – il n’est arrivé au pouvoir qu’en déblatérant avec une coterie contre ceux dont on voulait prendre les places et en annonçant que tout irait bien aussitôt que les membres de la coterie dont il fait partie auraient remplacé les ministres, membres d’une autre coterie… Comment faire un progrès quelconque, surtout dans l’instruction et l’agriculture,- avec ces changements fréquents de ministres ? – Aux uns comme aux autres, on ne demande ni aptitudes, ni études spéciales… Comment veut-on que les affaires progressent ou seulement se maintiennent avec ces gens qui traversent le pouvoir, montent, descendent, remontent pour redescendre encore ?
On ne marche même pas en zigzag, – en marchant en zigzag, on marcherait et on arriverait tôt ou tard quelque part, on va, on revient, on tourne, on piétine.
Ceux qui sont au pouvoir se défendent contre l’assaut de ceux qu’ils ont renversés, – et ne font rien autre.
Ceux qui font le siège du pouvoir, harcèlent, fatiguent, entravent sans relâche ceux qui les ont remplacés et qu’ils veulent remplacer à leur tour. »
Ces lignes ont été écrites en 1880… par celui qui disait : « Plus ça change, plus c’est la même chose ».
Bourdonnements (Fragment 04).
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KARR, Alphonse – Bourdonnements (Fragment 3)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 25min | Genre : Histoire

Pauline Sandor, Princesse de Metternich
Deux thèmes dominent dans ces Bourdonnements à bâtons rompus :
1. Le massacre de la langue française
« La corruption et l’avilissement du langage sont les causes ou les effets, mais à coup sûr les signes du relâchement et de l’abaissement des esprits. Les Grecs disaient : « On parle comme on vit. » [...] Une autre cause contribue à faire perdre au langage français cette urbanité, cette finesse dans la plaisanterie et l’ironie. [...] Cette autre cause est dans les journaux. Certes la presse compte un certain nombre d’écrivains distingués, experts dans la science de bien dire, maîtres de leur plume, mais combien, en échange, remplissent les journaux de leur prose, qui n’ont fait aucune étude de l’art d’écrire, qui remplacent les arguments par les injures et la dialectique par la grossièreté ? Il en est de même dans les clubs, dans les réunions soi-disant politiques, etc. Le spectacle qu’a présenté ces jours derniers, l’Assemblée des représentants de la France, n’était pas précisément ce qu’on appelle un joli spectacle, mais ce pourrait, ce devrait être un spectacle édifiant et instructif. » (Attention ! Ce texte n’a pas été écrit hier, mais il y a 130 ans !)
2.  Les femmes qui font « parler d’elles »
« Il a été longtemps en France considéré comme une règle, dans la bonne compagnie, de ne pas parler d’une honnête femme dans un lieu public… C’était alors une forme terrible et écrasante du blâme de dire d’une femme : elle fait parler d’elle ; on ne prenait pas la peine d’expliquer si c’était en bien ou en mal, il suffisait qu’on parlât d’elle et qu’elle y eût donné lieu. [...] Tout cela est changé aujourd’hui. Est-ce mieux ? J’en doute beaucoup. Les femmes y ont-elles gagné ? Je suis convaincu du contraire. À qui la faute ? On ne risque guère de se tromper, en attribuant à peu près toujours à un sexe les fautes et les sottises de l’autre. »
Bourdonnements (Fragment 3).
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KARR, Alphonse – Bourdonnements (Fragment 2)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 56min | Genre : Histoire

Hortense de Beauharnais et le futur Napoléon III
Dans ce deuxième fragment de Bourdonnements, Alphonse Karr continue ses propos satiriques. Après avoir parlé des rumeurs sur la naissance de Napoléon III, il accuse la versatilité du peuple français :
« À ces cris tumultueux, d’autres cris ne tarderont pas à succéder, la foule prendra bientôt une autre direction, mais ce seront des clameurs aussi violentes, aussi furieuses, aussi assourdissantes, des à bas remplaçant des vivats, une folie contraire, mais une folie égale, une course aussi effrénée, mais dans le sens précisément contraire ; hier, on courait à Charybde ; aujourd’hui, on court à Scylla ; toujours on court, et toujours à l’écueil. »
Il déplore ensuite son isolement de critique, apostrophe les bourgeois inconscients du sort qui les attend :
« Ils s’étaient accoutumés à attaquer la royauté, et aujourd’hui, sans le faire exprès, ils ne peuvent s’empêcher, un peu par air et beaucoup par habitude, de se mêler aux attaques dont la nouvelle royauté est l’objet à son tour. »
refuse la loi électorale, ridiculise certains décrets et regrette le trop grand nombre d’avocats à la Chambre.
Bourdonnements.
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KARR, Alphonse – Bourdonnements (Fragment 1)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 57min | Genre : Essais

