Rechercher dans ce blog

jeudi 17 janvier 2013

Reine des coupeurs de tête !

Reine des coupeurs de tête

Margaret Brooke, jeune anglaise naïve de l'époque victorienne, débarque après une longue et pénible traversée en mer, au cœur de Bornéo, pays encore largement inexploré. Elle s'éprend immédiatement des larges fleuves bordés de mangroves, des longues plages de sable blanc, des montagnes lointaines se découpant sur les ciels tourmentés des tropiques et des senteurs indéfinissables de la forêt. Sans craindre les colères de son terrible mari, Charles, épousé sans amour et qu'elle-même nomme "Rajah" dans ses mémoires, elle s'attache à ce lieu d'immigration forcée. Elle considère avec beaucoup d'intérêt et de bienveillance la faune aussi étrange que dangereuse. Tant les chichaks, lézards familiers des maisons, les merveilleux papillons chers à son époux, les colibris, les gibbons et les macaques effrontés, que d'autres espèces nettement moins sympathiques, tels les varans, les crocodiles, les pythons ou les cobras, tout dans ce pays éveille sa curiosité et ses sens. Quelques jours seulement après son arrivée, son mari part pour une expédition chez les turbulentes tribus de l'intérieur. Mais au lieu de se plaindre de sa solitude auprès de ses rares compatriotes habitant l'île, elle invite à un thé toutes les dames malaises, se lie d'amitié et s'initie à leurs us et coutumes. Lorsque Charles revient quelques semaines plus tard, elle se débrouille dans la langue malaise et s'habille à la mode locale. Après la mort brutale de ses trois premiers enfants sur le bateau qui les ramenait en Grande-Bretagne, elle trouve le courage de revenir au Sarawak et de donner trois nouveaux descendants à son mari. Plus tard, elle s'installe en Angleterre avec ses enfants et ne revient qu'occasionnellement à Bornéo pour les présenter aux tribus Dayaks de la jungle dont elle décrit avec amour et brio les coutumes primitives. Son Rajah restera seul dans son palais de Sarawak, au milieu de ses meubles disparates et de ses palmiers en pot.










Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire