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mercredi 23 décembre 2015

L’incroyable cité d'Ur !

L’incroyable cité d'Ur pourrait être l'égal de Gizeh et de ses pyramides…


L'excavation de l'antique cité d'Ur pourrait en faire l'égal des pyramides !
La cité sumérienne d'Ur, où le patriarche Abraham naquit selon la Bible, pourrait devenir aussi célèbre que le site de pyramides de Gizeh en Egypte si une volonté politique existait, assurent les responsables irakiens et étrangers travaillant sur le site. A peine 20% de la cité, située près de Nassiriya, dans le sud l'Irak, ont été découverts lors de fouilles réalisées aux 19e et 20e siècles par des archéologues britanniques et américains.
"Quand les fouilles reprendront, des tonnes d'antiquités seront mis au jour et rempliront les salles de musée. Ce site deviendra peut-être plus important que le site de Gizeh" où se trouvent les pyramides de Khéops, Képhren et Mykérinos ainsi que LE SPHINX, s'enthousiasme Dhaif Mouhssin, responsable de la protection du site.
"Certains archéologues estiment qu'il faudra plus de trente ans pour faire sortir de terre la cité", ajoute l'homme en arpentant son territoire.
Le royaume d'Ur, fondé il y a plus de 4.500 ans, repose enseveli sous un grand tertre balayé par les vents au sommet duquel trône le majestueux Zigourat, une construction de briques à degrés dédiée à la déesse sumérienne de la lune, Nana.
Ur fut l'un des premiers centre de civilisation, établi sur les rives fertiles de l'Euphrate, où pour la première fois dans l'histoire de l'Humanité une écriture sous la forme de symboles cunéiformes a été utilisée.
C'est sous le règne du roi Ur-Nammu (environ 2112-2095 avant notre ère), un guerrier accompli et fondateur de la troisième dynastie de Sumer, que la cité a atteint son apogée pour s'étendre jusqu'à l'Iran. L'économie, la culture, l'art et la poésie ont fleuri. Le royaume était régi par une réelle administration et un code de lois.
"Il est certain que beaucoup plus de matériel reste à découvrir",ASSURE Steve Tinney, professeur d'assyriologie à l'Université de Pennsylvanie (Etats-Unis), à l'origine des premières fouilles scientifiques menées avec le British Museum entre 1922 et 1934.
Il espère que des textes seront découverts pour mieux comprendre la culture et la religion polythéiste sumériennes. "Nous ne possédons pas de littérature sur Ur-Nammu et ses successeurs, sur les rituels et les prières", dit-il, joint par téléphone.
Le site d'Ur pourrait s'avérer unique s'il est confirmé qu'il recèle ce qui pourrait être, selon Dhaif Mouhssin, la demeure du patriarche Abraham, le père des trois religions monothéistes.
"On pense que c'est là qu'il résida car lors des fouilles de 1922, on a retrouvé son nom inscrit sur une pierre", explique-t-il devant un édifice de 27 pièces reconstruit sur ordre de Saddam Hussein en prévision d'une visite en 1999 de Jean Paul II, qui n'a jamais eu lieu.
Protégée par une fragile barrière et quelques gardes, Ur risque toutefois de rester une cité perdue dans un pays encore secoué par la violence et plus préoccupé par sa reconstruction que par l'archéologie.
"Il reste beaucoup à faire et un effort doit être consenti de concert avec le gouvernement central si le pays entend tirer profit de son énorme potentiel et devenir une Mecque du tourisme", estime Anna Prouse, une diplomate italienne responsable de l'Equipe de reconstruction régionale (PRT) dans la province de Zi Qar.
Outre Ur, la province possède 47 sites "d'une grande valeur archéologique", poursuit-elle.
Les autorités provinciales n'ont pas le budget pour entamer des fouilles titanesques et "se concentrent sur l'électricité, les systèmes d'égouts, les écoles, les routes, l'eau potable plutôt que l'archéologie", dit-elle.
Quant au gouvernement irakien, il n'a pas fait preuve jusqu'ici de volonté pour planifier des fouilles, même si des équipes d'archéologues ont recommencé depuis 2005 à travailler, insiste Mme Prouse.
le cimetière royal d'Ur…

Le cimetière royal d’Ur, daté du XXVIe siècle av. J.-C., contient plus de 1 800 tombes, dont 16 tombes royales, construites en pierre ou en brique et voûtées en encorbellement, recelant de grandes quantités d’objets : vases et coupes d’or et d’argent, poignards d’or à pommeau d’argent ou lapis-lazuli, lyres décorées de têtes de taureau, statuette du « bélier pris dans le buisson » en bois plaqué d’or et de lapis-lazuli, l’étendard d'Ur en nacre sur fond de lapis-lazuli, diadème de feuilles d’or, boucles d’oreilles en or massif, collier d’or, de lapis, et de cornaline de la reine Pû-abi, perruque du roi Meskalamdug, façonnée dans une seule feuille d’or ciselée.
L’incroyable cité d'Ur pourrait être l'égal de Gizeh et de ses pyramides…

À Ur, le personnel du roi l’accompagne dans l’au-delà : 59 hommes, 19 femmes et deux chariots à 6 bœufs dans la tombe appelée « chambre du roi », 2 personnes dans le caveau de la reine Pû-abi et 10 femmes, 5 soldats et un char attelé de 2 bœufs dans le corridor d’accès, 68 femmes et 6 hommes dans le « grand puits de la mort ».
Il ne s’agit pas d’exécutions, mais plutôt de suicides collectifs, les individus tenant généralement une petite coupe qui a sans doute contenu le poison qu’ils s’étaient administré eux-mêmes.
C’est sur le corps des êtres humains que les animaux ont été ensuite sacrifiés. Ce rite d’accompagnement est pour le moment unique en Mésopotamie. Les rois Meskalamdug et Akalamdug, un de ses successeurs, sont inconnus des listes royales.
L’étendard d'Ur est une œuvre sumérienne retrouvée dans le cimetière royal. Cet artéfact archéologique dont la fonction est inconnue date probablement du XXVIIe siècle av. J.-C. Découvert par l'archéologue britannique Leonard Woolley dans les années 1920, l'étendard d'Ur est actuellement exposé au British Museum de Londres.

L'étendard d'Ur est un coffre de bois de 27 cm de haut et 48 de long, ajusté d'une mosaïque de nacre et de calcaire rouge, sur fond de lapis-lazuli. Il est actuellement dans un état restauré, les effets du temps au cours de plusieurs millénaires ayant dégradé le bois et le bitume servant de colle à la mosaïque.
Sa fonction originale n'est pas clairement connue. Leonard Woolley suggère qu'il était transporté sur une hampe, porté comme étendard. On a également supposé que c'était la caisse de résonance d'un instrument musical.
L'étendard comporte quatre côtés : deux plus importants de forme rectangulaire, désignés sous le nom de « face de la Guerre » et « face de la Paix » selon l'analyse donnée par les scènes qui y sont représentées ; les extrémités de forme trapézoïdale, et moins bien conservées, mettent en scène des animaux et des humains.
Chacun de ces quatre côtés comporte trois registres horizontaux, qui se lisent de bas en haut et de gauche à droite, sauf pour les deux registres supérieurs où les personnages convergent vers le roi (au centre sur la face de la Guerre et à gauche sur la face de la Paix).

Le casque de Meskalamdug…


La mystérieuse Ziggourat…


L’immortel comte de Saint-Germain !

L’immortel comte de Saint-Germain



C’est un trait curieux du caractère humain que de considérer les étrangers et l’inconnu comme un danger. Ce trait rend l’homme soupçonneux et inquiet en face de tout nouveau venu qui ne se conforme pas au mode de penser et aux règles de conduite établis.

Lorsque le comte de Saint-Germain, parut en Angleterre, en 1745, il ne fut pas surprenant qu’un honorable Anglais conformiste comme l’était Horace Walpole, ait donné de lui le portrait suivant : « Il chante et joue du violon à merveille, il compose, il est fou et déraisonne. »Certaines encyclopédies vont plus loin encore dans leur jugement sur ce personnage mystérieux et le traitent, simplement, « d’aventurier ». Mais il y a un abîme entre l’épithète dont on affuble un homme et l’étude objective de sa vie et de sa nature. La plupart des commentaires défavorables sur Saint-Germain ont des sources politiques.

Pour la police française, il fut un espion prussien. D’autres services secrets européens le soupçonnèrent d’être à la solde de la Russie ou des jacobites anglais. Toutefois, ainsi que l’écrivit Lord Holdernesse à Mitchell, l’ambassadeur d’Angleterre en Prusse : « Son interrogatoire ne fit apparaître aucune preuve matérielle. »

Voltaire, l’un des plus grands esprits qui aient illustré le brillant XVIIIe siècle, avait une opinion définitive sur le comte de Saint-Germain : « C’est un homme qui sait tout », disait-il.

Dans les Mémoires de mon temps qu’écrivit le prince Karl Von Hesse-Kassel, grand ami et disciple de Saint-Germain, il estime que le comte est « l’un des plus grands philosophes qui aient jamais existé ». [1]

Le comte Johann Karl Phillip Cobenzl (1712-1770), ambassadeur d’Autriche à Bruxelles, avait aussi une très haute opinion de Saint-Germain : « Il sait tout, disait-il et il montre une droiture et une bonté d’âme qui forcent l’admiration. » [2]
Notre incursion dans la vie de Saint-Germain aborde ses réalisations scientifiques, c’était un maître des sciences anciennes dont nous pouvons discerner les traces dans l’histoire et la légende.

Ce fut le maréchal de Belle-Isle qui présenta le comte de Saint-Germain à Mme de Pompadour et à Louis XV en 1749. Le roi s’ennuyait ; la marquise vit en cet étranger un moyen de le distraire. Le comte eut, sur l’alchimie, la science et autres sujets, plusieurs longs entretiens avec le roi et sa favorite.

Stéphanie-Félicité, comtesse de Genlis (1746-1830), pédagogue qui écrivit plus de 80 volumes et reçut une pension de Napoléon I, disait dans ses Mémoires (Paris, 1825),que Saint-Germain « était fort instruit en physique et grand chimiste ». « Mon père », ajoutait-elle, « très qualifié pour en juger, était sur ce point un grand admirateur de ses capacités. » [3]

Saint-Germain, le grand alchimiste


Sans aucun doute, le comte de Saint-Germain n’était pas seulement bon chimiste, mais aussi parfait alchimiste. On lit dans le London Chronicle du 3 juin 1760 : « En toute justice nous pouvons dire que cet homme doit être considéré comme un étranger inconnu mais inoffensif, il a des ressources dont la provenance est inexplicable mais qui lui permettent de mener grand train. Venant d’Allemagne, il parvint en France avec la réputation éclatante d’un alchimiste qui possède la poudre secrète et, de ce fait, la médecine universelle. On murmura que l’étranger pouvait faire de l’or. Le pied sur lequel il vit paraît confirmer cette rumeur. »

La collection de diamants et de pierres précieuses du comte augmentait encore sa réputation d’alchimiste. Le baron Charles-Henri de Gleichen, diplomate danois en France, publia dans Mercure étranger, Paris (1813), le récit des rencontres qu’il eut avec Saint-Germain. Au cours de l’une d’elles « il me montra », dit-il, « une quantité de gemmes et surtout des diamants de couleur, d’une grandeur et d’une perfection extraordinaires. Je crus voir les trésors d’Aladin, possesseur de la lampe merveilleuse ». [4]

De nombreux épisodes attestent l’habileté de Saint-Germain dans la transmutation des métaux. Lorsque le marquis de Valbelle lui rendit visite dans son laboratoire, l’alchimiste lui demanda une pièce d’argent de six francs. Après l’avoir enduite d’une substance noirâtre, il la soumit au feu ; quelques minutes plus tard, le comte retira la pièce du four et quand elle fut refroidie, elle n’était plus en argent, mais en or fin. [5]


Casanova relate une expérience semblable dans ses Mémoires : « Le comte me demanda si j’avais sur moi quelque monnaie. Je pris plusieurs pièces et les mis sur la table. Il se leva et sans me dire ce qu’il allait faire, prit un charbon ardent, le posa sur une plaque de métal et plaça une pièce de douze sols sur le charbon après avoir posé sur la monnaie un grain de poudre noire. Le comte alors souffla dessus et en deux minutes elle parut incandescente. “ Attendez, me dit-il, laissez-la refroidir. ” Elle refroidit presque instantanément. “ Prenez-la, elle est à vous ”, dit l’alchimiste. Je pris la pièce de monnaie et vis qu’elle était changée en or. » [6]

Casanova resta toutefois quelque peu sceptique sur cette transmutation, mais l’histoire est de celles qui méritent l’attention. Le comte de Cobenzl fut aussi témoin, chez Saint-Germain, de « la transmutation d’un morceau de fer en un métal aussi beau que l’or et au moins aussi propre aux travaux d’orfèvrerie ».

Lorsqu’un chapelain de la cour de Versailles demanda soupçonneusement à Saint-Germain s’il ne s’adonnait pas à la magie noire, celui-ci répliqua que son laboratoire ne comportait rien de surnaturel et qu’il était lui-même un chercheur sérieux dont les découvertes étaient déjà utiles à l’humanité.
Si la pierre philosophale servit à l’alchimiste à fabriquer de l’or et des diamants, elle lui permit aussi de confectionner une eau de Jouvence.

De nombreux écrits, issus de personnes ayant connu Saint-Germain, indiquent qu’il possédait un élixir dont il fit présent à certains, en de rares occasions.

Dans une lettre à Frédéric le Grand, Voltaire fait une allusion significative à la longévité du comte : « Il aura probablement, écrit-il, l’honneur de voir Votre Majesté au cours des cinquante prochaines années. »

L’examen des documents contemporains, lettres, mémoires, articles de presse, permettra peut-être de tirer une conclusion sur le pouvoir qu’eut Saint-Germain de conserver vigueur et jeunesse au-delà des limites assignées à l’homme.

Notre premier témoin, le baron de Gleichen (1735-1807) rapporte dans ses Mémoires qu’il a entendu « Rameau et une vieille parente d'un ambassadeur de France à Venise, attester avoir connu M. de Saint-Germain en 1710, quand il avait l’apparence d’un homme de cinquante ans ». Jean-Philippe Rameau (1683-1764) est le célèbre compositeur d’opéras et de ballets. [7]


De leur côté, le maréchal de Belle-Isle et Mme du Hausset décrivent deux scènes qui soulignent de façon typique l’intérêt que Saint-Germain avait suscité chez Mme de Pompadour par sa réputation de perpétuelle jeunesse. [8]

« — Vous prétendez donc avoir fabriqué un élixir de Jouvence ? dit la favorite.

— Ah ! madame, répond le comte, toutes les femmes désirent l’élixir de jeunesse et tous les hommes convoitent la pierre philosophale ; les unes, la beauté éternelle, les autres, l’éternelle fortune.

— Quel âge avez-vous ?

— Quatre-vingt-cinq ans, peut-être !

— Vous ne m’abuserez pas, monsieur de Saint-Germain, j’en saurai davantage sur vos prétentions, s’exclama la marquise. J’ai déjà démasqué maints imposteurs et charlatans.

— L’homme qui est devant vous est votre égal, madame, risposta fièrement Saint-Germain. Avec votre permission, souffrez que je me retire. »

L’âge de l’alchimiste fut une nouvelle fois discuté en 1758 et Mme du Hausset consigna le débat mot pour mot : 

« — Vous ne nous dites toujours pas votre âge, remarque la Pompadour, et vous vous donnez pour fort vieux. La comtesse de Gergy, qui était ambassadrice à Venise il y a cinquante ans, je crois, dit vous y avoir connu tel que vous êtes aujourd’hui.

— Il est vrai, Madame, que j’ai connu Mme de Gergy il y a bien longtemps.

— Mais suivant ce qu’elle dit, vous auriez plus de cent ans à présent !

— Ce n’est pas impossible, dit le comte en riant, mais je conviens qu’il est possible que cette dame, que je respecte, radote.

— Elle dit que vous lui avez donné un élixir aux effets merveilleux, elle prétend qu’elle a longtemps paru n’avoir que 24 ans. Pourquoi n’en donneriez-vous pas au roi ? questionna la marquise.

— Ah ! madame, s’écria-t-il avec une sorte d’effroi, que je m’avise de donner au roi une drogue inconnue ! Il faudrait que je fusse fou ! »

Refusant de donner son élixir à Louis XV, Saint-Germain n’en prépara pas moins des crèmes de beauté très efficaces dont la Pompadour fut enchantée.

Chronologie, selon les sources de l'époque

Les réminiscences de Rameau et de Mme de Gergy placent notre alchimiste à Venise en 1710. A cette date, il paraît avoir environ cinquante ans. Il était donc né vers 1660 et en 1758, comme le disait la marquise, il frisait la centaine.


De 1737 à 1742, Saint-Germain est l’hôte très honoré du shah de Perse.

En 1745, l’auteur anglais Horace Walpole écrit à Mann résidant à Florence : « L’autre jour fut saisi un curieux homme qui vit sous le nom de comte de Saint-Germain. Il est à Londres depuis deux ans. »
Le prince Ferdinand Lobkowitz reçoit le comte à Vienne sous son toit au cours des années 1745-1746.
En 1749 il arrive à Paris sur l’invitation du maréchal de Belle-Isle qui, nous l’avons vu, l’introduit à la cour de Versailles.

En 1750, l’éditeur Walsh, de Londres, publie la musique pour violon composée par Saint-Germain, ce qui nous fournit encore une date précise pour établir la biographie du personnage. [9]
En 1756, le général Robert Clive, fondateur de la colonie britannique des Indes, rencontre Saint-Germain dans ce lointain pays.

Le London Chronicle, en 1760, publie un article qui montre l’intérêt que l’éternelle jeunesse du comte avait fait naître en Angleterre : « Personne », y est-il dit, « ne peut plus douter de ce qui parut tout d’abord une chimère ; il était réputé avoir, indépendamment de son autre grand secret, un remède pour tous les maux et même les infirmités par lesquelles le temps triomphe de l’organisme humain. »

Le comte réside à Saint-Pétersbourg en 1762 et prend part au coup d’Etat qui place la Grande Catherine sur le trône de Russie. A la fin de la même année, et en 1763, il est à Chambord, plongé dans ses expériences chimiques et alchimiques.

Sa trace est retrouvée à Berlin, en 1768, et l’année suivante, son passage est signalé en Italie, en Corse et à Tunis.

En 1770, il est l’hôte du comte Orlov lorsque la flotte russe est au mouillage à Livourne (Italie). Saint-Germain porte alors l’uniforme de général russe et les frères Orlov ont toujours parlé du rôle important qu’il joua dans la révolution de palais dont la Grande Catherine fut la bénéficiaire.

Durant les années 70, le comte séjourne en Allemagne où il participe aux activités des francs-maçons et rose-croix avec son protecteur, ami et disciple, le prince Karl de Hesse-Kassel.

Les registres de l’église d’Eckernfôrde, en Allemagne, renferment le procès-verbal suivant : « Décédé le 27 février, enterré le 2 mars 1784, celui qui se donnait le nom de comte de Saint-Germain et Weldon, sur lequel on n’a pas d’autres renseignements, a été inhumé dans l’église de notre ville. »

Le document paroissial qui ne dit pas où le comte était né n’indique pas davantage la véritable identité du « soi-disant comte de Saint-Germain ». Mais si nous nous référons à Rameau et à la comtesse de Gergy, il aurait eu 124 ans au moment de son décès !

Toutefois, un an après cette mort officiellement enregistrée, nous trouvons le mystérieux personnage participant à une réunion maçonnique ! Le Freimauer Brüderschaft in Frankreich insère cette notice : « Parmi les francs-maçons invités à la grande conférence de Wilhelmsbad le 15 février 1785, nous trouvons Saint-Germain et Saint-Martin parmi beaucoup d’autres. » [10]

La comtesse de Genlis, déjà cité plus haut, consigne un fait extravagant dans ses Mémoires — elle aurait rencontré le comte à Vienne en 1821 !

Peu après cette date, le comte de Châlons, ambassadeur de France à Venise, prétend également avoir tenu une conversation avec l’immortel Saint-Germain sur la place Saint-Marc.

Si, dans cette même Venise et d’après le témoignage de Mme de Gergy, le comte paraissait avoir la cinquantaine en 1710, nous pouvons calculer qu’en 1821 il aurait eu 161 ans !

Le grand âge et l’extrême verdeur du comte de Saint-Germain sont une réalité qui ne peut s’expliquer sans admettre l’hypothèse de la pierre philosophale. Le grand Voltaire aurait-il eu raison qui disait de l’alchimiste : « C’est un homme qui ne meurt jamais » ? [11]

La Très Sainte Trinosophie


L’unique manuscrit qui nous soit parvenu du comte de Saint-Germain est la Très Sainte Trinosophie dont l’original est à la bibliothèque de Troyes.

Le document renferme des illustrations symboliques et un texte hermétique. La section 5 contient quelques axiomes étranges : « La vélocité avec laquelle nous parcourions les espaces aériens ne peut être comparée à rien qu’à elle-même. En un instant j’eus perdu de vue les plaines au-dessous de moi. La terre me semblait un vague nuage. J’avais été emporté à une effroyable hauteur. Je roulai très longtemps à travers l’immensité. Je vis les globes tourner autour de moi et les terres graviter à mes pieds. » [12]

Sans trop d’imagination, le passage suggère un long vol spatial au cours duquel la Terre devient minuscule, ainsi qu’elle le parut aux équipages d’Apollo. Mais Saint-Germain dut aller plus loin que la Lune car il semble avoir atteint les planètes.

Transmutation, prolongement de la vie, voyage spatial, conquête du temps sont les frontières de la science et l’on peut admettre que le comte de Saint-Germain avait accès à la fontaine secrète du savoir.

Notes :

[2] Graf Philipp Cobenzl und seine Memoiren (1885) : Cet homme parut à Bruxelles sous le nom de comte de Surmont [...], pp. 84-85.
[3] Mémoires de Madame de Genlis: en un volume, Firmin Didot Frères, 1857, p. 26.
[5] Souvenirs sur Marie Antoinette... et sur la cour de Versailles, Volume 1, Étienne Léon Lamothe-Langon, 1836, p. 297.
[6] Mémoires du Vénitien J. Casanova de Seingalt, Volume 12, Giacomo Casanova, 1828. p.68.
[7] Souvenirs de Charles-Henri, baron de Gleichen, L. Techener fils, 1868, p. 126.
[9] Sonatas for two violins with a bass for the harpsicord or violoncello, Saint-Germain (Le Comte de), [J. Walsh] (London), 1750.
[10] Freimaurer Brüderschaft in Frankreich, Latomia, Vol. ii., p. 9.


Bibliographie :
Andrew P. Tomas, We are not the first - riddles of ancient science. G.P. Putnam's, 1971.
La Revue hebdomadaire, tome VIII, 1934.
La Très sainte trinosophie. Édition intégrale, Paris, Denoël, 1971.
Franz Graeffer. Kleine Wiener Memoiren, Wien, 1846.
Horace Walpole, Letters to Sir Horace Mann. London, 1833.













La Terre de Sannikov !

La Terre de Sannikov

Nous allons ici faire une assertion plutôt hors normes :

En effet, qui peut affirmer que certaines idées qui jaillissent de certains cerveaux à un moment donné, ne sont pas des "manifestations subconscientes", bien orchestrées temporellement, venant d'une autre dimension parallèle, et dimension qui reste, bien sûr, encore à déterminer et que la Science commence à peine à mettre en exergue ?

Nous pensons donc vraiment que certains mots ou locutions d'auteurs, apparaissent au moment voulu, pour que plus tard des "inspirés" les retrouvent.

N'est-ce pas le cas de la phrase clef suivante utilisée, on le sait bien maintenant, par Jules Verne :

« Enfin, de nos jours, on a prétendu qu’il existait aux pôles une immense ouverture, d’où se dégageait la lumière des aurores boréales, et par laquelle on pourrait pénétrer dans l’intérieur du globe; »

Tiré des "Voyages et aventures du Capitaine Hatteras" (1866).


Comme on le voit donc, tout cela est dit par Jules Verne, clairement, nettement et sans bavure, et il eut vent de cette affaire d'ouvertures polaires dès peut-être 1865, car il lui a fallu, nous l'imaginons, au moins 1 an pour préparer son ouvrage.

Notons cependant que Jules Verne, n'a jamais fait état du "Soleil Central", qui entretiendrait au cœur de notre Terre, Vies et civilisations.

En ce qui nous concerne, ce n'est qu'en 1972, que nous avons découvert cette affaire inouïe de trous polaires.

Ceci étant dit, en Mars 2003, en fouillant dans nos vieux cartons de documents, nous sommes tombés sur une ancienne revue qui avait un article du chroniqueur scientifique de de l'époque, de "France-Inter" : Lucien Barnier, et article qui contient une superbe révélation, qui nous intéresse directement ici.

C'est alors à vous qu'il appartient de juger si, le texte ancien qui va suivre, appartient à cette assertion hors normes , évoquée ci-dessus.

Voyons d'abord, qui était ce Mr Lucien Barnier : 


Lucien Barnier, journaliste et écrivain scientifique bien connu est décédé dans la nuit de Samedi 3 à Dimanche 4 Février 1979 à l'âge de 60 ans, des suites d'un cancer, à son domicile parisien. 

Licencié en lettres, il avait collaboré en 1943 à "Radio France" à Alger puis, l'année suivante, après avoir été chargé de presse au Cabinet du Commissaire de la République à Marseille, il fondait "la Radiodiffusion Télévision Française" à Paris les émissions de la jeunesse.

Depuis 1960, Il était rédacteur en chef de l'Agence de Presse "Science Service" qu'il avait fondée. 

Collaborateur scientifique des grands journaux français et de journaux belges et suisses il avait été de 1957 à 1970 responsable sur les ondes de "Radio Luxembourg" ,des émissions scientifiques techniques et médicales.

A partir de 1970, il devenait le spécialiste de ces mêmes questions à l'O. R .T.F. puis collaborait régulièrement à"FR3", tout comme à "France-Inter", "France Culture " et "Radio-France".

Voici donc une partie de la couverture de la revue découverte : 


Et voici le début de l'article de Lucien Barnier :


Et enfin, voici la passage qui a retenu notre attention :


Comme vous le voyez, Lucien Barnier, prétend qu'il existe des explorateurs russes dont les rapports écrits mentionnent leurs "rencontres"avec la légendaire "Terre de Sannikov", mais qui n'a rien à voir avec un iceberg vide et désolé, comme le suggère l'auteur.

Il va sans dire, que nous serions particulièrement, aux anges, si un très aimable internaute, connaissant le russe, pouvait mettre la main sur ces rapports.


Genèse de l'affaire


Le scientifique soviétique Vladimir Obroutchev, ne se contentera pas seulement, dans son roman la Plutonie, d'aborder le sujet hors-normes de la Terre creuse, mais il allait encore récidiver, deux ans plus tard, dans un autre roman intitulé "La Terre de Sannikov", et que cette insistance, nous paraissait particulièrement insolite...

Nous sommes entrés en possession de ce fameux livre, sur la Terre de Sannikov.

Nous allons donc vous présenter ici quelques lignes particulièrement surprenantes de cet ouvrage et comme à notre habitude, nous mettrons en exergue en couleur, les passages clés, qui s'imposent :

Voyons d'abord les images de la couverture avant et arrière de ce livre :


Cet ouvrage est traduit du russe par Mme Catherine Emery et publié par les Editions "Radouga" , à Moscou en 1989 sous le n°ISBN 5-05-002386-6...

Notons en passant que ces Editions, ont aussi publié: La Plutonie, du même auteur.

Cet ouvrage possède une introduction, puis un passage préliminaire et aussi une postface qui se complètent parfaitement et propos que nous allons soumettre ci-dessous à votre analyse, si le cœur vous en dit :

Commençons voulez-vous par l'introduction :

Près de la moitié de l'Arctique, c'est-à-dire des glaces qui entourent le pôle Nord sont à proximité immédiate du territoire de l'Union Soviétique. A la différence de l'Antarctique, vaste continent situé autour du pôle Sud, l'Arctique est un océan.


L'océan Glacial arctique est semé, dans les zones voisines des continents d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, de nombreuses îles, grandes et petites, absentes dans sa partie centrale, autour du pôle lui-même.


Du fait de la rigueur du climat, ces îles sont recouvertes en quasi-permanence d'une couche de glace et de neige dont elles ne sont libérées que pour une brève période, durant l'été polaire.

La mer qui entoure ces îles est, elle aussi, prise par les glaces, pour la plupart des glaces immobiles, tandis que l'espace marin restant est recouvert d'une banquise épaisse qui se déplace dans diverses directions, sous l'action des vents et des courants.

Malgré les conditions de navigation difficiles et le climat rude, des marins courageux se sont aventurés dans l'Arctique, découvrant, étudiant progressivement et peuplant même parfois ces îles.


Il y eut des tentatives de dérive (volontaire ou non) sur les glaces flottantes afin de pénétrer dans les zones de l'océan Glacial prises en permanence par les glaces et de les étudier : en mesurer la profondeur, la température des différentes couches d'eau, la composition de celles-ci, étudier la faune et la flore de ces eaux, la constitution des fonds marins, la direction des courants, etc.

La découverte d'îles nouvelles dans l'Arctique s'est poursuivie jusqu'à une époque récente : c'est ainsi qu'en 1881 déjà furent découvertes les petites îles Jeannette, Bennett et Henriette, au nord de l'archipel de la Nouvelle-Sibérie, en 1913, le grand archipel de Sévernaïa Zemlia, au nord de la presqu'île de Taïmyr, plus tard encore de petites îles dans la mer de Kara.


L’expédition Jeannette est une expédition commandée par George Washington De Long entre 1879 et 1881 sur l'USS Jeannette


Mais on ne saurait affirmer que toutes les îles de l'Arctique soient déjà connues, car il peut encore exister, dans la zone des glaces flottantes, des îles inaccessibles par mer et très difficilement accessibles par les glaces flottantes.

L'avion constitue un nouveau moyen d'exploration aérienne de ces régions de l'Arctique.

Une légende conte depuis près de cent cinquante ans l'existence et le mystère de deux îles.

Des hommes courageux, partant pour les îles proches des côtes nord-est de Sibérie pour y chasser les animaux à fourrure, les rennes sauvages et y chercher des défenses de mammouths, ainsi que certains explorateurs du Grand Nord ont aperçu ces îles par temps clair mais n'ont pu les atteindre.


II s'agit de la Terre de Sannikov, au nord de l'archipel de la NouvelleSibérie, et de la Terre d'Andréev, au nord de l'embouchure du fleuve Kolyma, la première portant le nom du chasseur et marchand Yakov Sannikov, et la seconde celui du sergent Andréev qui, les premiers, distinguèrent ces îles à l'horizon parmi les glaces.

Ce roman conte une tentative de retrouver l'une de ces îles, la Terre de Sannikov, et de l'explorer. II se rattache à la science-fiction parce que cette terre y est présentée telle que l'auteur s'en imagine la nature et la population à partir de suppositions théoriques données.

Le lecteur pourra néanmoins se faire une idée de certaines îles de l'Arctique, des conditions de déplacements sur la banquise, de la nature et de la population de cette terre inconnue telles qu'elles pourraient être réellement, si elle existait au lieu et dans les conditions supposés par l'auteur.



Dans la postface, le lecteur trouvera en outre la réponse à certaines questions relatives à l'hypothèse de la Terre de Sannikov ainsi qu'un aperçu de découvertes scientifiques soviétiques dans l'Arctique expliquant dans une certaine mesure le mystère de la Terre de Sannikov.

Fin de citation.

Nous constatons donc dans cette introduction, que l'auteur décrit des lieux géographiques connus, mais il dit bien, que pour son roman, il va s'appuyer des" suppositions théoriques données." Que devons nous comprendre par là ? Il nous fraudra certainement savoir lire en les lignes de son texte... n'est-ce-pas !

Voyons maintenant ce que nous appelons le passage préliminaire du roman, qui présente les personnages fictifs en cause. L'auteur y cite aussi les noms de véritables explorateurs qui ont mis en évidence, le problème qui nous préoccupe dès lors, au sujet de cette Terre de Sannikov .

"ET POURTANT, ELLE EXISTE !"


La première partie de la réunion solennelle de l'association des savants, consacrée au rapport des membres de l'expédition envoyée à la recherche du baron Toll, disparu, et de ses compagnons, touchait à sa fin.

Devant le mur orné de grands portraits de dignitaires, protecteurs et présidents de l'association, un jeune officier se tenait debout à la chaire; il avait effectué un voyage téméraire dans une embarcation légère à une voile, à travers l'océan Glacial depuis les îles de Nouvelle-Sibérie jusqu'à l'île Bennett où avait débarqué le baron Toll pour ne plus revenir.


Le visage courageux du rapporteur, buriné par le rude climat polaire, restait dans la pénombre de l'abat-jour vert de la lampe qui éclairait le manuscrit de son rapport ainsi que son uniforme de la marine, à boutons dorés et décorations.

Devant la chaire, assis à une longue table couverte d'un drap vert, siégeaient les membres du Conseil de l'association, tous savants renommés et voyageurs connus, habitants de la capitale du nord.

Au milieu se tenait le président. Les yeux clos, il semblait sommeiller au ronronnement de la voix du rapporteur. La petite salle était bondée.

Le rapporteur décrivait le déroulement de l'expédition de secours, le long chemin qu'elle parcourut, tirant la lourde barque placée sur des traîneaux, à travers les amoncellements de glaces polaires depuis le continent jusqu'aux îles de Nouvelle Sibérie, le campement pour l'été sur la côte de l'île Kotelny en attendant que la mer se dégage, la lutte avec les glaces lors de la navigation près des côtes et la traversée hardie de la mer jusqu'à l'île Bennett.


II donna une caractéristique de cette île austère prise toute l'année par les glaces, et décrivit la découverte de la cabane de Toll, de ses affaires et d'un document comprenant la description de l'île et se terminant par ces mots :

"Nous partons aujourd'hui pour le sud en emportant des provisions pour quinze à vingt jours. Nous sommes tous en bonne santé."

Donc, prononça le rapporteur, en élevant la voix, le 26 octobre 1902, le baron Toll, l'astronome Zeeberg et les chasseurs yakoute Vassili Gorokhov et toungouze Nikolai' Diakonov quittèrent l'île Bennett et s'en allèrent par les glaces vers le sud et les îles de Nouvelle-Sibérie.


Mais ils ne parvinrent pas à ces dernières: nos recherches n'ont révélé aucune trace de leur passage.

Où donc ont disparu ces hardis voyageurs ? II ne fait pas l'ombre d'un doute qu'ils ont trouvé la mort en route.

A la fin d'octobre, sous ces latitudes, le jour ne se réduit qu'à une pénombre de deux ou trois heures autour de midi.

Le gel atteint quarante degrés et les tempêtes redoutables sont fréquentes. Mais la mer n'est pas encore gelée et les crevasses abondent entre les glaces.

Les voyageurs ont dû tomber, lors d'une tempête, dans une de ces crevasses recouverte d'une mince couche de glace. Ou bien ils sont morts d'épuisement, de froid et de faim en luttant contre les amoncellements de glaces parce qu'ils n'avaient pas pris avec eux de chiens et qu'ils tiraient eux-mêmes leurs traîneaux chargés de canoës et de toutes leurs affaires.

Ou peut-être, enfin, ont-ils tenté de traverser la mer libre dans leurs légers canoës à travers la nuit polaire, et se sont-ils noyés lors d'une tempête.

Quoi qu'il en soit, ils ont trouvé le repos éternel au fond de l'océan Glacial, et la Terre de Sannikov, si longtemps et opiniâtrement cherchée par le baron Toll, n'existe pas.


Le rapporteur quitta la chaire. Les auditeurs étaient sous l'impression de son impitoyable conclusion. Soudain, une exclamation s'éleva clairement dans la salle:

Et pourtant, elle existe!

Un frisson d'agitation parcourut l'assistance. Des questions fusèrent:

- Qui est-ce ? Quel est cet original ?...

Le président promena sur l'assemblée un regard sévère, agita sa sonnette et, lorsque la salle se fut calmée, déclara:

Je propose à la séance plénière de l'association des savants et de ses hôtes d'honorer la mémoire des courageux voyageurs que furent le baron Toll, l'astronome Zeeberg, les chasseurs Gorokhov et Diakonov lesquels, parmi les glaces, ont donné leur vie pour la science

- Tous se levèrent.

- J'annonce une pause d'un quart d'heure. Ceux qui étaient assis près des portes se dirigèrent rapidement vers la sortie. 


Les membres du Conseil entourèrent le rapporteur et l'un d'entre eux, Schenk, académicien corpulent, explorateur notoire autrefois, organisateur et conseiller de l'expédition du baron Toll, se fraya un chemin vers les dernières rangées de bancs.


Dominant le bruit des chaises et la rumeur de la foule, sa voix forte s'éleva: - Je prie la personne qui a affirmé avec tant de certitude l'existence de la Terre de Sannikov de venir me parler.

En réponse à son invitation, un jeune homme en blouse noire et au visage hâlé, strié de ces ridules que la chaleur de l'été, le froid de l'hiver et les vents violents impriment sur la peau, se leva, parvint auprès de l'académicien et déclara:

C'est moi qui l'ai dit et je le répéterai s'il le faut !

- Passons à la bibliothèque. Dans cette cohue, il est impossible de parler tranquillement, dit Schenk en lançant au hardi jeune homme un regard pénétrant de dessous ses sourcils épais et tombants.

Prenant le jeune homme par le bras, Schenk l'entraîna par une porte latérale dans les pièces du fond de la bibliothèque, la chancellerie de la société. Celle-ci était déserte et silencieuse. L'académicien s'assit au bureau du secrétaire et, d'un geste, invita son interlocuteur à occuper la seconde chaise. II alluma une cigarette et dit:

Je vous écoute. Que savez-vous de la Terre de Sannikov ?

- Permettez-moi tout d'abord de vous expliquer qui je suis, répondit le jeune homme. J'ai vécu cinq ans comme exilé politique dans le village de Kazatche, à l'embouchure du fleuve lana.

Et dans ce trou perdu, bon seulement pour les ours, je devrais dire les ours blancs, j'ai fait connaissance avec des chasseurs locaux, hommes frustes et ignorants des raffinements de notre capitale, mais au coeur bon et à l'âme hardie.

Chaque printemps, alors que les jours s'allongent tandis que la glace est encore solide, ils effectuent des voyages téméraires vers les îles de Nouvelle-Sibérie en quête des défenses de mammouths qui y abondent...

Parmi ces chasseurs, certains ont vu clairement la Terre de Sannikov et sont fermement convaincus de son existence.

Ce n'est pas une preuve, fit observer Schenk. Vous avez entendu, dans le rapport, que les montagnes aperçues par Sannikov et Toll n'étaient autre que d'énormes amoncellements de glaces et que des montagnes, sur cette terre imaginaire, devraient atteindre deux mille deux cent cinquante mètres d'altitude pour être visibles depuis l'île Kotelny. 
Or, il ne peut y avoir de montagnes aussi hautes au milieu de l'océan Glacial!

- C'est une supposition, mais non un fait! - En outre, Toll, avant de descendre sur l'île Bennett, a cherché en vain cette terre à bord de son voilier l'Aube, en naviguant dans les eaux où elle était supposée émerger.

- Cela prouve seulement que cette terre est située plus au nord, et plus loin de l'île de Kotelny que ne le pensait Sannikov et les autres qui l'ont vue mais n'ont pu évaluer exactement à quelle distance, répliqua le jeune homme.

- Vous avez raison, répondit Schenk. Mais il se trouve que, outre ces témoignages bien légers, il faut le dire, nous n'avons rien, ou plus exactement rien de concret hormis les récits de migrations d'oiseaux vers le nord

- Pourquoi considérez-vous cette preuve comme insuffisamment convaincante ? fit le jeune homme, surpris. 

Wrangel déjà en a annoncé le fait, Mydel l'a confirmé, et la population du nord indique très précisément que les oiseaux qui abondent l'été sur les côtes nord de Sibérie sont rares dans deux zones seulement :

Allant, premièrement, de la rivière Khroma à la rivière Omolï et, deuxièmement, à cinquante kilomètres à l'ouest du cap Yakan et jusqu'au cap Ryrkaïpiï (note de l'Editeur:Ryrkaïpiï -appellation tchouktche du cap Séverny, aujourd'hui le cap Schmidt.) 


En ces lieux, le gibier est maigre, mais on constate que des oiseaux s'envolent vers le nord.

- De la zone ouest, les oiseaux s'en vont vers les îles de Nouvelle-Sibérie et, de la zone est, vers l'île Wrangel, répliqua Schenk.

- C'est ce que l'on pensait autrefois, mais c'est inexact. L'île Wrangel est très élevée et rocheuse, et reste couverte de neige pratiquement tout l'été.

Et elle comporte insuffisamment d'endroits propices à la nidification d'oiseaux tels que les oies sauvages et les canards. Toutefois celle qui nous intéresse est la zone ouest.

- Oui, de là, les oiseaux s'envolent pour les îles de Nouvelle-Sibérie.

- II s'avère que très peu d'oiseaux passent l'été sur ces îles, tandis que la grande masse d'entre eux s'en vont en vols nombreux plus loin vers le nord.

Cela m'a été confirmé à maintes reprises par des chasseurs d'Oustiansk, Rousskoié Oustié, Ojoguino qui sont allés dans ces îles. Sannikov note aussi la chose.

Et les oiseaux qui partent sont l'oie blanche, l'eider, diverses espèces de canards, les bécasses, les chardonnerets et d'autres, tous se nourrissant de plantes ou de petits insectes vivant parmi les végétaux. II en découle qu'il existe encore dans le nord une terre suffisamment vaste et couverte de végétation.

Oui, cette terre est l'île Bennett, fit observer Schenk. Le document laissé par Toll nous apprend que deux espèces d'eiders y passent l'été, ainsi qu'une espèce de bécasse, le bouvreuil, cinq espèces de mouettes...

- Mais ni les oies ni les canards ne sont mentionnés! s'exclama le jeune homme en riant. Or, ils constituent la majorité des oiseaux migrateurs. C'est pourtant révélateur !

Et avez-vous remarqué la mention, dans ce document, d'un aigle vu par Toll alors qu'il volait du sud vers le nord, d'un faucon allant du nord vers le sud, et d'un vol d'oies sauvages venant du nord, c'est-à-dire revenant, à la fin de l'été, de cette terre inconnue sur le continent.

C'est parfaitement exact, confirma l'académicien.

Et Toll ajoute que des brouillards dissimulaient la terre d'où venaient ces oiseaux, de même que la Terre de Sannikov lors de sa dernière navigation. 
Votre mémoire est stupéfiante, dit Schenk. - J'ai écouté attentivement le rapport, et le document de Toll a renforcé ma conviction en l'existence de la Terre de Sannikov, et plus au nord précisément que l'on ne supposait. 

C'est ce qui m'a incité à me prononcer si catégoriquement.

En ce qui concerne Bennett, vous avez entendu comme moi que cette île est trop petite et trop chargée de glaces pour pouvoir accueillir des nuées d'oiseaux.

Toll a confirmé la chose: des bouvreuils, des bécasses, des mouettes et deux espèces d'eiders, voilà les seuls oiseaux qu'elle accueille l'été.

- Mais une terre située plus au nord, par exemple à quatre-vingts degrés de latitude nord, doit être davantage encore couverte de glace et n'est donc pas plus en mesure de nourrir de nombreux oiseaux. 
Où s'en vont donc, en ce cas, ces stupides volatiles ? fit le jeune homme en riant.

J'avoue que je n'en sais rien. Peut-être gagnent-ils le Groënland en passant par le pôle Nord, bien que ce soit peu probable, répondit Schenk en haussant les épaules.

Mais ne pourrait-on supposer que, du fait de circonstances particulières, la Terre de Sannikov, en dépit de sa situation septentrionale parmi les glaces de l'océan Arctique, jouit d'un climat plus doux que les îles Bennett et de Nouvelle-Sibérie, situées plus au sud ?

- Cela, excusez-moi, est de la pure invention ! répliqua l'académicien, légèrement irrité. Nous n'avons aucuns fondements pour une telle supposition, mis à part les migrations d'oiseaux.

- Peut-être s'y trouve-t-il un volcan qui en réchauffe le sol ou des sources chaudes, insista le jeune homme.
Vos chasseurs et voyageurs auraient remarqué depuis longtemps la fumée du volcan. N'oubliez pas que Nansen est passé sur le Fram, durant sa dérive sur les glaces, tout près de l'emplacement supposé de cette terre mystérieuse, mais sans rien voir. 

- Et avez-vous connaissance de la disparition étrange de tout un peuple, les Onkilones, demeurant dans le nord ?

Repoussés par les Tchouktches, ils ont quitté le continent avec tous leurs troupeaux sans que nul n'en ait jamais plus entendu parler.

- Oui, je me souviens que Wrangel a réuni des renseignements les concernant, de même que Nordsnskjôld et Mydel. Mais je ne suis pas ethnographe.

Le son strident de la cloche, traversant la bibliothèque, interrompit l'académicien. Schenk se leva.

- Je dois aller écouter le rapport suivant. Mais vos idées m'ont intéressé, cependant. Nous devons avoir un nouvel entretien. Venez me voir dans une semaine, le soir, chez moi.

Voici mon adresse. Schenk sortit de son portefeuilles une carte de visite et ajouta, en la remettant à son interlocuteur :

- Je vais étudier les publications relatives à ces Onkilones. Et tâter le terrain au sein de l'Académie sur l'envoi éventuel d'une nouvelle expédition à la recherche de Toll, bien que je doute fort d'un éventuel succès. Venez, de toute manière.

Fin de citation.

D'après la postface de l'auteur, il prétend que le baron Toll n'est pas un personnage fictif, mais a bien existé et a effectivement disparu comme mentionné.

De même il semblerait que soit authentique la disparition d'une population entière nommée les Onkilones d'un village de la Sibérie du Nord, et les Onkilones, qui un beau jour, se sont complètement évaporés en abandonnant tout leur précieux matériel.

Nous vous laissons donc apprécier d'autres informations du même genre, dans le corps de ce roman et pour terminer voyons voulez-vous, ce que l'auteur nous affirme dans sa postface : 

POSTFACE

Le jeune lecteur, après avoir lu, la description des aventures de Goriounov et de ses compagnons sur la Terre de Sannikov, est en droit de demander à l'auteur, si cette terre existe en réalité, perdue parmi les glaces de l'océan Glacial arctique.

Ce livre est en effet un roman de science-fiction destiné à instruire et distraire la jeunesse.

Et à cette question du lecteur, l'auteur répond que ce voyage sur la Terre de Sannikov a effectivement été inventé.

La question de savoir si cette Terre existe aujourd'hui a été ainsi résolue par des recherches de l'Union Soviétique dans l'Arctique: cette Terre a existé, peut-être pendant plus de cent ans, comme l'ont montré les observations de Sannikov et de Toll, mais elle a disparu il n'y a pas si longtemps. 
Dans la partie est de l'océan Glacial, les explorateurs polaires soviétiques ont découvert des îles flottantes.

Des recherches scientifiques ont confirmé la conclusion de l'amiral S. Makarov faite en 1899 déjà sur l'existence dans l'océan Glacial arctique d'îles de glace en dérive.

Alors qu'il naviguait en août au nord de la grande île du Spitzberg, Makarov aperçut parmi les glaces de l'océan une île inconnue.

Les compagnons de l'amiral y trouvèrent des blocs erratiques et de petites pierres, et la glace de l'île n'était pas salée.

Makarov établit qu'il s'agissait d'un immense iceberg qui devait s'être détaché du Spitzberg, à l'extrémité d'un glacier....

...On peut penser que la Terre de Sannikov également était une île de glace semblable, un iceberg détaché d'un des glaciers de Sévernaïa Zemlia.


Emplacement des îles De Long, au-delà desquelles on situait la « Terre Sannikov »


Au nord de l'archipel de la Nouvelle-Sibérie, il a dû heurter un haut fond et y est demeuré plus de soixante-dix ans, car Yakov Sannikov a remarqué cette île au nord-ouest de l'île Kotelny en 1811, et Édouard Toll en 1886 a vu par temps parfaitement clair, au même endroit, quatre colonnes montagneuses en cône aplati, prolongées par un bas piémont, à l'est.

Mais il est possible que les deux observateurs aient repéré des îles différentes, posées sur des hauts fonds à peu près au même endroit en des années différentes de leur formation.

De telles îles de glace flottantes ne pouvaient, bien évidemment, abriter les Onkilones qui ont fui les Tchouktches depuis les côtes nord de Sibérie Orientale. II ne peut y avoir aucune végétation sur des îles flottantes.

De telles Îles ne pouvaient pas non plus attirer les oiseaux en période de nidification.

On peut penser que les oiseaux qui venaient du sud passer l'hiver dans les pays du nord cherchaient des endroits mieux protégés pour faire éclore leurs oisillons, endroits qui abondaient dans les archipels des îles de l'océan Glacial.

Quoi qu'il en soit, il sera intéressant, pour le lecteur, d'apprendre ce qui suit sur le passé récent de la région de l'océan Glacial arctique: celui-ci est, en général, très riche en îles, petites et grandes, dans tout son bassin, délimité par les côtes d'Europe, d'Asie et d'Amérique.

Dans ces îles, on rencontre assez fréquemment des roches volcaniques jeunes et, sur certaines d'entre elles, par exemple en Islande, il existe des volcans en activité.

Cela démontre que le gros volcan imaginé dans ce roman et qui constitue la Terre de Sannikov n'est pas impensable dans cette partie du globe.

Des études géologiques ont déjà révélé que la partie orientale de l'océan Glacial arctique sur toute sa longueur, depuis la presqu'île de Taïmyr jusqu'à l'île Wrangel et, dans le nord, jusqu'à 80 de latitude, était une terre émergée au début de l'ère quaternaire, et constituait les confins nord de la Sibérie.


Cela a été démontré par la découverte, dans le sol de ces îles, des restes de gros mammifères: mammouths, rhinocéros, buffles, chevaux. 

Ils ne pourraient pas se trouver là si ces îles n'avaient pas formé autrefois une terre reliée à la Sibérie au début du quaternaire.

Les explorations ont indiqué aussi que, dans certaines îles, il subsiste encore des vestiges des glaciers qui recouvraient autrefois les parties les plus élevées de cette terre.

Dans la Grande île Liakhov qui constitue une partie de l'archipel de la Nouvelle-Sibérie, de nombreuses défenses de mammouths sont prises dans ces glaces fossiles et ont été récupérées par les chasseurs qui venaient au début du printemps depuis le continent les ramasser lorsqu'elles étaient extraites de la glace par les vagues de l'océan.

Autrefois on apportait régulièrement à la foire de lakoutsk de cent cinquante à trois cents tonnes de défenses, ce qui prouve que des centaines de ces gros animaux vivaient sur cette ancienne terre au début du quaternaire. On peut expliquer une telle concentration de mammouths sur ces petites îles par le fait que, en ces points qui constituaient les zones élevées de l'ancienne terre, les mammouths se réfugièrent en grand nombre lorsque la terre où ils vivaient commença de s'enfoncer: ils cherchèrent alors, dans les hauteurs, un refuge contre la montée de l'eau qui inondait les plaines.

Nous avons donc la preuve de l'existence de volcans dans cette ancienne terre septentrionale, ainsi que de grands troupeaux de mammouths et de glaciers, et nous pouvons dater l'époque où cette terre s'est enfoncée en dessous du niveau de la mer.

Cet affaissement a eu lieu pendant ou à la fin de la dernière période glaciaire. La découverte de dessins de mammouths, représentés par les hommes primitifs, indique qu'ils en étaient contemporains.

Donc, l'hypothèse de base de mon roman selon laquelle, sur une grande île perdue dans l'océan Glacial et qui était autrefois le sommet et le cratère d'un grand volcan, la chaleur de celui-ci a permis à des hommes primitifs et à des mammouths de subsister depuis la fin de la dernière période glaciaire, n'est pas dénuée de vraisemblance.

Et cette terre bénie parmi les glaces polaires a pu abriter les Onkilones, originaires de l'Alaska, apparentés aux tribus d'Indiens d'Amérique et qui ont reculé, sous la pression des Tchouktches, vers les îles de l'océan Glacial.

La question de la disparition des Onkilones devrait être étudiée par l'Institut d'histoire de la culture matérielle ou l'Institut d'histoire de l'Académie des sciences de l'URSS afin que soit reconstituée l'histoire de ce petit peuple de Sibérie du Nord qui existait il y a trois ou quatre cents ans.

On a retrouvé, dans les îles de l'archipel de la Nouvelle-Sibérie, les restes de leurs demeures, très particulières, ce qui indique que des représentants de cette tribu y ont longtemps vécu, mais on ne sait rien d'autre les concernant.

Les explorateurs polaires du XIXe siècle ne les ont pas trouvés sur ces îles.
Tous les Onkilones ont-ils été décimés par une quelconque épidémie ou sont-ils morts en tentant de traverser en canoës ou de franchir à pied trop tôt les zones de glace jeune séparant les îles les unes des autres ?

La question de la migration des oiseaux, au printemps, vers le nord et de leur retour en automne sur le continent, dont on trouve parfois des mentions dans la presse, demeure non résolue. 

Pour la tirer au clair, il faudrait:

1. Interroger soigneusement la population de toute la côte nord de Sibérie, depuis l'embouchure des fleuves Olénéka et Léna à l'ouest jusqu'à l'embouchure du fleuve Kolyma à l'est, ainsi que ceux qui passent l'hiver sur les îles de Nouvelle-Sibérie et Wrangel pour savoir si ces migrations d'oiseaux, vers le nord au printemps et inversement à l'automne, se poursuivent et, si oui, en quelle quantité, quels oiseaux elles concernent et quelles sont les espèces dominantes.

2. Si les vols d'oiseaux se poursuivent, les avions qui effectuent chaque année des vols d'exploration au-dessus des glaces de l'océan afin d'en étudier la quantité et les déplacements pour assurer la navigation sur la Voie Maritime du Nord, devraient constamment tenir compte de l'existence d'une terre inconnue parmi les glaces et effectuer des observations afin d'en découvrir enfin les dimensions, le relief et toutes les particularités.

Le vol d'oiseaux vers le nord, remarqué en 1938 déjà par ceux qui passaient l'hiver sur l'île Henriette, prouve qu'en cette année il existait parmi les glaces une terre propice à la nidification des oiseaux et à leur séjour durant l'été.

Mais la situation orientale de cette île permet de douter que ces oiseaux se fussent dirigés vers la Terre de Sannikov qui devait se situer (si elle existait en 1938) plus à l'ouest.

Par conséquent, il devait se trouver parmi les glaces, au nord de l'archipel de Long, en 1938, une terre permettant aux oiseaux de passer l'été.

Peut-être certains de mes jeunes lecteurs deviendront-ils pilotes en région polaire et se fixeront-ils pour tâche de résoudre l'énigme de cette terre; peut-être la découvriront-ils sous un voile de brouillard, parmi les glaces, et s'y poseront-ils pour l'étudier et nous indiquer comment elle se présente à l'heure actuelle.

Ne convient-il pas en conclusion de nous rappeler l'existence, dans l'océan Glacial arctique, au nord de la presqu'île de Taïmyr, de l'archipel de Sévernaïa Zemlia qui fut exploré pour la première fois en 1930-1932 par une expédition de quatre hommes, comprenant le géologue Ourvantsev qui a décrit cette expédition et ses découvertes dans un excellent livre.

Toutefois, l'étude de l'archipel par cette expédition a laissé bien des questions non résolues, et il serait fort souhaitable, dans les prochaines années, qu'elle soit renouvelée pour en permettre une nouvelle étude.

V. Obroutchev

Fin de citation.

L'analyse très sommaire de cet ouvrage du scientifique Obroutchev, nous montre une fois de plus, qu'il existe bien des phénomènes inexplicables qui se passent dans la région polaire nord, et l'auteur avoue son impuissance à résoudre cette affaire de migration des oiseaux au printemps, vers le nord en disant qu'elle "demeurait non résolue".

Munis de toutes ces curieuses données, à vous de juger tout cela, maintenant .

Nous avons aussi alors précisé plus haut en parlant de "manifestations subconscientes", qui sont bien orchestrées temporellement, et donc dans le cas qui nous occupe, ne pourrait-on pas aussi classer, le film produit par les studios Walt Disney, et parfaitement calqué sur cette histoire de la "Terre de Sannikov" ? 

Ce film de 89 minutes réalisé par Robert Stevenson est sorti en France en DVD, le 10/03/2004 et est intitulé: "L'île sur le Toit du Monde". En voici la jaquette :


Evidemment certains vont croire que tout cela reste encore du domaine des vues de l'esprit, et qu'ils préfèrent, sans se formaliser, simplement rêver un peu, grâce à de la bonne science-fiction, conçue à la Jules Verne.


Que la paix accompagne leur conscience et que nos illusions, elles, s'évaporent au plus vite, prochainement.

Source : Artivision