Alphonse Karr, par Nadar
Ce n’est pas le romancier ni le nouvelliste Alphonse Karr qui publie Bourdonnements en 1880, mais le journaliste ironique et satirique qui, sautant du coq à l’âne, aborde, dans ce long ouvrage que nous enregistrerons par fragments d’une heure, les sujets les plus divers.
Aujourd’hui il mêle, successivement, les baignades hommes-femmes, injures et menaces dont il est la cible, la sagesse, le suffrage universel et les remèdes possibles, l’impôt, le droit, divin ou non, de gouverner, le roi Victor-Emmanuel maltraité par l’archevêque de Paris, la corruption de M.Thiers qui aurait dû prendre exemple sur Cicéron…
« Par exemple, tout le monde est d’accord que la dissolution de l’Assemblée des représentants est imminente, et qu’on ne tardera probablement guères à faire de nouvelles élections. Personne n’ignore les résultats jusqu’ici de ce mensonge imbécile et mortel du suffrage dit universel.
Il a approuvé le crime du Deux Décembre, – il a approuvé et appuyé toutes les folies de l’empire, jusqu’à la guerre déclarée à la Prusse,- crime et folie à la fois. Plus tard, il a envoyé à l’Assemblée, et, de là, dans les places, un tas d’avocats sans études, sans talents, sans conviction, sans patriotisme etc… »
Dans le fragment suivant il attaquera la famille de Napoléon…
Bourdonnements (Fragment 1).
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Tous nos livres audio gratuits pour Alphonse Karr :


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JANIN Jules – Livres Audio !

                 JANIN Jules – Livres Audio                 

JANIN, Jules – Le Dîner De Beethoven

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 38min | Genre : Nouvelles

Ludwig van Beethoven
Jule Janin, à quinze ans rencontra un jour à Vienne Beethoven qui en avait quarante neuf… et qu’il nous décrit comme un vieillard presque sans la misère. Détails émouvants sur ce grand musicien qui ne pouvait même plus entendre sa propre voix mais gardait une fierté orgueilleuse.
« Oh ! dit-il les larmes aux yeux, c’est que je suis bien seul, tout seul ; personne ne me parle, personne ne demande ce que devient le pauvre vieux Beethoven ; moi-même je ne sais plus comment je m’appelle et qui je suis. Autrefois j’étais le maître d’un monde, je commandais au plus puissant orchestre invisible qui ait jamais rempli les airs ; je prêtais l’oreille nuit et jour à de ravissantes symphonies dont j’étais à la fois l’auteur, l’orchestre, le chanteur, le juge, le roi, le dieu ; ma vie était un concert perpétuel, une symphonie sans fin. »
Le Dîner de Beethoven.
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JANIN, Jules – L’Éclipse – Le Rendez-Vous

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 22min | Genre : Nouvelles

Portail de la Vierge
Ces deux nouvelles de Jules Janin viennent compléter la quarantaine déjà enregistrée.
L’Éclipse expose sereinement les moments de bonheur et de tristesse d’une jeune démente, qui se croit l’épouse du soleil, à la clinique du Docteur Blanche (celle où Gérard de Nerval, Gounod, Maupassant,Théo Van Gogh… ont été soignés).
« Singulière et heureuse folie ! aimable délire ! savoir son âme attachée au ciel par un rayon du soleil ! n’avoir pas d’autre passion que celle-là, un ciel serein ! n’avoir à redouter que les nuages qui voilent l’astre du jour ! être heureuse toutes les fois que la nature est heureuse ! ouvrir son âme à la douce chaleur comme fait la terre, et en recevoir la bienfaisance influence ! chanter tout bas un cantique à son amour, et n’être jalouse que de l’herbe des champs ! »
Le Rendez-vous pourrait s’intituler « la découverte de la façade de Notre Dame de Paris ».
« J’en vins à considérer l’immense porte à double battant de Notre Dame de Paris que le Suisse à l’air soucieux venait de fermer à grand bruit. Je considérai attentivement cette belle figure de la Vierge sculptée sur la porte ; une femme céleste que quelque pauvre artiste trouva enfouie sous un bois obscur. Cette porte a bien souffert du temps ! Toute couleur est perdue, des fentes nombreuses sillonnent ce beau corps. Cependant il y a là une beauté réelle, une grâce ineffable, comme tout ce qui est spontané dans les arts. »
L’Éclipse.
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JANIN, Jules – Tout De Bon Cœur

