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lundi 14 novembre 2016

L'esclavage en terre d'islam !


     L'esclavage en terre d'islam        






De 622 au XXe siècle


Après la mort du prophète Mahomet et la soumission de la péninsule arabe, les musulmans conquièrent les rives méridionales et orientales de la Méditerranée. Multipliant les prises de guerre, ils prolongent dans ces régions l'esclavage à la mode antique. Ils inaugurent aussi une longue et douloureuse traite négrière qui va saigner l'Afrique noire jusqu'à la fin du XIXe siècle.
L'esclavage en terre d'islam est hélas une réalité qui dure comme le montre l'anthropologue Malek Chebel.

Islam et esclavage

Le Coran, texte sacré de l'islam, entérine l'existence de l'esclavage (voir la sourate XVI, Les abeilles) tout comme d'ailleurs les textes bibliques. Notons que le premier muezzin désigné par le Prophète pour l'appel à la prière est un esclave noir du nom de Bilal originaire d'Éthiopie.
La loi islamique ou charia, qui s'appuie sur le Coran et les dits du prophète (hadiths), considère qu'en pays d'islam, seuls sont esclaves les enfants d'esclaves et les prisonniers de guerre. Elle autorise d'autre part la réduction en esclavage de quiconque provient d'un pays non musulman (si un esclave vient à se convertir, il n'est pas affranchi pour autant).
Très tôt, du fait de la rapidité même de leurs conquêtes, les Arabes se heurtent à une pénurie d'esclaves. Ils ne peuvent asservir les populations des pays soumis à leur loi et se voient donc dans l'obligation d'importer en nombre croissant des esclaves des pays tiers, qu'ils soient ou non en voie d'islamisation.
Comme les chrétiens du haut Moyen Âge, ils s'abstiennent de réduire en esclavage leurs coreligionnaires mais cette règle souffre de nombreuses transgressions et l'on ne rechigne pas à asservir des musulmans, notamment noirs, au prétexte que leur conversion est récente (*).

Une économie fondée sur l'esclavage

L'esclavage devient rapidement l'un des piliers de l'économie de l'empire abasside de Bagdad du fait de très nombreuses prises de guerre et de l'avènement d'une très riche bourgeoisie urbaine. Pour s'en convaincre, il n'est que de lire Les Mille et Une Nuits, un recueil de contes arabes censés se dérouler sous le règne du calife Haroun al-Rachid, contemporain de Charlemagne.
Les harems du calife et des notables de Bagdad se remplissent de Circassiennes. Il s'agit de femmes originaires du Caucase et réputées pour leur beauté ; ces belles esclaves ont continué jusqu'au XXe siècle d'alimenter les harems orientaux en concurrence avec les beautés noires originaires d'Éthiopie. Pour les tâches domestiques et les travaux des ateliers et des champs, les sujets du calife recourent à d'innombrables esclaves en provenance des pays slaves, de l'Europe méditerranéenne et surtout d'Afrique noire. Ces esclaves sont maltraités et souvent mutilés et castrés.
D'autres esclaves et eunuques sont employés comme soldats et chefs de guerre par les différentes dynasties musulmanes, du Maroc aux Indes. Ces esclaves-là accèdent parfois à des fonctions élevées et parfois au pouvoir suprême. Ainsi en est-il des fameux Mamelouks d'Égypte, que Bonaparte devra combattre en 1798.
Eunuques  et castrats
Inventée et développée à grande échelle par la Chine impériale, exportée dans les pays musulmans et jusqu'en Italie (les castrats), l'exploitation des eunuques (hommes castrés) est l'une des formes d'esclavage les plus inhumaines qui soient.
Elle poursuit deux objectifs principaux : empêcher que les esclaves étrangers ne fassent souche ; éviter les relations sexuelles entre les femmes des harems et leurs serviteurs. Les castrats sont aussi recherchés par les mélomanes pour leur voix à la fois puissante et très aigüe.
La castration consiste en l'ablation des parties génitales, soit totale, soit limitée aux testicules (pour empêcher la reproduction). Elle est le plus souvent pratiquée à la pré-adolescence et se solde par une mortalité effroyable.
Les esclaves mâles originaires d'Afrique noire sont généralement castrés en Égypte par des moines coptes pour le compte des trafiquants musulmans. À l'époque carolingienne, les captifs slaves destinés aux marchés orientaux sont quant à eux castrés à Verdun, principal marché d'étape de ce trafic.

Esclaves blancs en terre d'islam

Dans les premiers temps de l'islam, les notables de Bagdad s'approvisionnent en esclaves blancs auprès des tribus guerrières du Caucase mais aussi auprès des marchands vénitiens qui leur vendent des prisonniers en provenance des pays slaves, encore païens.
À la fin du Moyen Âge, comme le vivier slave s'épuise du fait de la christianisation de l'Europe orientale, les musulmans se tournent vers les pirates qui écument la Méditerranée. Ces derniers effectuent des razzias sur les villages côtiers des rivages européens, y compris même dans l’océan Atlantique jusqu’aux limites du cercle polaire. En 1627, des barbaresques algérois lancent un raid sur l’Islande et en ramènent 400 captifs. Le souvenir des combats livrés par les habitants à ces pirates perdure dans... la tête de prisonnier maure qui sert d'emblème à la Corse.
On évalue à plus d'un million le nombre d'habitants enlevés en Europe occidentale entre le XVIe et le XVIIIe siècle, au temps de François 1er, Louis XIV et Louis XV. Ces esclaves, surtout des hommes, sont exploités de la pire des façons dans les orangeraies, les carrières de pierres, les galères ou encore les chantiers d'Afrique du nord (*). Des organisations chrétiennes déploient beaucoup d'énergie dans le rachat de ces malheureux, tel Miguel de Cervantès ou plus tard Saint Vincent de Paul.
En Europe orientale et dans les Balkans, pendant la même période, les Ottomans prélèvent environ trois millions d'esclaves.
Jusqu’au début du XIXe siècle, les princes de la côte nord-africaine tirent eux-mêmes de grands profits de la piraterie en imposant de lourds tributs aux armateurs occidentaux en échange de la garantie que leurs navires ne seraient pas attaqués par les pirates. En 1805, le président américain Thomas Jefferson lance une expédition navale contre le dey de Tripoli, en Libye, pour l’obliger à renoncer à ce rackett. Le dey d’Alger le poursuivra quant à lui jusqu’à la conquête française en 1830.

Esclaves noirs en terre d'islam

Si la traite des esclaves blancs a rapidement buté sur la résistance des Européens, il n'en a pas été de même du trafic d'esclaves noirs en provenance du continent africain.
La traite arabe commence en 652, vingt ans après la mort de Mahomet, lorsque le général arabe Abdallah ben Sayd impose aux chrétiens de Nubie (les habitants de la vallée supérieure du Nil) la livraison de 360 esclaves par an. La convention, très formelle, se traduit par un traité (bakht) entre l'émir et le roi de Nubie Khalidurat.
Ce trafic ne va cesser dès lors de s'amplifier. Les musulmans « blancs » de la frange sahélienne (Peuls, Touaregs, Toubous etc) multiplient les attaques contre les villages des Bantous de la forêt et enlèvent les meilleurs éléments pour les vendre aux habitants de l'empire ottoman ou du Maroc.
Les spécialistes évaluent de douze à dix-huit millions d'individus le nombre d'Africains victimes de la traite arabe au cours du dernier millénaire, du VIIe au XXe siècle. C'est à peu près autant que la traite européenne à travers l'océan Atlantique, du XVIe siècle au XIXe siècle.
Le trafic suit d'abord les routes transsahariennes. Des caravanes vendent, à Tombouctou par exemple, des chevaux, du sel et des produits manufacturés. Elles en repartent l'année suivante avec de l'or, de l'ivoire, de l'ébène et, donc, des esclaves pour gagner le Maroc, l'Algérie, l'Égypte et, au-delà, le Moyen-Orient. Au XIXe siècle se développe aussi la traite maritime entre le port de Zanzibar (aujourd'hui en Tanzanie) et les côtes de la mer Rouge et du Golfe persique.
Le sort de ces esclaves, razziés par les chefs noirs à la solde des marchands arabes, est dramatique. Après l'éprouvant voyage à travers le désert, les hommes et les garçons sont systématiquement castrés avant leur mise sur le marché, au prix d'une mortalité effrayante, ce qui fait dire à l'anthropologue et économiste Tidiane N'Diyae : « Le douloureux chapitre de la déportation des Africains en terre d'Islam est comparable à un génocide. Cette déportation ne s'est pas seulement limitée à la privation de liberté et au travail forcé. Elle fut aussi - et dans une large mesure- une véritable entreprise programmée de ce que l'on pourrait qualifier d'"extinction ethnique par castration" » (*).
Les contes des Mille et Une Nuits, écrits au temps du calife Haroun al-Rachid (et de Charlemagne), témoignent des mauvais traitements infligés aux esclaves noirs et du mépris à leur égard (bien qu'ils fussent musulmans comme leurs maîtres).
Ce mépris, légitimé par la malédiction de Cham, a perduré au fil des siècles. Ainsi peut-on lire sous la plume de l'historien arabe Ibn Khaldoun (1332-1406) : « Il est vrai que la plupart des nègres s'habituent facilement à la servitude ; mais cette disposition résulte, ainsi que nous l'avons dit ailleurs, d'une infériorité d'organisation qui les rapproche des animaux brutes. D'autres hommes ont pu consentir à entrer dans un état de servitude, mais cela a été avec l'espoir d'atteindre aux honneurs, aux richesses et à la puissance » (Les Prolégomènes, IV). Ces propos précèdent de deux siècles la traite atlantique des Occidentaux.
Esclavage et décadence
Les contingents très importants de main-d'oeuvre servile ont contribué à la stagnation économique du monde musulman en décourageant l'innovation technique et sociale. Ils ont causé aussi de nombreux troubles. C'est ainsi qu'à la fin du IXe siècle, la terrible révolte des Zendj (ou Zenj, d'un mot arabe qui désigne les esclaves noirs), dans les marais du sud de l'Irak, a entraîné l'empire de Bagdad sur la voie de la ruine et de la décadence.
« Comparé à la traite des Noirs organisée par les Européens, le trafic d'esclaves du monde musulman a démarré plus tôt, a duré plus longtemps et, ce qui est plus important, a touché un plus grand nombre d'esclaves », écrit en résumé l'économiste Paul Bairoch (*). Cet auteur note qu'il ne reste plus guère de trace des esclaves noirs en terre d'islam en raison de la généralisation de la castration, des mauvais traitements et d'une très forte mortalité, alors que leurs descendants sont au nombre d'environ 70 millions sur le continent américain (*).
Alban Dignat

Livres audio gratuits de la catégorie 'Humour' 


BRINGER, Rodolphe – Dranem, Chérau Et Cora Laparcerie – Concours De Natation

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 20min | Genre : Nouvelles

Cora Laparcerie
Rodolphe Bringer fut journaliste au Canard enchaîné, a rédigé moult articles, nouvelles et romans (une vingtaine accessible sur notre site) et ne se départit jamais de son humour.
Dranem, Chérau et Cora Laparcerie nous rappelle que la publicité, « la réclame » en France avant les années 1940 était presque inexistante comparée aux advertisers Américains. Nous les avons rattrapés !!
« Et je vous assure que si le Directeur de l’Eldorado venait me proposer :
- Dites donc, Bringer, vous avez écrit quelques romans qui ont eu du succès ! Voulez-vous venir chanter les Petits Pois chez moi !
Petits Pois chez moi !
Eh bien, franchement, je refuserais, et je m’étonne que Dranem n’en ait pas fait autant ! »
Concours de natation est une riche galéjade de l’auteur né à Mondragon qui mourut en 1943 dans sa chère retraite de Gonfle-Boufigue, alias Pierrelatte dans la Drôme, où ont lieu le concours et « le truc » de Rosine.
Illustration : Cora Laparcerie en 1923 (Source : Gallica).
Dranem, Chérau et Cora Laparcerie.
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SCHOLL, Aurélien – Le Miracle De Montargis – Paternité Légale

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Nouvelles

Marie-Louise Villers - Jeune Femme dessinant (1801)
Pour connaître le genre d’esprit humoristique d’Aurélien Scholl (1833-1902), vous pouvez consulter les citations de Demoiselle à marier. Nous le retrouvons dans Le Miracle de Montargis, où il se moque un tantinet des apparitions, mais Paternité légale, extrait du même recueil Fleurs d’adultère(1880), est au contraire l’exposé d’un problème sérieux à l’origine de graves conflits familiaux.
Le Miracle de Montargis.
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BRINGER, Rodolphe – Joséphin Enterre Sa Vie De Garçon – Le Bel Héritage

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 22min | Genre : Nouvelles

Joséphin enterre sa vie de garçon
Quelques phrases suffisent à donner le ton de Joséphin enterre sa vie de garçon :
« Et, en somme, tout se fut passé le mieux du monde si cet animal de Fenouillet n’eut amené Marie la Passoire, qui est, comme vous ne l’ignorez pas, l’hétaïre la plus haut cotée de Roubionas, et si la dite Marie la Passoire n’eut pas voulu faire profiter de cette petite fête sa nièce qu’elle éduquait, disait-on, en vue de lui laisser sa riche clientèle, car elle était d’âge à se retirer personnellement des affaires. »
Les mœurs de Le Bel Héritage ne sont pas plus reluisantes et Bringer y ajoute les petits calculs financiers et coquins de la région de Montélimar.
« Quand leur vieille cousine Péroline mourut, les Fardayat se réjouirent dans leur cœur, car ils pensèrent hériter d’elle. [...] La Flavie Fardayat ruinait son mari en toilettes et en fanfreluches, et il avait beau travailler, il n’était pas plus riche qu’avant, heureux encore de fournir à la Flavie tout ce dont elle avait besoin, de façon qu’elle ne fut pas obligée de s’adresser a d’autres, et vous savez à quels prix, pour s’offrir ce qu’il lui fallait ! Aussi de tous temps Fardayat s’était dit comme cela : « Quand la cousine Péroline mourra, j’hériterai d’elle, vu que nous sommes ses seuls parents. »»
Joséphin enterre sa vie de garçon.
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O. HENRY – Le Calife, Cupidon Et L’horloge

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 22min | Genre : Nouvelles

Frank Beard - Poor People's Parks
Notre bien connu humoriste américain O. Henry est capable de faire pleurer Margot (cf. notre récente La Dernière Feuille) comme de faire rire Pantagruel dans Le Calife, Cupidon et l’horloge.
« – Attendez, dit-il solennellement, que neuf heures aient sonné. J’ai, plus que le reste des hommes, de la fortune, du pouvoir, et de la science, mais je suis toujours un peu effrayé quand j’entends sonner l’horloge. Restez près de moi jusqu’après la sonnerie de neuf heures. Cette femme sera vôtre, le Prince héréditaire de Valleluna vous en donne sa parole. Le jour de votre mariage, je vous ferai présent de cent mille dollars et d’un palais sur l’Hudson. Mais à la condition qu’il n’y ait point en ce palais de ces damnées horloges, qui mesurent nos folies et limitent nos plaisirs. Êtes-vous d’accord ?
- Bien sûr ! fit le jeune homme gaiement. Les horloges sont insupportables, de toute façon, avec leur tic-tac et leur carillon, et leur manie de vous faire arriver en retard pour dîner.
Il jeta les yeux vivement sur l’horloge de la tour : il était neuf heures moins trois. »
Traduction : F.R.
Le Calife, Cupidon et l’horloge.
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CHAVETTE, Eugène – Un Ami De Trente Ans – L’Amant De Cœur

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 25min | Genre : Nouvelles

Un ami de trente ans
Prolongeons le premier avril avec deux nouvelles de l’humoriste facétieux Eugène Chavette.
Dès le début de Un ami de trente ans on sent très bien que le poulet truffé ne va pas rester longtemps intact et c’est avec une grande subtilité que Chavette nous fait parcourir les diverses étapes, « truffées » de mauvaise foi, des deux gourmands ! Plus vrai que nature !
Tout au contraire, on ne s’attend pas à l’issue deL’Amant de cœur qu’on croyait une histoire d’amour à quatre personnages ! Mais chut !
Un ami de trente ans.
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DIVERS – Fritures D’archives À La Sauce Pastiche

Donneurs de voix : Projet collectif | Durée : -h –min | Genre : Humour

Poisson d'Avril 2013
Nous vous proposons de passer cette journée de premier avril avec le sourire grâce à notre sélection de récréations littéraires et de pastiches, sans oublier quelques poissons…

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ROORDA VAN EYSINGA, Henri – Le Roseau Pensotant (Première Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 47min | Genre : Nouvelles

Parapluies
Voici le quatrième enregistrement d’Henri Roorda (1870-1926), né à Bruxelles et ayant vécu en Suisse.
Le Roseau pensotant (1923) compte une quarantaine de textes humoristiques dont nous lisons les dix premiers écrits dans une langue caustique et acerbe.
Quand on lit certains de ces récits (pour ne pas dire tous), on y voit le reflet très fidèle de notre temps où nous sommes sans arrêt sollicités comme consommateurs et notre désir de de posséder toujours plus.
Un exemple de dérision sur un autre sujet :
« Nous pousserions des cris d’horreur si nous apprenions que, dans les États scientifiquement organisés du vingt et unième siècle, chaque citoyen devra épouser le « numéro » correspondant à son billet de loterie. Nous nous représentons les désespoirs affreux qui éclateraient au moment de la confrontation. Il y aurait aussi beaucoup de résignés. Mais toutes les surprises du mariage ne seraient pas désagréables. Et, en somme, dans des millions de ménages, après vingt ans de vie commune, les conversations seraient ce qu’elles sont aujourd’hui, sous le régime du libre choix. »
La lecture désopilante de ces billets nous fait penser, mais surtout « pensoter » en riant ou l’inverse !
Écouter un extrait : Préface.
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ALLAIS, Alphonse – Ne Nous Frappons Pas (Sélection)

Donneur de voix : René Depasse | Durée : 30min | Genre : Nouvelles

Postes et télégraphes
Une demi-heure divertissante portant surtout sur les mots… Postes et télégraphes est extrait de Vive la vie ! et les cinq autres textes de Ne nous frappons pas, par la Revue blanche en 1900.
Deux questions très à la mode soulevées par Alphonse Allais :
I
« Quand on est lancé dans la voie glissante de la publicité, bien malin celui que dirait où l’on s’arrêtera. »(Où s’arrêtera la publicité ?)
II
« Prenons, par exemple, le cas de l’omnibus Batignolles-Clichy.
En 1889, date de la précédente Exposition universelle, ladite ligne a transporté 9847433,17 voyageurs.
Il est clair, disent ces messieurs, qu’en l’an 1, ladite ligne en aurait transporté 1889 fois moins.
Et non moins clair, qu’en 1900 elle transportera 1900 fois plus.
Il n’y a donc plus qu’à exécuter une simple règle de 3 et à accomplir ce petit calcul :
9847433,17 multiplié par 1900 et divisé par 1889.
Un bébé de vingt mois tant soit peu précoce se tirerait facilement d’une opération aussi limpide.
Et le plus curieux, c’est que les résultats ainsi obtenus sont généralement couronnés de succès. » (Un peu de statistique)
Écouter un extrait : Postes et télégraphes.
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