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 40min | Genre : Contes

Tout de bon cœur
Tout de bon cœur, à découvrir, est le premier de la liste des huit Contes, nouvelles et récits de Jules Janin(1884), recueil qui contient égalemet Mademoiselle Laurette de Malboissière.
« Car c’est l’usage entre les démons de l’autre monde et les démons de celui-ci, sitôt que le diable a trouvé sa proie, il faut nécessairement qu’il l’accepte et s’en aille au loin chercher une autre aventure. Ainsi, vous rencontreriez Satan lui-même et vous lui donneriez à emporter la première créature qui s’offrirait à ses yeux :
- Tope là ! dirait Satan. »
Tout de bon cœur.
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JANIN, Jules – La Double Méprise

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 25min | Genre : Nouvelles

Anonyme anglais - Un double mariage (1860)
Verve, humour, satire du mariage en Europe alimentent la trente-troisième œuvre de Jules Janin(1804-1874) dans notre bibliothèque La Double Méprise (1834).
« Il n’y a plus de mariages qui se fassent dans le ciel. Le mariage est une chose essentiellement de la terre, comme une vente ou un contrat aléatoire. Plus d’amour, plus de passion, plus de ces élans indicibles qui poussaient deux amants à l’autel. Encore une fois, je m’étonne que le proverbe des mariages dans le ciel subsiste encore dans un siècle où les opinions les plus tenaces et les préjugés les mieux consacrés sont rejetés avec aussi peu de cérémonie et de regret que les os des générations passées, sous la bêche du fossoyeur qui creuse une fosse dans le cimetière. [...] Mais vous sentez bien que ce mariage qui se fait dans le ciel ne s’est pas fait dans le ciel de l’Europe. Notre vieux monde a trop profané le mariage, il l’a traîné beaucoup trop sur son théâtre, beaucoup trop humilié dans ses livres, beaucoup trop profané dans ses mœurs, pour que le ciel de l’Europe préside encore à nos hyménées par contrat. Le ciel est d’airain pour les époux. »
Imaginez un brave curé, à la vue un peu faible, bénissant deux mariages à la fois et se trompant en mélangeant les anneaux des quatre fiancés !
« Mes amis, leur dit le prêtre, j’ai le plus grand chagrin de l’erreur que j’ai commise, et cependant j’y reconnais le doigt de Dieu ; je ne puis défaire ce que le Ciel a fait. »
Note explicative du mot Charivari :
« Concert ridicule, bruyant et tumultueux de poêles, de chaudrons, de sifflets, de huées, etc. qu’on donne en certaines localités aux femmes veuves et âgées et aux veufs qui se remarient, et aussi à des personnages qui ont excité un mécontentement. »
La Double Méprise.
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JANIN, Jules – Honestus, Conte Philosophique

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 55min | Genre : Contes

Honestus
Jules Janin paraît bien désabusé dans Honestus, conte philosophique (1882), paru dans La Revue des deux mondes, comme Le Voyage d’un homme heureux.
Gustave avait prié pour que le vice soit ôté du monde. Il fut exaucé… et la vie devint insupportable sur terre : « Oh ! mon Dieu, dit Gustave, en joignant les deux mains ; mon Dieu, retirez toute cette vertu de la terre. Rendez aux hommes le vice qui les unit les uns aux autres ; rendez-leur le crime, qui les rend vigilants et leur fait aimer les lois. Mon Dieu, faites que les hommes soient encore et toujours voleurs, méchans, assassins, espions, gens de lettres, blasphémateurs, impies ; que les femmes soient toujours coquettes et fausses, et vénales, et danseuses !
La prière monta aux pieds de l’éternel.
Tout reprit son ordre accoutumé dans le monde. Le vice rendit à la société le mouvement et le charme que la vertu lui avait enlevés. »
Honestus, conte philosophique.
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JANIN, Jules – Mademoiselle Laurette De Malboissière

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 17min | Genre : Biographies

Louis Michel van Loo - Portrait de Françoise Laurette de Malboissière
Dans le même recueil Contes, nouvelles et récits(1882) de Jules Janin, nous trouvons L’Épagneul maître d’école ettrès différent d’inspiration, Mademoiselle Laurette de Malboissière.
« Il y avait, au siècle passé, en l’an de grâce 1762, une jeune fille de bonne mine, de belle et bonne maison, Mlle Laurette de Malboissière. Encore enfant, son esprit brillait d’une grâce ingénue et déjà savante. Elle apprit de bonne heure le grec et le latin ; à quinze ans, l’espagnol et l’italien n’avaient plus de secrets pour elle ; elle lisait Shakespeare en anglais et Klopstock en allemand. Trois fois par semaine arrivait le maître de mathématiques et le maître à danser… »
Mais les bombardements de Calais ou l’avènement de Catherine de Russie ne la touchent guère : « Elle vous dira plus volontiers les sept églogues de Virgile qu’un seul des épisodes sanglants de la guerre de Sept ans ».
C’est de cette jeune fille vivant à la campagne, loin de la cour, que Janin nous fait le sympathique portrait, avec quelques réserves cependant : « « Toutefois, malgré notre juste et sincère admiration pour cette aimable demoiselle, il nous semble, en fin de compte, qu’elle eût laissé pour les jeunes filles d’aujourd’hui un plus heureux et plus utile exemple, avec moins de zèle à des études trop nombreuses pour être toutes salutaires, avec plus de modestie et de réserve au milieu des vains bruits de ce monde, emporté par les grands orages ».
Mademoiselle Laurette de Malboissière.
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JANIN, Jules – La Dévote

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 50min | Genre : Arts

La Dévote
Jules Janin (1804-1874), plusieurs fois présent sur le site, était écrivain et journaliste ; surnommé « le prince des critiques » il est devenu académicien successeur de Sainte-Beuve.
La Dévote est un long texte satirique qui dénonce la société de ses contemporains et fait l’éloge de la femme vraiment pieuse dont il suit la vie depuis sa naissance. Nous sommes habitués à ses grandes envolées lyriques et humoristiques, mais aujourd’hui il est particulièrement féroce.
« Grâce à Dieu, il n’est pas de révolution en ce monde qui, à le bien prendre, n’ait en soi quelque chose de bon. La révolution de juillet, par exemple, nous a délivrés à tout jamais d’un abominable fléau qui menaçait de reparaître dans nos mœurs, je veux dire l’hypocrisie religieuse, la pire espèce de toutes les hypocrisies. Quand tous les honnêtes gens qui croient encore en Dieu, et qui n’ont pas relégué l’Évangile avec les livres des philosophes, ont pu aller à l’église tête levée sans être soupçonnés d’ambition ou de flatterie, l’église s’est remplie, à toutes les heures du jour, d’une noble foule. Les honnêtes gens ne se sont plus cachés pour y venir. »
La Dévote.
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JANIN, Jules – Gaspard Hauser

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 1h 50min | Genre : Philosophie

Gaspard Hauser
Caspar ou Kaspar Hauser (30 avril 1812?-17 décembre 1833) ou Gaspard Hauser est un adolescent qui a vécu au XIXème siècle. Apparu sur la place de Nuremberg, le 26 mai 1828, il était probablement âgé d’environ seize ans. Surnommé « l’orphelin de l’Europe », il est encore aujourd’hui au centre d’une énigme relative à ses origines.
Les seuls mots qu’est capable de prononcer le jeune homme sont : « cavalier veux comme père était ». Il sait aussi écrire son nom, se tient correctement et il est propre. Il est donc incorrect de présenter Kaspar Hauser comme un enfant sauvage (Wikipédia).
Un célèbre poème de Sagesse (1881) lui est consacré par Verlaine :
« Je suis venu, calme orphelin,
Riche de mes seuls yeux tranquilles,
Vers les hommes des grandes villes :
Ils ne m’ont pas trouvé malin.
[...]
Suis-je né trop tôt ou trop tard ?
Qu’est-ce que je fais en ce monde ?
Ô vous tous, ma peine est profonde ;
Priez pour le pauvre Gaspard. »
Quarante ans plus tôt Jules Janin publie ce Gaspard Hauser qui étonne un peu par le thème philosophique aboutissant à des solutions religieuses en général absentes de ses autres écrits. C’est que Jules Janin a signé de sa main un texte qu’il avait plagié et pour lequel il a été condamné par les tribunaux, indélicatesse qui n’enlève rien à l’intérêt philosophique de cete évolution de la conscience étudiée chaque jour chez un adolescent.
Écouter un extrait : Première Partie.

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